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Fernando Solanas

Fernando Ezequiel Solanas, alias Pino Solanas, né le à Olivos, Buenos Aires en Argentine et mort le à Neuilly-sur-Seine[1] - [2] - [3], est un cinéaste et un homme politique argentin. Il a été primé dans les plus grands festivals européens (Grand Prix à Venise, Prix de la mise en scène à Cannes, Ours d'or d'honneur à Berlin) et a reçu deux Grand Coraux à La Havane.

Fernando Solanas
Description de cette image, également commentée ci-après
Pino Solanas (Ă  gauche) et Richard Stallman lors de la Wikimania 2009 Ă  Buenos Aires.
Nom de naissance Fernando Ezequiel Solanas
Naissance
Olivos, Argentine
Nationalité Drapeau de l'Argentine Argentin
Décès
Neuilly-sur-Seine, France
Profession RĂ©alisateur
Films notables L'Heure des brasiers
Le Sud
MĂ©moire d'un saccage

Biographie

Ă€ la fin des annĂ©es 1960, il est l'un des fondateurs et thĂ©oriciens du groupe argentin Cine LiberaciĂłn, qui s'inscrit dans un mouvement Ă  Ă©chelle continentale - celle de l'AmĂ©rique latine - appelant Ă  un « troisième cinĂ©ma Â», qui ne soit pas une prolongation du cinĂ©ma europĂ©en ni hollywoodien. En 1968, il co-rĂ©alise clandestinement avec Octavio Getino le documentaire L'Heure des brasiers, manifeste esthĂ©tique et politique du mouvement. Ce film majeur, anti-nĂ©ocolonialiste, pĂ©roniste et activiste, est interdit jusqu'Ă  la fin de la Dictature de la RĂ©volution argentine en 1973. Il est aujourd'hui considĂ©rĂ© comme un classique du documentaire[4].

Il laisse un témoignage de son exil à Paris pendant la dictature militaire (1976-1983) dans Tangos, l'exil de Gardel (1985), récompensé à Venise et aux César. Suivront deux drames remarqués, Le Sud en 1988 et Le Voyage en 1992, tous deux primés à Cannes.

Il siège comme dĂ©putĂ© du parti de centre-gauche Frepaso (Front pour un pays solidaire) entre 1993 et 1997. Il participe ensuite aux Ă©lections prĂ©sidentielles argentines de 2007, Ă  la tĂŞte du mouvement Proyecto Sur (en), contre Cristina Kirchner dont il critique « la politique Ă©conomique libĂ©rale Â»[5]. Il est sĂ©nateur de 2013 jusqu'Ă  son dĂ©cès en 2020. Notamment engagĂ© pour la lĂ©galisation de l'avortement et pour la protection de l’environnement, il soutient le prĂ©sident Alberto Fernández, Ă©lu en 2018, qui le nomme reprĂ©sentant de l'Argentine auprès de l'Unesco[6].

Il meurt Ă  Neuilly-sur-Seine le 6 novembre 2020 des suites du Covid-19[7].

Dans les années 2000, Solanas réalise une série de documentaires sur la crise économique argentine, les échecs et les possibilités de son pays : Mémoire d'un saccage, La Dignité du peuple, Argentina latente, La próxima estación. En 2018, il revient au festival de Cannes présenter une copie restaurée de L'Heure des brasiers[8].

Filmographie

Distinctions

RĂ©compenses

Prix honorifique

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. (es) « Murió Pino Solanas: estaba internado con coronavirus en París », sur www.lanacion.com.ar, (consulté le )
  3. (es) 7 de Noviembre de 2020, « Fernando “Pino” Solanas murió por coronavirus en París », sur infobae (consulté le )
  4. Il est par exemple classé parmi les cinquante meilleurs documentaires de tous les temps par la vaste enquête du British Film Institute et de Sight and Sound en 2014 (http://www.bfi.org.uk/sight-sound-magazine/greatest-docs).
  5. Le Monde, 2-3 septembre 2007, p. 5.
  6. « Disparition à Paris du cinéaste argentin Fernando «Pino» Solanas », sur RFI,
  7. « Mort de l'Argentin Fernando Solanas, un cinéaste combattant pour la liberté », sur LEFIGARO, (consulté le )
  8. « LA HORA DE LOS HORNOS - Festival de Cannes », sur Festival de Cannes (consulté le ).

Liens externes


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