Drongaire de la garde
Le drongaire de la garde ou de la veille (en grec : ÎŽÏÎżÏ ÎłÎłÎŹÏÎčÎżÏ ÏáżÏ ÎČίγληÏ, droungarios tÄs viglÄs) Ă©tait Ă lâorigine un officier militaire senior, commandant la Vigla ou garde, un des rĂ©giments (tagma, pl. tagmata) dâĂ©lite de lâarmĂ©e byzantine qui assurait la sĂ©curitĂ© de lâempereur. Aux environs de 1030, cette fonction passa du domaine militaire au domaine juridique. Avec lâajout du qualificatif « grand » (ÎÎÎłÎ±Ï ÎŽÏÎżÏ ÎłÎłÎŹÏÎčÎżÏ ÏáżÏ ÎČίγληÏ, megas droungarios tÄs viglÄs), elle dĂ©signa le juge en chef dâun des plus hauts tribunaux de lâempire. Disparue aprĂšs la prise de Constantinople par les croisĂ©s, la fonction rĂ©apparut sous les PalĂ©ologues, ayant perdu son caractĂšre judiciaire et revenant Ă ses origines militaires. TrĂšs rapidement toutefois, la fonction perdit toute rĂ©elle signification pour devenir une simple dignitĂ© sans fonctions autres quâhonorifiques.
Fonction militaire
Le drongaire de la garde Ă©tait Ă lâorigine le commandant de la Vigla (en latin Vigilae, « Veille »), aussi appelĂ©e arithmos (« unitĂ© » au sens dâ« unitĂ© tactique »)[1] - [2], le troisiĂšme des tagmata, rĂ©giment professionnel de cavalerie, basĂ© Ă Constantinople et dans ses environs, distinct des rĂ©giments provinciaux ou thĂšmes[3].
Ă en juger dâaprĂšs le nom de lâunitĂ© et les titres singuliers de ses commandants, ses origines remonteraient aux premiers siĂšcles de lâarmĂ©e dâOrient. Selon Bury, lâarithmos (unitĂ©) dĂ©signĂ©e sous le nom de vigiliae serait apparue sous Arcadius[4]. Le titre de « drongaire de la garde » est attestĂ© dĂšs le VIe siĂšcle, ThĂ©ophane citant en 560 un certain EugĂ©nios, ex-Ă©parque et drongaire de la veille[5] - [N 1]. Vers 791, Alexis MousĂ©lĂ© est mentionnĂ© comme spatharios et droungarios tÄs viglas[1] - [6]. Seule parmi les tagmata, la garde avait la responsabilitĂ© dâassurer la sĂ©curitĂ© de lâempereur et du palais impĂ©rial[2]. Elle maintenait une garnison en permanence Ă lâhippodrome couvert qui Ă©tait aussi son quartier gĂ©nĂ©ral[7]. LâunitĂ© demeurait dans la ville en tout temps et accompagnait lâempereur chaque fois que celui-ci se dĂ©plaçait Ă lâextĂ©rieur de lâenceinte municipale. Le drongaire lui-mĂȘme devait constamment rester Ă la disposition de lâempereur et son unitĂ© ne participait aux campagnes militaires que lorsque lâempereur dirigeait les troupes en personne. Il devait alors veiller Ă la sĂ©curitĂ© de lâarmĂ©e et du camp ; ses hommes assuraient la garde de nuit, la protection des ailes de lâarmĂ©e et la garde des prisonniers de guerre[8]. Ătant constamment aux cĂŽtĂ©s de lâempereur, le drongaire devait jouir de sa confiance absolue, Ă©tant souvent chargĂ© de dĂ©licates missions comme lâarrestation et lâexĂ©cution de personnes haut-placĂ©es. Ceci voulait Ă©galement dire que « la plus petite nĂ©gligence, le moindre soupçon pouvait causer sa chute [âŠ] le premier soin dâun nouvel empereur [âŠ] Ă©tait de nommer au poste de drongaire de la garde lâune de ses crĂ©atures[9] ».
