FĂ©lix Delahaye
Félix Delahaye[note 1] (1767-1829) est un jardinier français qui servit lors de l'expédition d'Entrecasteaux (1791-93) envoyée par l'Assemblée constituante et par Louis XVI à la recherche de l'explorateur Jean-François La Pérouse, dont on était sans nouvelles depuis trois ans.
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Delahaye est l'un des nombreux jardiniers et botanistes Ă avoir pris part aux voyages d'exploration scientifiques europĂ©ens Ă la fin du XVIIIe siĂšcle et au dĂ©but du XIXe siĂšcle. Leur mission consistait Ă collecter, transporter, cultiver et distribuer des plantes ayant un intĂ©rĂȘt Ă©conomique. Ils travaillaient en collaboration avec les naturalistes prĂ©sents dans ces expĂ©ditions, et en particulier avec les botanistes qu'ils aidaient Ă collecter des plants et des graines, ainsi que des spĂ©cimens destinĂ©es aux herbariums des collections nationales. Il Ă©tait frĂ©quent que ces scientifiques conservent une trace de leur travaux dans des journaux de bord, dans lesquels ils dĂ©taillaient leurs collectes et faisaient des observations sur la vĂ©gĂ©tation des lieux visitĂ©s lors de leur voyage. Lors de l'expĂ©dition d'Entrecasteaux, Delahaye fut chargĂ© d'assister le naturaliste et botaniste Jacques-Julien Houtou de La BillardiĂšreâ qui accumula l'une des plus importantes collections de plantes de l'Ă©poque et publia le premier ouvrage sur la flore de l'Australie, Ă partir des plantes collectĂ©es lors des escales de l'expĂ©dition en Nouvelle-Hollande (Australie). Delahaye rassembla Ă©galement d'importantes collections botaniques de son cĂŽtĂ©.
à son retour en France, Delahaye devint le jardinier en chef de l'impératrice Joséphine au Chùteau de la Malmaison.
Jeunesse
FĂ©lix Delahaye est le fils du laboureur normand Abraham Delahaye et de sa femme Marie-Anne-Ălisabeth Sapeigne, qui vivaient dans le village de Caumont (Seine-Maritime) Ă une vingtaine de kilomĂštres du Havre. Ă l'Ăąge de 17 ans, il quitte la ferme de ses parents et part travailler comme apprenti jardinier dans les jardins botaniques de l'AcadĂ©mie des Sciences de Rouen, la capitale historique de la Normandie, sous la direction de Monsieur Varin. Peu avant la RĂ©volution française en 1788, alors qu'il est ĂągĂ© de 20 ans, il commence Ă travaille avec AndrĂ© Thouin au Jardin du Roi Ă Paris en tant que jeune jardinier, il gravit peu Ă peu les Ă©chelons et finit par ĂȘtre nommĂ© au poste de Directeur de l'Horticulture de l'Ă©cole d'horticulture nouvellement crĂ©Ă©e (Ăcole nationale dâHorticulture)[2]. Son professeur et mentor, Thouin, enseignait alors l'horticulture Ă l'Ă©cole de botanique du Jardin du Roi. AprĂšs la RĂ©volution, ce jardin sera rebaptisĂ©, le Jardin des plantes. Thouin Ă©tait Ă©galement le trĂ©sorier de la prestigieuse SociĂ©tĂ© dâHistoire Naturelle et il a donnĂ© son nom Ă la Thouin Bay en Tasmanie.
