District militaire est

Le district est couvre toute la partie orientale de la Sibérie appelée l'Extrême-Orient russe, à l'est du lac Baïkal, face à la frontière sino-russe. En plus de ses unités organiques (la brigade de commandement, celles de transmission, du génie, de guerre électronique, ferroviaires, de logistiques et de protection NBC, ainsi que les centres d'entraînement et bases de stockage), le district a sous ses ordres les grandes unités suivantes :

• la flotte du Pacifique, à Fokino (près de Vladivostok) ;
  • le 68^e corps d'armée, à Ioujno-Sakhalinsk (dans l'oblast de Sakhaline) ;
• la 5^e armée combinée, à Oussouriïsk (au nord de Vladivostok) ;
• la 29^e armée combinée, à Tchita (en Transbaïkalie) ;
• la 35^e armée combinée, à Belogorsk (dans l'oblast de l'Amour) ;
• la 36^e armée combinée, à Oulan-Oudé (en Bouriatie) ;
• la 11^e brigade d'assaut aéroporté de la Garde des VDV, à Sosnovy Bor (près d'Oulan-Oudé) ;
• la 83^e brigade d'assaut aéroporté de la Garde des VDV, à Oussouriïsk ;
• la 14^e brigade des forces spéciales de la Garde du GRU, à Oussouriïsk ;
• la 338^e brigade de lance-roquettes de la Garde (ru) (des BM-27 Ouragan), à Novosysoevka (dans le raïon de Iakolevka, kraï du Primorié)[3] ;
• la 11^e armée aérienne des VVS et PVO, à Khabarovsk.

Lors de l'invasion de l'Ukraine en 2022, les véhicules russes portent des marques pour les différencier de ceux ukrainiens : c'est un grand V pour le district est (Vostock).

À partir de 2012, des BTG sont organisés au sein des brigades et régiments russes, composés à l'origine uniquement de militaires professionnels (pas de conscrits, mis à part des volontaires). Une partie des BTG du district oriental est envoyée dans le district ouest ainsi qu'en Biélorussie à l'occasion des grandes manœuvres Zapad-2021 (en) (Запад-2021, « Ouest-2021 ») du 10 au 15 septembre 2021, puis « Détermination des alliés » (Союзная решимость-2022 (ru)) du 10 au 20 février 2022. Concentrées autour de Homiel (Gomel en russe) sous le commandement de l'état-major du district[4], ces forces débouchent le 24 février pour attaquer vers Kiev à l'ouest du Dniepr (la 41^e armée du district centre attaquant à l'est du fleuve).

Cette attaque terrestre est lancée en même temps qu'un assaut héliporté sur l'aéroport de Hostomel (à l'est de Kiev), mené par la 11^e brigade aéroportée (du district est), qui doit ensuite être rejoint via un pont aérien et la route par la 31^e brigade aéroportée (du district central), la 76^e division aéroportée et des éléments de la 45^e brigade de spetsnaz (du district ouest) pour former un groupement des VDV. Mais la 4^e brigade de réaction rapide ukrainienne contre-attaque, repoussant la 11^e brigade russe le 25 février[5]. Même scénario sur la base aérienne de Vassylkiv (au sud de Kiev)[6].

Pendant que les assauts aéroportés échouent, les forces terrestres venant de Biélorussie progressent vers le sud, traversant la zone d'exclusion de Tchernobyl, mais freinées par le manque d'axes routiers, la destruction des ponts (notamment sur la Teteriv), des embuscades, ainsi que le terrain boisé et marécageux. Après la prise d'Ivankiv, les BTG des VDV longent le réservoir de Kiev pour rejoindre leurs camarades à Dymer et Hostomel, tandis que ceux de la 35^e armée se déploient plus à l'ouest, de Boutcha à Borodianka : l'arrivée des renforts ukrainiens fixe rapidement le front le long de la rivière Irpine, avec des combats autour de la ville d'Irpin du 27 février au 28 mars[7]. Par manque de place, les unités de la 36^e armée restent d'abord en second échelon derrière la 35^e, puis sont envoyées sur la route P02, formant le 28 février un bouchon de 64 km de long passant par Prybirsk, Ivankiv, Fenevychi et Hostomel[8]. Le bouchon, harcelé durant deux semaines, ne se résorbe qu'à la mi-mars[9]. Début mars, la 35^e armée engage deux BTG à Makariv, tentant de s'avancer vers Byshiv (uk), mais trop isolés face aux harcèlements ukrainiens, les Russes évacuent cet axe le 22 mars.

Face à l'échec de l'offensive de Kiev, les forces russes annoncent le 29 mars qu'ils vont battre en retraite. Le 31 mars, Boutcha est reprise par les troupes ukrainiennes, découvrant des cadavres de civils dans les rues (certains depuis le 11 mars)[10] et des fosses communes, faisant la une des médias occidentaux le 2 avril[11] : ce massacre est attribué à la 64^e brigade (de la 35^e armée). L'artillerie russe a aussi abondamment frappé les zones résidentielles du Nord-Est de Kiev, notamment à Borodianka. Les dernières unités russes franchissent la frontière entre la Biélorussie et l'Ukraine le 3 avril. Les unités du district oriental sont d'abord mises au repos en Biélorussie et autour de Belgorod, avant d'être envoyées en renfort autour de Kherson.

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Eastern Military District » (voir la liste des auteurs).