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Droit d'asile en France

L'asile en France est, selon l'OFPRA, « la protection qu'accorde un État d'accueil Ă  un Ă©tranger qui ne peut, contre la persĂ©cution, bĂ©nĂ©ficier de celle des autoritĂ©s de son pays d'origine »[1]. C'est un droit accordĂ© aux personnes Ă  qui est reconnue la qualitĂ© de rĂ©fugiĂ© ou octroyĂ© le bĂ©nĂ©fice de la protection subsidiaire.

Le droit d'asile a valeur constitutionnelle[2]. Cependant, le plus souvent, c'est en application de la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés modifiée qu'est reconnue la qualité de réfugié.

En France, en 2011, il y a eu 76 765 demandes d'asile et 10 740 dĂ©cisions positives. Avec 61 000 demandes en 2012, la France est le deuxiĂšme pays europĂ©en le plus sollicitĂ©[3].

En 2016, 85 244 demandes ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es Ă  l’OFPRA, dont 77 886 premiĂšres demandes (mineurs inclus) et 7 358 rĂ©examens. Le nombre de dĂ©cisions d'accord d'un statut de protection (rĂ©fugiĂ© et protection subsidiaire) prises par l'OFPRA et la CNDA s’établit en 2016 Ă  26 351, en hausse de 35,1 % par rapport au total des dĂ©cisions positives de 2015[4].

Le droit d'asile et le statut de réfugié dans les textes

Outre les sources de droit international et de droit européen, le droit d'asile tire en France sa valeur constitutionnelle du préambule de la Constitution de 1946 (alinéa 4 du préambule) et de la Constitution de 1958 (article 53-1[5]).

Le Conseil constitutionnel a confirmé la valeur constitutionnelle du droit d'asile lors de ses décisions 79-109 DC du 9 janvier 1980[6] et 80-116 DC du 17 juillet 1980[7].

Le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA) précise son régime au livre VII, qui résulte de la loi du 10 décembre 2003 modifiant la loi du 25 juillet 1952. Le CESEDA a été modifié par la loi du 20 novembre 2007[8]. Ces derniers changements concernent notamment :

Le droit de l'asile va ĂȘtre modifiĂ© en 2014 par la loi, Ă  la suite de l'adoption du « paquet asile » par l'Union europĂ©enne entre 2011 et 2013.

Le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile a été mis à jour en 2021[10].

Demande d'asile

Généralités

La demande de sĂ©journer en France au titre de l'asile est faite auprĂšs du reprĂ©sentant de l'État dans le dĂ©partement (c'est-Ă -dire habituellement le prĂ©fet) ou du prĂ©fet de police Ă  Paris. Elle peut aussi ĂȘtre faite auprĂšs d'un consulat français Ă  l'Ă©tranger. Dans le cas oĂč la demande est dĂ©posĂ©e sur le territoire, il ne peut ĂȘtre refusĂ© d'Ă©tudier cette demande pour le simple motif que la personne est entrĂ©e sur le territoire national de maniĂšre irrĂ©guliĂšre (application de l'article 31-2 de la Convention de GenĂšve). En l'attente de l'audition par l'OFPRA du requĂ©rant et du traitement de la demande, celui-ci reçoit un rĂ©cĂ©pissĂ© de demande d'asile. Ce rĂ©cĂ©pissĂ©, valable en gĂ©nĂ©ral trois mois est une autorisation provisoire de sĂ©jour (APS) et n'autorise pas Ă  travailler. Le renouvellement du rĂ©cĂ©pissĂ© est possible jusqu'Ă  la fin du traitement de la demande. Durant cette pĂ©riode d'attente, sous certaines conditions, et s'il n'est pas en procĂ©dure prioritaire, le demandeur peut toucher l'allocation temporaire d'attente (ATA), qui vaut 11,01 euros par jour en 2012. Il peut aussi dans certains cas recevoir un logement en CADA. Il est encore trĂšs difficile aux demandeurs d'asile dont la demande est en cours de traitement et qui ne disposent pas de documents d'identitĂ© autres que leur autorisation provisoire de sĂ©jour d'avoir accĂšs Ă  un compte bancaire ; certaines personnes soutiennent qu'ils se heurtent Ă  des refus illĂ©gaux et fondent notamment cette opinion sur une ordonnance de rĂ©fĂ©rĂ© du tribunal administratif de Paris du 16 mars 2005[11] - [12]. Depuis 2015, les demandeurs d'asile touchent l'allocation pour demandeur d'asile.

Selon le rapport interassociatif des « oubliĂ©s du droit d’asile » de fĂ©vrier 2022, plus de 96% des rĂ©pondants, demandeurs d’asile, avaient passĂ© un temps Ă  la rue ou en squat avant de pouvoir ĂȘtre accĂ©der Ă  un hĂ©bergement[13].

