Fresnes-lès-Montauban
Fresnes-lès-Montauban est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Fresnes-lès-Montauban | |||||
La mairie et l'église. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Osartis Marquion | ||||
Maire Mandat |
Annie Lemoine 2020-2026 |
||||
Code postal | 62490 | ||||
Code commune | 62355 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fresnois | ||||
Population municipale |
590 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 119 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 20′ 01″ nord, 2° 55′ 55″ est | ||||
Altitude | Min. 41 m Max. 63 m |
||||
Superficie | 4,95 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Arras (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Brebières | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
Liens | |||||
Site web | fresneslesmontauban.fr | ||||
La commune fait partie de la communauté de communes Osartis Marquion qui regroupe 49 communes et compte 42 302 habitants en 2019.
Géographie
Localisation
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 2[Note 1] : la vallée de la Scarpe entre Arras et Vitry-en-Artois, d’une superficie de 1 632 hectares et d'une altitude variant de 43 à 62 mètres. Sur ce site alluvial inondable plus ou moins tourbeux on y trouve des sites remarquables : le marais de Vitry en Artois, le marais du pont à Rœux et le secteur des anciennes tourbières de Plouvain et Biache-Saint-Vaast[1].
Urbanisme
Typologie
Fresnes-lès-Montauban est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85,8 %), zones urbanisées (9,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,2 %), forêts (0,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Fraisne vers 1170, Frasne en 1123[9], Frasnum en 1184 ; Fraxinus au XIIe siècle; Franes en 1265 ; Fresne en 1290 ; Frennes en 1403 ; Fresnes lès Monthoben en1429) ; Fresnoy lez Montauban en 1469[10].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale, Fresnes représentant la fixation de l'oïl (ancien français) fraisne « frêne »[9], devenu fresne par la suite et enfin frêne en français moderne.
La préposition « lès » permet de signifier la proximité d'un lieu géographique par rapport à un autre lieu. En règle générale, il s'agit d'une localité qui tient à se situer par rapport à un lieu voisin. Par exemple, la commune de Fresnes indique qu'elle se situe près de Montauban, un ancien hameau.
Histoire
Fresnes-lès-Montauban ne forme une seule commune que depuis peu. Aussi loin qu'on peut remonter dans le passé, on retrouve la trace de trois villages bien distincts : Fresnes, Montauban et Meauville.
Fresnes, appelé successivement Frasinetum, Frasnes, Fresnes, doit son nom à un arbre : le frêne.
Quelques dates :
En 1098, Dom Alold, abbé de Saint-Vaast, est chargé de l'église de Fresnes.
En 1214, le village fut ravagé et brûlé lors du règne de Philippe-Auguste.
En 1303, Fresnes est de nouveau ravagée par les troupes flamandes.En 1601, les gens de loi de Fresnes font une requête contre ceux de Biache qui voulaient faire comparaître les habitants de Fresnes devant leur tribunal.
En 1604, on parle d'une « place en rietz » à côté du cimetière (la place actuelle), d'une « rue de l'abreuvoir » où l'on « tire le chron », et du « chemin où passent les croix » (actuelle rue de la Croix).
Pendant la Révolution, Fresnes était chef-lieu de canton.
En 1792, on pouvait voir, dans l'église, une pierre tombale rappelant la sépulture de Nicolas le Cat et Marie Sylvain, sa femme, qui avaient fait de grandes donations à la paroisse.
En 1820, Fresnes comptait 355 habitants.
Montauban, est appelé d'abord Mons Albanus (le « Mont » Blanc). Ce village est situé sur la petite hauteur blanche le long de la route Arras-Douai (appelée anciennement « le grand chemin »).
Il y avait à Montauban une maladrerie, sorte de petit hôpital pour les lépreux, fondée au XIIIe siècle.
Meauvill, a pour origine Mala Villa, « la mauvaise maison ».
On a retrouvé près de Meauville des haches celtiques en silex, une monnaie gauloise et les restes gallo-romains de tombes et de débris du IIIe siècle.
Le village ne comptait simplement qu'une ferme qui devint plus tard un château entouré de deux ou trois chaumières.
Au XIe siècle, Meauville était un village sur lequel Saint-Vaast prélevait la dîme, et son seigneur, Thierry de Mauville, fut un des preux chevaliers qui s'enrôlèrent sous la bannière du comte de Flandre pour aller porter aide et assistance à l'évêque de Cambrai, retenu prisonnier dans le château d'Oisy.
