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Envar El Kadri

Envar “Cacho” El Kadri (Rio Cuarto, province de CĂłrdoba, Argentine, - Tilcara, province de Jujuy, Argentine, ) est un avocat et guĂ©rillero, fondateur des Forces ArmĂ©es PĂ©ronistes.

Envar El Kadri
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  57 ans)
Argentine
Surnom
Cacho et Eke
Pseudonymes
Cacho, Eke
Nationalité
Activités

Activité politique

Il est le fils d'Ester Amelia Manna et l'immigrant libanais Khaled El Kadri[1]. Il suit des études au Lycée Militaire Général Saint-Martin et depuis son adolescence, milite en faveur du péronisme, devenant l'un des référents les plus importants de l'aile gauche du mouvement.

En 1960, alors qu'il avait 18 ans, il fut incarcéré pour possession d'explosifs. Il recouvra la liberté avec l'amnistie de 1963 décrétée par le président Arturo Illía.

Il est l'un des fondateurs, en 1968, du groupement guérillero Forces Armées Péronistes. Il dirigea cette année-là le campement de Taco Ralo (province de Tucumån) qui manquait de réseaux logistiques et de consolidation de la structure urbaine. Encadré selon la tendance foquiste et dépendant de l'organisation spontanée du peuple pour ce type de lutte, il échoua et fut incarcéré[1].

À la fin de l'annĂ©e 1968, Alicia Eguren, Raimundo Villaflor et Bruno Cambareri voyagĂšrent Ă  CĂłrdoba pour obtenir l'adhĂ©sion aux FAP du Mouvement RĂ©volutionnaire PĂ©roniste, dirigĂ© par John William Cooke et, en 1970, Villaflor intĂ©gra la direction de l'organisation[2].

Les FAP rĂ©apparurent en 1969 et 1970 avec plusieurs actions de guĂ©rilla urbaine. Avec la dĂ©signation du gĂ©nĂ©ral AgustĂ­n Lanusse comme prĂ©sident de facto et la perspective d'une sortie Ă©lectorale, une polĂ©mique interne aux FAP eut lieu puisqu'un groupe considĂ©rait rĂ©volutionnaire le mouvement pĂ©roniste et PerĂłn comme seul capable d'Ă©tablir sa stratĂ©gie, tandis qu'un autre, dirigĂ© par Villaflor et Jorge Caffatti dĂ©nommĂ© “Alternative IndĂ©pendante de la classe ouvriĂšre et le village pĂ©roniste” (AI) se positionnait comme outil politique des travailleurs en mettant l'accent sur la rĂ©sistance et se distançant de ceux qu'il appelait les “bureaucrates et les traĂźtres”. C'est ce dernier groupe qui triompha et un processus interne d'“homogĂ©nĂ©isation politique idĂ©ologique compulsive” fut organisĂ©. En 1971, les FAP subirent une division en raison de laquelle furent expulsĂ©s les membres d'un groupe dominĂ© par Eduardo Brun, Ernesto Villanueva. Ce groupe intĂ©gra ensuite Montoneros.

Ce processus mena l'organisation Ă  l'isolement et la paralysie politique, obligeant les FAP Ă  tenter une coordination avec Montoneros et les FAR, tĂąche gĂȘnĂ©e par la mort de Carlos Olmedo. En 1973, les Ă©lections approchant, Villaflor fut l'une des principales figures du groupe des FAP connu comme “Commando National” avec des soutiens dans la ville de Buenos Aires, La Plata, CĂłrdoba, TucumĂĄn, Chaco, Corrientes et Mar del Plata, qui soutinrent la continuitĂ© de la lutte armĂ©e et rejetĂšrent l'option d'influencer “de l'intĂ©rieur” du mouvement pĂ©roniste que soutenait le groupe FAP RĂ©gional Buenos Aires dirigĂ© par Amanda Peralta dans une ligne plus proche de celle de Montoneros. Quant aux Ă©lections du 11 mars 1973, Villaflor et son groupe s'opposĂšrent Ă  la candidature pour le pĂ©ronisme d'HĂ©ctor J. CĂĄmpora dans un geste seulement partagĂ© dans le PĂ©ronisme de Base par Gustavo Rearte et Bernardo Alberte. Des groupes encadrĂ©s par les FAP Commando National s'attribuĂšrent les assassinats de Dirk Kloosterman, dirigeant du Syndicat de MĂ©caniciens et Transporteurs Automobiles, rĂ©alisĂ© trois jours avant que le nouveau prĂ©sident et dirigeant syndical de la Construction, Marcelino Mansilla, le 27 aoĂ»t 1973[2].

Ces assassinats furent niés par Envar El Kadri et l'ont conduit à former une nouvelle organisation appelée FAP 17 octobre.

El Kadri a recouvrĂ© la libertĂ© lorsqu'il a Ă©tĂ© aministiĂ© en 1973 par le prĂ©sident HĂ©ctor CĂĄmpora, sous la gouvernance duquel il fut fonctionnaire de la FacultĂ© de Droit de l'UniversitĂ© de Buenos Aires (UBA)[2]. Le 1er janvier 1975, il quitta le pays et se rendit en Espagne en passant par Beyrouth. AprĂšs avoir Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et expulsĂ© de ce pays, dĂ©tectĂ© par le gouvernement franquiste, il s'Ă©tablit Ă  Paris oĂč il travailla au ThĂ©Ăątre du Soleil de Ariane Mnouchkine, un complexe d'art coopĂ©ratif ouvert Ă  des artistes rĂ©fugiĂ©s du monde entier. C'est lĂ  qu'il Ă©crivit son livre Dialogues dans l'exil, avec Jorge Rulli, en faisant l'autocritique de son activisme politique pour le pĂ©ronisme, et militaire dans des groupes d'exiliĂ©s opposĂ©s Ă  la dictature de 1976[3] - [4].

En rentrant dans son pays, il fut le producteur cinĂ©matographique du cinĂ©aste Pino Solanas pour les films “Tangos, L'Exil de Gardel”, “Le Voyage” et “Sud”, pour lequel il obtint un investissement Ă©conomique. Cependant, Solanas eut un incident avec la productrice française pour ne pas avoir respecter le terme de 30 jours pour dĂ©poser un chĂšque d'un million de dollars, ce qui affecta la santĂ© de El Kadri et le conduisit Ă  rompre ses liens avec le directeur[5].

En 1998, il participa au documentaire Che... Ernesto.

En tant que producteur musical et arrangeur, il accompagnait le pianiste Miguel Ángel Estrella avec l'Ambassade Musicale Andine. Ils étaient en train de réaliser une représentation musicale dans la petite localité de Tilcara (dans la Puna argentine), lorsqu'il fut victime d'un infarctus.

Références

  1. Envar “Cacho” El Kadri erreur modĂšle {{Lien archive}} : renseignez un paramĂštre « |titre= »
  2. Laura Ehrlich, Diccionario biogråfico de la izquierda argentina., Buenos Aires, Emecé Editores S.A., , 694-697 p. (ISBN 978-950-04-2914-6), « Raimundo Aníbal Villaflor »
  3. (es) « Envar "Cacho El Kadri: argentino y peronista" », envarelkadri.com.ar (consulté le )
  4. (es) « Envar El Kadri: Legendario fundador del Movimiento de la Juventud Peronista (MJP) », laopinionpopular.com.ar (consulté le )
  5. Envar "Cacho" El Kadri: El guerrillero que dejĂł las armas por Alejandro C. Tarruella. Acceso 2 de enero de 2017
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