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Nouvelle-Irlande (île)

La Nouvelle-Irlande, en anglais New Ireland, en tok pisin Niu Ailan, anciennement Nouveau-Mecklembourg, en allemand Neu-Mecklenburg, est une Ă®le de Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e baignĂ©e par l'ocĂ©an Pacifique, la mer des Salomon et la mer de Bismarck et faisant partie de l'archipel Bismarck. Elle est incluse dans la province de Nouvelle-Irlande de la rĂ©gion des ĂŽles. Sa plus grande ville et principal port est Kavieng avec 10 600 habitants. PeuplĂ©e dès la PrĂ©histoire, l'Ă®le a Ă©tĂ© dĂ©couverte par les EuropĂ©ens lorsqu'un navigateur nĂ©erlandais l'aborde en . Devenue protectorat allemand en , elle passe aux mains des Britanniques en qui la transfèrent aux Australiens jusqu'en , date de l'indĂ©pendance de la Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e. Elle constitue l'essentiel de la province du mĂŞme nom.

Nouvelle-Irlande
New Ireland (en)
Carte topographique de la Nouvelle-Irlande.
Carte topographique de la Nouvelle-Irlande.
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la Papouasie-Nouvelle-Guinée Papouasie-Nouvelle-Guinée
Archipel Archipel Bismarck
Localisation Mer de Bismarck, mer des Salomon et océan Pacifique
CoordonnĂ©es 3° 20′ S, 152° 00′ E
Superficie 8 650 km2
Point culminant Mont Lambel (2 150 m)
Administration
RĂ©gion ĂŽles
Province Nouvelle-Irlande
DĂ©mographie
Population 118 350 hab. (2000)
DensitĂ© 13,68 hab./km2
Plus grande ville Kavieng
Autres informations
Découverte Préhistoire
Géolocalisation sur la carte : Papouasie-Nouvelle-Guinée
(Voir situation sur carte : Papouasie-Nouvelle-Guinée)
Nouvelle-Irlande
Nouvelle-Irlande
Îles en Papouasie-Nouvelle-Guinée

GĂ©ographie

La Nouvelle-Irlande est souvent dĂ©crite comme ayant une forme de mousquet. Elle est allongĂ©e, très Ă©troite et montagneuse : pour plus de 470 kilomètres de longueur, elle n'est large que d'une dizaine kilomètres ce qui n'empĂŞche pas la chaĂ®ne de montagne centrale d'ĂŞtre escarpĂ©e et accidentĂ©e[1]. Son point culminant est le mont Lambel Ă  2 150 mètres d'altitude, situĂ© dans la chaĂ®ne Verron. L'Ă®le s'Ă©tend entre 1 et 5 degrĂ©s de latitude au sud de l'Ă©quateur.

Histoire

Il y eut au moins trois vagues de migration humaine sur la Nouvelle-Irlande lors des derniers 40 000 ans. La civilisation de la poterie Lapita y est prĂ©sente il y a environ 3 300 ans. Des contacts avec les Chinois et d'autres populations du Sud-Est asiatique semblent avoir existĂ© de longue date mais les preuves restent minces.

Les navigateurs néerlandais découvrent l'île en . Les Européens croient pendant plusieurs années que l'île n'est qu'une partie de la Nouvelle-Bretagne mais l'explorateur britannique (jersiais) Philip Carteret établit en que la Nouvelle-Irlande est une île à part entière et lui donne le nom de Nova Hibernia. En , Bougainville, lors de son voyage autour du monde y trouva un mouillage propice qu'il nomma Port-Praslin. Des tentatives d'installation de colons européens ont lieu au XVIIIe et XIXe siècle et sont des échecs, en particulier les expéditions De Rays en -.

Les activités missionnaires ne débutent pas avant et la Nouvelle-Irlande est colonisée par l'Allemagne en [1] sous le nom de Neu-Mecklenburg comme un des territoires de la partie allemande de l'actuelle Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Groupe de Mélanésiens dans une exploitation de canne à sucre du Queensland, en Australie.

La traite des oiseaux noirs (Blackbirding en anglais) c’est-à-dire le déplacement par force ou par ruse de jeunes hommes autochtones pour aller travailler dans les plantations du nord de l'Australie ou d'autres îles de l'océan Pacifique, est répandue en Nouvelle-Irlande à la fin du XIXe siècle.

L'Australie obtient la souveraineté de l'île en au début de la Première Guerre mondiale et la renomme New Ireland. Elle devient une partie du Territoire de Nouvelle-Guinée en sur décision de la Société des Nations et administrée par l'Australie.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle-Irlande est occupée par les troupes japonaises de jusqu'en .

L'administration coloniale australienne se poursuit jusqu'à l'indépendance de la Papouasie-Nouvelle-Guinée en .

DĂ©mographie

La population actuelle s'Ă©lève Ă  118 350 habitants en . La grande majoritĂ© de la population vit dans de petits villages. La ville principale est Kavieng, capitale provinciale, au nord de l'Ă®le tandis que Namatanai est une autre petite ville, au milieu de l'Ă®le. La Boluminski Highway (de) court le long de la cĂ´te orientale et relie ces deux villes.

Masques de Nouvelle-Irlande Malanggan (musée ethnologique de Berlin-Dahlem).

Mode de vie

Les Mélanésiens de Nouvelle-Irlande vivent de la culture des jardins, de la noix de coco et du taro, mais aussi de la pêche et de la chasse, ainsi que de l'élevage de poules et de cochons.

Culture

Effigies Malangan - musée de Nouvelle-Calédonie, Nouméa.

Dix-huit langues sont parlées en Nouvelle-Irlande[1] et en comptant les nombreux dialectes ou sous-dialectes, le total tourne aux alentours de 45. Tout le groupe de langues parlées en Nouvelle-Irlande est de la famille des langues austronésiennes et des langues papoues[1], excepté une langue isolée, le kuot.

La culture de la Nouvelle-Irlande est constituée d'un mélange de traditions et de modernisme : les pratiques culturelles traditionnelles sont très répandues et presque partout respectées mais la société est en train de changer, résultat de l'activité des Églises, de l'urbanisation et de divers aspects de la culture mondiale contemporaine.

L'un des systèmes culturels de la Nouvelle-Irlande est le malangan (en), un terme nalik employé pour désigner tout un ensemble d'anciennes coutumes et de cérémonies révérées, pratiquées surtout au nord de l'île et abandonnées seulement pendant la Seconde Guerre mondiale à cause de la difficulté de se procurer les ressources considérables que ces rites et ces cérémonies requièrent. Au sud, les tubuan sont des sociétés secrètes liées au monde des esprits.

Notes et références

  1. Emmanuel de Roux, « Cet art léger de Nouvelle-Irlande », sur lemonde.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Philippe Peltier et Michael Gunn dir., Nouvelle-Irlande. Arts du Pacifique Sud, catalogue de l'exposition au MusĂ©e du Quai Branly - Jacques-Chirac du 3 avril au 8 juillet 2007, coĂ©d. MusĂ©e du quai Branly - 5 Continents, 304 p.
  • Brigitte Derlon, « L'intestinal et le matriciel. Aux origines d'une monnaie mĂ©lanĂ©sienne », dans AndrĂ© OrlĂ©ans, La monnaie contre la marchandise, L'Homme, no 162, 2002.

Articles connexes

Liens externes

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