En 1303, Meauville est brûlée par les Flamands. À peine une dizaine de maisons se reconstruisirent autour du château.
Avant la Révolution française, Mauville est le siège d'une seigneurie. Aux XVIe et XVIIe siècles, elle est détenue par des membres de la famille de Baudain[11]
Politique et administration
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Liste des maires
Équipements et services publics
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Population et société
Démographie
Les habitants de la commune sont appelés les Fresnois[18].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2020, la commune comptait 590 habitants[Note 4], en augmentation de 3,51 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 281 hommes pour 296 femmes, soit un taux de 51,30 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame. Elle a été édifiée par Charles Demory et sa sœur Félicité Demory, de 1876 à 1877. Elle a été reconstruite après 1914-1918. Elle comporte trois flèches de ciment, peintes en blanc depuis la restauration extérieure de l'église en 2002, qui correspondent aux trois communes de Fresnes, Meauville et Montauban.
- Le monument aux morts[25].
- L'église.
- Le monument aux morts.
Seigneurs de Mauville (quartier de Fresnes)
- Nicolas de Baudain, chevalier, seigneur de Villers et de Mauville, a été armé chevalier par le roi d'Espagne Philippe II en personne, en récompense des services rendus à l'empereur Charles Quint pendant les guerres.
- Jacques de Baudain, fils de Nicolas, chevalier, seigneur de Mauville a, au péril de sa vie, réprimé et détourné les attentats ds séditieux contre la ville de Douai.
- Renon de Baudain, chevalier, seigneur de Mauville, a servi sous le marquis de Roubaix et Renty, avec six chevaux à ses frais, aux siège de Bouchain, Oudenarde, Tulemont, siège d'Anvers, est allé au secours de Paris et des princes de la Ligue à la suite du duc de Parme. Ce dernier l'a récompensé en lui confiant le commandement d'une compagnie de son régiment pour aller au secours de Rouen. Il s'est retrouvé au second siège de Cambrai avec le comte de Fuentes. Son comportement lui a valu d'être armé chevalier par l'archiduc Albert en personne à Cambrai le [26].
- Charles de Baudain, écuyer, petit-fils de Jacques, seigneur de Mauville et Wagnonville, a été fait chevalier par lettres données à Madrid le [11].
Héraldique, logotype et devise
Blason | De gueules à l'hamaïde d'argent, au franc-canton senestre d'or chargé d'une croisette ancrée de gueules[27].
|
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Dossier Insee relatif aux rattachements de la commune, [lire en ligne]
- Site de la mairie
Notes et références
Notes
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « ZNIEFF 310013375 - La vallée de la Scarpe entre Arras et Vitry-en-Artois », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Arras », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève, Droz, 1990-1998, vol. 2, p. 1244.
- Dictionnaire topographique du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Bibliothèque nationale de France.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 37-38, lire en ligne.
- Timothée Brisson, « Le bilan des maires à Fresnes-lès-Montauban - André Lacroix - Des finances maîtrisées pour une commune bien équipée : André Lacroix est entré dans la vie municipale en 1995, au titre d’adjoint aux affaires scolaires et à l’animation. Il est nommé maire de Fresnes-lès-Montauban en 2000 puis remporte les élections suivantes. Attaché au travail en équipe, il réserve encore sa décision quant à sa posture pour les prochaines municipales. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Fresnes-lès-Montauban: André Lacroix reconduit à la mairie : Dimanche matin, le conseil municipal élu dès le premier tour le dimanche précédent a tenu dans le meilleur des mondes sa première séance pour la mise en place du bureau municipal », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- Géraldine Csizmadia, « Fresnes-Les-Montauban: Des travaux sur l’Éclairage public et le réseau d’eau et la révision du PLU : André Lacroix a entamé en mars son dernier mandat de maire. Il entend préparer progressivement le passage de témoin, tout en continuant de travailler avec son équipe autour du « bien vivre ensemble ». », La Voix du Nord,‎ .
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- Roger Brunet, « France, le trésor des régions », sur tresordesregions.mgm.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Fresnes-lès-Montauban (62355) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
- « Le monument aux morts », sur Mémoires de pierres (consulté le ).
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 182, lire en ligne.
- « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).