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Fresnoy-lès-Roye

Fresnoy-lès-Roye est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Fresnoy-lès-Roye
Fresnoy-lès-Roye
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Roye
Maire
Mandat
Cyrille Cleuet
2020-2026
Code postal 80700
Code commune 80359
Démographie
Population
municipale
284 hab. (2020 en diminution de 4,38 % par rapport à 2014)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 44′ 16″ nord, 2° 46′ 34″ est
Altitude Min. 84 m
Max. 96 m
Superficie 7,65 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Roye
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Roye
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Fresnoy-lès-Roye
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Fresnoy-lès-Roye

    Géographie

    Description

    Fresnoy-lès-Roye est un village rural picard du Grand-Roye situé à km au nord-ouest de Roye, une quarantaine de kilomètres au sud-est d'Amiens et à la même distance au sud-ouest de Saint-Quentin.

    Le territoire communal est traversé par l'autoroute A1 et la LGV Nord, il est aisément accessible par l'ex-RN 17 (actuelle RD 1017), ainsi que par la sortie 17 de l'autoroute.

    En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 44, Montdidier - Chaulnes - Péronne - Roisel)[1].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Fresnoy-lès-Roye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roye, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,3 %), zones urbanisées (7,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Fraisnetum prope Royam en 1146 ; Fraisnetum juxta castrum Roie en 1202 ; Fresnoi en 1215 ; Fraisnetum en 1146 ; Fraisnoi en 1248-1260-1261-1280-1300 ; Fraisnoy en 1261 ; Fraisnois en 1219-1224-1261 ; Fraysnoi en 1280 ; Fresnoy en 1567 ; Frennoy en 1648 ; Frenay en 1657 ; Fresnoy-lès-Roye en 1757 ; Frenoy en 1761 ; Frenoi-lès-Roye en 1778[9].

    Fresnoy est un toponyme français, forme picarde du français frênaie, issu du latin fraxinetum.

    La préposition « lès » permet de signifier la proximité d'un lieu géographique par rapport à un autre lieu. En règle générale, il s'agit d'une localité qui tient à se situer par rapport à une ville voisine plus grande. La commune de Fresnoy indique qu'elle se situe près de Roye.

    Histoire

    Le village aurait été brûlé par erreur par les bourguignons au XVe siècle. « En effet, selon la légende, le seigneur de Fresnoy-Lès-Roye, partisan des bourguignons, avait demandé à ses collaborateurs, d’épargner son village qu’ils reconnaîtraient facilement grâce au haut clocher. Malheureusement, ceux-ci ont épargné Parvillers et son gros clocher et ont brûlé Fresnoy[10] ».

    Première Guerre mondiale

    En , la commune fut le terrain de combats au cours de la Première Guerre mondiale.

    Le capitaine allemand Franz Chales de Beaulieu écrit à sa femme, peu de temps avant sa mort :

    "1er octobre, près de La Chavatte à 4 heures. J’écris cette lettre à 4 heures du matin dans la forêt où je me repose avec mes soldats. Actuellement il y a une attaque sur La Chavatte et nous attendons l’ordre d’assaut. Cela peut durer longtemps. (…). Devant nous Fresnoy brûle, nous creusons des trous sous les rafales de mitrailleuses qui passent au-dessus de nos têtes (…).

    Á 11h 30 nous étions à l’attaque mais pas une seule balle ne nous a touchés. Ces chiens attendaient sans doute que nous soyons plus près. Je ne veux pas prendre de risque et servir de cible. Je donne l’ordre d’arrêter pour attendre les deux compagnies de Hesse. Á cet instant, j’entends leurs trompettes qui annoncent l’attaque.(...). Tout le monde crie « Hourra ! ». Il y a un bruit infernal pour encourager l’attaque de Fresnoy. (…). Je vois maintenant les officiers qui sortent leurs épées pour montrer la direction de l’assaut. Il y a beaucoup de bruit et nous réussissons à occuper le village. C’est un succès car les Français ont cru qu’il y avait plus de troupes que nous n’étions. Notre 70e est depuis ce matin en possession du village de La Chavatte. Les deux villages sont devenus nos forteresses (…). Notre commandant, le troisième, est grièvement blessé et deux officiers moins touchés doivent le remplacer. (…)

    Le combat a été très dur mais nous avons donc pris Fresnoy avec le 1er bataillon. Nous avons attaqué les Français comme des lions. Ils s’étaient barricadés jusqu’aux dents mais nous l’avons emporté. Á 6 heures, nous avons enfin eu du repos. Maintenant, il est 8 heures 30 et nous devons avancer pour un nouveau combat. Les pertes ont été fortes, environ cent hommes ont été tués dans mon bataillon »[11].