Les causes de refus de séjour dans le cadre des demandes d'asiles

Aucune condition de rejet d'office des demandes d'asile n'existe en France. En revanche, il existe quatre circonstances dans lesquelles ces demandes peuvent ĂȘtre instruites dans une procĂ©dure prioritaire. Il n'y a pas de droit au sĂ©jour en France pendant l'Ă©tude des dossiers, caractĂ©risĂ© par la dĂ©livrance d'un titre de sĂ©jour, mais, dans certains de ces cas, l'instruction du dossier est, pour un temps, suspensive d'une mesure d'Ă©loignement du pays :

  • la demande relĂšve de la compĂ©tence d'un autre État europĂ©en (rĂšglement (UE) no 604/2013 du Parlement europĂ©en et du Conseil du 26 juin 2013, dit aussi « accords de Dublin III »[14]). Dans ce cas, et uniquement de ce cas, l'OFPRA se dĂ©clarera incompĂ©tent et n'instruira pas la demande. Une mesure d'Ă©loignement du pays peut ĂȘtre prise par les autoritĂ©s compĂ©tentes dĂšs lors que la procĂ©dure relative au rĂšglement Dublin III a abouti et seulement si celle-ci conclut que le demandeur a bien Ă©tĂ© enregistrĂ© dans un autre pays avant d'arriver en France ;
  • l'Ă©tranger a la nationalitĂ© d'un pays considĂ©rĂ© comme sĂ»r (20 pays depuis le 10 dĂ©cembre 2011 dont la Bosnie-HerzĂ©govine, la GĂ©orgie, le Mali (plus depuis dĂ©cembre 2012 en raison du conflit au Nord Mali, Ă  la demande du HCR), la Mongolie, le SĂ©nĂ©gal, le Cap-Vert ou d'un pays pour lequel l'OFPRA a fait jouer la clause 1 c 5 de la convention de GenĂšve (retour Ă  la dĂ©mocratie ou stabilisation d'une situation de conflit, par exemple : le Chili ou rĂ©cemment la Sierra Leone). Une mesure d'Ă©loignement du pays peut ĂȘtre prise par les autoritĂ©s compĂ©tentes uniquement en cas de rĂ©ponse nĂ©gative de l'OFPRA. En effet, la formation d'un recours contre la dĂ©cision de l'OFPRA n'est, dans ce cas, pas suspensive d'une mesure d'Ă©loignement du pays ;
  • la prĂ©sence de l'Ă©tranger constitue une « menace grave Ă  l'ordre public ». Une mesure d'Ă©loignement du pays peut ĂȘtre prise dans l'immĂ©diat par les autoritĂ©s compĂ©tentes;
  • la demande d'asile est l'objet d'un recours abusif Ă  cette procĂ©dure (identitĂ©s et demandes multiples, tentative de faire obstacle Ă  une mesure de reconduite Ă  la frontiĂšre, etc.). Une mesure d'Ă©loignement du pays peut ĂȘtre prise dans l'immĂ©diat par les autoritĂ©s compĂ©tentes.

Procédure

Sur le plan administratif le demandeur d'asile a deux interlocuteurs : la préfecture qui statue sur ses conditions de séjour en France pendant l'étude de sa demande d'aide et l'OFPRA qui étudie les motifs de sa demande.

La prĂ©fecture effectue les vĂ©rifications en premier lieu les conditions d'instruction de la demande d'asile notamment grĂące Ă  la base de donnĂ©es Eurodac, commune Ă  tous les États signataires de la Convention (Pays de UE + NorvĂšge + Suisse), contenant les empreintes digitales des demandeurs d'asile enregistrĂ©s par des États membres. Si rien ne s'y oppose le demandeur d'asile est admis au sĂ©jour en France et reçoit un dossier (dit « liasse OFPRA ») Ă  remplir et Ă  remettre sous 21 jours. Dans ce dossier, le demandeur doit formuler la demande d'asile par Ă©crit et en langue française. Il doit montrer Ă  travers un rĂ©cit circonstanciĂ© et personnalisĂ© qu'il a Ă©tĂ© persĂ©cutĂ© ou qu'il Ă©tait en danger dans son pays et que les institutions de celui-ci n'Ă©taient pas en mesure d'assurer sa protection. Il peut joindre, s'il en possĂšde, les documents prouvant les risques qu'il court dans son pays. Ces documents doivent ĂȘtre traduits en français s'ils sont rĂ©digĂ©s dans une autre langue, opĂ©ration Ă  la charge du demandeur. Il est aussi possible (dans certains dĂ©lais) de faire parvenir des complĂ©ments Ă  la demande d'asile (documents ou complĂ©ments au rĂ©cit) Ă  l'OFPRA aprĂšs l'envoi de la demande initiale en accompagnant, de prĂ©fĂ©rence, les nouveaux documents du numĂ©ro de dossier du demandeur.

La demande est ensuite étudiée par un officier de protection, qui peut recevoir le demandeur en entretien (l'OFPRA procure alors un interprÚte si nécessaire), et qui propose ensuite une décision à son supérieur hiérarchique.

Dans le cadre d'une procédure prioritaire l'OFPRA est censé répondre à la demande sous quinze jours. En cas de rejet de cette demande le demandeur se trouve aussitÎt en situation irréguliÚre sur le territoire français.

Possibilités de recours

En cas de rejet de la demande initiale, un recours est possible auprĂšs de la Cour nationale du droit d'asile devant laquelle le requĂ©rant peut se faire assister d'un conseil et a droit Ă  un interprĂšte. L'aide juridictionnelle pour cette procĂ©dure contentieuse n'est disponible que dans certains cas. Cependant, le dĂ©pĂŽt d'une demande d'aide juridictionnelle suspend le dĂ©lai dans lequel le recours doit ĂȘtre dĂ©posĂ© jusqu'Ă  la dĂ©cision (ou non) d'attribuer cette aide au demandeur. La question de savoir si le conseil auquel a droit le requĂ©rant doit forcĂ©ment ĂȘtre un avocat n'a pas encore Ă©tĂ© tranchĂ©e et pourrait l'ĂȘtre par le Conseil d'État en cas de contentieux Ă  cet Ă©gard. Des complĂ©ments au recours peuvent ĂȘtre envoyĂ©s Ă  la cour, qui doit tenir compte de ces Ă©lĂ©ments s'ils sont produits avant la clĂŽture de l'instruction (qui a lieu trois jours francs avant l'audience).