L'expĂ©dition dâEntrecasteaux
L'expĂ©dition de La PĂ©rouse avait Ă©tĂ© vue pour la derniĂšre fois le quittant Botany Bay en Nouvelle-Hollande, Australie. Elle avait Ă©tĂ© aperçue par les vaisseaux de la First Fleet, transportant des bagnards depuis l'Angleterre, sous le commandement d'Arthur Phillip, quittant Port Jackson aprĂšs avoir estimĂ© que Botany Bay convenait pour l'implantation d'un Ă©tablissement[3] - [4]. Mais en 1791, cela faisait trois ans que l'on Ă©tait sans nouvelles de l'expĂ©dition. Aussi, l'AssemblĂ©e constituante et le roi Louis XVI dĂ©cidĂšrent de confier une mission au contre-amiral d'Entrecasteaux. C'est sur les recommandations de Thouin que Delahaye, qui Ă©tait alors le principal assistant jardinier Ă l'Ă©cole de botanique du Jardin du Roi[5], fut invitĂ© Ă prendre part Ă l'expĂ©dition au sein du groupe de « savants » (plus de dix scientifiques, ingĂ©nieurs et artistes) en tant que jardinier de l'expĂ©dition. Thouin dĂ©crit Delahaye comme « ⊠fort, vigoureux et bien disposĂ© aux voyages. Doux, honnĂȘte et d'une extrĂȘme probitĂ©. Actif, travailleur et aimant passionnĂ©ment sa vocation. Connaissant la thĂ©orie et la pratique des procĂ©dĂ©s de jardinage et connaissant extrĂȘmement bien les plantes cultivĂ©es dans les Jardins du Roi[6]. » Le salaire annuel de Delahaye pendant l'expĂ©dition, payĂ© par la marine, Ă©tait de 1 000 livres (24 livres correspondaient alors Ă un louis d'or), et on lui accorda le remboursement de 1 236 livres pour son matĂ©riel et ses Ă©quipements[7]. En tant que simple jardinier, il ne reçut pas la permission de partager une cabine avec les autres savants de l'expĂ©dition, ni de dĂźner avec les officiers. Tout au long de l'expĂ©dition, il travailla avec diligence et honnĂȘtetĂ©, conservant des notes mĂ©ticuleuses dans son journal. Thouin voulait que Delahaye amĂ©liore son instruction pendant le temps de l'expĂ©dition et lui recommanda d'Ă©tudier le latin, d'essayer de traduire les travaux de Linnaeus et de lire et d'Ă©crire en français[8]. Parmi les lectures qu'il emporte figuraient le Dictionnaire ĂlĂ©mentaire de Botanique (1783) de Pierre Bulliard et les travaux d'Henri-Louis Duhamel du Monceau (1700â1782) qui publia des ouvrages sur la sylviculture, sur l'utilisation du bois dans l'architecture navale, sur l'agriculture, la culture des arbres fruitiers, la conservation des graines et les insectes ravageurs[9]. Delahaye arriva Ă Brest, prĂȘt pour le dĂ©part des frĂ©gates, avec quatre caisses de graines de jardin, une de noix d'arbres fruitiers, une contenant des ustensiles de jardinage et une contenant ses vĂȘtements de jardiniers[10].
Déroulement de l'expédition
L'expĂ©dition comptait deux frĂ©gates, La Recherche et L'EspĂ©rance. Les premiĂšres escales eurent lieu aux Ăźles Canaries, puis au Cap de Bonne-EspĂ©rance suivie de la Terre de Van Diemen (dans la Baie de la Recherche, en Tasmanie, que d'Entrecasteaux nomme ainsi en l'honneur du navire amiral de l'expĂ©dition, puis en Nouvelle-CalĂ©donie, sur les Ăźles de l'AmirautĂ©, dans la colonie hollandaise d'Ambon (oĂč Delahaye Ă©changea des graines avec le gouverneur hollandais) puis sur la cĂŽte sud de l'Australie-Occidentale avec la dĂ©couverte de la Baie de lâEspĂ©rance (que d'Entrecasteaux nomme en l'honneur de son second navire). Mais l'eau douce commençant Ă manquer Ă bord, les deux frĂ©gates retournĂšrent Ă la baie de la Recherche, effectua ainsi une circumnavigation antihoraire complĂšte du continent. L'escale suivante eut lieu dans les Ăźles Tonga oĂč Delahaye collecta des fruits d'arbre Ă pain avec l'intention de les rapporter Ă l'Isle de France, puis en Nouvelle-CalĂ©donie (oĂč Kermadec, le capitaine de L'EspĂ©rance meurt, le ). L'expĂ©dition croise au large de Vanikoro, sans savoir qu'il s'agissait de l'endroit oĂč La Boussole et l'Astrolabe de La PĂ©rouse avaient fait naufrage, elle passe les Ăźles Salomon, les Ăźles Trobriand et enfin, juste avant la mort de dâEntrecasteaux en due au scorbut, elle effectue des relevĂ©s sur la cĂŽte orientale de la Nouvelle-GuinĂ©e et au nord de la Nouvelle-Bretagne. L'expĂ©dition, qui Ă©tait passĂ©e sous le commandement Alexandre d'Hesmivy d'Auribeau, parvient Ă Surabaya, Java, en , apprend que la France Ă©tait en Ă©tat de guerre avec ses voisins europĂ©ens parmi lesquels les Provinces-Unies, la Grande-Bretagne et le royaume d'Espagne, que le roi de France Louis XVI avait Ă©tĂ© guillotinĂ© le , que la RĂ©publique avait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e. Les Hollandais se saisissent des deux frĂ©gates de l'expĂ©dition. Tous les savants, Ă l'exception d'un seul, semblaient avoir de la sympathie pour le mouvement rĂ©volutionnaire[7]. Ces derniers sont internĂ©s Ă Semarang et leurs travaux scientifiques sont confisquĂ©s, ils seront par la suite capturĂ©s par un navire britannique sur un vaisseau français les rapportant en France. Sous l'insistance de Sir Joseph Banks, ces travaux seront par la suite restituĂ©s Ă la France[11]. Contrairement Ă La BillardiĂšre, Delahaye n'est pas internĂ© Ă Semarang et les Hollandais lui permettent de planter les arbres Ă pain qu'il destinait Ă l'Isle de France[12]. Au cours de l'expĂ©dition, et sous le patronage de La BillardiĂšre, Delahaye avait rĂ©coltĂ© pas moins de 2 699 spĂ©cimens de plantes sĂ©chĂ©es ainsi qu'une vaste collections de graines[3].
