Musée des Beaux-Arts de Gand
Le musée des Beaux-Arts de Gand, Museum voor Schone Kunsten en néerlandais (MSK Gent en abrégé), est un des plus anciens musées de Belgique. Son origine remonte en 1798, à l'époque où Gand est devenue la capitale du département français de l'Escaut, lorsque la France décida de rassembler une collection d'œuvres d'art accessible au public[1].
de Gand
Type | |
---|---|
Ouverture | |
Surface |
Une trentaine de salles |
Visiteurs par an |
inconnu |
Site web |
Collections |
Peintures Dessins Sculptures Tapisseries |
---|---|
Nombre d'objets |
350 exposées |
Pays | |
---|---|
RĂ©gion | |
Commune | |
Adresse | Fernand Scribedreef 1, Parc de la Citadelle9000 Gand |
Coordonnées |
51° 02′ 17″ N, 3° 43′ 27″ E |
Histoire
Officiellement reconnu comme institution nationale française, le musée du Département de l'Escaut est initialement établi en l'église Saint-Pierre de Gand et ne sera accessible au public qu'à partir de 1802.
En 1809, il sera transféré dans un bâtiment de la ville plus approprié, dans une salle de l'Académie municipale située dans un ancien couvent des Augustins. Il ne sera ouvert au public qu'en 1811. Plus tard, la ville de Gand tentera vainement de récupérer certaines œuvres importantes emmenées en France, dont certaines se trouvent toujours au Louvre.
C'est en 1898 que fut prise la décision de construire un nouvel édifice capable d'accueillir les nouvelles œuvres achetées par la ville, le plus souvent aux salons qu'elle organisait.
Ainsi naquit près d'un siècle plus tard le musée des Beaux-Arts de Gand, tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Le nouveau complexe dessiné par l’architecte Charles Van Rysselberghe, un des frères du peintre néo-impressionniste gantois Théo van Rysselberghe, à l'origine de l'introduction du divisionnisme en Belgique[2], sera érigé en deux phases, dans le Parc de la Citadelle, Fernand Scribedreef 1. La première remonte à 1902, la seconde en 1913, à l'occasion de l'exposition universelle. Gravement endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment sera cependant entièrement reconstruit, réaménagé et modernisé. Une bonne partie de la collection, mise en sécurité à Pau dans le Midi de la France, fut épargnée.
Le musée a connu des travaux d'extension au début du XXIe siècle et a rouvert en 2007.
Direction
- Frits Van Loo, jusqu'en 1936[3]
- Maurice Dupuis , de 1937 Ă 1947
- Paul Eeckhout (nl), de 1947 Ă 1982[4]
- Robert Hoozee, de 1982 Ă 2012[5]
- Luc Vanackere, Ă partir de 2012[6]
- Catherine de Zegher, de 2013 Ă 2018[7]
- Cathérine Verleysen, ad interim de 2018 à 2021
- Manfred Sellink, Ă partir de 2021[8]
Collections
Les collections du MSK Gent s'arrêtent à l'après guerre. L'art des années 1950 jusqu'à aujourd'hui est conservé au musée d'art contemporain créé en 1975, l'actuel musée municipal d'art actuel (SMAK), établi juste en face.
Les collections du musée donnent un aperçu de la peinture, de la gravure, de la sculpture, de l’art graphique et de l’art de la tapisserie en Europe depuis le XIVe siècle. Le musée possède aussi une importante collection de toiles du XIXe siècle. Dans une trentaine de salles sont exposées 350 œuvres.
École flamande
Antoine van Dyck
- Hendrick Andriessen
- JĂ©rĂ´me Bosch
- Philippe de Champaigne
- Gaspar De Crayer
- Élisa de Gamond
- James Ensor
- Jacob Jordaens
- Kerstiaen de Keuninck : Les Calamités humaines
- Fernand Khnopff
- George Minne
- Constant Montald
- Constant Permeke
- Frans Pourbus l'Ancien
- Ae van Rabel
- Pierre Paul Rubens
- Théo van Rysselberghe[9]
- Valerius De Saedeleer
- Gustave van de Woestijne
- Antoine Van Dyck : Jupiter et Antiope, 1617-1618
- et des tapisseries provenant du château des comtes de Flandre et de l’abbaye Saint-Pierre.
École belge
École allemande
École anglaise
École autrichienne
École hollandaise
École française
École italienne
Galerie
- Triptyque avec la famille de la Sainte Anne d'un Maître anonyme.
- Christ comme homme de douleur de Maarten van Heemskerck.
- François d'Assise recevant les stigmates de Peter Paul Rubens.
- Les disciples d'EmmaĂĽs de Philippe de Champaigne ou Jean-Baptiste.
- Portrait d'un cleptomane de Théodore Géricault (1822).
- Sainte Véronique de Binasco (près de Milan) de François-Joseph Navez.
- Lavandières à Etretat (Normandie - France) d'Eugène Boudin.
- Carrière de Chaise-Marie à Fontainebleau de Camille Corot (1831).
- Portrait de Marguerite van Mons de Théo van Rysselberghe (1886)
- Les patineurs d'Emile Claus (1891).
- La Lecture de Théo van Rysselberghe (1903).
- Villa Ă Dresde d'Ernst Ludwig Kirchner (1909).
- Le printemps d'Émile-René Ménard.
- L'Idiot devant l'Ă©tang de Frits van den Berghe (1926).
Notes et références
- Musée des Beaux-Arts de Gand, Robert Hoozee, (ISBN 90-5544-327-1) D/2000/6328/30 édition révisée : décembre 2000
- La Lecture par Émile Verhaeren, 1903 est une œuvre majeure de van Rysselberghe, très représentative du mouvement pointilliste, exposée au musée des Beaux-Arts de Gand. On y reconnaît le poète Émile Verhaeren de dos revêtu de son habituelle veste rouge, ce qui laisse à penser que le peintre a souhaité faire de son ami poète l'acteur principal de cette scène. Autour de lui, de gauche à droite, habillés dans des tons bleus, on reconnaît Félix Le Dantec, Francis Vielé-Griffin, Henri-Edmond Cross, Félix Fénéon (debout accoudé), André Gide, Henri Ghéon (debout) et Maurice Maeterlinck
- « Kunstwerken van de Belgische kunstenaar Maurice Dupuis kopen », sur www.belgian-art-gallery.be (consulté le )
- « Auction Importante correspondance à Paul... | Gazette Drouot », sur www.gazette-drouot.com (consulté le )
- Guy Duplat, « Musée des Beaux-Arts de Gand : histoire d'une collection », sur La Libre.be (consulté le )
- (de) « Luc Vanackere - Die Kunst der Meister | VISITFLANDERS », sur www.visitflanders.com (consulté le )
- (nl) VRT NWS, « Stad Gent beëindigt samenwerking met Catherine de Zegher als directeur van MSK », sur vrtnws.be, (consulté le )
- (nl-BE) Geert Sels, « Manfred Sellink gaat MSK Gent leiden », sur De Standaard, (consulté le )
- La Lecture (1903) - 181cm x 240 -