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François-Joseph Navez

François-Joseph Navez né le à Charleroi (Belgique) et mort le à Bruxelles est un peintre néo-classique belge et portraitiste.

François-Joseph Navez
François-Joseph Navez, Autoportrait,
Bruxelles, musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
François Navez par Jean Hérain, Musée des Beaux-Arts de Charleroi

Biographie

François-Joseph Navez, fils d'un échevin de Charleroi, est né dans un immeuble de Place Verte de Charleroi. Il est issu d'une famille favorisée qui lui a permis d'embrasser très tôt une carrière artistique[1]. En 1825, il se marie avec Flore Lathuy qui était liée à la famille de Hemptinne qu'il a peint et dont le tableau figure dans les collections des musées royaux des Beaux-Arts de Belgique[2]. Il est également le beau-père de Jean-François Portaels, artiste peintre. Ce dernier a été son élève et a épousé en 1852 sa fille Marie.

Élève à l'Académie de Bruxelles du peintre Pierre-Joseph Célestin François à partir de 1803 à 1808, il fonde en 1810, avec d'autres peintres classiques de renom comme Antoine Brice, Antoine Cardon ou Charles Verhulst, la Société des amateurs d'arts.

Il excelle dans l'art du portrait néoclassique empreint de valeur morale, de rigueur et de beauté idéale où il acquiert sa renommée. Il peint aussi de nombreuses scènes mythologiques et historiques où l'Antiquité est mise en valeur.

En 1812, il remporte le premier prix de peinture d'histoire ce qui lui permet de se rendre à Paris, de 1813 à 1816, dans l'atelier de Jacques-Louis David. Il passe ensuite quatre années à Rome entre 1817 et 1821 où il fait la connaissance d'Ingres. Avec ses camarades, les peintres Victor Schnetz, Léopold Robert, François Granet et le sculpteur Bernard Seurre[3], il peint des scènes de genre à l'italienne.

A son retour en Belgique, il crée un atelier à la rue Royale à Bruxelles qui attire de nombreux élèves [2]: Jean-François Portaels, son futur gendre, Alfred Cluysenaar, Fanny Corr et Auguste Danse. Il est alors le chef de file du néo-classicisme en Belgique et le peintre de l'opulente société bruxelloise.

En 1830, il est nommé membre de l'Institut et de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles[2]. Il est membre fondateur de la Commission royale des Monuments et des Sites créée en 1835. Directeur de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles de 1835 à 1862, il forme de nombreux artistes, dont l'orientaliste Jean-François Portaels (son gendre) ainsi qu'Alfred Stevens.

Avec l'avènement de la peinture romantique, son style classique est progressivement remis en cause par les tenants de l'école anversoise qui, avec Gustave Wappers, prétendent représenter l'école nationale belge [2].

Plusieurs drames familiaux viennent le frapper. Il perd successivement son fils en 1846 (alors qu'il terminait ses Ă©tudes universitaires), son grand ami de Hemptinne en 1854 et sa fille.

En 1863, il renonce à diriger l'Académie pour des raisons de santé. A 83 ans, il décède, entouré des soins de ses amis, de la famille de Hemptinne et de son gendre Jean-François Portaels[2].

François-Joseph Navez est inhumé au cimetière de Laeken[4].

Hommages

En septembre 1889, un buste en bronze réalisé par Jean Hérain a été érigé dans le parc Reine Astrid de la ville de Charleroi, ville natale de François-Joseph Navez[5]. Ce buste se trouve à présent au musée des Beaux-Arts de Charleroi.

Jules Destrée a participé à la reconnaissance des œuvres de François-Joseph Navez en faisant exposer ses œuvres lors de l'Exposition de Charleroi en 1911 [2]. À l’occasion du 150e anniversaire de la naissance du peintre, une exposition rétrospective rassemblant une quarantaine de toiles se tient à Charleroi, dans la salle de la Bourse en 1938[5]. Ses œuvres sont notamment exposées au musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles, musée des Beaux-Arts de Charleroi et de Gand ainsi que dans les musées à l'étranger.