Un jardin potager européen
En 1792, pendant les 25 jours que dura la premiÚre escale dans la baie de la Recherche, en Tasmanie, Delahaye établit un jardin potager européen. Il devait servir de source de nourriture aux équipages, mais était également conçu comme outil de civilisation des populations indigÚnes et de source d'approvisionnement pour les vaisseaux européens qui viendraient y faire escale dans le futur[13]. Il s'agit du premier jardin potager européen à avoir été planté en Tasmanie. Planté au nord du point de mouillage des frégates, il continua d'exister longtemps aprÚs le départ de l'expédition. En effet, il fut redécouvert par Lady Jane Griffin (épouse de John Franklin) dans les années 1840[14]. Au large, sur l'ßle Bruny, une petite orchidée avait été plantée quelques mois auparavant par l'expédition britannique de William Bligh, probablement par le jardinier de l'expédition David Nelson. Le journal de Delahaye rapporte qu'il planta du céleri, du cerfeuil, de la chicorée, des choux, de la laitue romaine grise, différente sortes de navets, des oignons blancs, des radis, de l'oseille, des pois, des salsifis noirs et des pommes de terre. Il sema également une grande quantité de graines dans le sous-bois, jetées au hasard dans l'espoir qu'elles pousseraient[15]. De retour dans la baie le , le rendement du jardin potager était des plus bas, les graines ayant été plantées dans un sol sec et sablonneux. Cette fois, Delahaye essaya d'expliquer aux aborigÚnes locaux que les tubercules, lorsqu'elles étaient cuites sur des braises, étaient comestibles[16]. Le long de la cÎte, proche d'Adventure Bay, sur l'ßle Bruny, Delahaye examina et prit soin de deux grenadiers, d'un cognassier et de trois figuiers, plantés en 1792 par l'expédition de Bligh[17].
Redécouverte du jardin en 2003
Le , sur la pĂ©ninsule nord-est de la baie de la Recherche, les militants Ă©cologistes Helen Gee et Bob Graham dĂ©couvrirent une structure de pierre rectangulaire couverte de mousse de dimensions 9 mĂštres x 7,7 mĂštres, subdivisĂ©e en quatre rectangles et comprenant une « plinthe » (pour soutenir les tonneaux d'eau) mesurant 1,8 mĂštre x 1,7 mĂštre. Il s'agit lĂ peut-ĂȘtre des restes du jardin potager Ă©tabli par Delahaye en 1792. Le site (« NE peninsula ») fut placĂ© sur le registre de la Tasmanian Heritage Register le [18]. Cette dĂ©couverte constitua un Ă©lĂ©ment important de la campagne de sensibilisation destinĂ©e Ă prĂ©server le site et, au-delĂ , toute la pĂ©ninsule, qui appartenait alors Ă des propriĂ©taires privĂ©s et Ă©tait menacĂ©e par l'exploitation forestiĂšre.
