Ding Ruchang
Ding Ruchang (äžæ±æ, - ) est un amiral chinois de la dynastie Qing.
Ding Ruchang äžæ±æ | ||
Naissance | Anhui |
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DĂ©cĂšs | (Ă 58 ans) Shandong |
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Origine | Chinoise | |
Allégeance | Dynastie Qing | |
Grade | Amiral | |
AnnĂ©es de service | 1875 â 1895 | |
Commandement | Flotte de Beiyang | |
Conflits | ||
Jeunesse et formation
Ding est nĂ© dans l'actuelle Chaohu dans la province de l'Anhui. Il rejoint la rĂ©volte des Taiping en 1854, mais se rend plus tard avec Cheng Xueqi lors de la bataille d'Anqing en 1861, et fait dĂ©fection pour la cause impĂ©riale. Il rejoint l'armĂ©e de Huai (en) de Li Hongzhang comme cavalier et participe Ă la lutte contre les Taiping, servant avec Liu Mingchuan. Par la suite, il aide Ă rĂ©primer la rĂ©volte des Nian, et est rĂ©compensĂ© par un grade Ă©quivalent Ă celui de colonel. En 1874, il proteste contre la dĂ©cision du gouvernement Qing de rĂ©duire la taille de l'armĂ©e et doit retourner dans sa ville natale pour Ă©viter d'ĂȘtre tuĂ©.
Mouvement d'auto-renforcement
En 1875, Li Hongzhang recrute Ding comme commandant de la flotte de Beiyang, la marine rĂ©gionale la plus moderne de Chine. En 1800, il se rend Ă Newcastle upon Tyne au Royaume-Uni pour prendre livraison du croiseur Chaoyun. Il en profite pour visiter l'Allemagne et la France et se familiariser avec leurs techniques de construction navale. Ding est partisan du mouvement d'auto-renforcement, et demande Ă Li Hongzhang de crĂ©er des chantiers navals en Chine capable de construire des croiseurs blindĂ©s modernes, plutĂŽt que de les acheter Ă l'Ă©tranger. Ding joue un rĂŽle important dans la crĂ©ation des bases navales de Weihaiwei et LĂŒshunkou.
En 1882, Ding est observateur durant les nĂ©gociations de la normalisation du commerce entre la CorĂ©e et les Ătats-Unis. Il aide plus tard Ă rĂ©primer la rĂ©bellion d'Imo, lors de laquelle ses marins arrĂȘtent Daewongun, le pĂšre du roi Gojong, aprĂšs son arrivĂ©e Ă Incheon avec une flotte de sept navires.
Durant la guerre franco-chinoise de 1884-1885, Ding est décorée de la robe jaune impériale (en) par l'empereur, la plus haute distinction de l'empire Qing.
Incident de Nagasaki
En 1886, Ding participe à une démonstration de force lors d'une tournée de la flotte de Beiyang à Hong Kong, Nagasaki au Japon, Busan et Wonsan en Corée, et Vladivostok en Russie. Mais alors qu'il se trouve à Nagasaki le , plusieurs marins ivres du Zhenyuan (en) sont impliqués dans une bagarre dans une maison close durant laquelle un policier japonais est poignardé à mort. Ce qu'on appelle deux jours plus tard l'« incident de Nagasaki » provoque une émeute entre les habitants, la police et les marins de Ding. Six marins sont tués et 45 blessés, ainsi que cinq policiers japonais tués et 16 blessés. L'émeute provoque un incident diplomatique, mais Ding sera autorisé à effectuer un second voyage au Japon avec la flotte de Beiyang en 1891. Il est promu amiral, commande de flotte de 1888 à 1894, et est nommé vice-ministre de la Marine en 1894.
Guerre sino-japonaise
Durant la premiÚre guerre sino-japonaise de 1894-1895, Ding appelle à une confrontation directe avec la marine impériale japonaise, mais reçoit l'ordre de ne pas dépasser l'embouchure du fleuve Yalou, de peur que les précieux navires de guerre chinois soient endommagés ou détruits. C'est cependant ce qui se passe lors de la bataille du fleuve Yalou le , durant laquelle Ding perd cinq de ses dix navires. Son propre navire, le Dingyuan (en), qui a un défaut de construction, coule avec un certain nombre d'officiers présents sur le pont
Mort
Durant la bataille de LĂŒshunkou, Ding reçoit l'ordre de retirer ses navires pour aller sĂ©curiser le port de Weihaiwai. Durant la bataille de Weihaiwei qui s'ensuit, ses navires sont gardĂ©s confinĂ©s dans le port pour les protĂ©ger, mais la situation devient dĂ©sespĂ©rĂ©e une fois que la marine japonaise s'empare des fortifications cĂŽtiĂšres et dĂ©truit la digue protĂ©geant le port, permettant ainsi les attaques des torpilleurs. Ding refuse l'offre d'asile politique au Japon de l'amiral ItĆ Sukeyuki et se suicide par overdose d'opium dans son quartier-gĂ©nĂ©ral de l'Ăźle Liugong. Son second, l'amiral Liu Buchan, ordonne que son navire soit sabordĂ© avec des explosifs, puis se suicide Ă©galement. Les restes de la flotte de Beiyang se rendent aux Japonais.
AprÚs sa mort, Ding est blùmé pour la défaite par le gouvernement Qing, et tous ses rangs et positions lui sont retirés à titre posthume. Cependant, son suicide lui vaut le respect des Japonais ainsi que de nombreux membres de l'armée chinoise. à la demande de généraux survivants, il recouvre tous ses rangs en 1911, et sa famille peut lui donner une sépulture en 1912 aprÚs la révolution chinoise de 1911 qui renverse la dynastie Qing.
Bibliographie
- Arthur William Hummel (en), ed. Eminent Chinese of the Ch'ing Period (1644â1912). 2 vols. Washington: United States Government Printing Office, 1943.
- Paine, S.C.M. The Sino-Japanese War of 1894-1895: Perception, Power, and Primacy, 2003, Cambridge University Press, Cambridge, MA, 412 pp. (ISBN 0-521-61745-6)
Source de la traduction
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Ding Ruchang » (voir la liste des auteurs).