Frédéric-Louis-Désiré Bogino
Frédéric-Louis-Désiré Bogino, né le à Paris où il est mort le , est un sculpteur français.
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(à 67 ans) 14e arrondissement de Paris |
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Il est le père du sculpteur Émile Louis Bogino (1852-1915) et du peintre Alphonse Bogino (1854-1915).
Biographie
Frédéric Louis Désiré Bigino naît le sur l'ancien 12e arrondissement de Paris[1]. Son père est corroyeur.
Remarqué par James Pradier, il suit les cours de sculpture à l’École des beaux-arts de Paris dans l’atelier de François Jouffroy puis d'Eugène-Louis Lequesne.
Il débute au Salon en 1853 avec une statue de Saint-Pierre et expose presque chaque année jusqu’en 1897[2]. Un grand nombre de ses œuvres est d’inspiration religieuse, et il exécute également beaucoup de portraits.
Après le Monument au comte Regnaud de Saint-Jean-d’Angély (1863), il atteint le sommet de sa carrière avec le Monument aux morts de 1870 à Mars-la-Tour (1875).
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1877 et est chevalier de l’ordre du Médjidié[3].
En , Bogino est élu membre correspondant de l’Académie nationale de Metz[4].
Il meurt à Paris 14e, en son domicile sis 51 rue du Moulin-Vert, le [5]. Il repose au cimetière du Montparnasse (3e division)[6].
Parmi ses élèves, on compte la sculptrice britannique Emmeline Halse (en) (1853-1930).
Œuvres dans les collections publiques
- Beaufort-en-Anjou, musée Joseph-Denais : L'Été, médaillon en terre cuite, offert par Henry Jouin[7].
- Châtillon-Coligny, musée d'Art et d'Archéologie : Antoine Becquerel, buste en marbre, Salon de 1881, achat de l'État[8] - [9].
- Chambéry, musée des Beaux-Arts : Le Dernier chant du barde, 1870, œuvre disparue[10].
- Mars-la-Tour : Monument aux morts de 1870, 1875[11], composé d'un groupe en bronze représentant Un soldat mourant dans les bras de la France, et de deux reliefs en bronze sur le socle, une Charge de cavalerie et une Charge d'infanterie[12]. L'un des reliefs a été volé en 2014[13]. Le modèle en plâtre du groupe a été exposé au Salon de 1876[14]. Deux modèles en plâtre patiné des reliefs ont été exposés au Salon de 1879[15].
- Mirande, musée des Beaux-Arts et des Arts décoratifs : Jeune Homme portant un vase (ou une amphore), dit Le Canéphore, statue en marbre[16], Salon de 1875, achat de l'État. Le plâtre a été exposé au Salon de 1868[17].
- Nancy, musée des Beaux-Arts : Isabey père, 1880, buste en plâtre destiné au décor intérieur du palais Garnier[18].
- Paris :
- basilique du Sacré-Cœur :
- Sainte Geneviève, Salon de 1888, statue en marbre (crypte)[19] ;
- Sainte-Geneviève fuyant le Démon, Salon de 1888, bas-relief en bronze.
- cimetière du Montparnasse : Pierre-Jules Moulin, 1877, buste en bronze ornant la sépulture du consul[20].
- cimetière du Père-Lachaise (15e division) : Le Docteur Jean-Zuléma Amussat[21], 1856, portrait en médaillon en bronze[22].
- église Saint-Roch :
- hôtel de ville de Paris : La Sculpture et la Peinture, 1883, bas-relief au niveau du portique logeant la cour centrale[26].
- musée Carnavalet :
- Opéra Garnier : Buste de Jean-Baptiste Isabey, 1885, marbre.
- palais du Louvre, aile Marsan :
- La Paix, 1879, relief en pierre. Bogino remplace Henri Chapu qui n’a pu assurer la commande[31] ;
- Deux bas-reliefs en pierre[32].
- 7, rue de Tilsitt : décor sculpté en façade.
- basilique du Sacré-Cœur :
- Pontécoulant, château de Pontécoulant : Soldat mourant dans les bras de la France, groupe en terre cuite[33].
- Rouen, cathédrale Notre-Dame, chapelle Sainte-Anne : Sacré-Cœur, 1892, statue[34].
- Saint-Étienne, musée d'Art moderne et contemporain : Portrait de Jules Janin, 1875, médaillon en marbre[35].
- Saint-Jean-d'Angély, place de l'hôtel de ville : Monument au comte Regnaud de Saint-Jean-d’Angely, 1863[36] - [37]. Le plâtre a été exposé au Salon de 1867.