Transport des arbres à pain vers les Indes occidentales françaises
AprĂšs plusieurs semaines de travaux botaniques dans la baie de la Recherche, en 1793 les navires de l'expĂ©dition mirent le cap sur Tongatapu (principale Ăźle du royaume de Tonga) oĂč Delahaye reçoit des instructions spĂ©cifiques visant Ă collecter des plants d'arbre Ă pain de qualitĂ© destinĂ©s Ă ĂȘtre transportĂ©s sur l'Isle de France. Les plants sĂ©lectionnĂ©s par ses soins Ă©taient conditionnĂ©s dans des caisses en bois rectangulaires dotĂ©es de trous pour permettre le drainage et d'un cadre en verre et en grillage pour permettre une rĂ©gulation de la tempĂ©rature[17]. En consĂ©quence, Delahaye collecte Ă Tonga 200 plants d'arbre Ă pain, Ă l'image de ce qu'avait fait David Nelson, jardinier-botaniste du capitaine Bligh sur Le Bounty. Lorsque les Français parvinrent Ă Surabaya, Ă Java, seuls 14 plants avaient survĂ©cu et ce nombre chuta Ă 10 lorsque Delahaye arriva Ă Semarang Ă quelque 300 kilomĂštres de distance[19]. Par ses soins et grĂące Ă la technique du marcotage (un moyen de multiplication) il parvint Ă doubler le nombre de plants avant de quitter Java en pour l'Ăźle de France Ă bord de la frĂ©gate La RĂ©gĂ©nerĂ©e[20]. Il s'occupa des plants lors de la traversĂ©e en mer et les confia Ă son arrivĂ©e Ă Jean-Nicolas CĂ©rĂ© au Jardin des Pamplemousses sur l'Isle de France. Sur l'Ăźle, les plants se dĂ©veloppĂšrent jusqu'Ă son retour en France. GrĂące au travail patient et aux soins prodiguĂ©s Ă ces plants par Delahaye, l'arbre Ă pain fut introduit avec succĂšs dans les Indes occidentales françaises. PrĂ©sent entre mars et sur l'Isle de France, il collecte 280 spĂ©cimens de plantes qu'il numĂ©rote et qui viennent s'ajouter Ă ceux rĂ©coltĂ©s sur Java et au graines ramassĂ©es en Australie[21]. Lorsqu'il quitte l'Ăźle en mai 1797, il emporte avec lui une sĂ©lection de plantes ornementales qu'il avait prĂ©levĂ©es dans les jardins de l'Islle de France[22].
Lorsque les collections de l'expédition atteignirent finalement Paris, elles remplissaient 36 malles[23] et parmi les plantes vivantes ramenées figuraient deux arbres à pain[24].
Travaux ultérieurs
Delahaye arrive en France et, le 9 juillet, il est nommĂ© membre de la commission envoyĂ©e en Italie pour piller les musĂ©es et bibliothĂšques du nord du pays, suivant le victoires de NapolĂ©on Ier[21]. Ă son retour il est nommĂ© jardinier en chef, premiĂšrement au Petit Trianon en 1798 puis, en 1805, au ChĂąteau de la Malmaison, la rĂ©sidence de l'impĂ©ratrice JosĂ©phine. Un Anglais, Alexander Howatson, remplissait auparavant cette fonction de jardinier en chef de la Malmaison. NapolĂ©on n'apprĂ©ciait pas le fait d'avoir un Anglais comme employĂ© dans sa propre maison et reprochait Ă Howatson les sommes excessives que ce dernier lui rĂ©clamait pour l'approvisionnement en arbustes de la Malmaison, aussi NapolĂ©on saisit cette occasion pour se passer de ses services. Le poste de Surintendant des jardins du ChĂąteau de la Malmaison fut donnĂ© au botaniste Charles de Mirbel. C'est par l'intermĂ©diaire de De Mirbel que Delahaye obtint ce poste de jardinier en chef Ă la Malmaison, et grĂące Ă la restauration des jardins du Petit Trianon et de l'ancien jardin de Marie-Antoinette Ă Versailles. Ce jardin comptait probablement la plus importante collection de plantes originaires d'Australie en Europe Ă cette Ă©poque[14]. Pendant plusieurs dĂ©cennies, Delahaye reste le seul jardinier en Europe Ă avoir vu les plantes de Nouvelle-Hollande grandir dans leur milieu naturel, et il faisait pousser un grand nombre de plantes qu'il avait lui-mĂȘme rĂ©coltĂ©es[2]. MalgrĂ© les tensions qui apparurent entre Delahaye et le botaniste en chef de l'impĂ©ratrice, AimĂ© Bonpland, Delahaye continua Ă travailler pour l'impĂ©ratrice JosĂ©phine jusqu'Ă sa mort en 1814 aprĂšs quoi, il se lança dans les affaires (probablement en 1826 lorsque la Malmaison fut vendu[12]) en tant que gestionnaire d'une serre privĂ©e Ă Montreuil, prĂšs de Versailles, qui employait Ă©galement sa femme et ses fils[25]. Il y conservait sa collection de spĂ©cimens ainsi qu'un important herbarium avec les graines et les spĂ©cimens ethnographiques qu'il avait rapportĂ©s de son voyage[26].
