Izioum
Izioum (en ukrainien : Ізюм ; en russe : Изюм), littéralement « raisin sec », est une ville de l'oblast de Kharkiv, en Ukraine, et le centre administratif du raïon d'Izioum. Sa population s'élevait à 44 979 habitants au .
Nom officiel |
(uk) Ізюм |
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Nom local |
(uk) Ізюм |
Pays | |
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Oblast | |
Raïon | |
Capitale de | |
Superficie |
43,6 km2 |
Subdivision |
Oblast de Kharkiv |
Altitude |
67 m |
Coordonnées |
49° 11′ 45″ N, 37° 16′ 49″ E |
Population |
44 979 hab. |
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Densité |
1 031,6 hab./km2 |
Statut |
Ville à rang de district (en) (depuis le ) |
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Jumelages |
Tukums (depuis le ), Drohobytch (depuis le ) |
Fondation | |
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Événements clés |
Insurrection d'Izioum (d) (), combats d'Izioum (d) (), bataille d'Izioum () |
Code postal |
64300–64318 |
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Indicatif téléphonique |
5743 |
Site web |
(uk) city-izyum.gov.ua |
Lors de l'invasion de l'Ukraine, la ville est prise par l'armée russe le 24 mars 2022. Elle est libérée le 11 septembre suivant[1].
Géographie
Izioum est située au bord du fleuve Donets, à 115 km au sud-est de Kharkiv, sur la route M-03 (E40). La gare d'Izioum est un important nœud ferroviaire.
Histoire
Origine
La ville est mentionnée la première fois en 1571, en connexion avec les Tatars de Crimée, Izioum est au centre de la Sloboda d'Ukraine et c'était un centre de régiments de Cosaques entre 1688 et 1765. La cathédrale baroque, qui a été construite en 1646, ressemble à la cathédrale de Kharkiv. Elle a été rénovée en 1902 et en 1955.
Seconde Guerre mondiale
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, en janvier 1942, au sud du front, les troupes soviétiques percent les lignes allemandes et pénètrent profondément dans la région d'Izioum. En , la 4. Panzerarmee de Hoth inflige de lourdes pertes aux trois corps soviétiques à l'est d'Izioum, mais ne peut poursuivre sa progression en raison des glaces flottantes qui empêchent d'établir un pont sur le Donets.
XXIe siècle
Lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le , le ministère de la Défense de la fédération de Russie déclare que la ville a été prise dans la matinée par l'armée russe[2]. Le , les autorités ukrainiennes confirment que la ville est sous le contrôle des forces armées russes[3].
Le 10 septembre 2022, dans le cadre de la contre-offensive d'été, les troupes russes en déroute fuient la ville et rejoignent les forces armées repliées vers les environs de Donetsk. Le 11 septembre 2022, il est reporté que la ville a été libérée par les forces armées ukrainiennes[1].
Après la libération de la ville, le , un charnier avec 447 cadavres est découvert à Izioum, dont 22 soldats et 5 enfants. 30 corps portent des signes de torture et certains corps ont été émasculés[4], tandis que d'autres fosses communes, minées, ne peuvent être fouillées[5]. Une polémique s'ensuit concernant la date réelle des décès[6]. 10 centres de torture y ont été découverts[5] - [7].
Économie
Il existe des entreprises d'ingénierie mécanique, d'industrie optique et de production de meubles à Izioum. La ville est une plaque tournante du transport et se trouve sur la ligne ferroviaire à double voie Kharkiv - Horlivka (de).
Personnalités liées à la ville
Personnalités nées à Izioum :
- Gabriel Boujinski (1680-1731), évêque orthodoxe russe.
- Sergueï Vassilkovski (1854-1917), peintre russe.
- Denys Kulakov (né en 1981), footballeur ukrainien.
- Adrian Beregovy (né en 1893), père de Pierre Bérégovoy
Population
Recensements ou estimations de la population[8] :
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- « Guerre en Ukraine, en direct : le courant rétabli dans plusieurs régions ; la ville stratégique d'Izioum reprise par les forces de Kiev » , sur https://www.lemonde.fr/, (consulté le )
- (ru) « Российские военные взяли под контроль город Изюм в Харьковской области », РИА Новости,
- (ru) BBC en langue russe, Украинская армия освободила часть Киевской области, Россия захватила Изюм, Главное за 37-й день войны,
- « Guerre en Ukraine : 447 corps ont été exhumés du charnier d'Izioum, dont 30 avec des "signes de torture" », France TV Info, 2o22-09-23 (lire en ligne)
- (en) « 10 torture sites in 1 town: Russia sowed pain, fear in Izium », sur AP NEWS, (consulté le )
- « Pourquoi cette photographie ne prouve pas que le charnier d’Izioum est une “mise en scène” », sur France 24,
- Florence Aubenas, Dans les ruines d’Izioum, ville ukrainienne libérée et suppliciée, Le Monde, 26 septembre 2022
- « Recensements et estimations de la population depuis 1897 », sur pop-stat.mashke.org — (uk) « Office des statistiques d'Ukraine : population au 1er janvier 2010, 2011 et 2012 », sur database.ukrcensus.gov.ua — « Office des statistiques d'Ukraine : population au 1er janvier 2011, 2012 et 2013 », sur database.ukrcensus.gov.ua.