Les demandeurs dĂ©boutĂ©s de cette Cour peuvent se pourvoir en cassation devant le Conseil d'État, qui ne peut examiner que des questions de droit. En raison du ministĂšre obligatoire d'avocat aux Conseils pour leur dĂ©fense, il est rarement fait usage de ce type de recours.

Faits nouveaux et réouverture du dossier

En cas de survenue d'un fait nouveau pertinent, ou si le demandeur apprend tardivement l'existence d'un fait ancien, il peut demander un nouvel examen (appelĂ© « rĂ©examen » ou « rĂ©ouverture ») de son dossier par l'OFPRA. Ceci ne constitue pas une procĂ©dure d'appel, mais un renouvellement de la procĂ©dure initiale. Elle se dĂ©roule donc de nouveau devant l'OFPRA et est susceptible de recours devant la CNDA puis devant le Conseil d'État. Cette procĂ©dure ne concerne que les faits survenus ou connus depuis la dĂ©cision de la CNDA ou du Conseil d'État en dernier ressort.

La demande d'entrée en France au titre de l'asile

Si un Ă©tranger sur le point d'entrer en France se voit refuser l'admission sur le territoire, il peut ĂȘtre maintenu en zone d'attente[15]. Il peut alors demander l'admission au titre de l'asile. La division de l'asile Ă  la frontiĂšre de l'OFPRA procĂšde Ă  un entretien individuel avec le demandeur et donne un avis sur le caractĂšre « manifestement infondĂ© »[16] de sa demande. La notion trĂšs subjective de « manifestement infondĂ© » offre une trĂšs large marge de manƓuvre Ă  l'OFPRA et a donnĂ© lieu Ă  de nombreux dĂ©bats sur le plan juridique. S'agissant des transporteurs, le Conseil constitutionnel considĂšre que, pour dĂ©terminer si une demande est manifestement infondĂ©e, on doit examiner cette demande « sans avoir Ă  procĂ©der Ă  aucune recherche »[17].

De plus, la décision de l'OFPRA ne constitue qu'un avis consultatif qui ne lie pas le ministre chargé de l'asile, à qui revient la décision d'admission ou de rejet.

Si la demande est finalement considĂ©rĂ©e comme « manifestement infondĂ©e », l'Ă©tranger se voit refuser l'accĂšs au territoire, il sera alors maintenu en zone d'attente pendant le temps strictement nĂ©cessaire Ă  son dĂ©part et sera renvoyĂ© vers son lieu de dĂ©part ou vers « tout pays dans lequel il sera lĂ©galement admissible ». Depuis l'affaire Gebremedhin contre France devant la CEDH Ă  la suite d'un combat juridique menĂ© par l'AnafĂ©, les demandeurs d'asile Ă  la frontiĂšre disposent d'un recours suspensif spĂ©cifique devant le tribunal administratif de Paris qui doit ĂȘtre introduit dans les quarante-huit heures. Cependant, ce recours doit ĂȘtre rĂ©digĂ© en langue française et comporter des arguments de fait et de droit ce qui est difficile Ă  former pour un Ă©tranger privĂ© de libertĂ© en zone d'attente. Selon ses critiques, ce recours a Ă©tĂ© qualifiĂ© de « suspensif mais non effectif ».

En cas de refus de la part du MinistÚre de l'Intérieur ou du Tribunal administratif, le transport vers toute destination autre que la ville de provenance sera aux frais du demandeur d'asile.

Aussi, dans le cas oĂč le demandeur serait de provenance inconnue, il est alors renvoyĂ© dans le pays de sa nationalitĂ©. Si dans ce dernier cas il ne dispose d'aucun document prouvant sa nationalitĂ©, il est alors prĂ©sentĂ© aux consulats du pays dont il dit avoir la nationalitĂ©.

Si la demande d'asile du demandeur n'est pas, Ă  ce stade, considĂ©rĂ©e comme manifestement infondĂ©e, cela ne signifie pas qu'il se verra accorder l'asile aprĂšs son entrĂ©e en France. Il reçoit un sauf-conduit qui lui accorde l'entrĂ©e sur le territoire français ainsi qu'un sĂ©jour de huit jours afin de dĂ©poser une demande en bonne et due forme auprĂšs de la PrĂ©fecture qui transmettra sa demande Ă  l'OFPRA de la mĂȘme façon que toute procĂ©dure entamĂ©e sur le territoire.

Les mineurs peuvent théoriquement déposer leur demande directement auprÚs de l'OFPRA.

Le recours en cas de refus

À la suite de l'arrĂȘt de la CEDH du 26 avril 2007[18], le gouvernement a pris des dispositions afin de modifier la procĂ©dure de l'asile Ă  la frontiĂšre. En cas de refus de la demande d'entrĂ©e en France au titre de l'asile, un seul recours[19] est possible devant le tribunal administratif compĂ©tent. Ce recours doit ĂȘtre dĂ©posĂ© dans les quarante-huit heures (de minute Ă  minute) Ă  partir de la notification de refus Ă  l'Ă©tranger prĂ©sent en zone d'attente dans une langue qu'il comprend, le procĂšs-verbal de notification de la dĂ©cision faisant foi. Ce recours est suspensif de toute mesure de rĂ©-acheminement. Le droit d'asile Ă©tant considĂ©rĂ© par le Conseil d'État comme une libertĂ© fondamentale au sens de l'art. L521-2 du Code de justice administrative, son refus peut faire l'objet d'une saisine du juge des rĂ©fĂ©rĂ©s qui doit statuer dans l'urgence.