- Saint-Maixent-l'École, place de la Fontaine : Monument à Jean-Zuléma Amussat, inauguré le , il a été déplacé en 1996 dans le parc Chaigneau[38] - [39].
- Vendargues, église : Vierge à l'enfant, 1883, marbre[40].
- Versailles, cimetière Saint-Louis : Monument funéraire d'Antonin Guillot Valeton de Sainbris (1820-1887)[41].
- Chapelle du Calvaire (1861), Paris, église Saint-Roch. Le Christ est de Michel Anguier et la Vierge de Bogino.
- Monument au comte Regnaud de Saint-Jean-d’Angely (1863), Saint-Jean-d'Angély.
- Monument aux morts de 1870 (1875), Mars-la-Tour.
- Sacré-Cœur (1892), cathédrale Notre-Dame de Rouen.
Notes et références
- Archives de Paris. Actes de naissance reconstitués. Vues 21 à 25-51.
- « Base Salons », sur salons.musee-orsay.fr (consulté le ).
- Le Gaulois,.
- Mémoires de l’Académie nationale de Metz.
- Archives de Paris. Actes de décès du 14e arrondissement. Vue 11-31.
- Archives de Paris. Cimetière du Montparnasse, registre journalier d'inhumations de janvier 1899, n° 47. Vue 3/31.
- Emmanuel Lamouche, "La tragédienne immortalisée : Madame Ristori dans le rôle de Myrrha de Frédéric-Louis Bogino au musée Carnavalet", La Revue des Musées de France - Revue du Louvre, , p. 71, note 35.
- Le physicien est natif de Châtillon-Coligny.
- Notice no AR302278, base Arcade, ministère français de la Culture.
- Notice no 000SC020184, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Notice de l'œuvre sur le site e-monumen.net.
- « À nos Grands Hommes - La monumentalité en cartes postales : Monument : Monument aux morts de 1870 [1097] », sur anosgrandshommes.musee-orsay.fr (consulté le ).
- « mars-la-tour. Un vol ressenti comme une profanation », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le ).
- « Base Salons », sur salons.musee-orsay.fr (consulté le ).
- « Base Salons », sur salons.musee-orsay.fr (consulté le ).
- notesdemusees.blogspot.fr.
- « Base Salons », sur salons.musee-orsay.fr (consulté le ).
- [PDF] musees-nationaux-napoleoniens.org.
- « Base Salons », sur salons.musee-orsay.fr (consulté le ).
- Archives de l’Art français, vol. 13.
- Chirurgien, membre de l’Académie de médecine, né à Saint-Maixent (Deux-Sèvres) le , mort à Passy le .
- appl-lachaise.net.
- patrimoine-histoire.fr.
- Le Christ est de Michel Anguier.
- culture.gouv.fr.
- Exposition du centenaire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville, Ville de Paris, 1982.
- cbx41.com.
- parismuseescollections.paris.fr.
- « Base Salons », sur salons.musee-orsay.fr (consulté le ).
- « Portrait de Madame Ristori (1822-1906), rôle de Myrrha dans Myrrha, tragédie d'Alfieri | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le ).
- louvre.sculpturederue.fr.
- louvre.sculpturederue.fr.
- culture.gouv.fr.
- « Cathédrale Notre-Dame à Rouen », sur www.patrimoine-histoire.fr (consulté le ).
- « Collections - page 1 | MAMC, Musée d'art moderne et contemporain, Saint-Étienne Métropole », sur mamc.saint-etienne.fr (consulté le ).
- Notice de l'œuvre sur le site e-monumen.net.
- anosgrandshommes.musee-orsay.fr.
- Notice de l'œuvre sur le site e-monumen.net.
- anosgrandshommes.musee-orsay.fr.
- Richard Pouguet, « Histoire de Vendargues, partie 5 ».
- landrucimetieres.fr.
Annexes
Bibliographie
- Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au dix-neuvième siècle, t.I, Paris, 1914-1921, p. 121-123.
- Emmanuel Lamouche, « La tragédienne immortalisée : Madame Ristori dans le rôle de Myrrha de Frédéric-Louis Bogino au musée Carnavalet », La Revue des musées de France - Revue du Louvre, 2021-4, p. 60-71.
- Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, vol. 27, supplément 3, Paris, 1865-1890, p. 595.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Musée d'Orsay
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- Ressource relative aux militaires :
- « Frédéric-Louis-Désiré Bogino » sur Wikiphidias.