AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Frétigny

Frétigny est une ancienne commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Saintigny.

Frétigny
Frétigny
Maßtre-autel de l'église Saint André
Logo monument historique ClassĂ© MH (1908)[1].
Blason de Frétigny
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Centre-Val de Loire
DĂ©partement Eure-et-Loir
Arrondissement Nogent-le-Rotrou
Intercommunalité Communauté de communes Terres de Perche
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Marjorie Gache
2020-2026
Code postal 28480
Code commune 28165
DĂ©mographie
Population 519 hab. (2016 en augmentation de 5,49 % par rapport Ă  2010)
DensitĂ© 23 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 22â€Č 24″ nord, 0° 58â€Č 16″ est
Altitude Min. 158 m
Max. 281 m
Superficie 22,99 km2
Élections
DĂ©partementales Nogent-le-Rotrou
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Saintigny
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Frétigny
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Frétigny
GĂ©olocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Voir sur la carte topographique d'Eure-et-Loir
Frétigny
GĂ©olocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Voir sur la carte administrative du Centre-Val de Loire
Frétigny

    GĂ©ographie

    Situation

    Frétigny est située dans le parc naturel régional du Perche, à environ 12 km de Nogent-le-Rotrou.

    • Situation gĂ©ographique
    • FrĂ©tigny dans son arrondissement.
      Frétigny dans son arrondissement.
    • Carte de la commune de FrĂ©tigny.
      Carte de la commune de Frétigny.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    La commune abrite la source de la riviĂšre la Cloche, affluent en rive gauche de l'Huisne, sous-affluent du fleuve la Loire par la Sarthe et la Maine.

    Toponymie

    L'origine du nom du village de Frétigny semble lié à l'anthroponyme germanique FRID, qui signifie "la paix" et était un prénom trÚs usité (prononcé à la germanique FRIT), combiné avec une désinence d'origine latine -INUS pour donner FRIT(T)INUS. Ce nom se transformera en FRI(T)TINIACUM, à partir du suffixe gallo-romain -ACUM qui signifie l'appartenance, la propriété. Ainsi FRITINIACUM signifiait « la propriété de Frid ». La terminaison -Y procÚde de l'évolution phonétique moyenùgeuse habituelle du suffixe -ACUM et donc, par extension et modification orthographique, -NIACUM deviendra -GNY pour donner Frétigny.

    Histoire

    Antiquité

    Le territoire de FrĂ©tigny semble avoir Ă©tĂ© occupĂ© depuis l'AntiquitĂ©, tout d'abord avec les Celtes, certainement de la tribu des Carnutes (leur capitale Cenabum Ă©tant l'actuelle OrlĂ©ans) mĂȘme si les vestiges archĂ©ologiques montrent des origines parfois diverses car le Perche se trouve Ă  la rencontre de plusieurs territoires (Carnutes, Aulerques CĂ©nomans, Durocasses). Cet Ă©tablissement est certainement de motivation agricole. En l'absence de recherches et de fouilles, ces hypothĂšses restent Ă  confirmer. A l'Ă©poque gallo-romaine, FrĂ©tigny Ă©tait certainement occupĂ© par des agriculteurs qui cultivaient des terres relativement fertiles situĂ©es entre deux axes routiers (Chemin de La Hurie-Saint-Denis-d'Authou/voie Le Mans-Chartres)

    Moyen Age

    Des restes de l'Ă©poque mĂ©rovingienne ont Ă©tĂ© dĂ©couverts sur le site de l'actuel cimetiĂšre[2]. Le plus important hĂ©ritage de cette pĂ©riode est trĂšs certainement l'Ă©glise Saint-AndrĂ© dont l’édification remonte au XIIe siĂšcle. FrĂ©tigny a certainement ensuite profitĂ© de sa proximitĂ© avec la ville de Thiron-Gardais sur laquelle est implantĂ©e la fameuse abbaye de la Sainte-TrinitĂ© de Tiron, fondĂ©e semble-t-il vers 1114, et qui a suscitĂ© rapidement un pĂšlerinage consĂ©quent.

    Ernest Pavée

    Sylvestre Ernest PavĂ©e est nĂ© le 31 dĂ©cembre 1898. Il se voit confier par ses concitoyens, en 1929, son premier mandat Ă©lectoral. Il est alors le plus jeune conseiller municipal de FrĂ©tigny. RĂ©Ă©lu en 1935, c’est en mai 1938, qu’il accepte, sur l’insistance de ses collĂšgues, d’ĂȘtre portĂ© Ă  la tĂȘte de la commune[3]. En 1945, Ă  l’occasion des nouvelles consultations aprĂšs la LibĂ©ration, il est le seul candidat Ă©lu au premier tour de scrutin.

