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64e brigade de fusiliers motorisés de la Garde

La 64e brigade séparée de fusiliers motorisés de la Garde (numéro d'unité militaire 51460) est une brigade d'infanterie motorisée des forces terrestres russes. Basée à Kniazé-Volkonskoïé, près de Khabarovsk, la brigade fait partie de la 35e armée du district militaire est.

64e brigade de fusiliers motorisés de la Garde
Image illustrative de l’article 64e brigade de fusiliers motorisés de la Garde
Emblème de la brigade

Création - présent
Pays Drapeau de l'URSS Union soviétique
Drapeau de la Russie Russie
Allégeance Armée rouge
Forces armées russes
Branche Drapeau de la Russie Armée de terre russe
Type Brigade d'infanterie motorisée
Fait partie de 35e armée
Garnison Kniazé-Volkonskoïé
Guerres Première guerre de Tchétchénie
Invasion russe de l'Ukraine
Batailles Massacre de Boutcha
Commandant lieutenant-colonel Azatbek Omourbekov

La brigade est l'héritière du 882e régiment de fusiliers motorisés, transféré en Extrême-Orient en 1967, et converti en brigade en 2009.

Historique

En août 1967, le 882e régiment de fusiliers motorisés de la 60e division blindée, basé à Gorky dans le district militaire de Moscou, est transféré à une division de mobilisation de fusiliers motorisés dans le district militaire d'Extrême-Orient. Le régiment arrive à Kniazé-Volkonskoïé et rejoint la 129e division de formation de fusiliers motorisés en octobre 1967. À la fin de 1970, il est déplacé à Krasnaïa Retchka et deviendra partie intégrante de la 270e division de fusiliers motorisés du 45e corps d'armée. Le 1er novembre 1972, la division est intégrée dans la 15e armée[1].

En octobre 1974, le régiment devient une unité de réaction prête. Le , il est réduit à un effectif de catégorie B, avant d'être porté en effectif de guerre en décembre 1994. Entre le 8 et le , des éléments du régiment sont envoyés combattre lors de la première guerre de Tchétchénie dans le cadre du 245e régiment de fusiliers motorisés, alors formé à Moulino. Le , le régiment est transféré dans la 81e division de fusiliers motorisés de la Garde. Le , le régiment est directement subordonné au quartier général du district militaire d'Extrême-Orient[1] et en 2001, retiré de la force de réaction prête. En juin, le régiment est redevient membre de la 270e division de fusiliers motorisés dans la 35e armée. En 2009, le régiment est converti en « 64e brigade séparée de fusiliers motorisés »[2]. En 2012, la brigade rejoint la garnison de Kniazé-Volkonskoïé[3].

En janvier 2014, un char T-72 de la brigade explose lors d'un exercice de tir, tuant un officier et deux conscrits[4].

L'unité est engagée lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022. Des véhicules appartenant à la 64e brigade sont repérés à Mazyr, à l'ouest de Homiel[5], dans le cadre des préparatifs de l'offensive de Kiev.

Le gouvernement ukrainien publie la liste des militaires de la 64e brigade de fusiliers motorisés avec noms, date de naissance, numéro de passeport. Cette brigade était positionnée à Boutcha[6] et est suspectée d'y avoir commis le massacre[7]. La liste est issue de la fuite réalisée par les hackers d'Anonymous la veille[8]. Un groupe ukrainien de surveillance des activités de l’armée russe, du nom de « InformNapalm », aurait identifié le lieutenant-colonel Azatbek Omourbekov comme étant le responsable du bataillon présent lors du massacre[9].

Le 18 avril 2022, la brigade reçoit le statut honorifique d'unité de la « Garde » du président russe Vladimir Poutine, devenant ainsi la 64e brigade de fusiliers motorisés de la Garde[10].

Après la retraite russe de l'oblast de Kiev, la brigade est redéployée pour participer à l'offensive du Donbass. Début mai, la brigade aurait été engagée par les forces ukrainiennes vers Izioum et aurait subi des pertes[11]. Le 10 août 2022, selon une information de Radio Free Europe/Radio Liberty[12] reprise par le Institute for the Study of War (ISW)[13] et le magazine Newsweek, la 64e brigade est annoncée comme « détruite au combat (…) possiblement 'dans le cadre d'un effort intentionnel du Kremlin de cacher les crimes de guerre commis dans l'Oblast de Kiev'. »[14].

Notes et références

  1. (ru) « Мотострелковый полк (г. Хабаровск) » [archive du ], mil.ru, Ministry of Defense of the Russian Federation, (consulté le )
  2. (ru) « Войсковая часть 51460 (64-я ОМСБр) », voinskayachast.net (consulté le )
  3. (ru) « ИСТОРИЯ ОБРАЗОВАНИЯ БРИГАДЫ », melchnic-info.ucoz.ru, 64th Motor Rifle Brigade (consulté le )
  4. (ru) Andrei Goryainov, « Взрыв танка Т-72 на полигоне «Млечник», погибли лейтенант и два рядовых срочной службы » [« T-72 explodes at the Mlechnik range, killing officer and two enlisted conscripts »], Komsomolskaya Pravda, (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) « Ukraine Conflict Update 6 », Institute for the Study of War, 23 février 2022.
  6. (en) Will Stewart et Ryan Merrifield, « Suspected 'Butcher of Bucha' commander who led Russian forces in massacred town », sur mirror, (consulté le )
  7. « Военные преступники непосредственно участвующие в совершении военных преступлений против народа Украины в г. Буча – военнослужащие 64 отдельной мотострелковой бригады 35 ОА ВВО », sur gur.gov.ua (consulté le )
  8. Matthieu Terrats, « Guerre en Ukraine : noms, dates de naissance, adresses, passeports, les Anonymous dévoilent les informations personnelles de 120 000 soldats russes », L'Indépendant, (lire en ligne)
  9. M. C., « Guerre en Ukraine : ce que l’on sait d’Azatbek Omurbekov, soupçonné d’être le “boucher de Boutcha” », Le Parisien, (lire en ligne)
  10. (en) « 64th Detached Motor Rifle Brigade receives honourary Guards title », sur President of Russia (consulté le )
  11. (en) « 'Bucha murderers' suffer losses near Izium – General Staff », sur www.ukrinform.net (consulté le )
  12. (en) Mark Krutov, « The Dead Of The 64th: A Notorious Russian Army Unit And Its High Casualty Rate » Accès libre [html], sur rferl.org, (consulté le )
  13. (en) ISW @TheStudyofWar, « According to @TheStudyofWar… » Accès libre [Tweet], sur Twitter, (consulté le )
  14. (en) Isabel Van Brugen, « Russian Units Linked to Bucha War Crimes Likely 'Destroyed in Combat' », Newsweek, , World (lire en ligne Accès libre [html]) :
    « Possibly as "part of an intentional Kremlin effort to conceal the war crimes it committed in Kyiv Oblast." »

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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