Selon le De ceremoniis de Constantin VII, le drongaire accompagnait toujours lâempereur et participait Ă diverses cĂ©rĂ©monies impĂ©riales, frĂ©quemment accompagnĂ© par son adjoint, lâakolouthos. Sa tenue officielle est dĂ©crite comme Ă©tant une tunique, dite skaramangion et une cape rouge appelĂ© sagion. Ă lâoccasion, il portait une Ă©pĂ©e, une massue et une hache. Cette derniĂšre arme Ă©tait quelque peu surprenante pour un officier byzantin ; Rodolphe Guilland suggĂšre que ce symbole Ă©tait reliĂ© au fait que le drongaire avait la responsabilitĂ© de troupes Ă©trangĂšres, son akolouthos ayant sous son commandement la garde varĂšgue dont câĂ©tait lâarme favorite[7]. Au Xe siĂšcle, alors que plusieurs dĂ©tenteurs de cette fonction appartenaient Ă des familles en vue de lâaristocratie militaire, y compris Eustathe Argyre, Jean Kourkouas et Manuel KourtikĂšs[1], le drongaire occupait le 36e rang de la hiĂ©rarchie impĂ©riale et dĂ©tenait gĂ©nĂ©ralement le titre Ă©levĂ© dâanthypatos, patrikios ou prĆtospatharios[7].
Titulaires de la fonction
Cette liste ne comprend pas les titulaires qui ne sont connus que par leur sceau ou les titulaires anonymes.
Nom | Titularisation | Sous | Remarques | RĂ©f. |
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Alexis Mousélé | vers 791 | IrÚne | Participa à une révolte contre IrÚne qui mit fin à sa régence sur Constantin VI, lequel fut emprisonné et aveuglé peu aprÚs. | [10] - [11] |
Ooryphas | fin annĂ©es 820 | Michel II | NommĂ© amiral, il fut envoyĂ© constater les ravages des Sarrasins crĂ©tois ; il crĂ©a un nouveau corps de marins et reconquit plusieurs iles de lâĂgĂ©e qui Ă©taient aux mains des Sarrasins. | [12] |
Petronas | vers 830 | ThĂ©ophile | Dates exactes de sa tenure inconnues. Il dĂ©tint plusieurs postes dâofficier supĂ©rieur sous le fils et successeur de ThĂ©ophile, Michel III, et remporta la prestigieuse bataille de Lalakaon. | [10] - [13] |
Aetios | vers 830 | ThĂ©ophile | Connu comme strategos des Anatoliques, capturĂ© par les Abbassides durant le sac dâAmorium en 838, il devint lâun des 42 martyrs dâAmorium. Certains chercheurs voient en lui le drongaire du mĂȘme nom attestĂ© par une bague des IXe / Xe siĂšcles. | [14] - [15] |
Constantin Baboutzikos | jusqu'Ă 838 | ThĂ©ophile | Beau-frĂšre de lâimpĂ©ratrice ThĂ©odora, il fut Ă©galement capturĂ© Ă Amorium dont il devint lâun des 42 martyrs | [16] - [17] |
Ooryphas | vers 840 | ThĂ©ophile | Dates exactes de sa tenure inconnues, de mĂȘme que son identification avec dâautres personnages du mĂȘme nom de lâĂ©poque. Selon Kedrenos, il aurait Ă©tĂ© chargĂ© de lâexĂ©cution de ThĂ©ophobos. | [10] - [18] |
Constantin ManiakÚs (en) | 842-inconnue | Michel III | Arménien, venu comme otage à la cour de Constantinople, il fut drongaire dans les premiÚres années du rÚgne de Michel III et durant la régence de Théodora pour devenir ensuite logothÚte du Drome. | [16] - [19] |
Jean AndrosalitĂšs | 867-inconnue | Michel III | FrĂšre de lâabbĂ© Nicolas qui avait donnĂ© lâhospitalitĂ© au jeune Basile lors de son arrivĂ©e Ă Constantinople, lui-mĂȘme et ses frĂšres reçurent des charges importantes lors de lâaccession de Basile. | [20] - [21] |
LĂ©on Katakalon | vers 877 | Basile Ier | AppelĂ© Katakylas, Katakoilas et Katakalos selon les sources. DâaprĂšs la biographie du patriarche Ignace, il Ă©tait le beau-fils du patriarche Photios, rival dâIgnace. Il persĂ©cuta les partisans dâIgnace au dĂ©but du second patriarcat de Photios (877-886). Il fut promu domestique des Scholes en 896 et conduisit les troupes byzantines lors de la dĂ©sastreuse bataille de Boulgarophygon. | [16] - [22] |