Cependant, Ă©tant donnĂ© que les personnes maintenues en zone d'attente privĂ©es de libertĂ©, sont souvent non francophones et ne disposent pas forcĂ©ment des fonds permettant de recruter un avocat, il est possible de s'interroger sur l'effectivitĂ© de ce recours. En effet, il est difficile d'imaginer la rĂ©daction d'un tel recours en français, incluant (comme requis par la loi) des Ă©lĂ©ments de droit et de fond, en un dĂ©lai de quarante-huit heures Ă  moins que son auteur ne soit francophone et juriste en droit français ce qui dans le cas de la majoritĂ© des demandeurs d'asile a peu de chances de se produire. En effet, un recours hĂątif prĂ©voyant d'ĂȘtre rĂ©gularisĂ© Ă  l'audience aurait de grandes chances d'ĂȘtre rejetĂ© au tri par les magistrats du tribunal administratif comme le permet le CESEDA. Aussi, mĂȘme dans le cas de dĂ©pĂŽt d'un recours (ce qui suppose le recrutement d'un avocat) de nombreuses erreurs ont Ă©tĂ© commises, et de nombreuses personnes en cours de procĂ©dure ont Ă©tĂ© renvoyĂ©es dans leur pays de provenance ou ont subi des tentatives d'embarquement[20].

Les différentes formes de protection

Le statut de réfugié

Il est délivré sur l'un de ces trois fondements :

  • L'asile conventionnel : en application de la convention de GenĂšve du 28 juillet 1951 sur les rĂ©fugiĂ©s. Cette convention s'applique Ă  « toute personne qui (
) craignant avec raison d'ĂȘtre persĂ©cutĂ©e du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalitĂ©, de son appartenance Ă  un groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalitĂ© et qui ne peut, ou du fait de cette crainte, ne veut se rĂ©clamer de la protection de ce pays. »
  • L'asile constitutionnel : suivant le principe posĂ© dans les Constitutions de 1793 (« [Le Peuple français] donne asile aux Ă©trangers bannis de leur patrie pour la cause de la libertĂ©. - Il le refuse aux tyrans »), de 1946 (« Tout homme persĂ©cutĂ© en raison de son action en faveur de la libertĂ© a droit d'asile sur les territoires de la RĂ©publique ») et de 1958, l'article L711-1 CESEDA dispose: « La qualitĂ© de rĂ©fugiĂ© est reconnue Ă  toute personne persĂ©cutĂ©e en raison de son action en faveur de la libertĂ© (
) »[21] - [22].
L'asile constitutionnel obĂ©it aux mĂȘmes rĂšgles de procĂ©dure et offre la mĂȘme protection que l'asile conventionnel, c'est uniquement le fondement juridique qui est diffĂ©rent. Les autoritĂ©s responsables de l'examen de la demande sont Ă©galement l'OFPRA et la CNDA.
  • Le HCR exerce son mandat sur le demandeur.

La protection subsidiaire

La loi du 10 décembre 2003 modifiant la loi du 25 juillet 1952 relative au droit d'asile[23] a créé un « guichet unique » des demandeurs auprÚs de l'OFPRA et de la Cour nationale du droit d'asile, qui statuent sur le statut de réfugié et sur la protection subsidiaire (en cas de menaces graves comme la peine de mort, les traitements inhumains et dégradants ou la menace directe et individuelle dans un contexte de conflit interne ou international). Cette loi a limité le droit d'asile par deux notions :

  • Selon la notion d'asile interne, la demande d'asile peut ĂȘtre rejetĂ©e si l'Ă©tranger « peut vivre normalement » sur une portion du territoire de son État d'origine.

Le bĂ©nĂ©fice de la protection subsidiaire est accordĂ© Ă  « toute personne qui ne remplit pas les conditions d'octroi du statut de rĂ©fugiĂ© (
) et qui Ă©tablit qu'elle est exposĂ©e dans son pays Ă  l'une des menaces graves suivantes :

  • la peine de mort ;
  • la torture ou des peines ou traitements inhumains et dĂ©gradants ;
  • s'agissant d'un civil, « une menace grave, directe et individuelle contre sa vie ou sa personne dans un contexte de violence gĂ©nĂ©ralisĂ©e rĂ©sultant d'une situation de conflit armĂ© interne ou international. »

Jurisprudence relative au contentieux du droit de l'asile

Jurisprudence du Conseil constitutionnel

Jurisprudence du Conseil d'État

Jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme

Un asile limité : la protection subsidiaire

La protection subsidiaire est l'hĂ©ritiĂšre du concept d'asile territorial, crĂ©Ă© en France par la loi du 11 mai 1998 pour complĂ©ter les dispositions du droit d’asile conventionnel. Depuis 1992 en effet, certaines pratiques ministĂ©rielles non rĂ©glementĂ©es globalement avaient permis d'accueillir les ressortissants d’ex-Yougoslavie, ou des ressortissants algĂ©riens menacĂ©s par le Front Islamique du Salut. L'asile territorial, tel qu’il a Ă©tĂ© dĂ©fini en 1998, s'appliquait Ă  "tout Ă©tranger, victime de persĂ©cution non Ă©tatique, ayant Ă©tabli que sa vie ou sa libertĂ© est menacĂ©e dans son pays ou qu’il y est exposĂ© Ă  des traitements contraires Ă  l’article 3 de la Convention EuropĂ©enne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertĂ©s fondamentales". C'est le ministĂšre de l'IntĂ©rieur qui Ă©tait chargĂ© de l'asile territorial. Il fut supprimĂ© par la loi du 10 dĂ©cembre 2003[24].