    C’est la reconnaissance par la population de sa compĂ©tence et de ses qualitĂ©s. Elle lui renouvelle sa confiance jusqu’en 1977, date Ă  laquelle il estime qu’il doit laisser sa place Ă  un jeune. En 1974, il doit d’ailleurs voir son dĂ©vouement envers ses concitoyens rĂ©compensĂ© par la mĂ©daille d’or dĂ©partementale et communale pour 45 annĂ©es de bons et loyaux services.

    Ancien combattant de 1914-1918, il est pendant la guerre 1939-1945, un rĂ©sistant actif. Sur proposition du capitaine Herbelin alias « Duroc »[4], il participe Ă  la rĂ©union clandestine en vue de la crĂ©ation du maquis de Plainville[5], sous sa responsabilitĂ© et Ă  ses risques. Ses actes de bravoures sont nombreux et il prend part notamment Ă  l’interception et Ă  l’arrĂȘt des derniers convois allemands sur la RN 23 au moment de la LibĂ©ration. Pour ces faits, il a obtenu une lettre de fĂ©licitations du prĂ©fet Jean Moulin, avec une proposition de citation ; un diplĂŽme de reconnaissance signĂ© du gĂ©nĂ©ral Eisenhower ; la mĂ©daille de la reconnaissance française ainsi que la croix du combattant volontaire 1935-1945. M. PavĂ©e est membre du conseil dĂ©partemental de la LibĂ©ration.

    Dans le domaine agricole, il remplit de nombreuses missions : prĂ©sidence de la coopĂ©rative cantonale de stockage Ă  Chassant, prĂ©sidence de la mutuelle cantonale d’assurances incendie et accidents de Thiron-Gardais, administrateur de la caisse locale de CrĂ©dit agricole et membre du bureau du comice d’arrondissement qui lui valurent d’abord la croix de chevalier, puis en 1959, la rosette d’officier du mĂ©rite agricole, ainsi que la mĂ©daille de la mutualitĂ©, de la coopĂ©rative et du CrĂ©dit agricole.

    Il meurt le 25 mars 1985. Il rend Ă©galement de nombreux service Ă  l’Éducation nationale dont il est un ardent dĂ©fenseur. Il est nommĂ© dĂ©lĂ©guĂ© cantonal en 1938 et contribue Ă  la crĂ©ation de la sociĂ©tĂ© des « Amis de l’école » pour assurer le ramassage scolaire et le service de la cantine lors de la construction du groupe scolaire. Ses services lui valent d’ĂȘtre nommĂ© chevalier des Palmes acadĂ©miques en 1963.

    Il est en outre administrateur de l’hĂŽpital-maison de retraite de Thiron-Gardais. L'État lui renouvelle sa reconnaissance pour les nombreux services rendus en lui attribuant la croix de chevalier dans l’ordre national du MĂ©rite.

    Quelques grandes dates
    • 1953 : Ă©lectrification de la commune ;
    • 1962 : adduction d’eau nĂ©cessitant 45 km de canalisations, 2 chĂąteaux d’eau, 2 stations de pompage ;
    • 1966 : goudronnage de 24 km de chemins qui desservent toutes les rĂ©sidences principales, implantation d’une entreprise de 15 personnes dans les anciens locaux scolaires et construction de 2 pavillons F4 ;
    • 1970 : remembrement de la commune ;
    • 1972 : mise en place de l’assainissement du bourg avec la construction d’une station d’épuration et implantation d’une nouvelle industrie « COMOTA » ;
    • 1975 : implantation d’un lotissement de 8 lots avec construction de 2 pavillons F4 et rĂ©alisation d’une salle polyvalente, aprĂšs la fermeture de 2 classes.
    Délibération du 5 novembre 1944

    Le conseil municipal rĂ©uni le 5 novembre 1944, sous la prĂ©sidence de M. PavĂ©e, tient Ă  assurer son grand chef, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, de sa confiance absolue, de son appui total, de son entier dĂ©vouement et lui adresse toute sa gratitude pour l’intrĂ©piditĂ© dont il a toujours fait preuve dans l’accomplissement de la tĂąche qu’il a entreprise et qu’il mĂšne dans des conditions particuliĂšrement difficiles en vue du relĂšvement total de notre chĂšre patrie : la France (les Allemands Ă©taient alors Ă  l'extĂ©rieur de la mairie).

    XXIe siĂšcle

    Le , elle fusionne avec Saint-Denis-d'Authou pour constituer la commune nouvelle de Saintigny dont la crĂ©ation est actĂ©e par un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du [6].

