Accueil🇫🇷Chercher

Fertans

Fertans est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Fertans
Fertans
L'Ă©glise et son portail vus du sud-ouest.
Blason de Fertans
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Communauté de communes Loue-Lison
Maire
Mandat
Adrien Bart
2020-2026
Code postal 25330
Code commune 25236
DĂ©mographie
Gentilé Fertanais, Fertanaises [1]
Population
municipale
304 hab. (2020 en augmentation de 16,48 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 37 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 03′ 07″ nord, 6° 03′ 51″ est
Altitude Min. 350 m
Max. 583 m
Superficie 8,19 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton d'Ornans
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Fertans
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Fertans
GĂ©olocalisation sur la carte : Doubs
Voir sur la carte topographique du Doubs
Fertans
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Fertans

    Ses habitants sont les Fertanais et Fertanaises[2].

    GĂ©ographie

    Fertans est un petit village typiquement comtois, situĂ© au cĹ“ur d'un paysage de moyenne montagne, Ă  30 km au sud de Besançon.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Fertans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,1 %), zones agricoles hétérogènes (27,3 %), prairies (25,5 %), zones urbanisées (5,1 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Fertens en 1149 ; Fertans en 1172 ; Fartans en 1276 ; Fertans en 1278 ; Fertamps en 1392 ; Villayer de 1749 Ă  1791 ; Fertans depuis le 16 septembre 1791[10].

    Histoire

    Le Moyen Ă‚ge

    Au XIIe siècle, apparait une famille, sans doute vassale des Montfaucon auxquels appartenait la contrée. Un Étienne de Fertans existait en 1150 : il avait quatre fils, Guillaume, Hugues, Aymon et Humbert. Au XIIIe siècle, la situation féodale de Fertans est complexe. Il y a une « pooté » qui appartient à la branche de Scey des Montfaucon-Montbéliard ; la famille des Fertans y possèdent deux maisons-fortes. C'est à cette époque que Jean Ier de Chalon, après avoir renoncé en 1237, à toutes ses possessions outre-Saône, commence à s'implanter dans la région salinoise et sur les plateaux du Jura. Dès 1260, Richard de Montbéliard, sire de Scey, fils de Pierre IV de Scey, se déclare homme-lige de Jean de Chalon pour la prévôté de Fertans. Après la mort de Jean, c'est Étienne de Scey qui déclare tenir en fief de Laure, sa veuve, la maison-forte qu'Odon de Fertans tenait de lui.

    À la fin du XIIIe siècle, la situation se clarifie un peu avec le mariage de Jeanne de Fertans avec Raald de Scey. Dès cette époque, on ne parle plus que d'un seul château de Fertans et les Scey restent, seuls, vassaux des Chalon. Il faut attendre le XVIe siècle pour voir une nouvelle modification féodale, avec le mariage de Madeleine de Scey et d'Étienne de Montrichard, sieur de Flammerans. Ce sont désormais les Montrichard qui vont tenir Fertans.

    Le XVIIIe siècle

    En 1734, Alexandre-Joseph de Montrichard meurt, dernier de sa branche. La seigneurie, vendue par décret, est acquise en 1737, par François de Renouard, sieur de Fleurey. Celui-ci était originaire de Bretagne où il portait le titre de comte de Villayer. Il demande au roi de transférer ce titre à Fertans, autorisation qu'il obtint en 1749. Pour un demi-siècle, la terre et le village de Fertans s'appelèrent donc Villayer. Ce n'est que le 16 septembre 1791 que Villayer reprend le nom de Fertans.

    La RĂ©volution et l'Empire

    La Révolution fut très mal accueillie. Promue chef-lieu de canton, la commune ne le resta que quelques mois, jusqu'en octobre 1790, date à laquelle le chef-lieu fut transféré à Amancey, au grand dam des habitants. Dès la fin de 1790, le curé de Fertans refusa de prêter le serment constitutionnel. Il fit cette déclaration en chaire, à la messe dominicale. De la foule, un chirurgien de la localité lui tira un coup de pistolet, sans l'atteindre. En mai 1791, le curé Chaput fut dénoncé « comme ayant prêché de la manière la plus outrageante contre les législateurs français ». On transféra aussitôt la cure à Amancey, car le nouveau curé - constitutionnel celui-là - ne put rester « au milieu d'un peuple fanatique qui refuse de le reconnaitre ». Canton, paroisse, Fertans perdait tout au profit du village voisin. À la fin de 1793, c'est au tour de la municipalité d'être suspendue, car « tous les membres sont gangrénés d'aristocratie et de fanatisme ». Quand, en janvier 1796, Marcot, un patriote, se rendit acquéreur du château, il fut l'objet de tant de querelles qu'il demanda au département, l'envoi de troupes pour rétablir l'ordre.

    C'est sous le Premier Empire que le village retrouva une certaine importance avec le transfert de la gendarmerie d'Éternoz, créée en 1798, à Fertans où elle devait rester jusqu'en 1854, année où elle fut établie à Amancey.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 mai 2020 Marcel Gillard[11] DVD-UMP-LR Retraité
    mai 2020 En cours Adrien Bart [12] DVD
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].

    En 2020, la commune comptait 304 habitants[Note 3], en augmentation de 16,48 % par rapport Ă  2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    345335339391394370368380371
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    335340332314311304281305286
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    285288296262268271266237219
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    186154152169155217237235255
    2015 2020 - - - - - - -
    261304-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee Ă  partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'Ă©glise Saint-LĂ©ger est le plus vĂ©nĂ©rable tĂ©moin de l'histoire du village, puisqu'elle date du XIIe siècle. Le clocher fut Ă©difiĂ© au XIVe siècle, la flèche au XVIe et le portail date du XVIIIe.
    Le transept et le chœur furent toutefois réaménagés entre 1741 et 1774, mais l'on peut voir encore d'anciennes dalles funéraires ainsi que la cave baptismale et un groupe de statues, sculptées au XVIe siècle et représentant sainte Sophie et ses trois filles. Ces dernières auraient subi le martyre à Rome sous Hadrien et Sophie elle-même serait morte en paix en priant pour ses trois filles. C'est une allégorie à la divine sagesse, source des trois vertus : foi, espérance et charité.
    Elle fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis le 21 juin 1988[17].
    • Le château de Fertans a son origine au XIIIe siècle, mais fut en partie dĂ©truit en 1638, pĂ©riode de la guerre de Dix Ans. De cette Ă©poque, il ne reste que les vestiges de la partie Est. L'ensemble fut reconstruit au XVIIe siècle.
    • Le ruisseau de la MĂ©e qui traverse longitudinalement le village et crĂ©e une belle cascade de 20m de hauteur au sortir de l'ancien moulin. Il rejoint ensuite le ruisseau de Norvaux Ă  l'entrĂ©e ClĂ©ron.
    • Église Saint-LĂ©ger.
      Église Saint-Léger.
    • Portail du château.
      Portail du château.
    • Le château.
      Le château.
    • La cascade du moulin.
      La cascade du moulin.
    • Mairie.
      Mairie.

    HĂ©raldique

    Blason de Fertans Blason
    D'argent à la fasce d'azur chargée de trois étoiles d'or[18].
    DĂ©tails
    Armes de la famille de Fertans[19].
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/doubs-25
    2. « Le nom des habitants du 25 - Doubs - Habitants », sur www.habitants.fr (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
    11. [PDF] Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    17. « L'église Saint-Léger », notice no PA00101644, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. « 25236 Fertans (Doubs) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
    19. R. de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, Besançon, Paul Jacquin, , 848 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 315-316.

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.