Franck (photographe)
Franck, ou Franck de Villecholle, pseudonymes de François Marie Louis Gabriel Gobinet de Villecholle né le à Voyennes et mort le à Asnières-sur-Seine est un photographe français, actif d'abord à Barcelone puis à Paris.
Naissance | |
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François Marie Louis Gabriel Gobinet de Villecholle |
Autres noms |
Franck de Villecholle |
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Élève |
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Biographie
François Marie Louis Gabriel Gobinet de Villecholle naît le à Voyennes (Somme). Il est le fils de Quentin François et de Anne Marie Louise de Blottefière[1].
En 1834, il entre dans l'administration au ministère des Finances, poste qu'il quitte pour se consacrer à l'écriture. Après ses débuts en littérature, il découvre la photographie vers 1845 et est à cette époque l'auteur de daguerréotypes[2].
Orléaniste convaincu, il choisit l'exil en Espagne après la révolution française de 1848 et s'installe en 1849 à Barcelone, sur les Ramblas, sous le nom de Franck de Voyennes, artiste peintre au daguerréotype[3]. En 1855, il s'associe avec Alexandre Wigle sous le nom commercial de Franck y Wigle. De 1849 à 1857, il produit des portraits cartes-de-visite et des vues de paysages espagnols[4].
De retour à Paris, il s'installe au 15, place de la Bourse et ouvre après une succursale au 18, rue Vivienne au deuxième étage. Spécialisé dans les formats carte de visite, il devient le photographe officiel des grandes écoles. On lui doit de grandes compositions réunissant plus de 150 personnes. Il est aussi connu par les albums de promotion de l'École centrale, de Saint-Cyr et de l'École polytechnique[5] à partir de 1865. Il produit également des photomosaïques[6] dont il revendique l'invention et la propriété industrielle[7]. Il est aussi connu pour ses vues stéréoscopiques et est répertorié alors sous le nom de Franck de Villecholle.
Le , il épouse aux Batignolles Elisa Dolley[8], veuve depuis un an et, en 1859, le couple a une fille, Gabrielle.
En 1861, il prend comme élève Alphonse Terpereau, son beau-fils[9]. À cette époque il est professeur à l'École centrale et expérimente les nouvelles découvertes dans le domaine photographique. En 1866, l'Union centrale des beaux-arts appliqués à l'industrie organise un musée rétrospectif des trésors d'art dont il est le photographe, donnant lieu à un album L'Art ancien[10].
Pendant le siège de Paris en 1870, il quitte la capitale pour Versailles et n'y revient qu'en 1871 après la Semaine sanglante. Il photographie les ruines de la Commune qui paraissent dans L'Illustration sous forme de gravures.
Il est membre du jury de l'Exposition universelle de 1878 à Paris. En 1880, il cède son fonds à son associé Alphonse Isidore Chalot[11] et se consacre alors à la production de plaques opaline. Membre de la Société française de photographie, il est l'auteur de nombreux articles dans leur bulletin[12].
Il meurt à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) le [13].
Å’uvres dans les collections publiques
- Au Canada
- Aux États-Unis
- Los Angeles, Getty Center[15].
- New York, Metropolitan Museum of Art : Le Canal Saint-Martin, 1860.
- San Francisco, musée des beaux-arts[16].
- En Espagne
- En France
- Chantilly, musée Condé.
- Compiègne, musée national du château de Compiègne.
- Mâcon, musée des Ursulines.
- Paris :
- Strasbourg, musée d'art moderne et contemporain.
- Villers-Cotterêts, musée Alexandre Dumas.
- Au Royaume-Uni
- En Suède
- Stockholm, Nationalmuseum : Portrait de Charles XV roi de Suède.
Notes et références
- Guillaume de Tournemire, « François Marie Louis Gabriel Gobinet de Villecholle Franck », sur le site de généalogie Geneanet (consulté le ).
- Daguerréotype, archives municipales, ville de Toulouse.
- « Barcelone 1849 », lalbumjep.wordpress. com.
- « Paysages d'Espagne », ensba.fr catzarts.
- Album de la promotion 1873, école polytechnique Paris, criminocorpus, collection Zoummeroff.
- Photomosaïques, sur flickr.com.
- Procès 1880, lire en ligne sur Gallica.
- Acte mariage, état civil reconstitué, Paris, (p. 17/51).
- Biographie d'Alphonse Terpereau, lire en ligne sur Gallica.
- l'Art ancien, Volume1, bibliotheque-numerique.inha.fr.
- Vente du fonds sur gallica.
- Bulletin de la Société française de photographie, lire en ligne sur Gallica.
- Acte décès AD92 (p. 10/156).
- « Franck (François Marie Louis Gabriel Gobinet de Villecholle) », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
- getty.edu.
- Rue Royale (1871).
- Vue du château de Perpignan sur museodelprado.es.
- Photographies des ruines de la commune.
- « Franck » dans les collections du musée d'Orsay.
- npg.org.uk.
Annexes
Bibliographie
- Auer, 1992.
- Dictionnaire mondial de la photographie, Larousse, 2001 (en ligne sur Gallica).
- (en) John Hannavy , Encyclopedia of Nineteenth-Century Photography (Franck en ligne sur archive.org).
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Musée d'Orsay
- Musée des beaux-arts du Canada
- (de + en) Artists of the World Online
- (da + en) Kunstindeks Danmark
- (en) Musée d'art Nelson-Atkins
- (en) MutualArt
- (en) National Portrait Gallery
- (en + sv) Nationalmuseum
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Biographie Galerie historique et critique du XIXe siècle lire en ligne sur Gallica
- (es) [PDF] De la era primitiva de la fotografÃa a su modernidad : Franck de Villecholle (1816–1906).
- Notice biographique sur cths.fr.
- Albums promotions de l'École polytechnique sur lire en ligne sur Gallica.
- Albums promotions de l'École polytechnique 1865-1867-1868-1870-1872-1873-1875-1877-1880, consultable à la bibliothèque centrale de l'École polytechnique.
- Albums promotions de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr sur lire en ligne sur Gallica.
- Album de l'École centrale, sur Collections numériéses de la bibliotheque de l'INHA.
- Recueil de portraits de députés 1864, sur Le cabinet du chineur.
- Album, photographies, signatures, sur Flickr.
- « Franck », sur la base Joconde.