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie.
    La mairie.
    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    1938 1977 Ernest Pavée
    1977 1989 Henri Tuffier
    1989 31 décembre 2018 Daniel Tuffier DVD Retraité

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[8].

    En 2016, la commune comptait 519 habitants[Note 1], en augmentation de 5,49 % par rapport à 2010 (Eure-et-Loir : −0,53 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1039931 0861 1441 2811 2301 3181 2761 230
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1811 1501 1641 0531 011958958913863
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    843778775726693661645666590
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    536511465342368429477472492
    2015 2016 - - - - - - -
    511519-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee Ă  partir de 2006[10].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • Frank Mendez, artiste de l'Ă©phĂ©mĂšre a implantĂ© son entreprise « Sarl FMA-Festyevents » dans la commune en 2005[11]. La renommĂ©e de ses spectacles pyrotechniques font la rĂ©putation de cette entreprise sur le territoire national.

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-AndrĂ©

    Logo monument historique Inscrit MH (1929) Logo monument historique ClassĂ© MH (2021)[12] - [13]

    Cette église, appelée « la petite cathédrale du Perche », est somptueusement décorée de fresques des XIIe et XIIIe siÚcles : le Christ en majesté sur la voûte, trois scÚnes de la vie de saint André sur le mur et, dans les embrasures des baies, la Charité et la Chasteté à gauche, la Justice et la Paix au centre[14].

    Monument aux morts

    Le monument aux morts de la PremiÚre Guerre mondiale 1914-1918 a été réalisé par Félix Charpentier (1858-1924), sculpteur d'origine provençale installé à Chassant (Eure-et-Loir).

    • Lieux et monuments
    • Église Saint-AndrĂ© en restauration, 2016.
      Église Saint-AndrĂ© en restauration, 2016.
    • Façade sud de l'Ă©glise Saint-AndrĂ©, dĂ©tail de la toiture.
      Façade sud de l'église Saint-André, détail de la toiture.
    • Monument aux morts par FĂ©lix Charpentier, adossĂ© Ă  la façade sud de l'Ă©glise et abside.
      Monument aux morts par Félix Charpentier, adossé à la façade sud de l'église et abside.
    • Monument aux morts (dĂ©tail).
      Monument aux morts (détail).

    HĂ©raldique

    Blason de Frétigny Blason
    TiercĂ© en pairle renversĂ© : au 1er d'azur Ă  trois losanges d'or, au 2e de gueules Ă  trois soleils non figurĂ©s d'or, au 3e de sinople Ă  saint AndrĂ© de carnation, vĂȘtu d'argent et aurĂ©olĂ© d'or brochant sur un flanchis d'argent[15].
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

    Références

    1. « Autel, retable, gradin, tabernacle (maßtre-autel) », notice no PM28000328, base Palissy, ministÚre français de la Culture.
    2. Anne Ollagnier, Dominique Joly, Carte archéologique de la Gaule 28, Paris, MinistÚre de la culture, 1994 (ISBN 2-87754-032-4).
    3. Personnalités de Frétigny, Cercle de Recherches Généalogiques du Perche-Gouët (C.R.G.P.G.), consulté le 21 février 2016.
    4. Herbelin, Gabriel, Libération-Nord : en Eure-et-Loir : notre histoire, Paris : G. Herbelin, 1984, 27-Le Neubourg : Impr. F. André, 259 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 21 cm BNF Notice n° : FRBNF34760987.
    5. Forces françaises de l'intérieur. Maquis de Plainville BNF Notice n° : FRBNF11973957.
    6. RĂ©gis Elbez, « ArrĂȘtĂ© prĂ©fectoral portant crĂ©ation de la commune nouvelle de Saintigny par fusion de Saint-Denis-d'Authou et FrĂ©tigny », Recueil des actes administratifs d'Eure-et-Loir,‎ (lire en ligne [PDF]).
    7. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    8. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
    11. « GROUPE FMA », sur https://www.societe.com (consulté le ).
    12. « Église Saint-AndrĂ© », notice no PA00097116, base MĂ©rimĂ©e, ministĂšre français de la Culture.
    13. L'Écho rĂ©publicain, « La “petite cathĂ©drale du Perche” fĂȘtĂ©e », sur https://www.lechorepublicain.fr, .
    14. « Peintures murales : Christ en majesté, scÚnes de la vie de saint André, la Charité, chasteté (la), justice (la), paix (la), ornementation », notice no PM28000330, base Palissy, ministÚre français de la Culture.
    15. « 28165 Frétigny (Eure-et-Loir) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.