La loi du 10 décembre 2003 modifiant la loi du 25 juillet 1952 relative au droit d'asile[23] a créé un « guichet unique » des demandeurs auprÚs de l'OFPRA et de la Cour nationale du droit d'asile, qui statuent sur le statut de réfugié et sur la protection subsidiaire (en cas de menaces graves comme la peine de mort, les traitements inhumains et dégradants ou la menace directe et individuelle dans un contexte de conflit interne ou international). Cette loi a limité le droit d'asile par deux notions :

  • Selon la notion d'asile interne, la demande d'asile peut ĂȘtre rejetĂ©e si l'Ă©tranger « peut vivre normalement » sur une portion du territoire de son État d'origine.

Critiques de la situation française

Certaines personnes disent que le droit d'asile fait parfois l'objet d'entorses de la part de l'administration française. Ainsi, d'aprÚs des associations, le préfet de police de Paris a été condamné en 2006 et 2009 pour ne l'avoir pas respecté en refusant de délivrer des récépissés fonctionnant comme titre de séjour provisoire en attente de l'examen de la demande d'asile, alléguant l'insuffisance de l'adresse (associative) fournie[25]. D'aprÚs l'Anafé, une demandeuse d'asile qui avait fait l'objet d'un refus d'admission sur le territoire au titre de l'asile a été, le 4 juin 2009, renvoyée dans sa ville de provenance, avant l'expiration du délai de recours (suspensif) contre ce refus[26].

Violations de droits de l'homme et condamnations de la France par la CEDH

À la suite de l'arrĂȘt Gebremedhin (Gaberamadhien) c. France pris par la CEDH condamnant la France en raison de l'absence d'un recours suspensif en cas de refus d'une demande d'entrĂ©e en France au titre de l'asile pour des demandeurs situĂ©s en zone d'attente, le gouvernement français a modifiĂ© le CESEDA, introduisant la possibilitĂ© d'un nouveau recours. Ce recours est suspensif jusqu'Ă  la dĂ©cision du juge administratif, en exclut tout autre (notamment le rĂ©fĂ©rĂ©-suspension et le rĂ©fĂ©rĂ©-libertĂ©) et doit ĂȘtre formulĂ© dans les quarante-huit heures qui suivent la notification du refus. De nombreuses organisations ont dĂ©noncĂ© la non-effectivitĂ© de ce nouveau recours en raison du dĂ©lai trĂšs court pour des personnes privĂ©es de libertĂ©, souvent non francophones et non juristes. Un projet de loi a Ă©tĂ© proposĂ© au SĂ©nat, proposant des modifications visant Ă  amĂ©liorer l'effectivitĂ© de ce recours.

En novembre 2008, le gouvernement français a renoncé à participer à un renvoi groupé avec le Royaume-Uni de demandeurs d'asile vers l'Afghanistan à la suite de l'adoption par la CEDH de mesures provisoires contre lui, arguant un problÚme de « plan de vol »[27]. Le dépÎt de recours devant la CEDH n'avait été rendu possible que par la présence de la Cimade dans le centre de rétention de Coquelles. En janvier 2008, la CEDH a aussi pris des mesures provisoires afin de suspendre le renvoi depuis l'une des zones d'attente de Paris de demandeurs d'asile originaires de Tchétchénie et du Sri Lanka.

Établissement de visas de transit aĂ©roportuaires (VTA)

De nombreux demandeurs d'asile parviennent au territoire français grùce à la prise de vols ayant une escale en France vers d'autres destinations. Le gouvernement français a pris la décision d'instaurer des visas de transit aéroportuaires, rendant impossible l'escale en France sans visa pour les nationalités de pays trÚs instables dont sont originaires les demandeurs d'asile les plus nombreux. Cela a eu pour effet de diminuer voire de faire disparaßtre (notamment dans le cas des TchétchÚnes) les demandes d'asile à la frontiÚre pour ces nationalités.

Abus du droit d'asile

D'aprĂšs Maxime Tandonnet[28], ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, la majoritĂ© des demandeurs d'asile engagent la procĂ©dure de demande non pour obtenir l'asile, mais pour obtenir les avantages que leur donne cette procĂ©dure : droit de rĂ©sidence temporaire en France pendant l'instruction du dossier (sans assignation Ă  rĂ©sidence comme en Allemagne (de)), droits sociaux, faible risque de reconduite pour les demandeurs dĂ©boutĂ©s (qui constituent la majoritĂ© des demandeurs) qui restent sur le territoire français, Aide mĂ©dicale d'État pour les dĂ©boutĂ©s qui restent sur le territoire national, probabilitĂ© de rĂ©gularisation au bout d'un certain temps[29].

Cependant, bien que cette procĂ©dure confĂšre certains avantages par rapport aux autres titulaires d'autorisations provisoires de sĂ©jour, cela ne sera pas le cas si la demande est effectuĂ©e selon la procĂ©dure prioritaire, oĂč le demandeur ne disposera pas de tous les droits auxquels donne droit une demande d'asile. D'autre part, l'autorisation provisoire de sĂ©jour n'autorise pas Ă  travailler. Outre l'oisivetĂ© (ou le travail illĂ©gal) qu'elle impose aux demandeurs durant le traitement de leur demande qui peut durer plus d'un an, cette autorisation ne confĂšre aucun avantage spĂ©cifique au demandeur d'asile Ă  partir du moment oĂč elle prend fin (demandeur dĂ©boutĂ©).