Delahaye dĂ©cĂšde Ă son domicile, au n°6 de la rue Symphorien, Ă Versailles, le , Ă l'Ăąge de 62 ans, et est enterrĂ© au cimetiĂšre de Montreuil. Sa femme, Anne Serreaux, lui survit ainsi que leurs deux fils et leur fille[27] - [26]. Sa fille Ă©pousa Pierre Bertin qui reprit la serre, ce dernier la transmet Ă son fils Ămile Bertin qui, Ă son tour, la transmettra Ă Jean-Jaques Moser[26].
Collections de plantes
Ă son retour Ă Paris, Delahaye rapporte une importante collection de plantes vivantes et de plantes sĂ©chĂ©es, mais celle-ci sera dispersĂ©e Ă sa mort, les spĂ©cimens de l'herbarium se trouvent aujourd'hui Ă Paris, GenĂšve, Maurice et Java[28]. Son herbarium originel de 2 699 plantes comprenait des spĂ©cimens datĂ©s et numĂ©rotĂ©s dans son journal comme suit : Nouvelle-Irlande (archipel Bismarck, 17-24 juillet 1792, numĂ©ros de collection n°699-786); Ambon (6 septembre â 12 octobre 1792, n°787-1113), Boeroe (3â5 septembre 1793, n°1517-1669), Surabaya, est de Java (29 octobre 1793âaoĂ»t 1794, n°1670-1962), Java (de 1794â96, n°1963-2296), Batavia, ouest de Java (juin 1796âjanvier 1797, n°2297-2419) et le restant sur l'Ăźle de France[12] - [29].
Le , le MusĂ©um national d'histoire naturelle fait l'acquisition de son herbarium, 84-folio, de son catalogue et journal auprĂšs de l'antiquaire et libraire Pironin pour 295 francs. Une petite collection de graines est donnĂ©e Ă l'Ăcole nationale dâHorticulture de Versailles par son petit-fils, Ămile Bertin[27]. Un manuscrit de ses collections de graines est conservĂ© dans la bibliothĂšque du Museum (âNotes des graines rĂ©coltĂ©es dans le voyage autour du mondeâ)[12].
Honneurs
Le nom « Lahaie » est gravĂ© sur l'obĂ©lisque LiĂ©nard dans le jardin des Pamplemousses, Ă Maurice[21]. DâEntrecasteaux donna son nom Ă une Ăźle de Port EspĂ©rance (Tasmanie), cette Ăźle est aujourd'hui connue sous le nom d'Ăźle Hope[27]. Son nom a Ă©galement Ă©tĂ© donnĂ© par dâEntrecasteaux Ă un cap des Ăźles d'Entrecasteaux[12].
Voir aussi
Notes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « FĂ©lix Delahaye » (voir la liste des auteurs).
- On trouve parfois son nom orthographié de Lahaie, Delahaie, de Lahaye, de La Haye, ou Lahaie.
- Références
- Relevé généalogique sur Geneanet
- Hamilton 1998, p. 8
- Duyker 2003, p. 73
- Duyker 2005, p. 4
- Richard 1986
- Cité dans Duyker 2005, p. 5
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- Mulvaney 2007, p. ch. 1
- Duyker 2005, p. 11â14
- van Steenis et van Steenis-Kruseman 1974, p. 307
- Duyker 2005, p. 8
- Projet de dénomination de la Baie de la Recherche pour le Tasmanian Heritage Register
- Cité par Mulvaney 2007, p. chap. 4
- Duyker 2005, p. 9
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- Duyker 2005, p. 3
- Horner 1995, p. 228
- Cité dans Mulvaney 2007, p. chap. 9
- Duyker 2005, p. 13â14
- Horner 1995, p. 228â229
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