Frétigny
Frétigny est une ancienne commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Saintigny.
Frétigny | |||||
Maßtre-autel de l'église Saint André Classé MH (1908)[1]. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Centre-Val de Loire | ||||
DĂ©partement | Eure-et-Loir | ||||
Arrondissement | Nogent-le-Rotrou | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Terres de Perche | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Marjorie Gache 2020-2026 |
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Code postal | 28480 | ||||
Code commune | 28165 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population | 519 hab. (2016 ) | ||||
Densité | 23 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 22âČ 24âł nord, 0° 58âČ 16âł est | ||||
Altitude | Min. 158 m Max. 281 m |
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Superficie | 22,99 km2 | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Nogent-le-Rotrou | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | Saintigny | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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GĂ©olocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
GĂ©olocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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GĂ©ographie
Situation
Frétigny est située dans le parc naturel régional du Perche, à environ 12 km de Nogent-le-Rotrou.
- Frétigny dans son arrondissement.
- Carte de la commune de Frétigny.
Communes limitrophes
Toponymie
L'origine du nom du village de Frétigny semble lié à l'anthroponyme germanique FRID, qui signifie "la paix" et était un prénom trÚs usité (prononcé à la germanique FRIT), combiné avec une désinence d'origine latine -INUS pour donner FRIT(T)INUS. Ce nom se transformera en FRI(T)TINIACUM, à partir du suffixe gallo-romain -ACUM qui signifie l'appartenance, la propriété. Ainsi FRITINIACUM signifiait « la propriété de Frid ». La terminaison -Y procÚde de l'évolution phonétique moyenùgeuse habituelle du suffixe -ACUM et donc, par extension et modification orthographique, -NIACUM deviendra -GNY pour donner Frétigny.
Histoire
Antiquité
Le territoire de FrĂ©tigny semble avoir Ă©tĂ© occupĂ© depuis l'AntiquitĂ©, tout d'abord avec les Celtes, certainement de la tribu des Carnutes (leur capitale Cenabum Ă©tant l'actuelle OrlĂ©ans) mĂȘme si les vestiges archĂ©ologiques montrent des origines parfois diverses car le Perche se trouve Ă la rencontre de plusieurs territoires (Carnutes, Aulerques CĂ©nomans, Durocasses). Cet Ă©tablissement est certainement de motivation agricole. En l'absence de recherches et de fouilles, ces hypothĂšses restent Ă confirmer. A l'Ă©poque gallo-romaine, FrĂ©tigny Ă©tait certainement occupĂ© par des agriculteurs qui cultivaient des terres relativement fertiles situĂ©es entre deux axes routiers (Chemin de La Hurie-Saint-Denis-d'Authou/voie Le Mans-Chartres)
Moyen Age
Des restes de l'Ă©poque mĂ©rovingienne ont Ă©tĂ© dĂ©couverts sur le site de l'actuel cimetiĂšre[2]. Le plus important hĂ©ritage de cette pĂ©riode est trĂšs certainement l'Ă©glise Saint-AndrĂ© dont lâĂ©dification remonte au XIIe siĂšcle. FrĂ©tigny a certainement ensuite profitĂ© de sa proximitĂ© avec la ville de Thiron-Gardais sur laquelle est implantĂ©e la fameuse abbaye de la Sainte-TrinitĂ© de Tiron, fondĂ©e semble-t-il vers 1114, et qui a suscitĂ© rapidement un pĂšlerinage consĂ©quent.
Ernest Pavée
Sylvestre Ernest PavĂ©e est nĂ© le 31 dĂ©cembre 1898. Il se voit confier par ses concitoyens, en 1929, son premier mandat Ă©lectoral. Il est alors le plus jeune conseiller municipal de FrĂ©tigny. RĂ©Ă©lu en 1935, câest en mai 1938, quâil accepte, sur lâinsistance de ses collĂšgues, dâĂȘtre portĂ© Ă la tĂȘte de la commune[3]. En 1945, Ă lâoccasion des nouvelles consultations aprĂšs la LibĂ©ration, il est le seul candidat Ă©lu au premier tour de scrutin.