Situation sociale des demandeurs d'asile et suspicion abusive Ă  leur encontre

Les demandeurs d'asile ne reçoivent l'allocation temporaire d'attente (ATA) que s'ils ont demandé une prise en charge sociale en centre d'accueil pour demandeurs d'asile ce qui supposent qu'ils aient compris les démarches à accomplir. Par ailleurs, ils n'ont pas le droit de travailler dans l'attente du traitement de leur demande. Certains d'entre eux travaillent illégalement ou vivent dans la précarité ou grùce à l'aide de tiers. En octobre et novembre 2008, des demandeurs d'asile sans logis parfois épaulés par des associations ont investi divers locaux inoccupés (notamment une gendarmerie désaffectée et des anciens locaux de l'IRD) dans l'absence d'autres possibilités d'hébergement[30].

À Paris, de nombreux demandeurs d'asile ne sont pas logĂ©s dans l'attente du traitement de leur demande alors mĂȘme qu'ils ne sont pas autorisĂ©s Ă  travailler. Beaucoup d'entre eux dorment dans les environs de la gare de l'Est, de la gare du Nord et du Canal Saint Martin dans le 10e arrondissement. Ils sont entre autres soutenus par le Collectif des ExilĂ©s du Xe. Le 3 avril 2011, un groupe de demandeurs d'asile s'est rĂ©uni Place de la Bataille-de-Stalingrad pour demander des conditions d'accueil et de logement dĂ©centes[31] - [32]. Cela alors mĂȘme que plusieurs dizaines de requĂȘtes concernant leur logement sont en cours au Tribunal Administratif de Paris depuis 2009.

Le mĂȘme problĂšme de logement se pose pour les mineurs demandeurs d'asile qui ne sont pas logĂ©s par France terre d'asile ou d'autres associations faute de place dans leurs structures. L'accueil par l'Aide sociale Ă  l'enfance est soumis Ă  un test osseux afin de dĂ©terminer si la personne est mineure ou majeure. Faute de passer cet examen, beaucoup de jeunes se retrouvent Ă  la rue malgrĂ© le fait qu'ils dĂ©tiennent des documents officiels (carte d'identitĂ©, acte de naissance
) prouvant leur minoritĂ©.

Externalisation du traitement des demandes d'asile

En vertu du rĂšglement CE 343/2003, dit aussi « Dublin II » le traitement de la demande d'asile d'un rĂ©fugiĂ© est par le premier pays signataire avec lequel il est entrĂ© en contact avec l'administration que ce soit en franchissant sa frontiĂšre ou en obtenant un visa par exemple. Cela a pour consĂ©quence, pour les rĂ©fugiĂ©s qui gagneraient la France par voie terrestre ou maritime, de les renvoyer vers des pays limitrophes de l'Union europĂ©enne par lesquels ils sont passĂ©s comme Malte, Chypre, la GrĂšce, la Slovaquie ou encore la Pologne. Or, plusieurs rapports montrent que l'ensemble de ces pays n'attribuent l'asile qu'Ă  un pourcentage minime (n'excĂ©dant souvent pas 3 %) de demandeurs. En Pologne par exemple, le statut de protection accordĂ© est le plus souvent celui de protection temporaire (Ă©quivalent de la protection subsidiaire) alors que celui de « rĂ©fugiĂ© statutaire GenĂšve » est relativement rare. En Grande-Bretagne, une haute cour a dĂ©jĂ  annulĂ© la reconduction vers la GrĂšce d'un demandeur d'asile pour ce motif. Des juridictions administratives françaises ont adoptĂ© la mĂȘme position. Le HCR a Ă©mis des recommandations disant de ne pas renvoyer vers ce pays. De plus, la presse a rapportĂ© un certain nombre de faits qui montrent que se produisent des reconductions de demandeurs d'asile de la part des pays limitrophes de l'Union europĂ©enne de l'intĂ©rieur vers l'extĂ©rieur de celle-ci (de la GrĂšce vers la Turquie et de la Slovaquie vers l'Ukraine notamment).

Conditions de travail des officiers de protection

Clémence Armand, ancien officier de protection (agent examinant les demandes adressées à l'OFPRA), a écrit un ouvrage[33] polémique dans lequel elle décrit les mauvaises conditions dans lesquelles s'effectue son travail (absence d'encadrement psychologique des officiers de protection, manque d'informations sur les services sociaux lors de l'accueil des demandeurs d'asile à l'OFPRA, nécessité de « faire du chiffre » en traitant un certain nombre de dossiers, difficulté d'accéder à un poste Internet pour obtenir des informations sur les pays étrangers).

Pour HélÚne Iglesias, des « agents précaires » (sous contrat) sont parfois chargés de rédiger des rejets lorsque leurs collÚgues ont refusé d'appliquer la procédure prioritaire comme le leur demandaient leurs supérieurs[34].

Rapport de la Cour des comptes sur le coĂ»t du droit d’asile

En avril 2015, plusieurs journaux publient des informations relatives Ă  un « rapport d'Ă©tape » de la Cour des comptes. Ce document intermĂ©diaire et non dĂ©finitif dont les informations ne sont pas validĂ©es[35] estime le coĂ»t de l'asile Ă  plus de 2 milliards d'euros par an[36]. Ce calcul est deux fois plus haut que les chiffres avancĂ©s jusque-lĂ  par les autoritĂ©s. Le rapport conclut Ă  une hausse de 60 % en cinq ans des dĂ©penses totales effectuĂ©es pour les demandeurs d'asile. De plus, le coĂ»t des dĂ©boutĂ©s reprĂ©senterait un montant Ă©quivalent Ă  celui consacrĂ© aux demandeurs d'asile, soit un milliard d'euros par an donnant un coĂ»t moyen par dĂ©boutĂ© « allant jusqu'Ă  5 528 euros »[37]. Le rapport note que seulement 1 % des dĂ©boutĂ©s quittent le territoire français Ă  la suite du refus de leur demande. Le rapport dĂ©crit enfin la politique d'asile comme Ă©tant « la principale source d'arrivĂ©e d'immigrants clandestins en France »[38].

