Flaxlanden
Flaxlanden est une commune française de la région mulhousienne, située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Flaxlanden | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Mulhouse |
Intercommunalité | Mulhouse Alsace Agglomération |
Maire Mandat |
Francine Agudo-Perez 2020-2026 |
Code postal | 68720 |
Code commune | 68093 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
1 415 hab. (2020 ) |
Densité | 327 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 47° 41′ 48″ nord, 7° 18′ 58″ est |
Altitude | Min. 257 m Max. 403 m |
Superficie | 4,33 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Zillisheim (banlieue) |
Aire d'attraction | Mulhouse (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Brunstatt |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Flaxlandais et les Flaxlandaises.
GĂ©ographie
Administrativement, Flaxlanden relève de l'arrondissement de Mulhouse et du canton de Mulhouse-Sud.
Elle forme une agglomération continue avec la commune voisine de Zillisheim, sur le territoire de laquelle est d'ailleurs située la gare de Flaxlanden.
Communes limitrophes
Toponymie
Le toponyme Flaxanden provient vraisemblablement du nom germanique flach = plat et de Land = pays ou lieu de culture. Le village est connu dès 792 sous le nom de marca Flachlantisse.
Urbanisme
Typologie
Flaxlanden est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Zillisheim, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 4 020 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (29 %), forêts (28,5 %), terres arables (27,7 %), zones urbanisées (14,8 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Flaxanden est connu pour avoir abrité un important centre néolithique de même qu'un petit établissement rural gallo-romain.
Le village apparaît dans les archives la première fois dans une charte de 792, où l'on mentionne l'échange de biens par le prieur de Murbach.
Il constitue ensuite le berceau de la famille noble des Flachlanden (1185-1825), qui se fait tout d'abord connaître comme ministérielle des comtes de Ferrette. Deux membres de cette famille deviennent respectivement bourgmestre et chanoine à Bâle en 1460. Au cours de son existence, elle se mettra successivement au service de l'évêque de Bâle, du duc d'Autriche et du roi de France.
Vers 1368, le village devient possession des nobles de Masevaux, qui le reçoivent des Habsbourg. Comme le prouvent des archives du XVe siècle, il comportait alors un château dont il ne subsiste aucun vestige à ce jour.
Il passe ensuite successivement aux mains des Bollwiller (1573), des Fugger (1620), des Rosen (1639), et enfin de la famille de Broglie en 1779, quelque temps avant la Révolution française.
À partir des années 1850, Flaxlanden voit arriver de nombreux ouvriers du textile, attirés par l'industrie mulhousienne, qui deviennent finalement majoritaires au sein de la population.
Le village, situé non loin de Mulhouse, est apprécié pour son cadre de vie, verdoyant et vallonné, et sa tranquillité. Sa vocation résidentielle est aujourd'hui pleinement reconnue.
Aujourd'hui, le village est totalement reconnu, notamment en raison de la Fête de la Pomme qui a lieu chaque année au mois de septembre. Ce vide grenier permet de réunir les habitants des villages voisins. Un grand nombre d'activités sont organisées sur le thème de la pomme, en particulier la vente de jus artisanal.
La guerre de Trente Ans
Pendant la guerre de Trente Ans, le village est décimé.
Première Guerre mondiale
Pendant la Première Guerre mondiale, Flaxlanden eut beaucoup à souffrir, notamment au cours de la bataille du où 300 soldats allemands et plus de 600 hommes du 97e régiment d'infanterie de Chambéry laissèrent leur vie sur les pentes du Geissberg. Les noms de plusieurs rues de Flaxlanden rappellent ce triste épisode.
HĂ©raldique
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Les armes de Flaxlanden se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Élections de 2008
Aux élections municipales du , l'équipe municipale en place depuis deux mandats n'est pas reconduite. La liste d'opposition au maire sortant, conduite par un ancien candidat aux cantonales en 2004 dans le Sundgau sous l'étiquette PS, se voit créditée de l'ensemble des sièges au conseil municipal.
Les nouveaux élus ont notamment fait campagne sur des questions financières. La commune de Flaxlanden connaissant des difficultés financières, les élus se sont engagés dans l'immédiat à diminuer de 20 % leurs indemnités de maire et d'adjoints, réalisant ainsi une économie de plus de 10 000 euros. Si les circonstances l'exigeaient, une diminution supplémentaire serait encore opérée.
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2020, la commune comptait 1 415 habitants[Note 3], en diminution de 2,48 % par rapport Ă 2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Église Saint-Sébastien (XIIe siècle)
L'église Saint-Sébastien, reconstruite en 1787, se distingue par son clocher érigé au XIIIe siècle qui a été conservé.
Côté ouest. Côté est.
Personnalités liées à la commune
Charles Spiess, cordonnier et poète, est né le à Flaxlanden. Marié avec Elisabeth Pflieger, le couple aura treize enfants. Il décède le à Flaxlanden. Charles Spiess a laissé un manuscrit relatant sa vie et celle de son village, rédigé (en allemand) de 1830 à 1875, « Hauschronik », conservé par la famille et dont une copie a été faite sur CD-ROM. Une rue du village porte son nom.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Zillisheim », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mulhouse », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Archives DĂ©partementales du Haut-Rhin
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.