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Fernand Bouisson

Fernand Bouisson, né le à Constantine (Algérie) et mort le à Antibes (Alpes-Maritimes), est un homme d'État français, président de la Chambre des députés de 1927 à 1936 et président du Conseil pendant quelques jours en 1935.

Fernand Bouisson
Illustration.
Fernand Bouisson.
Fonctions
Président de la Chambre des députés
–
(9 ans, 4 mois et 20 jours)
LĂ©gislature XIIIe, XIVe et XVe
Prédécesseur Raoul Péret
Successeur Édouard Herriot
Président du Conseil des ministres français
– [Note 1]
(6 jours)
Président Albert Lebrun
Gouvernement Bouisson
LĂ©gislature XVe
Coalition AD-RI-RRRS-PRS-FR
Prédécesseur Pierre-Étienne Flandin
Successeur Pierre Laval
Ministre de l'Intérieur
–
(6 jours)
Président Albert Lebrun
Gouvernement Bouisson
Prédécesseur Marcel Régnier
Successeur Joseph Paganon
Député
–
(33 ans, 2 mois et 17 jours)
Élection (élection partielle)
RĂ©Ă©lection 8 mai 1910
26 avril 1914
16 novembre 1919
11 mai 1924
22 avril 1928
1er mai 1932
3 mai 1936
Circonscription Bouches-du-RhĂ´ne
Maire de La Ciotat
–
(7 ans)
Biographie
Nom de naissance Fernand Émile Honoré Bouisson
Date de naissance
Lieu de naissance Constantine (Algérie)
Date de dĂ©cès (Ă  85 ans)
Lieu de décès Antibes (France)
Nationalité Française
Parti politique Socialiste indépendant
SFIO
RĂ©publicain-socialiste
Sans Ă©tiquette

Biographie

Au début des années 1900, Bouisson évolue en tant que joueur de la section de rugby à XV de l'Olympique de Marseille après avoir porté les couleurs du Stade français où il est deux fois champion de France (en 1894 et 1895). Le stade de l'Huveaune, ancien stade du club, portera d'ailleurs son nom[1].

Il est élu conseiller municipal, puis maire d'Aubagne en 1906[2]. Le conseil général des Bouches-du-Rhône lui ouvre ses portes en 1907 quand il devient conseiller général du canton d'Aubagne et l'élit presque aussitôt président de l'assemblée départementale.

Il devient député socialiste indépendant, puis SFIO et enfin républicain-socialiste de 1909 à 1940. Il est commissaire aux Transports maritimes et à la Marine marchande dans le cabinet de Georges Clemenceau (1918-1919).

Président de la Chambre des députés, du au , Bouisson détient le record de longévité dans cette fonction sous la IIIe République. Il y eut toutefois une courte interruption de sa présidence en juin 1935, due à son bref passage à la présidence du Conseil.

Président du Conseil du au , il réussit à réunir dans son gouvernement Pierre Laval, Édouard Herriot, Joseph Caillaux, Georges Mandel et Philippe Pétain mais la Chambre lui refusa une délégation de pouvoirs le 4 juin 1935, du fait de la présence de Joseph Caillaux dans son gouvernement. Il est ainsi le chef du gouvernement ayant occupé sa fonction le moins de temps dans l’histoire de France.

La victoire du Front populaire le prive de la présidence de la Chambre des députés. Il vote la confiance au maréchal Pétain en 1940 et abandonne la vie politique. Selon le radical-socialiste Vincent Badie, Fernand Bouisson l'aurait empêché avec l'aide des huissiers de finaliser son texte s'opposant aux pleins pouvoirs à Pétain[3].

Il préside le Conseil de l'Union interparlementaire de 1928 à 1934.

Bouisson a cherché à améliorer le travail parlementaire. Il fut l'auteur d'une proposition instaurant le vote électrique (aujourd'hui électronique).

Il est le maire de La Ciotat de 1935[4] - [5] à 1942[6] - [7]. Il est aussi président du conseil d'administration du quotidien parisien L'Œuvre. Il conserve cette fonction sous l'Occupation lorsque Marcel Déat en prend la direction politique et en fait un journal collaborationniste[8]. Dans son Journal d'un républicain engagé (Fondation Varenne, 2019), le directeur de La Montagne, Alexandre Varenne, évoque à plusieurs reprises leurs rencontres[9].

Il servit de modèle au président Buitton dans les Hommes de bonne volonté de Jules Romains.

Fernand Bouisson meurt le à l'âge de 85 ans[10].

Il fut inhumé au cimetière Rabiac à Antibes[11].

Bibliographie

  • Nicolas Roussellier, « Fernand Bouisson et la question de la rĂ©forme parlementaire », dans Jean Garrigues (dir.), Les PrĂ©sidents de l'AssemblĂ©e nationale de 1789 Ă  nos jours, Paris, Classiques Garnier, coll. « Rencontres » (no 157), , 344 p. (ISBN 978-2-8124-5019-8, prĂ©sentation en ligne), p. 125-136.
  • BenoĂ®t Yvert (dir.), Premiers ministres et prĂ©sidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonnĂ© des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
  • « Fernand Bouisson », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 .

Notes et références

Notes

  1. Les dates de fin de gouvernement indiquées sur le Wikipédia en anglais peuvent être fausses (sur certaines pages). Elles correspondent à chaque fois à la passation des pouvoirs entre l'ancien président du Conseil, démissionnaire mais expédiant les affaires courantes, et le nouveau président du Conseil venant d'être nommé.

Références

  1. Alain Pécheral, La Grande Histoire de l'OM, Éditions L'Équipe, , p. 124.
  2. « Assemblée nationale - Commémoration du vote des Quatre-vingts - 10 juillet 2010 », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  3. DUBASQUE, François, Chapitre 11. Les derniers combats d’un homme politique dépassé ? In: Jean Hennessy (1874-1944): Argent et réseaux au service d'une nouvelle république, Presses universitaires de Rennes, 2008 (Lire en ligne)
  4. Alexandre Varenne, Journal d'un républicain engagé, Paris, Fondation Varenne, , 908 p. (ISBN 978-2-916606-83-5), pp. 711, 748, 767
  5. M. Fernand BOUISSON EST MORT, Le Monde, 30 décembre 1959.
  6. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Cherche Midi, 2011, p. 19.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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