Câest la reconnaissance par la population de sa compĂ©tence et de ses qualitĂ©s. Elle lui renouvelle sa confiance jusquâen 1977, date Ă laquelle il estime quâil doit laisser sa place Ă un jeune. En 1974, il doit dâailleurs voir son dĂ©vouement envers ses concitoyens rĂ©compensĂ© par la mĂ©daille dâor dĂ©partementale et communale pour 45 annĂ©es de bons et loyaux services.
Ancien combattant de 1914-1918, il est pendant la guerre 1939-1945, un rĂ©sistant actif. Sur proposition du capitaine Herbelin alias « Duroc »[4], il participe Ă la rĂ©union clandestine en vue de la crĂ©ation du maquis de Plainville[5], sous sa responsabilitĂ© et Ă ses risques. Ses actes de bravoures sont nombreux et il prend part notamment Ă lâinterception et Ă lâarrĂȘt des derniers convois allemands sur la RN 23 au moment de la LibĂ©ration. Pour ces faits, il a obtenu une lettre de fĂ©licitations du prĂ©fet Jean Moulin, avec une proposition de citation ; un diplĂŽme de reconnaissance signĂ© du gĂ©nĂ©ral Eisenhower ; la mĂ©daille de la reconnaissance française ainsi que la croix du combattant volontaire 1935-1945. M. PavĂ©e est membre du conseil dĂ©partemental de la LibĂ©ration.
Dans le domaine agricole, il remplit de nombreuses missions : prĂ©sidence de la coopĂ©rative cantonale de stockage Ă Chassant, prĂ©sidence de la mutuelle cantonale dâassurances incendie et accidents de Thiron-Gardais, administrateur de la caisse locale de CrĂ©dit agricole et membre du bureau du comice dâarrondissement qui lui valurent dâabord la croix de chevalier, puis en 1959, la rosette dâofficier du mĂ©rite agricole, ainsi que la mĂ©daille de la mutualitĂ©, de la coopĂ©rative et du CrĂ©dit agricole.
Il meurt le 25 mars 1985. Il rend Ă©galement de nombreux service Ă lâĂducation nationale dont il est un ardent dĂ©fenseur. Il est nommĂ© dĂ©lĂ©guĂ© cantonal en 1938 et contribue Ă la crĂ©ation de la sociĂ©tĂ© des « Amis de lâĂ©cole » pour assurer le ramassage scolaire et le service de la cantine lors de la construction du groupe scolaire. Ses services lui valent dâĂȘtre nommĂ© chevalier des Palmes acadĂ©miques en 1963.
Il est en outre administrateur de lâhĂŽpital-maison de retraite de Thiron-Gardais. L'Ătat lui renouvelle sa reconnaissance pour les nombreux services rendus en lui attribuant la croix de chevalier dans lâordre national du MĂ©rite.
Quelques grandes dates
- 1953 : Ă©lectrification de la commune ;
- 1962 : adduction dâeau nĂ©cessitant 45 km de canalisations, 2 chĂąteaux dâeau, 2 stations de pompage ;
- 1966 : goudronnage de 24 km de chemins qui desservent toutes les rĂ©sidences principales, implantation dâune entreprise de 15 personnes dans les anciens locaux scolaires et construction de 2 pavillons F4 ;
- 1970 : remembrement de la commune ;
- 1972 : mise en place de lâassainissement du bourg avec la construction dâune station dâĂ©puration et implantation dâune nouvelle industrie « COMOTA » ;
- 1975 : implantation dâun lotissement de 8 lots avec construction de 2 pavillons F4 et rĂ©alisation dâune salle polyvalente, aprĂšs la fermeture de 2 classes.
Délibération du 5 novembre 1944
Le conseil municipal rĂ©uni le 5 novembre 1944, sous la prĂ©sidence de M. PavĂ©e, tient Ă assurer son grand chef, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, de sa confiance absolue, de son appui total, de son entier dĂ©vouement et lui adresse toute sa gratitude pour lâintrĂ©piditĂ© dont il a toujours fait preuve dans lâaccomplissement de la tĂąche quâil a entreprise et quâil mĂšne dans des conditions particuliĂšrement difficiles en vue du relĂšvement total de notre chĂšre patrie : la France (les Allemands Ă©taient alors Ă l'extĂ©rieur de la mairie).