Le rapport est contestĂ© notamment par les associations apportant un soutien aux demandeurs d'asile. Le ministĂšre de l'IntĂ©rieur Bernard Cazeneuve rĂ©fute le montant total calculĂ© par la Cour des comptes et remarque que le budget provisionnĂ© par le ministĂšre dans la loi de finance est de 600 millions d'euros[39]. Eve Shahshahani, la responsable asile de l’Action des chrĂ©tiens pour l’abolition de la torture (ACAT), rappelle que « protĂ©ger des vies a un prix, cela vaut pour les services des urgences des hĂŽpitaux comme pour les demandes d’asile », et pour Pierre Henry, le directeur de France terre d'asile, le rapport est une « caricature dans un dossier qui est difficile »[39]. Selon la Cimade, ce ne sont pas 1 % des dĂ©boutĂ©s qui sont renvoyĂ©s mais 10 %, et sa prĂ©sidente GeneviĂšve Jacques s'interroge : « faut-il renvoyer vers les pays qui torturent, au mĂ©pris des droits de l’homme ? », tandis que selon Jean-François Dubost, d'Amnesty International « ce rapport oublie en effet ceux Ă  qui on refuse le droit d’asile, mais qu’on ne peut pas renvoyer dans un pays oĂč leur vie est en danger
 et que l’hypocrisie de notre systĂšme pousse dans la clandestinitĂ© »[39].

La journaliste Maryline Baumard rappelle qu'« en signant la convention de GenĂšve sur les rĂ©fugiĂ©s de 1951, la France s’est engagĂ©e Ă  offrir sa protection Ă  "toute personne craignant avec raison d’ĂȘtre persĂ©cutĂ©e du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalitĂ©, de son appartenance Ă  un certain groupe social ou de ses opinions politiques". Ce statut est reconnu au cas par cas et seul un quart des requĂ©rants l’obtient »[39]. Le seul point qui fasse consensus est que les dĂ©lais sont de deux ans pour instruire une demande et qu'ils devraient ĂȘtre raccourcis[39].

Par ailleurs, le coĂ»t de l’aide juridictionnelle, versĂ©e aux cabinets spĂ©cialisĂ©s qui plaident devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), dĂ©passe 21 millions d’euros en 2021. Selon Le Figaro, le droit d’asile constitue ainsi un « contentieux lucratif » pour les avocats[40].