Jean | vers 897 | LĂ©on VI | Il fut dĂ©mis de ses fonctions pour nĂ©gligence Ă la suite dâun complot contre lâempereur et fut remplacĂ© par Pardos. | [23] - [24] |
Pardos | vers 897-898 | LĂ©on VI | Fils de lâhĂ©tĂ©riarque Nicolas ZaoutzĂšs, il avait la confiance absolue de LĂ©on mais fut arrĂȘtĂ© pour ne pas avoir dĂ©couvert le complot manquĂ© de son frĂšre Basile et de membres de la famille de Stylianos ZaoutzĂšs. | [23] - [25] |
Jean | avant 914 | LĂ©on VI | Un des frĂšres du patriarche Nicolas Mystikos. On le connait uniquement par une lettre de son Ă©pouse vers 914/915. | [26] |
Eustathe Argyre | vers 908-910 | LĂ©on VI | GĂ©nĂ©ral distinguĂ© dâorigine aristocratique, il fut promu drongaire Ă la fin 908. Il fut Ă©galement dĂ©mis de ses fonctions et exilĂ© Ă Charsianon Ă©tant devenu suspect. Il mourut empoisonnĂ© en cours de route. | [27] - [28] |
Damianos | 913-inconnue | Contantin VII | NommĂ© en fait par lâimpĂ©ratrice rĂ©gente ZoĂ© Karbonopsina. | [29] - [30] |
Jean Kourkouas | vers 918-922 | Contantin VII | NommĂ© grĂące aux machinations de Romain LĂ©kapĂšne, Kourkouas appuya celui-ci dans son ascension au trĂŽne. Il fut rĂ©compensĂ© en 922 par le commandement des armĂ©es dâOrient, poste quâil occupa pendant 22 ans ; il remporta nombre de victoires contre les Arabes. | [31] - [32] |
Manuel KourtikÚs | 944/5-inconnue | Constantin VII | Participa à la conspiration qui renversa Romain LékapÚne en déc. 944 et permit le retour de Constantin VII. Il fut nommé drongaire de la garde mais mourut peu aprÚs soit dans un naufrage, soit exécuté pour crime de lÚse-majesté. | [33] - [34] |
Syméon | 1025-1028 | Constantin VII | Chambellan et un des eunuques favoris de Constantin VII, il fut nommé drongaire et proedros lorsque celui-ci devint seul empereur. Il devint par la suite domestique des Scholes avant de se retirer et de devenir moine. | [35] - [36] |
Fonction judiciaire
Vers 1030, la fonction se transforma et perdit son caractĂšre militaire, pour devenir exclusivement une fonction judiciaire. De plus, elle sâadjoignit le qualificatif de « grand » (mega) dans les annĂ©es 1070[1] - [37]. Le drongaire sâappropria alors la cour de lâhippodrome qui existait depuis le IXe siĂšcle et Ă©tait ainsi appelĂ©e parce quâelle Ă©tait situĂ©e dans lâhippodrome couvert (ou Ă tout le moins dâaprĂšs une autre interprĂ©tation dans des locaux secondaires de lâhippodrome principal de Constantinople)[38]. Cette transformation fut suivie par la crĂ©ation de nouvelles cours de justice et la restructuration du systĂšme judiciaire byzantin, de telle sorte que sous la dynastie comĂ©nienne (1081-1185), la cour de lâHippodrome ou cour du Drongaire (Ï᜞ ÎŽÏÎżÏ ÎłÎłÎ±ÏÎčÎș᜞Μ ÎŽÎčÎșαÏÏÎźÏÎčÎżÎœ) Ă©tait lâune des sept cours supĂ©rieures civiles aux cĂŽtĂ©s de celles de lâĂparque de la CitĂ©, du dikaiodotÄs, du koiaistĆr, de lâepi tĆn kriseĆn, du prĆtasÄkrÄtis et du katholikos, qui dirigeaient les cours responsables des affaires fiscales (dÄmosiaka pragmata). Cette cour servait Ă©galement de cour dâappel pour les dĂ©cisions de lâepi tĆn kriseĆn[39] - [40] - [41]. Contrairement Ă la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente, les titulaires de cette fonction furent choisis parmi les plus importantes familles de lâaristocratie civile plutĂŽt que de lâaristocratie militaire, tels Eustathe Rhomaios, Jean SkylitzĂšs et Andronikos Kamateros (en)[1].
Titulaires de la fonction
Cette liste ne comprend pas les titulaires qui ne sont connus que par leur sceau ou les titulaires anonymes.