XXIe siĂšcle
Le , elle fusionne avec Saint-Denis-d'Authou pour constituer la commune nouvelle de Saintigny dont la crĂ©ation est actĂ©e par un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du [6].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[8].
En 2016, la commune comptait 519 habitants[Note 1], en augmentation de 5,49 % par rapport Ă 2010 (Eure-et-Loir : â0,53 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
- Frank Mendez, artiste de l'éphémÚre a implanté son entreprise « Sarl FMA-Festyevents » dans la commune en 2005[11]. La renommée de ses spectacles pyrotechniques font la réputation de cette entreprise sur le territoire national.
Culture locale et patrimoine
Ăglise Saint-AndrĂ©
Inscrit MH (1929) Classé MH (2021)[12] - [13]
Cette église, appelée « la petite cathédrale du Perche », est somptueusement décorée de fresques des XIIe et XIIIe siÚcles : le Christ en majesté sur la voûte, trois scÚnes de la vie de saint André sur le mur et, dans les embrasures des baies, la Charité et la Chasteté à gauche, la Justice et la Paix au centre[14].
Monument aux morts
Le monument aux morts de la PremiÚre Guerre mondiale 1914-1918 a été réalisé par Félix Charpentier (1858-1924), sculpteur d'origine provençale installé à Chassant (Eure-et-Loir).
- Ăglise Saint-AndrĂ© en restauration, 2016.
- Façade sud de l'église Saint-André, détail de la toiture.
- Monument aux morts par Félix Charpentier, adossé à la façade sud de l'église et abside.
- Monument aux morts (détail).
HĂ©raldique
Blason | TiercĂ© en pairle renversĂ© : au 1er d'azur Ă trois losanges d'or, au 2e de gueules Ă trois soleils non figurĂ©s d'or, au 3e de sinople Ă saint AndrĂ© de carnation, vĂȘtu d'argent et aurĂ©olĂ© d'or brochant sur un flanchis d'argent[15]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Frétigny sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références
- « Autel, retable, gradin, tabernacle (maßtre-autel) », notice no PM28000328, base Palissy, ministÚre français de la Culture.
- Anne Ollagnier, Dominique Joly, Carte archéologique de la Gaule 28, Paris, MinistÚre de la culture, 1994 (ISBN 2-87754-032-4).
- Personnalités de Frétigny, Cercle de Recherches Généalogiques du Perche-Gouët (C.R.G.P.G.), consulté le 21 février 2016.
- Herbelin, Gabriel, Libération-Nord : en Eure-et-Loir : notre histoire, Paris : G. Herbelin, 1984, 27-Le Neubourg : Impr. F. André, 259 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 21 cm BNF Notice n° : FRBNF34760987.
- Forces françaises de l'intérieur. Maquis de Plainville BNF Notice n° : FRBNF11973957.
- RĂ©gis Elbez, « ArrĂȘtĂ© prĂ©fectoral portant crĂ©ation de la commune nouvelle de Saintigny par fusion de Saint-Denis-d'Authou et FrĂ©tigny », Recueil des actes administratifs d'Eure-et-Loir,â (lire en ligne [PDF]).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « GROUPE FMA », sur https://www.societe.com (consulté le ).
- « Ăglise Saint-AndrĂ© », notice no PA00097116, base MĂ©rimĂ©e, ministĂšre français de la Culture.
- L'Ăcho rĂ©publicain, « La âpetite cathĂ©drale du Percheâ fĂȘtĂ©e », sur https://www.lechorepublicain.fr, .
- « Peintures murales : Christ en majesté, scÚnes de la vie de saint André, la Charité, chasteté (la), justice (la), paix (la), ornementation », notice no PM28000330, base Palissy, ministÚre français de la Culture.
- « 28165 Frétigny (Eure-et-Loir) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).