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Fagaceae

La famille des Fagaceae (Fagacées, anciennement CupulifÚres[2]) regroupe des plantes dicotylédones ; elle comprend environ 900 espÚces réparties en 7 à 9 genres, les plus connus étant :

Les chĂȘnes, hĂȘtres et chĂątaigniers fournissent du bois pour la construction et l'ameublement. Le chĂątaignier a aussi des fruits comestibles. ChĂȘnes et chĂątaigniers sont riches en tanins.

Étymologie

Le nom vient du genre type Fagus nom latin de cet arbre, dĂ©rivĂ© du grec ancien Ï†Î·ÎłÏŒÏ‚ / phĂȘgos, « chĂȘne Ă  glands comestibles », de Ï†Î±ÎłÎ”áż–Îœ / phageĂźn, « manger, dĂ©vorer », dĂ©signant des chĂȘnes Ă  glands doux[3].

Origine et distribution

Les plus anciens fossiles de Fagaceae datent du PalĂ©ogĂšne, il y a 53 millions d'annĂ©es[4], d'oĂč la persistance dans cette famille de traits archaĂŻques (fleurs de type 2 ou 3, fĂ©condation du tube pollinique par le cĂŽtĂ© ou la base, bois Ă  perforations scalariformes)[5].

Ce sont des arbres ou plus rarement des arbustes qui dominent les forĂȘts de feuillus qui couvrent, ou couvraient, de vastes rĂ©gions de moyennes latitude de l'hĂ©misphĂšre nord, et, dans une moindre mesure, des rĂ©gions de l'hĂ©misphĂšre sud. On les rencontre sur tous les continents, sauf en Afrique tropicale et australe. Parmi les fagacĂ©es, on compte dans les rĂ©gions tempĂ©rĂ©es les hĂȘtres (Fagus), les chĂȘnes (Quercus) et les chĂątaigniers (Castanea). Cette famille reprĂ©sente une biomasse presque comparable Ă  celle des conifĂšres[6].

Description

Appareil végétatif

Ces plantes ont un feuillage caduc ou persistant. Leurs feuilles à nervation pennée sont généralement simples, alternes (parfois pseudo-verticillées chez Cyclobalanopsis), au limbe entier ou pennatilobé et au bord uni ou denté-serré, à stipules triangulaires caduques[7]. Les racines forment fréquemment des ectomycorhizes avec des champignons à hyphes[6].

Appareil reproducteur

Leur inflorescence déterminée est variée : épi dressé, chaton pendant, fascicule capituliforme, voire fleur actinomorphe solitaire, axillaire ou terminale. Généralement, ce sont des plantes monoïques strictes, les fleurs staminées étant en cymes bipares complÚtes ou réduites et associées à une bractée, les fleurs pistillées en groupe de 1-5, associées à une cupule écailleuse[7].

Les fleurs staminées ont généralement 6 (de 3 à 12) petits sépales scaliformes, libres ou connés et imbriqués, et 3-40 étamines libres, aux anthÚres biloculaires déhiscentes par des fentes longitudinales libérant des grains de pollen tricolporés ou tricolpés, et parfois un pistillode (pistil vestigial). Les fleurs pistillées ont généralement 6 (de 4 à 6) sépales rudimentaires, libres ou connés, et un ovaire infÚre constitué de 3 (voire 6 et jusqu'à 12) carpelles indépendants, chacun contenant 2 ovules pendants par loge (tous avortant sauf un), avec une placentation axile[6].

Formule florale : ;

Les fruits sont des nucules monospermes (de 1 Ă  5) enveloppĂ©es dans des cupules ligneuses, Ă  quatre ou sans valves. Ces cupules portent sur leur face externe divers appendices issus de la transformation de bractĂ©es (Ă©cailles des glands de chĂȘnes, Ă©pines ramifiĂ©es des bogues de chĂątaigniers). Les graines exalbuminĂ©es ont un embryon droit[6].

Liste des genres

Selon World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) (12 aout 2016)[8] :

Selon Angiosperm Phylogeny Website (30 mai 2010)[9] :

Selon NCBI (10 juin 2016)[10] :

Phylogenie selon MANOS ET AL.: PHYLOGENY AND TAXONOMY OF PALEOENDEMIC FAGACEAE

Selon DELTA Angio (10 juin 2016)[11] :

Selon ITIS (10 juin 2016)[12] :

Le genre Nothofagus inclus dans cette famille par certains auteurs est à nouveau considéré comme faisant partie d'une famille particuliÚre : les Nothofagacées.

Notes et références

  1. IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 28 juillet 2020
  2. H.-J.-A. Rodet, Botanique agricole et médicale ou étude des plantes, Paris, Librairie de la Faculté de médecine, , 1078 p., p. 727
  3. P. Fournier, Les quatre flores de France, Paris, Lechevalier, 1990, 1104 pages, p. 215
  4. (en) P. S. Manos et al., « Systematics of Fagaceae: Phylogenetic Tests of Reproductive Trait Evolution », International Journal of Plant Sciences, vol. 162, no 6,‎ , p. 1361-1379.
  5. (en) W. L. Crepet, K. C. Nixon et M. A. Gandolfo, « Fossil evidence and phylogeny: the age of major angiosperm clades based on mesofossil and macrofossil evidence from Cretaceous deposits », American Journal of Botany, vol. 91, no 10,‎ , p. 1666-1682.
  6. Fagaceae, site plantes-botanique.org
  7. Walter S. Judd, Christopher S. Campbell, Elizabeth A. Kellogg, Peter Stevens, Botanique systématique. Une perspective phylogénétique, De Boeck Supérieur, , p. 308
  8. WCSP. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet ; http://wcsp.science.kew.org/, consulté le 12 aout 2016
  9. Stevens, P. F. (2001 onwards). Angiosperm Phylogeny Website. Version 14, July 2017 [and more or less continuously updated since]." will do. http://www.mobot.org/MOBOT/research/APweb/, consulté le 30 mai 2010
  10. NCBI, consulté le 10 juin 2016
  11. DELTA Angio, consulté le 10 juin 2016
  12. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 10 juin 2016

Liens externes

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