François Robert (géochimiste)
François Robert, né le à Paris, est un chercheur français spécialisé en géochimie isotopique et en cosmochimie[1]. Son travail sur les isotopes de l'hydrogène a amélioré la compréhension de l'origine de l'eau et de la matière organique du système solaire. Il s'est distingué pour son travail sur le lithium, le béryllium et le bore, éléments légers formés par irradiation de la matière interstellaire.
Directeur de recherche au CNRS |
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Médaille d'argent du CNRS Leonard Medal |
La cosmochimie, avec la géochimie des chondrites, des planètes, des comètes L’hydrosphère précambrienne Théorie du fractionnement isotopique |
Son travail sur les compositions isotopiques des noyaux stables lui a valu de recevoir en 2011 la médaille Leonard de la Meteoritical Society[2].
Parcours
Il entreprend sa thèse d’État en 1976 au CEA de Saclay sous la direction de Marc Javoy et de Liliane Merlivat puis sous la direction de Samuel Epstein au Caltech, à Pasadena en Californie.
Il entre au CNRS en 1980 au Laboratoire de géochimie des isotopes stables de l'université de Jussieu où il soutiendra sa thèse en 1982 sur les compositions isotopiques (HCN) des météorites carbonées.
Entre 1983 et 1990, il travaillera successivement avec Liliane Merlivat à Saclay, Samuel Epstein au California Institute of Technology et Marc Javoy à Jussieu.
En 1990, il est nommé directeur de recherche au CNRS.
En 1992, il effectue un séjour de quelques mois à Thiruvananthapuram en Inde où il implantera un laboratoire d'analyses isotopiques.
Il est affecté en 1993, au Laboratoire de minéralogie du Muséum national d'histoire naturelle dirigé par le professeur Jacques Fabriès. Entre 1993 et 2004, il réalise l’ensemble de ses mesures dans le cadre d'une collaboration avec le Centre de recherche de pétrologie et de géochimie de Nancy (CNRS/INPL). Sous l’impulsion du professeur Étienne Roth il participe à la mise en place de la Société française d'isotopes stables dont il sera le premier vice-président en 1999.
À partir de 1999, il entreprend la détermination de la structure moléculaire de la matière organique insoluble des météorites en collaboration avec le laboratoire de géochimie organique et minérale de l'environnement à l'université Pierre-et-Marie-Curie à Paris.
En 2002, il reçoit la médaille d'argent du CNRS[3].
En 2006, il est responsable d’un consortium de laboratoires français mise en place par le CNES qui s’est fixé pour but l’analyse des échantillons prélevés dans la queue de la comète Wild 2 par la mission spatiale américaine StarDust (NASA)[4].
Entre 2003 et 2011, il est successivement membre élu du conseil d’administration et du conseil scientifique du MNHN[5] et président du Programme national de planétologie (PNP/INSU-CNRS).
Depuis 2004 il est le directeur du laboratoire de minéralogie et cosmochimie du Muséum qui héberge une sonde ionique NanoSims[6] (Cameca) accessible aux chercheurs nationaux et internationaux dans le cadre du Service national d’analyse de l’INSU-CNRS.
Notes et références
- « François Robert - Institut de minéralogie, de physique des matériaux et de cosmochimie », sur www.impmc.upmc.fr (consulté le )
- « Leonard Medalists | Meteoritical Society », sur meteoritical.org (consulté le )
- « François Robert | CNRS », sur www.cnrs.fr (consulté le )
- « Mille poussières de comète déposées sur Terre », sur Les Echos, (consulté le )
- MNHN, Rapport d’activité 2013, Paris, , 64 p. (lire en ligne), p. 61
- « NANO-SIMS - Ecce Terra », sur ecceterra.sorbonne-universite.fr (consulté le )