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François-Toussaint Villers

François-Toussaint Villers (, Rennes[1] - , Nantes) est un prêtre défroqué et un député français.

François-Toussaint Villers
Fonctions
Président du Conseil des Cinq-Cents
-
Député de la Loire-Atlantique
-
Curé
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  58 ans)
Nantes
Nationalité
Activités
Fratrie

Biographie

Au sortir du collège, il embrasse l'état ecclésiastique et entre chez les Capucins. Toutefois, avant de prononcer ses vœux, il passe dans le clergé séculier et devient curé de la paroisse de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu.

Partisan de la RĂ©volution, il est Ă©lu administrateur puis prĂ©sident du dĂ©partement de Loire-InfĂ©rieure en 1790. Dans le cadre de son sacerdoce, il bĂ©nit le drapeau de la garde nationale locale et prĂŞte le serment constitutionnel. Cela lui vaut d'ĂŞtre distinguĂ© par les Ă©lecteurs de Nantes, qui le nomment juste Ă  la Haute-Cour nationale le puis dĂ©putĂ© du dĂ©partement Ă  la Convention nationale le , le 5e sur 8 avec 232 voix sur 455 votants. Il siège sur les bancs de la Plaine.

Lors du procès de Louis XVI, il vote pour la mort, contre l'appel et le sursis. Par dĂ©cret du , il est envoyĂ© en mission dans son dĂ©partement avec Joseph FouchĂ© pour surveiller la levĂ©e de 300 000 hommes dĂ©crĂ©tĂ©e le 23 fĂ©vrier. Les deux hommes instituent Ă  Nantes le 22 avril un tribunal rĂ©volutionnaire et nomment Phelippes-Tronjolly accusateur public.

De retour à Paris, il abandonne l'état de prêtre le avec Gobel, l'évêque de Paris, et ses vicaires, Lindet, évêque d'Évreux, et le curé de Vaugirard[2].

Sous la Convention thermidorienne, il est envoyé en mission avec Philippe-François Desrues à Brest et à Lorient, qu'il visite en nivôse et en pluviôse an III. Les deux hommes renvoient devant le comité de sûreté générale Joseph Donzé de Verteuil, qui occupait jusqu'au 26 thermidor les fonctions d'accusateur public près le tribunal révolutionnaire de Brest.

De retour à Paris, il demande que les membres du comité révolutionnaire de Nantes acquittés par le tribunal révolutionnaire soient remis en jugement. Le 16 messidor an III (), il est élu secrétaire de l'Assemblée. Par ailleurs, il s'oppose au projet d'amnistie en faveur des auteurs de la journée du 1er prairial an III, mais appuie la pétition en faveur de Robert Lindet.

Le 22 vendĂ©miaire an IV (), il est Ă©lu dĂ©putĂ© par la Loire-InfĂ©rieure au Conseil des Cinq-Cents par 132 voix sur 134 votants et par la Haute-SaĂ´ne par 153 voix sur 251 votants. Il s'oppose alors Ă  la formation d'une commission pour examiner les rĂ©clamations de Vaublanc qui, proscrit le 13 vendĂ©miaire, venait d'ĂŞtre Ă©lu dĂ©putĂ©, et conclut Ă  l'ordre du jour par ces mots: « Les espĂ©rances des ennemis de la patrie sont encore une fois trompĂ©es ». Élu secrĂ©taire puis prĂ©sident de l'AssemblĂ©e, son nom est gravĂ© sur la mĂ©daille octogone en argent que les architectes Gisors et Leconte placent sous le marbre de la tribune des orateurs avec d'autres objets lorsque le Palais Bourbon est affectĂ© aux sĂ©ances de l'AssemblĂ©e en 1795.

Le 2 germinal an VI (), il est rĂ©Ă©lu dĂ©putĂ© de la Loire-InfĂ©rieure au Conseil des Cinq-Cents. Lors du coup d'État du 18 fructidor an V, il fait voter la permanence des membres du Corps lĂ©gislatif et la prestation dans les vingt-quatre heures d'un serment de haine Ă  la royautĂ© et Ă  l'anarchie et de fidĂ©litĂ© Ă  la constitution par les dĂ©putĂ©s Ă©lus lors du renouvellement par tiers suivant. Après le coup d'État du 18 brumaire, il est nommĂ© le 4 nivĂ´se an VIII () par le SĂ©nat conservateur dĂ©putĂ© du mĂŞme dĂ©partement au Corps lĂ©gislatif, oĂą il siège jusqu'en 1802. S'Ă©tant spĂ©cialisĂ©, dans les diffĂ©rentes assemblĂ©es oĂą il a siĂ©gĂ©, dans les questions relatives au commerce, et plus particulièrement aux douanes, il est ensuite nommĂ© directeur des douanes Ă  Nantes, oĂą il meurt en 1807, Ă  l'âge de 58 ans.

Il était membre depuis 1799 de la Société des sciences et arts de Nantes.

Il est le frère jumeau de Jean-Charles Villers.

Ĺ’uvres

  • « Lettre du  Â», Journal de la correspondance de Nantes, tome V, p. 234.
  • « Discours prononcĂ© Ă  la bĂ©nĂ©diction du drapeau de la garde nationale de Saint-Philibert-de-Grand-Lieu, par le curĂ© de la paroisse, et envoyĂ© au rĂ©dacteur par dĂ©libĂ©ration de la municipalitĂ© Â», Journal de la correspondance de Paris Ă  Nantes et du dĂ©partement de la Loire-InfĂ©rieure, tome V, no 26, p. 427-428 et no 27, supplĂ©ment
  • Rapport des commissaires de la Convention nationale envoyĂ©s dans les dĂ©partements de la Loire-InfĂ©rieure et de la Mayenne, fait par Villers, dĂ©putĂ© de la Loire-InfĂ©rieure, imprimĂ© par ordre de la Convention nationale, Imprimerie nationale 19 pages
  • « MĂ©moire inĂ©dit sur la navigation et le commerce Â», signalĂ© p. 21 du procès-verbal de la sĂ©ance publique du SociĂ©tĂ© acadĂ©mique de Nantes et de Loire-InfĂ©rieure, Nantes, Mme Mlassis, 1808

Sources

Notes et références

  1. Archives municipales de Rennes, Paroisse Toussaints, baptêmes, mariages et sépultures (1er janvier 1749-30 décembre 1749), cote GGTOUS114, p. 10. Acte de naissance de François Toussaint et Jan Charles (sic).
  2. Voir le compte-rendu de la séance du 7 novembre 1793. Lire en ligne.

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