Franchevelle
Franchevelle est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Franchevelle | |||||
Vue générale avec les Vosges. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
DĂ©partement | Haute-SaĂ´ne | ||||
Arrondissement | Lure | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Triangle Vert | ||||
Maire Mandat |
Raymond Bilquez 2020-2026 |
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Code postal | 70200 | ||||
Code commune | 70250 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
473 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 45 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 47° 44′ 28″ nord, 6° 27′ 42″ est | ||||
Altitude | Min. 283 m Max. 350 m |
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Superficie | 10,42 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Lure (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Lure-1 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-SaĂ´ne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | franchevelle.fr | ||||
GĂ©ographie
Communes limitrophes
Citers | Rignovelle | |||
N | Linexert | |||
O Franchevelle E | ||||
S | ||||
Quers | Lure | Saint-Germain |
GĂ©ologie et relief
Sur une superficie totale de 1 052 hectares (dont 401 hectares de bois), à 300 mètres d'altitude, Franchevelle occupe une zone vallonnée pleine de collines. Le territoire communal repose sur le bassin houiller stéphanien sous-vosgien[1].
Urbanisme
Typologie
Franchevelle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lure, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,2 %), prairies (36,7 %), zones agricoles hétérogènes (11,7 %), terres arables (4,5 %), zones urbanisées (2,9 %), eaux continentales[Note 3] (2,9 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Le nom de la localité est connu sous plusieurs formes depuis le Moyen Âge. Elles sont toutes similaires. La mention la plus ancienne du lieu est la Franche Vile en 1200[9], puis La Franchivile, puis la Fransche Vile en 1308, puis encore Franchevelle. L'élément -velle s'explique par une variante locale de l'appellatif toponymique ville au sens ancien de « domaine rural » ou de « village ». Le second sens de « village franc » convient mieux ici. Il se réfère sans doute aux franchises médiévales[10].
La présence de l'article défini la dans les formes anciennes, indique qu'il s'agit d'une création toponymique relativement tardive au Moyen Âge.
Franchevelle correspond aux Franqueville, Francheville du nord de la France et aux Villefranche plus au sud.
Histoire
Avant l'apparition de la localité, une voie romaine passait par ce qui deviendra plus tard Franchevelle. Le massacre de la Sainte Ursule par les Huns vers 451 ou 454 aurait eu lieu à proximité de la bourgade. Le nom de Franchevelle apparaît au milieu du XIIIe siècle : il désignait « le bois des franches communes » qui sont respectivement Adelans, Bouhans, Quers et Linexert. L'origine de ces appellations sont quelque peu méconnues. La commune a changé plusieurs fois de propriétaire durant les siècles suivants comme bon nombre de communes autour de Lure. En 1415, Franchevelle était citée parmi « les cinq plus grosses villes, plus aisiez » (orthographe correcte).
Après la découverte du gisement de houille dans le secteur, le territoire communal est intégré en juin 1914 dans la Concession de Saint-Germain, d'une superficie de 5 308 ha. Aucun chantier d'exploitation n'a lieu, retardé par les guerres mondiales, les crises du charbon et l'incertitude d'une rentabilité[11].
En 1944, une petite partie du village ainsi qu'une ancienne bâtisse semblable à un château a été brûlée par la Wehrmacht. À la fin des années 1980, la commune accueillait les studios de la station FM locale Radio Vega.
Politique et administration
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.
La commune faisait partie depuis 1805 du canton de Lure, puis, à la suite de sa division, du canton de Lure-Nord en 1985[12]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est rattachée du canton de Lure-1.
Intercommunalité
La commune était membre de la communauté de communes des Franches-Communes, créée le et qui regroupait 14 communes et environ 4 200 habitants.