Nom | Titularisation | Sous | Remarques | RĂ©f. |
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Eustathe Rhomaios | peu aprĂšs mai 1030 | Romain III | Possiblement le premier drongaire Ă prĂ©sider la cour de lâhippodrome. On le connait mieux comme magistros et auteur dâune collection de cas relatifs au droit fiscal publiĂ©e sous le titre de Peira. | [35] - [42] - [43] |
Anastasios | vers 1030 | Inconnu | Mentionné seulement dans un document du patriarche Alexis Studite (1025-1043). | [35] |
Manuel | 1054-inconnu | Théodora | Il reçut le poste en récompense de son aide dans la course au pouvoir de l'impératrice. | [35] |
Machetarios | fin du XIe siĂšcle-inconnu | Inconnu | Un correspondant de Michel Psellos dont on ne sait rien. | [35] |
Jean Xiphilin | dĂ©but 1060 | Constantin X (?) | Patriarche de Constantinople 1064-1075. DâaprĂšs ThĂ©odore SkoutariotĂšs, il fut magistros et drongaire de la garde avant sa nomination au patriarcat. | [35] |
Constantin Xiphilin | vers 1070 | Romain IV (?) | Un autre correspondant de Michel Psellos dont on ne connait rien de plus. | [35] |
Constantin CĂ©rulaire | annĂ©es 1060-1070 | Constantin X ou Michel VII | Un neveu du patriarche Michel CĂ©rulaire et cousin de lâimpĂ©ratrice Eudokia Makrembolitissa. Il fut un personnage influent sous les Doukas et est le premier Ă ĂȘtre connu sous le titre de « grand drongaire ». | [44] - [45] |
Ătienne | 1078-1081 | NicĂ©phore III | Il fut dĂ©mis aprĂšs la dĂ©position de NicĂ©phore et devint abbĂ© du monastĂšre XĂ©nophontos sur le mont Athos. Mieux connu sous le nom de VĂ©nĂ©rable SimĂ©on. | [44] |
Michel CĂ©rulaire | 1081-inconnu | Alexis Ier | Fils de Constantin CĂ©rulaire, il fut un expert reconnu en matiĂšre juridique et financiĂšre. Il occupa le poste de logothetes ton sekreton pendant presque tout le rĂšgne dâAlexis Ier. | [44] - [46] |
Nicolas Mermentoulos | vers 1086 | Alexis Ier | Possiblement aussi nobilissimus et Ă©parque de Constantinople. | [35] |
Jean Thrakesios | vers 1092 | Alexis Ier | Possiblement le mĂȘme que le proedros, Ă©parque et grand drongaire Jean mentionnĂ© dans un acte datĂ© de 1083, 1098 ou 1113, mais plus probablement devant ĂȘtre identifiĂ© comme lâhistorien Jean SkylitzĂšs | [44] - [47] |
Jean Zonaras | dĂ©but XIIe siĂšcle | Alexis Ier | Mieux connu comme historien, Zonaras occupa dâimportantes fonctions Ă la cour sous Alexis Ier avant de se faire moine. | [48] |
Niketas ou Nicolas Skleros | inconnue | Alexis Ier | Mentionné seulement dans une loi promulguée par Alexis Ier. | [48] |
Constantin ComnÚne | vers 1143 | Jean II ou Manuel Ier | Il fut probablement amiral (megas droungarios tou ploimou) plutÎt que drongaire des armées de terre. | [48] |
Ătienne ComnĂšne | vers 1147/1151-vers 1156 | Manuel Ier | Inconnu | [48] |
Jean Makrembolites | vers 1158 | Manuel Ier | Inconnu | [48] |
Andronikos Kamateros (en) | vers 1158 | Manuel Ier | Haut fonctionnaire et écrivain de renom, Kamateros était relié à la famille impériale par le cÎté maternel. | [48] |
GrĂ©goire Antiochos | 1187-vers 1196 | Isaac II | Ărudit et Ă©crivain reconnu. Il fut nommĂ© grand drongaire au terme dâune longue carriĂšre dans la fonction publique depuis les annĂ©es 1150. | [49] |
Sous les Paléologues
AprĂšs le sac de Constantinople par les croisĂ©s en 1204, cette fonction disparut pour rĂ©apparaitre sous les PalĂ©ologues. Mais elle avait alors perdu son caractĂšre judiciaire pour reprendre, en thĂ©orie du moins, ses caractĂ©ristiques militaires. Selon le Pseudo-Kodinos, le grand drongaire de la garde Ă©tait sous les ordres du grand domestique et avait charge de la garde de nuit et de la supervision des Ă©claireurs de lâarmĂ©e[50]. En pratique toutefois, cette fonction Ă©tait devenue purement honorifique et constituait une simple dignitĂ© palatine sans autre fonctions que cĂ©rĂ©moniales[49].