    Selon l'Abbé Calippe, « Dans le village, évacué le , on ne trouve plus, en mai 1917, que huit habitants (deux familles) sur 463, et trois maisons[12] ! ».

    Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[13] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [14].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 2008 Léon Leroux DVD
    mars 2008[15] 2011[16] Francis Dhetz Démissionnaire
    25 septembre 2011[16] juin 2020 Jacques Debavelaere
    juin 2020[17] En cours
    (au 29[18] octobre 2020)
    Cyrille Cleuet Assistant de gestion à Montdidier

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

    En 2020, la commune comptait 284 habitants[Note 3], en diminution de 4,38 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    512513557500557555524549560
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    535525516515506503504503480
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    462463417251318313300337309
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    311275259278269266305311297
    2017 2020 - - - - - - -
    293284-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • La croix en pierre, du XIIe siècle[26] - [27] - [28], dans le cimetière (classement en 1897). Elle a été en majeure partie détruite pendant la Première Guerre mondiale[29].
    • L'école du village est désormais fermée.
    • L'église Saint-Sulpice.
      L'église Saint-Sulpice.
    • Autre vue de Saint-Sulpice.
      Autre vue de Saint-Sulpice.
    • L'ancienne école.
      L'ancienne école.
    • Monument aux morts.
      Monument aux morts.
    • L'ancienne croix du cimetière.
      L'ancienne croix du cimetière.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Fresnoy-les-roye », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
    • Carte spéciale des régions dévastées : 21 NE, Montdidier [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Roye », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 407 (lire en ligne sur DicoTopo) .
    10. Office du tourisme « Pays de Parmentier », « Guide touristique » [PDF], sur https://otparmentier.fr (consulté le ), p. 33.
    11. François de Beaulieu, Mon père, Hitler et moi, Éditions Ouest-France, , 201 p. (ISBN 978-2-7373-4485-5, lire en ligne), pp 18,19
    12. abbé Charles Calippe (préf. Mgr de La Villerabel), La Somme sous l'occupation allemande : 27 août 1914-19 mars 1917, Paris, Pierre Téqui, , 310 p. (lire en ligne), p. 296, lire en ligne sur Gallica.
    13. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
    14. Journal officiel du 6 novembre 1920.
    15. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    16. « Le nouveau maire élu », Picardie Express, Le Courrier Picard, (consulté le ).
    17. « Surprise: le candidat isolé devient maire à Fresnoy-lès-Roye : Cyrille Cleuet succède à Jacques Debavaere à la tête de la commune de près de 300 habitants. Il est âgé de 36 ans », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Il s’est présenté seul aux élections du 15 mars, qui l’ont placé 3e dans l’ordre des votes. Il est devenu maire le 3 juin, plus tard que les autres à cause d’un souci administratif dû à une erreur de comptage, avec 6 voix en sa faveur contre 5 pour Aurore Ramu ».
    18. Laurence Wilczewski, « À Fresnoy-lès-Roye, le maire ne chôme pas », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    23. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Fresnoy-les-Roye d'après nature, 11 octobre 1877 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    24. Abbé Charles Calippe (préf. Mgr de la Villerabel), La guerre en Picardie, Paris, Pierre Téqui, , 392 p. (lire en ligne), p. 378, lire en ligne sur Gallica.
    25. « Fresques de l'église Saint-Sulpice de Fresnoy lès Roye », Les œuvres d'art sacré, Henri Marret, la passion de peindre (consulté le ).
    26. « Aquarelle : Croix dans le cimetière de Fresnoy-les-Roye d'après une tithographie de Blanchon, sur un dessin de Viollet-le-Duc, tirée du "Voyage pittoresque du Baron Taylor en Picardie" », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    27. D. Letellier, « Dessin : Croix de Fresnoy-les-Roye (haute de 2,50 m.). Tiré du 2e volume des "Archives de Picardie", Amiens, 1841. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    28. « A) Croix de Fresnoy-les-Roye (XIIe siècle). Extrait de "Manuel d'archéologie" par Enlart B) Croix de Fresnoy-les-Roye. Extrait de la "Picardie historique et monumentale" », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    29. « Croix en pierre », notice no PA00116162, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. « Jean-François Gantois (1762-1824) », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
    31. Émile Coët, Histoire de la ville de Roye, t. I, Paris, H. Champion, , 587 p. (lire en ligne), p. 459-460, lire en ligne sur Gallica.
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