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Fosse n° 3 des mines de Béthune

La fosse no 3 ou fosse de Vermelles de la Compagnie des mines de Béthune est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Vermelles. Elle est commencée le ou en à plus de trois kilomètres des fosses nos 1 et 2. Elle entre en exploitation en et s'avère être très productive. Des cités sont bâties à proximité de la fosse, et les terrils nos 49 et 249 sont édifiés, le second est un cavalier minier. La fosse est bombardée durant la Première Guerre mondiale. Elle est reconstruite en conservant le même chevalement.

Fosse no 3 des mines de Béthune dite fosse de Vermelles
La gare et la fosse no 3 vers 1910.
La gare et la fosse no 3 vers 1910.
Puits n° 3
Coordonnées 50,474797, 2,742653[BRGM 1]
Début du fonçage ou
Mise en service
Profondeur 522,30 mètres
Étages des accrochages 190, 240, 306 et 394 mètres
Arrêt 1963 (extraction et service)
1977 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1977
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Vermelles
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Béthune
Groupe Groupe de Béthune
Groupe de Lens-Liévin-Béthune
Unité de production UP de Lens
Ressources Houille
Concession Bully-Grenay

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 3 des mines de Béthune dite fosse de Vermelles
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 3 des mines de Béthune dite fosse de Vermelles

La Compagnie des mines de Béthune est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune. Des ressources existent, mais elles sont situées en profondeur, et uniquement exploitables par les fosses nos 18 - 18 bis du Groupe de Lens et 11 - 19 des mines de Lens. La fosse no 3 est alors définitivement fermée en 1963, mais le puits no 3 est conservé pour l'aérage des travaux du fond de la fosse no 18 - 18 bis jusqu'à son remblaiement qui intervient en 1977. Le chevalement et une partie des installations de surface sont détruits en 1978

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 3. Les bains-douches et les vestiaires ont été conservés, ainsi que les terrils nos 49 et 249. Les cités ont été partiellement détruites, l'autre partie a été rénovée.

La fosse

La fosse vers 1910.
La fosse bombardée.

Fonçage

Le fonçage du puits no 3 débute à Vermelles le [A 1] ou en mai[SA 1], à 3 335 mètres au nord-nord-est[note 1] de la fosse no 1 et à 3 113 mètres au nord-est[note 1] de la fosse no 2. La fosse no 3 est située à 1 360 mètres au sud du clocher de Vermelles, à soixante mètres vers le sud de la route nationale no 43, de Calais à Bouchain[SA 1].

Le puits est situé à l'altitude de 43,58 mètres[JC 1] - [SA 1]. Le niveau est passé sans difficultés. Le puits est cuvelé en chêne de 11,86 à 96,56 mètres de profondeur, et son diamètre utile est de quatre mètres[SA 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 142,76 mètres[JC 1] - [SA 1] ou 147 mètres[C 1].

Exploitation

La fosse commence à extraire en [A 1]. Elle est placée sur une grande faille, son gisement est accidenté, les terrains sont peu inclinés[C 1]. Des compresseurs d'air sont installés en 1877. La fosse no 3 a cependant fourni une grande extraction puisqu'elle a produit de son ouverture jusque 1880 environ 1 525 000 tonnes de houille, soit deux fois plus que la fosse no 2[C 1].

Dans les années 1890, le puits est profond de 520 mètres, les accrochages sont établis à 190, 240, 306 et 394 mètres[SA 1]. La fosse est bombardée durant la Première Guerre mondiale.

La Compagnie des mines de Béthune est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune[B 1]. Un sondage exécuté plus en profondeur montre qu'il existe des ressources, mais seules les fosses nos 18 - 18 bis du Groupe de Lens et 11 - 19 des mines de Lens sont équipées pour exploiter à cette profondeur. La fosse no 3 est fermée en 1963, et son personnel muté à la fosse no 9 - 9 bis des mines de Dourges à Oignies[B 1].

Le puits assure l'entrée d'air jusqu'en 1977 pour les travaux exécutés sous Vermelles par la fosse no 18 - 18 bis. À cette date, le puits no 3, profond de 522,30 mètres, est remblayé. Le chevalement et une partie des installations de surface sont détruits en 1978[B 1].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Il subsiste les bains-douches et les vestiaires[2], qui sont occupés par une entreprise.

  • Puits no 3, 1857 - 1977.
    Puits no 3, 1857 - 1977.
  • Le puits dans son environnement.
    Le puits dans son environnement.
  • Les bains-douches et les murs d'enceinte.
    Les bains-douches et les murs d'enceinte.
  • Les bains-douches et les murs d'enceinte.
    Les bains-douches et les murs d'enceinte.
  • La façade principale des bains-douches.
    La façade principale des bains-douches.
  • Un ancien locotracteur.
    Un ancien locotracteur.

Les terrils

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[3].

Le terril 3 de Béthune.
Le terril Cavalier du quai de vente

Terril no 49, 3 de Béthune

50° 28′ 28″ N, 2° 44′ 22″ E

Le terril no 49, 3 de Béthune, situé à Mazingarbe et Vermelles, est le terril conique de la fosse no 3 des mines de Béthune. Il a été intégralement préservé et est haut de 73 mètres[4].

Terril no 249, Cavalier du quai de vente

50° 28′ 40″ N, 2° 43′ 47″ E

Le terril no 249, Cavalier du quai de vente, situé à Noyelles-lès-Vermelles et Mazingarbe, est un terril cavalier permettant la liaison d'une part de la fosse no 3 aux fosses nos 12 et 9 d'autre part. Il est situé au nord-ouest du terril conique no 49[5].

Les cités

Une habitation d'ingénieurs.

Des cités ont été bâties à proximité de la fosse no 3, à Vermelles et Mazingarbe. Une partie de ces cités, dont celle des Philosophes, a été détruite au cours des années 2000, tandis que l'autre partie a été rénovée.

Notes et références

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
  1. Vuillemin 1880, p. 148
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1911, p. 132
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Soubeiran 1898, p. 137

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 130. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II,
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 148. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris, , p. 132. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris, , 399 p. (lire en ligne), p. 137. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
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