Dans le cadre des dispositions de la loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales[13], qui prévoit toutefois d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants, le schéma départemental de coopération intercommunale de 2011 a prévu la fusion des communautés de communes :
- du Pays de Saulx,
- des grands bois
- des Franches Communes (sauf Amblans et Genevreuille),
et en y rajoutant la commune isolée de Velorcey, afin de former une nouvelle structure regroupant 42 communes et environ 11 200 habitants[14].
Cette fusion est effective depuis le et a permis la création, à la place des intercommunalités supprimées, de la Communauté de communes du Triangle Vert.
Liste des maires
DĂ©mographie
On dénombrait 20 ménages en 1614. En 2020, la commune de Franchevelle comptait 473 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres « recensements » sont des estimations.
Économie
L'économie est essentiellement agricole laitière et fruits rouges[20].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'Ă©glise Saint-Vaudre.
- Monument aux morts.
- Croix.
- Château de Franchevelle détruit par les Allemands en 1944. Propriété successive du baron Bouvier, de Antoine de Mailly, puis de la famille Galmiche (Bouvier).
Personnalités liées à la commune
- Antoine de Mailly (25 novembre 1742 - 12 juin 1819) a été secrétaire de Voltaire, premier président de la Société d’agriculture, sciences et arts de la Haute-Saône et premier maire de Vesoul. Il a été enterré à Franchevelle[21].
- Jean-Baptiste-Joseph Bouvier (9 avril 1770 - 18 novembre 1812, Krasnoë Russie) : Napoléon Ier lui a conféré le titre de baron d'Empire, il est mort lors de la campagne de Russie.
- Claude-Joseph-Hippolyte Bouvier (8 ventĂ´se an X - 4 mars 1876, Franchevelle) : baron, fils du baron Jean-Baptiste-Joseph Bouvier partage son travail entre Vesoul et Franchevelle.
- Charles Roger Galmiche-Bouvier (3 août 1838 - 1894, Franchevelle), petit-fils du député Nicolas Galmiche, il a repris le château de Franchevelle et les terres agricoles de son grand-oncle le baron Jean-Baptiste-Joseph Bouvier. Il s'est dévoué entièrement à la cause agricole.
HĂ©raldique
Blason | De gueules au chevron d’argent chargé de quatre burelles ondées d’azur, accompagné en chef de cinq étoiles d’argent ordonnées en sautoir accostées de deux rameaux, de hêtre à dextre et de chêne à senestre, feuillés de trois pièces et fruités de deux, et en pointe d’un lis de jardin d’argent tigé et feuillé d’or, ses pistils de même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Références
- Édouard Thirria, Manuel à l'usage de l'habitant du département de la Haute-Saône, (lire en ligne), p. 184-185.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lure », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: Volume 1, Droz, p. 1490.
- « En 1914, le bassin houiller de Ronchamp faillit avoir un voisin… », sur http://aetdebesancon.blog.lemonde.fr, .
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales sur Légifrance.
- « Arrêté préfectoral du 23 décembre 2011, portant définition du schéma départemental de coopération intercommunale du département de la Haute-Saône » [PDF], Préfecture de la Haute-Saône (consulté le ), p. 5.
- « Municipales : Raymond Bilquez vise un 7e mandat », L'Est républicain, édition de la Haute-Saône,‎ (lire en ligne) « Élu conseiller municipal en 1977, adjoint en 1983, maire dès 1995, c’est pour un 4e mandat de maire que Raymond Bilquez sollicite les suffrages de ses administrés à la tête d’une « Liste des Intérêts communaux ».
- « Résultats municipales 2020 à Franchevelle », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « Comite syndical du SIED 70 du 26 avril 2014 - Procès-verbal de l'élection du bureau du SIED-70 » [PDF], sur http://www.sied70.fr (consulté le ).
- « Franchevelle : Raymond Bilquez : 4e mandat », sur L'Est républicain, (consulté le ).
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- France TV 3 Franche-Comté
- « La tombe du secrétaire de Voltaire », sur www.estrepublicain.fr (consulté le ).