Englesqueville-la-Percée
Englesqueville-la-Percée est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 103 habitants[Note 1].
Englesqueville-la-Percée | |
Le château de Beaumont-le-Richard. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom |
Maire Mandat |
Dominique Legrand 2020-2026 |
Code postal | 14710 |
Code commune | 14239 |
Démographie | |
Gentilé | Englesquevillais |
Population municipale |
103 hab. (2020 ) |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 22′ 33″ nord, 0° 57′ 06″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 42 m |
Superficie | 7,88 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Trévières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Englesqueville-la-Percée est située dans le pays du Bessin, à vingt-deux kilomètres de Bayeux. Le village doit son nom au raz de la Percée, sur le littoral de la mer de la Manche. Il est inclus dans le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.
Climat
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1958 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[1]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,1 | 2,8 | 4,4 | 5,6 | 8,6 | 10,9 | 12,7 | 12,7 | 11,1 | 8,8 | 5,8 | 3,5 | 7,5 |
Température moyenne (°C) | 5,9 | 5,9 | 7,9 | 9,4 | 12,5 | 15,1 | 17,2 | 17,4 | 15,6 | 12,7 | 9 | 6,4 | 11,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,7 | 9,1 | 11,4 | 13,2 | 16,4 | 19,4 | 21,6 | 22 | 20,1 | 16,5 | 12,2 | 9,3 | 15 |
Record de froid (°C) date du record |
−15 17.01.1985 |
−11 08.02.1991 |
−4,8 20.03.1985 |
−3,2 05.04.1979 |
−0,9 05.05.1979 |
3,6 04.06.1975 |
5,8 04.07.1984 |
5,1 28.08.1979 |
2 03.09.1982 |
−2 30.10.1997 |
−4,4 26.11.1989 |
−6,5 11.12.1991 |
−15 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,1 16.01.1996 |
20 15.02.1998 |
24 30.03.17 |
26,3 28.04.10 |
31,8 27.05.05 |
36,2 29.06.19 |
36,5 19.07.16 |
36 01.08.13 |
31,5 11.09.00 |
31,1 01.10.11 |
22,5 01.11.15 |
17 04.12.1979 |
36,5 2016 |
Précipitations (mm) | 82,1 | 63,6 | 62,8 | 53,3 | 59 | 58,2 | 54,6 | 53,9 | 64,3 | 95,3 | 93,5 | 101,2 | 841,8 |
Urbanisme
Typologie
Englesqueville-la-Percée est une commune rurale[Note 2] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4].
La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].
La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[7]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,3 %), terres arables (38,3 %), zones agricoles hétérogènes (11,3 %), eaux maritimes (0,1 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Englescavilla en 1082[12].
Pour la signification de ce toponyme, voir Anglesqueville-la-Bras-Long (Seine-Maritime).
La Percée a pour origine le nom du lieu-dit « la Pointe de la Percée » qui doit son nom au « raz de la Percée », sur le littoral de la mer de la Manche.
Le gentilé est Englesquevillais.
Histoire
Une présence gallo-romaine a été décelée près du château féodal[13].
La commune est libérée le par les soldats américains débarqués à Omaha Beach à quelques kilomètres. Un aérodrome militaire construit par les soldats du génie a été opérationnel du au .
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2020, la commune comptait 103 habitants[Note 3], en augmentation de 14,44 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[23].
Lieux et monuments
- Château de Beaumont-le-Richard : ancien château fort, du XIIe ou du début du XIIIe siècle, protégé partiellement au titre des monuments historiques[24].
- Manoir d'Écajeul du XVIe siècle. Les Écajeul sont une vieille et puissante famille catholique. Un Escajeul accompagne Guillaume le Conquérant lors de sa conquête de l'Angleterre et un Jehan d'Escajeul est lors des guerres de Religion, l'un des principaux ligueurs à La Folie et à Mestry (Castilly).
- Le manoir construit au XVIe siècle, sera habité par cette famille d'Écajeul à partir du XVIIIe siècle. Son histoire, comme celle du manoir de Rouge-Fosse, est intimement liée au château de Beaumont-le-Richard, tout proche.
- De l'ancien manoir, il subsiste le logis seigneurial, de plan rectangulaire, flanqué d'un appentis. Couvert d'ardoise, son toit est surmonté de trois grosses cheminées moulurées et ses combles s'éclairent par des lucarnes, certaines ouvragées, dont une, encadrée par des pilastres et surmontée d'un fronton triangulaire avec des animaux et acrotères, en son centre une coquille Saint-Jacques sculptée, et au sommet une sphère en pierre avec juste en dessous trois visages sculptés. Côté sud, au bout du toit, on peut voir un cadran solaire sculpté. Le manoir prend le jour par de nombreuses fenêtres dont deux fenêtres à meneaux. Voir également, au niveau de sa façade, deux portes cintrées[25].