Toujours selon le Pseudo-Kodinos, le grand drongaire de la garde se situait au 24e rang de la hiĂ©rarchie impĂ©riale et prenait place entre lâĂ©parque et le grand hĂ©tĂ©riarque[51]. Son costume de cĂ©rĂ©monie consistait en un couvre-chef brodĂ© dâor (skiadion), une tunique de soie (kabbadion) et un bĂąton (dikanikion) Ă raies rouge et or se terminant par un pommeau dâor. Lors des cĂ©rĂ©monies et festivitĂ©s, il portait une coiffe appelĂ©e skaranikon, faite de soie jaune et or dĂ©corĂ©e de fils dâor et Ă laquelle Ă©taient apposĂ©es une image de lâempereur assis sur son trĂŽne Ă lâavant et une autre de lâempereur Ă cheval Ă lâarriĂšre[44] - [52].
Cette dignitĂ© survĂ©cut jusquâĂ la fin de lâEmpire byzantin. Lâhistorien Georges SphrantzĂšs affirmait que la position de chef des janissaires Ă©tait lâĂ©quivalent ottoman de celle de grand drongaire[1] - [53].
Titulaires de la fonction
Cette liste ne comprend pas les titulaires qui ne sont connus que par leur sceau ou les titulaires anonymes.
Nom | Titularisation | Sous | Remarques | RĂ©f. |
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Andronic EonopolitĂšs | vers 1282 | Michel VIII | Eunuque et commandant militaire. | [48] |
DĂ©mĂ©trios PalĂ©ologue TomikĂšs | vers 1324-annĂ©es 1330 | Andronic II, Andronic III | Membre de la famille impĂ©riale, il nâest mentionnĂ© que dans quatre documents. | [54] |
Bryennos | annĂ©es 1320 | Andronic II | Inconnu autrement, il fit dĂ©fection en faveur dâAndronic III durant la guerre civile de 1321-1328. | [55] |
Nicéphore | aprÚs 1325 | Andronic II | Connu uniquement par un acte du monastÚre de Zographou datant de 1342, aprÚs sa mort. | [55] |
KannaboutzĂšs (?) | 1324 | Andronic II | Un drongaire, il nâest pas certain quâil fut grand drongaire de la garde. | [55] |
ThĂ©odore PalĂ©ologue | vers 1328 | Andronic III | Un neveu dâAndronic III. Il fut grand drongaire et gouverneur de Lemnos en 1328. | [55] |
Jean Doukas Mouzalon | Inconnu | Andronic III | Un correspondant du poĂšte Manuel PhilĂšs qui sâadresse Ă lui comme « grand drongaire », probablement de la garde. | [55] |
Théodore ComnÚne PhilÚs | début du XIVe siÚcle | Andronic II ou III | Il est mentionné dans un acte daté de 1302, 1317 ou 1332 comme ayant été enterré à Melenikon. | [55] |
Jean Gabalas | vers 1341 | Andronic III | Au dĂ©but partisan de Jean CantacuzĂšne alors quâil Ă©tait grand drongaire (probablement de la garde) en 1341. Alexis Apokaukos le persuada de se joindre Ă la rĂ©gence pendant la guerre civile de 1341-1347 ; il parvint alors au poste de grand logothĂšte mais fut dĂ©mis avec Apokaukos et emprisonnĂ©. | [56] |
Georges Doukas Apokaukos | vers 1342 | Jean V | Grand drongaire, probablement de la garde, il est mentionné dans une chrysobulle de 1342 en lien avec Venise. | [57] |
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Drungary of the Watch » (voir la liste des auteurs).
Notes
- On ignore toutefois la date exacte Ă laquelle lâunitĂ© fut constituĂ©e en tagma.
Références
- Kazhdan 1991, vol. 1, « Droungarios tes viglas », p. 663.
- Bury 1911, p. 60.
- Bury 1911, p. 47-48.
- Bréhier 1970, p. 286.
- Guilland 1967, p. 340.
- Guilland 1967, p. 563.
- Guilland 1967, p. 567.
- Guilland 1967, p. 564-565.
- Guilland 1967, p. 565-566.
- Guilland 1967, p. 568.
- PmbZ 2013, « Alexios Musele(m) » (#193).
- PmbZ 2013, « Ooryphas » (#5654).
- PmbZ 2013, « Petronas » (#5929/corr.).
- Guilland 1967, p. 568-569.
- PmbZ 2013, « Aëtios » (#108), « Aëtios » (#20147).
- Guilland 1967, p. 569.
