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Eurodac

Eurodac est une base de données mise en place dans l'Union européenne et opérationnelle depuis le . Dotée d'un système automatisé de reconnaissance d'empreintes digitales (dactylogrammes), elle a pour objet de permettre d'identifier des personnes et ainsi contribuer à déterminer l'État membre qui, en vertu de la convention de Dublin, est responsable de l'examen d'une demande d'asile présentée dans un État membre et de faciliter à d'autres égards l'application de la convention de Dublin.

Composition du système Dublin

Le « système Dublin » comprend le règlement de Dublin et le règlement Eurodac[1]. La base de données Eurodac elle-même se compose :

  • d'une base de donnĂ©es centrale informatisĂ©e, dans laquelle sont traitĂ©es des donnĂ©es dactyloscopiques (qui concernent les empreintes digitales) et administratives en vue de la comparaison des donnĂ©es personnelles concernant:
    • chaque Ă©tranger, âgĂ© de 14 ans au moins[1], qui, Ă  l'occasion du franchissement irrĂ©gulier de sa frontière terrestre, maritime ou aĂ©rienne en provenance d'un pays tiers, a Ă©tĂ© apprĂ©hendĂ© par les autoritĂ©s de contrĂ´le compĂ©tentes et qui n'a pas Ă©tĂ© refoulĂ©
    • les Ă©trangers se trouvant illĂ©galement sur le territoire d'un État membre pour lesquels il y a lieu de vĂ©rifier qu'ils n'ont pas auparavant prĂ©sentĂ© une demande d'asile dans un autre État membre
  • d'une unitĂ© centrale, Ă©quipĂ©e d'un système informatisĂ© de reconnaissance des empreintes digitales, gĂ©rant la base de donnĂ©es
  • des moyens de transmission des donnĂ©es entre les États membres et la base de donnĂ©es centrale.

Pays membres

Parallèlement à l'association de plusieurs États non-membres de l'Union européenne (UE) à l'espace Schengen, certains États non intégrés à l'UE ont passé des accords d'association avec le « système Dublin ». Ceux-ci incluent l'Islande et la Norvège (accord de 2001[2]); la Suisse (accord du [2]); et le Liechtenstein (accord du [2]).

Durée de conservation des données personnelles

Officiellement, les données concernant :

  • « un demandeur d'asile sont conservĂ©es dans la base de donnĂ©es centrale Eurodac durant dix ans ou jusqu'au moment oĂą le demandeur d'asile acquiert la citoyennetĂ© d'un État membre, quel qu'il soit. »
  • « une personne ayant franchi irrĂ©gulièrement la frontière sont conservĂ©es pendant deux ans ou jusqu'au moment oĂą la personne concernĂ©e reçoit un titre de sĂ©jour, quitte le territoire de l'État membre ou acquiert la citoyennetĂ© d'un État membre, quel qu'il soit. »
  • « les personnes en sĂ©jour irrĂ©gulier ne sont pas conservĂ©es »[1].

Malgré ces prescriptions officielles, un rapport de suivi montrait, en 2008, que les données personnelles étaient conservées plus longtemps que la période jugée nécessaire par les autorités, et donc en infraction avec le règlement de Dublin, en raison d'un manque de coordination entre les différents États membres, un État introduisant souvent des empreintes digitales d'une personne dont les empreintes avaient été effacées par un autre État[2].

Accès des organismes nationaux à Eurodac

Une proposition de réforme de la Commission européenne de 2008 indique qu'en raison d'un manque de précision, à l'intérieur de chaque État, concernant quelle(s) agence(s) gouvernementale(s) est ou sont autorisée(s) à accéder à la base centrale Eurodac, le travail du Contrôleur européen de la protection des données s'en trouve compliqué[2]. En d'autres termes, il y a un manque de règlementation concernant l'accès à cette base de données.

Références

  1. Rapport sur l'évaluation du système de Dublin, Bruxelles, 6 juin 2007. MEMO/07/227.
  2. Proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil concernant la création du système «Eurodac» pour la comparaison des empreintes digitales aux fins de l’application efficace du règlement (CE) n° […/… [établissant les critères et mécanismes de détermination de l’État membre responsable de l’examen d’une demande de protection internationale présentée dans l’un des États membres par un ressortissant de pays tiers ou un apatride (Refonte)], 3 décembre 2008.

Compléments

Articles connexes

Liens externes

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