- Manoir de Rouge-Fosse des XVIe – XVIIe siècles. Ancien fief des Canivet, famille noble du Bessin, en partie de confession protestante, le manoir du sieur de Rouge-Fosse, Pierre-Charles Canivet, a été construit entre le XVIe et le XVIIe siècle et son nom fait probablement référence à une sanglante bataille. Dans le milieu du XVIIIe siècle, la ferme est exploitée par la famille Legrand-Renouf.
- Le logis avec les bâtiments agricoles et un petit mur, du côté jardin, sont disposés autour d'une cour fermée. On accède au manoir par un grand portail avec deux entrées et des arcs en pierre en anse de panier, comprenant une porte piétonne et une porte charretière surmontée d'une clef de voûte. Le logis seigneurial de plan rectangulaire est construit en pierre calcaire et couvert d'ardoise, tout comme le bâtiment se trouvant à gauche ayant la même hauteur, mais moins large. Le toit est surmonté de quatre grandes cheminées. Une tour, placée au centre du logis, qui s'éclaire par quatre fenêtres, dont deux à meneaux et en plein cintre, renferme un escalier. Les communs, alignés les uns aux autres, possèdent des portes cintrés. Un escalier en pierre extérieur permet de desservir un des bâtiments agricoles[26].
- Ferme Saint-Clair ou château d'Englesqueville sur la route côtière au lieu-dit des « fermes fortifiées ». Elle aurait été construite sur une ancienne place forte médiévale[27]. Au Moyen Âge, au moins deux fiefs ont existé à Englesqueville : celui d'Englesqueville et le fief d'Englesqueville-Percy. En 1642, Jean du Tertre, écuyer, possédait simultanément les deux seigneuries. Le château aurait pu être le fief de la famille Percy au moins du XIVe au XVIe siècle. Au début du XVIIIe siècle, le château est la possession de la famille de Faudoas, avec un certain Jacques Antoine Pierre de Faudoas, lieutenant du roi en Normandie et gouverneur des villes et château d'Avranches. Son fils, Marie Charles Antoine de Faudoas y nait en 1710. Les Faudoas conserveront le château jusqu'à la fin du XIXe siècle[28].
- Les parties les plus anciennes datent de la fin du XVIe et d'autres du XVIIe siècle. Il est probable que le domaine à l'origine était entouré de fossés. On y accède aujourd'hui par un grand porche, du XVIIIe siècle, encadré de deux pilastres ronds. Le logis en L et les bâtiments agricoles sont disposés autour d'une cour carrée. Ils sont flanqués de deux hautes tourelles couvertes de calottes de pierre avec à leurs sommets des fenêtres avec un arc en plein cintre. Les ouvertures nombreuses sont encadrées de pierres de taille en calcaire. La porte d'entrée du logis est surmontée d'un fronton semi triangulaire sculpté. Sur la façade, on peut voir deux grandes fenêtres entourées chacune par deux grandes niches et au-dessus un fronton circulaire avec en son centre probablement un cadran solaire. Le toit, en ardoise, est surmonté par cinq cheminées[29].
- Le petit château d'Englesqueville : des vestiges d'une construction peu importante, appelée autrefois Le « petit château d'Englesqueville, sont situés au nord de la route départementale D514 bordant la falaise[29].
- Église Saint-Vigor (XIIe siècle).
- Le château de Beaumont-le-Richard.
- L'église Saint-Vigor.
- L’église Saint-Vigor. Vue sud-est.
- Le monument aux morts.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Monographie communale et inventaire des archives sur le site des Archives départementales du Calvados
- Résumé statistique d'Englesqueville-la-Percée sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Fiche du Poste 14239001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 736 - (ISBN 2600001336).
- Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 60 (Englesqueville-la-Percée).
- « Préfecture du Calvados - Modifications apportées à la liste des maires et des adjoints - Mise à jour de janvier à décembre 2012 » [PDF] (consulté le )
- Réélection 2014 : « Englesqueville-la-Percée (14710) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Municipales à Englesqueville-la-Percée. Élection surprise de Virginie Marion à la mairie », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Élections municipales partielles à Englesqueville-la-Percée : un premier tour tendu
- « Près de Bayeux. Dominique Legrand est le nouveau maire d’Englesqueville-la-Percée », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
- « Château de Beaumont-le-Richard », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bernard Gourbin (préf. Christian Nisse, introduction Pierre Brunet), Fermes-manoirs du Bessin, Bayeux, Éditions OREP, , 80 p. (ISBN 978-2-8151-0207-0), p. 30-31.
- Gourbin 2014, p. 32-33.
- Gourbin 2014, p. 28-29.
- Gourbin 2014, p. 28.
- Gourbin 2014, p. 29.