Fabrice Amedeo

Fabrice Amedeo est un journaliste, auteur et skipper français né le 24 février 1978 à Château-Gontier en Mayenne et qui a grandi à Segré en Maine-et-Loire[1]. Très jeune il découvre la mer avec sa famille et se met à naviguer régulièrement tous les étés. Il s’initie à la régate en participant au Spi Ouest France, aux courses de la Fastnet Race, au Tour de France à la voile et participe à différents convoyages au long cours avec notamment une première transat en convoyage entre le Canada et l'Angleterre en 2000.

Fabrice Amedeo est titulaire d'une maîtrise en philosophie et diplômé de Sciences-Po. Il intègre la rédaction du Figaro en 2003. Il débute au Figaro Entreprises, dirigé alors par Laurent Guez. Il rejoint en 2005 le Figaro Économie où il couvre les marchés financiers, la macro-économie internationale. En 2007, il est chargé du secteur des transports et consacre notamment de nombreuses enquêtes à la SNCF et à Air France. En 2009, il devient enquêteur au service « Société » du Figaro, avant de devenir en 2012 rédacteur en chef adjoint et de participer aux débuts du Figaro Nautisme[2]. En 2014, il rejoint le pôle actu sur le web et est responsable de la tranche matinale du figaro.fr.

Durant cette période, Fabrice Amedeo publie six livres : trois consacrés à la course au large, un livre d’enquête sur Air France, une série d’entretiens avec Jacqueline de Romilly de l’Académie française et un essai sur l’identité européenne.

Il prend six mois sabbatiques en 2008 pour s'adonner à sa passion de la voile. Il court en Figaro : il participe à la Transat AG2R[3], puis à la Solitaire du Figaro[4].

Il court ensuite en Class40. En 2010, il participe à la Route du Rhum, sa première transat en solitaire. Il termine à la 26^e place sur 44 Class40 au départ[5]. Il passe alors de plus en plus de temps sur l’eau, pour progresser et devenir compétitif face aux marins professionnels issus du sérail de la course océanique. En 2012, il arrive 3^e de la Solidaire du Chocolat[6], puis 4^e Class40 de la Transat Québec-Saint-Malo quelques mois plus tard[7]. En 2013, il est 6^e Class40 de la Transat Jacques Vabre[8]. En 2014, il termine 9^e de la Route du Rhum sur 43 Class40 au départ[8].

L'année 2015 marque ses débuts en 60 pieds IMOCA. Il quitte Le Figaro pour un congé sabbatique long en milieu d’année, et termine 8^e de la Transat Jacques-Vabre[8] avec Éric Péron sur 20 Imoca au départ, à bord de son Newrest-Matmut qui est l’ancien Gitana Eighty de Loïck Peyron, victime d’un démâtage sur le Vendée Globe 2008, et l’ancien Synerciel de Jean Le Cam, cinquième du Vendée Globe 2012. En décembre 2015, Fabrice Amedeo prend le départ de sa première transat en solitaire sur un IMOCA, la Transat Saint-Barth-Port-la-Forêt, qu'il termine en deuxième position[9]. Cette course le qualifie pour le Vendée Globe 2016-2017[10]. Il finit son tour du monde à la 11^e place[11] - [12].

• Vendée Globe 2016-2017
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  Newrest-Matmut descend le chenal des Sables d'Olonne, avant le départ
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  Remontée du chenal après l'arrivée.
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  Fabrice Amedeo (11^e) sur le podium d'arrivée avec Arnaud Boissières (10^e)

Newrest-Art & Fenêtres à quai, au Havre, quelques jours avant le départ de la Transat Jacques-Vabre 2019.

Après son tour du monde, Amedeo quitte définitivement la rédaction du Figaro pour devenir skipper professionnel[13]. En septembre 2017, il rachète un Imoca à foils de dernière génération, le No Way Back du Hollandais Pieter Heerema. Tandis que son acquisition entre en chantier, Amedeo court sur son bateau du Vendée Globe la Transat Jacques-Vabre, avec Giancarlo Pedote. Les deux hommes terminent en 12^e position.

En 2018, Amedeo se lance dans une nouvelle campagne à la barre de son monocoque aux couleurs de Newrest-Art & Fenêtres et un nouveau sponsor aux couleurs de Rent A Car et ISC Assurance, avec en ligne de mire une participation aux 40 ans de la Route du Rhum 2018. Il arrive à Pointe-à-Pitre en 12^e position dans la classe IMOCA.

En juillet 2020, il termine 9^e de la Vendée-Arctique-Les Sables-d'Olonne[14]. Le 8 novembre, il prend le départ du Vendée Globe pour la deuxième fois. Le 11 décembre, à la suite de la défaillance des deux ordinateurs de bord, aveugle sans information météo au moment d'aborder la navigation dans les déserts nautiques rugueux du sud, il abandonne pour la première fois dans une course d’envergure[15] - [16].

Nexans-Art & Fenêtres à Lorient, en mai 2022.

En mai 2021, le sponsor Newrest est remplacé par Nexans, qui va soutenir Amedeo jusqu'au Vendée Globe 2024-2025. Quant à Art et Fenêtres, il reste co-partenaire jusqu'à la Route du Rhum 2022. Le bateau d'Amedeo va donc s'appeller Nexans-Art & Fenêtres en 2021 et 2022, et devrait s'appeller ensuite Nexans[17]. En novembre, Amedeo court la Transat Jacques-Vabre avec Loïs Berrehar. Le duo finit 10^e[18].

En mai 2022, Amedeo termine 19^e de la Bermudes 1000 Race[19].

En novembre 2022, Amedeo participe à la Route du Rhum. Le 13 novembre, alors qu'il évolue dans le milieu du classement des IMOCA, son bateau Nexans - Art & Fenêtres subit une voie d'eau après rupture de son ballast tribord. Les batteries sont inondées. Il décide de se dérouter vers Cascais. Le 14 novembre en fin de matinée, une explosion provoque un incendie à bord de l'IMOCA qui fait naufrage. Amedeo déploie alors son radeau de survie et, après quelques heures de dérive, est récupéré par le cargo M/V MAERSK BRIDA[20] - [21].

Amedeo veut repartir sur un projet de Vendée Globe 2024. Ses partenaires l'assurent de leur soutien[22]. Mais, après un naufrage, il ne veut pas prendre le risque de partir sur des choix extrêmes. Il tient à rester « humble et raisonnable[23] ». Le 11 janvier 2023, il achète l'Imoca de Rodolphe Sepho, Rêve de large-Région Guadeloupe, un plan Owen Clarke mis à l'eau en 2007[24]. Celui-ci devient Nexans-Art et Fenêtres, deuxième du nom[25].

• Gitana Eighty, qui devient en 2015 Newrest-Matmut
• No Way Back, qui devient en 2017 Newrest-Art & Fenêtres, et en 2021 Nexans-Art & Fenêtres

Site officiel