Notes et références

  1. OFPRA, Qu'est-ce que l'asile ?.
  2. Valeur consacrée par le Conseil constitutionnel dans sa décision no 93-325 DC du 13 août 1993 (considérant 84).
  3. Manuel Valls: « Il faut réformer un systÚme d'asile à bout de souffle », Le Monde, 4 mai 2013
  4. « immigration.interieur.gouv.fr/
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  5. « La RĂ©publique peut conclure avec les États europĂ©ens qui sont liĂ©s par des engagements identiques aux siens en matiĂšre d'asile et de protection des Droits de l'homme et des libertĂ©s fondamentales, des accords dĂ©terminant leurs compĂ©tences respectives pour l'examen des demandes d'asile qui leur sont prĂ©sentĂ©es. Toutefois, mĂȘme si la demande n'entre pas dans leur compĂ©tence en vertu de ces accords, les autoritĂ©s de la RĂ©publique ont toujours le droit de donner asile Ă  tout Ă©tranger persĂ©cutĂ© en raison de son action en faveur de la libertĂ© ou qui sollicite la protection de la France pour un autre motif ».
  6. DĂ©cision 79-109 DC du 9 janvier 1980 sur le site du Conseil constitutionnel
  7. DĂ©cision 80-116 DC du 17 juillet 1980 sur le site du Conseil constitutionnel
  8. Version en vigueur disponible sur : http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000006070158&dateTexte=20081028
  9. Article L.213-9 du CESEDA
  10. https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGITEXT000006070158/.
  11. « L'ouverture d'un compte bancaire n'est pas soumise à une condition de régularité de séjour », sur gisti.org (consulté le ).
  12. VĂ©ronique Baudet, « Le droit d’ouvrir un compte », sur gisti.org (consultĂ© le ).
  13. « LES OUBLIÉS DU DROIT D’ASILE. ENQUÊTE SUR LES CONDITIONS DE VIE ET L’ACCÈS AUX DROITS DES EXILÉS FRÉQUENTANT 5 STRUCTURES D’ACCUEIL À PARIS » AccĂšs libre, sur www.federationsolidarite.org,
  14. « Texte du rÚglement (UE) no 604/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 », sur eur-lex.europa.eu (consulté le ).
  15. Anne Tristan, Clandestine, p. 107-183
  16. Article L221-1 de CESEDA
  17. Conseil constitutionnel, Décision no 92-307 DC du 25 février 1992: loi portant modification de l'ordonnance no 45-2658 du 2 novembre 1945 modifiée relative aux conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France
  18. CEDH, 26 avril 2007, req. no 25389/05, Gebremedhin c/ France
  19. Article L213-9 du CESEDA, créé par la loi du 20 novembre 2007, téléchargeable sur : http://www.anafe.org/download/texte/joe_20071121_0270_0001.pdf
  20. http://fra.europa.eu/sites/default/files/fra_uploads/1691-report-access-remedies_FR.pdf
  21. L'asile constitutionnel était auparavant régi par l'article 2 de la loi no 52-893 du 25 juillet 1952 relative au droit d'asile, tel qu'il résultait de l'article 29 de la loi no 98-349 du 11 mai 1998 relative à l'entrée et au séjour des étrangers en France et au droit d'asile
  22. Isabelle Dodet-Cauphy, « La difficile reconnaissance du droit d'asile constitutionnel. Commentaire de la loi du 11 mai 1998 relative à l'entrée et au séjour des étrangers en France et au droit d'asile », RFDA 1999, p. 469
  23. Mesures reprises aux articles L.721-1 et suivants du CESEDA.
  24. Sylvie Mazzella, « Vie et mort du droit d'asile territorial », SociĂ©tĂ©s contemporaines, 1re sĂ©rie, no 57,‎ , p. 105-120 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  25. Le prĂ©fet de police de Paris condamnĂ© Ă  dix reprises pour avoir violĂ© le droit d’asile, communiquĂ© commun de RESF, ACAT France, Amnesty International et Dom'Asile, educationsansfrontieres.org, 4 juin 2009
  26. AnafĂ©, ANAFÉ / La France expulse une demandeuse d’asile tamoule avant qu’elle ait pu exercer son droit au recours, educationsansfrontieres.org, 9 juin 2009
  27. « Paris renonce Ă  l’expulsion d'Afghans », sur Mediapart, (consultĂ© le ).
  28. Maxime Tandonnet, Immigration : sortir du chaos, Flammarion, 2006
  29. Voir aussi Jean-Yves Le Gallou et Club de l'horloge, La Préférence nationale, réponse à l'immigration, Albin Michel, 1985, chapitre 13: « Retrouver le sens du droit d'asile », p. 109-119
  30. A Amiens, gendarmerie désaffectée a été occupée En direct à Nantes et en Guyane, des personnes ayant investi les anciens locaux de l'IRD ont été privées d'eau : Blada.com - Boßte aux lettres.
  31. « Rassemblement les demandeurs d'asile.php », sur lefigaro.fr.
  32. « Manifestation des demandeurs d'asile », sur lejdd.fr.
  33. Clémence Armand, Droit d'asile, au non de quoi, Toute Latitude, 2006
  34. « L’OFPRA : une machine Ă  broyer », L'HumanitĂ© du 12 avril 2005
  35. « Droit d’asile : la Cour met en garde contre une lecture partielle et partiale d’un rapport non dĂ©finitif », sur ccomptes.fr, (consultĂ© le ).
  36. Droit d'asile : un coût de 2 milliards d'euros par an, selon la Cour des comptes, leparisien.fr, 13 avril 2015
  37. La Cour des comptes s'alarme du coût de la politique d'asile de la France, lemonde.fr, 13 avril 2015
  38. Droit d'asile : le rapport explosif de la Cour des comptes, lefigaro.fr, 13 avril 2015
  39. Maryline Baumard, « Droit d’asile : le rapport de la Cour des comptes fait polĂ©mique », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne)
  40. Jean-Marc Leclerc, Droit d’asile: un contentieux lucratif pour les avocats, lefigaro.fr, 22 juin 2022

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Philippe Fontana, La VĂ©ritĂ© sur le droit d'asile. Une industrie insoupçonnĂ©e financĂ©e par l'État, Ă©ditions de l'Observatoire, 2023, (ISBN 979-10-329-2834-9)
  • Thibaut Fleury Graff, Alexis Marie, Droit de l'asile, Paris, PUF 2019
  • SmaĂŻn Laacher, Croire Ă  l'incroyable : Un sociologue Ă  la Cour nationale du droit d'asile, Paris, Gallimard-NRF, 2018, (ISBN 978-2-07-277915-2)
  • Jean-Michel Belorgey, Le droit d'asile, Librairie gĂ©nĂ©rale de droit et de jurisprudence, 2013
  • Bogumil Terminski, Les migrations, les rĂ©fugiĂ©s, les droits de l'homme : un guide bibliographique des publications parues en langue française, UNHCR, GenĂšve, 2011
  • Anicet Le Pors Le droit d’asile, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2011 (4e Ă©d.)
  • Anicet Le Pors Juge de l'asile, Michel Houdiard Éditeur, Ă©diteurs, 2010
  • Françoise Estival et Sonia Colin, Rouge ArmĂ©nien, L'Harmattan, Paris, 2009
  • JĂ©rĂŽme Valluy, Rejet des exilĂ©s - Le grand retournement du droit de l'asile, Ă©ditions Du Croquant, 2009
  • GISTI, Le guide de l'entrĂ©e et du sĂ©jour des Ă©trangers en France, La DĂ©couverte, Paris, 2008
  • JĂ©rĂŽme Valluy, Sociologie politique de l’accueil et du rejet des exilĂ©s, ThĂšse d’Habilitation Ă  Diriger des Recherches, UniversitĂ© Robert Schuman, Strasbourg II - soutenue le 12 mai 2008. Texte intĂ©gral en ligne
  • Luc Legoux, La crise de l'asile politique en France, Ceped, 1995

Filmographie

  • L'Asile du droit, par Henri de Latour, 2007, 55 minutes, ADL Production.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.