Une rue porte son nom Ă  Schaerbeek et une autre Ă  Charleroi (Ville-Basse).

SĂ©lection d'Ĺ“uvres

Théodore Jonet et ses deux filles (1832), localisation inconnue.
Les Fileuses (1845), Munich, Neue Pinakothek.

Notes et références

  1. Marius des Essarts, « La carrière brillante et la fin douloureuse de François Joseph Navez », Le Journal de Charleroi,‎ , p. 2
  2. Marius des Essarts, « La carrière brillante et la fin douloureuse de François-Joseph Navez », Le Journal de Charleroi,‎ , p. 2
  3. « Navez », L'Indépendance belge,‎ , p. 1
  4. Derniers Domiciles Connus.
  5. Paul Delforge, « Navez François-Joseph », sur Connaître la Wallonie (consulté le )
  6. www.latribunedelart.com du 6 juillet 2019, Grenoble achète un tableau de Navez.
  7. Musée de Gand, Nymphe.
  8. Bulletin Trimestriel de l'Institut Archéologique du Luxembourg, 2017 N° 1/2, Arlon, p 85.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Louis Alvin, Fr. J. Navez, Sa vie, ses Ĺ“uvres et sa correspondance, Bruxelles, Bruylant-Christophe et Cie, 1870.
  • AbbĂ© Brinck, L'IntermĂ©diaire des GĂ©nĂ©alogistes, 1969, n° 385.
  • Alain Jacobs, “ François-Marius Granet et le peintre belge François-Joseph Navez. Correspondance de 1822 Ă  1849 conservĂ©e Ă  la Bibliothèque royale Albert Ier Ă  Bruxelles ”, dans Bulletin de la SociĂ©tĂ© de l'Histoire de l'Art français, annĂ©e 1996, Paris 1997, p. 113-141.
  • Alain Jacobs, “ Les tableaux du peintre F.-J. Navez au MusĂ©e du Louvre ”, dans Revue du Louvre, 4, , p. 46-58.
  • Denis Coekelberghs, Alain Jacobs et Pierre Loze, Catalogue de l'exposition, François-Joseph Navez, la nostalgie de l'Italie, MusĂ©e des Beaux-Arts de Charleroi, MusĂ©e de La Chaux-de-Fonds, MusĂ©e de Coutances, 2000.
  • Alain Jacobs, “ La Scène de brigands de François-Joseph Navez ”, dans cat. Autour de la vieille Italienne de GĂ©ricault (sous la direction d’A. Haudiquet et A. Esnault), Flers, MusĂ©e du Château (- ) & La Havre, MusĂ©e des Beaux-Arts (juin – nov. 2002- ?), p. 32-37.
  • Denis Coekelberghs et Éric Bertin, « Lettres d'Alexandre BĂ©nard, architecte, peintre et amateur d'art, Ă  François-Joseph Navez (1822-1829), Quelques apports nouveaux sur Ingres et son temps », dans Les cahiers d'Histoire de l'Art, pages 95–117, n° 4, 2006, I. S. S. N. 1763-0894,
  • Alain Jacobs, "Lettres d’amis sculpteurs français adressĂ©es Ă  Navez", dans Cahiers de l’IRHiS, n° 2, UniversitĂ© Charles de Gaulle – Lille 3, 2007.
  • Alain Jacobs, « La gravure d’interprĂ©tation et de la photographie dans l’univers artistique du peintre Joseph-François Navez et de ses correspondants. TĂ©moignages », dans Monte Artium. Journal of the Royal Library of Belgium, 1, 2008, p. 73-99.
  • France Trinque, « Un Ă©mouvant tableau ex-voto de Navez pour sa fille malade », Revue M du musĂ©e des beaux-arts de MontrĂ©al,‎ , p. 17 (ISSN 1715-4820)

Liens externes

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