- PmbZ 2013, « Konstantinos » (#3932).
- PmbZ 2013, « Ooryphas » (#5655).
- PmbZ 2013, « Konstantinos » (#3962).
- Guilland 1967, p. 569-570.
- PmbZ 2013, « Ioannes » (#22840).
- PmbZ 2013, « Leo Katakalon » (#24329).
- Guilland 1967, p. 570.
- PmbZ 2013, « Ioannes » (#22836).
- PmbZ 2013, « Pardos » (#25265).
- PmbZ 2013, « Ioannes » (#22912).
- Guilland 1967, p. 570-571.
- PmbZ 2013, « Eustathios Argyros » (#21828).
- Guilland 1967, p. 571.
- PmbZ 2013, « Damianos » (#21369).
- Guilland 1967, p. 571-572.
- PmbZ 2013, « Ioannes Kurkuas » (#22917).
- Guilland 1967, p. 572.
- PmbZ 2013, « Manuel Kurtikes » (#24878).
- Guilland 1967, p. 573.
- PmbZ 2013, « Symeon » (#27539).
- Guilland 1967, p. 573-574.
- Magdalino 1994, p. 98-99, note 26, 106 sq.
- Guilland 1967, p. 574.
- Magdalino 1993, p. 230, 261-262.
- Magdalino 1994, p. 106 sq., 120 sq.
- Magdalino 1994, p. 105-106.
- PmbZ 2013, « Eustathios Romaios » (#21870).
- Guilland 1967, p. 575.
- Magdalino 1994, p. 106.
- Magdalino 1994, p. 110.
- Kazhdan 1991, vol. 3, « Skylitzes, John », p. 1914.
- Guilland 1967, p. 576-577.
- Guilland 1967, p. 577.
- Guilland 1967, p. 574-575.
- Verpeaux 1966, p. 138.
- Verpeaux 1966, p. 158.
- Guilland 1967, p. 575-579.
- Guilland 1967, p. 577-578.
- Guilland 1967, p. 578.
- Guilland 1967, p. 578-579.
- Guilland 1967, p. 579.
Bibliographie
- Louis Bréhier, Le Monde byzantin, vol. II : Les Institutions de l'Empire byzantin, Albin Michel, (1re éd. 1949).
- (en) John B. Bury, The Imperial Administrative System of the Ninth Century : With a Revised Text of the Kletorologion of Philotheos, Oxford University Publishing, .
- Rodolphe Guilland, « Contribution Ă lâhistoire administrative de lâEmpire byzantin. Le Drongaire et le Grand Drongaire de la Veille », Byzantinische Zeitschrift, vol. 43, no 2,â , p. 340â365. RepubliĂ© en « Le Drongaire et le Grand drongaire de la Veille », dans Recherches sur les institutions byzantines, vol. I, Berlin, Akademie-Verlag, , p. 563-587.
- (en) John F. Haldon, Warfare, State and society in the Byzantine world, 565-1204, Londres, Routledge, , 389 p. (ISBN 978-1-85728-495-9, lire en ligne) (traite de lâĂ©volution de lâarmĂ©e romaine au cours des ans sans mention particuliĂšre du drongaire de la garde).
- (en) Alexander Kazhdan (dir.), Oxford Dictionary of Byzantium, New York et Oxford, Oxford University Press, , 1re Ă©d., 3 tom. (ISBN 978-0-19-504652-6 et 0-19-504652-8, LCCN 90023208).
- (de) Ralph-Johannes Lilie, Claudia Ludwig, Beate Zielke et Thomas Pratsch (dir.), Prosopographie der mittelbyzantinischen Zeit, De Gruyter, , 674 p. (ISBN 978-3-11-015179-4, lire en ligne) (dans les références : PmbZ).
- (en) Paul Magdalino, The Empire of Manuel I Komnenos, 1143â1180, Cambridge, Cambridge University Press, , 584 p. (ISBN 0-521-52653-1, lire en ligne).
- (en) Paul Magdalino, « Justice and Finance in the Byzantine State, Ninth to Twelfth Centuries », dans Angeliki E. Laiou et Dieter Simon (dir.), Law and society in Byzantium, 9thâ12th centuries, Dumbarton Oaks, (ISBN 978-0-88402-222-0), p. 93â116.
- Jean Verpeaux (dir.), Pseudo-Kodinos, Traité des Offices, Paris, CNRS, .
Articles connexes
- Armée byzantine
- Vigla (ou Arithmos)
- Drongaire
- Tagma