Daewongun
Daewongun, né Yi Ha-eung le et mort le à Unhyeongung (Séoul), est un prince de la dynastie Joseon de corée. PÚre du roi Gojong, il assure la régence de 1863 à 1873 et continue ensuite d'avoir une grande influence.
RĂ©gent PĂ©riode Joseon |
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Naissance | |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 77 ans) |
Romanisation révisée |
Heungseon Daewongun |
McCune-Reischauer |
HĆngsĆn TaewĆngun |
Nom posthume |
ç»æż |
Nationalité | |
Activités | |
Famille | |
PĂšre |
NamYeon gun (d) |
Enfants |
Biographie
Daewongun signifie le prince de la grande cour ; c'Ă©tait le nom donnĂ© habituellement au pĂšre du roi lorsque le pĂšre n'avait pas rĂ©gnĂ© lui-mĂȘme. Son nom de naissance est Yi Ha-eung (ìŽíì, ææ°æ), son nom de plume Seokpa (ìí, çłćĄ) et son nom de courtoisie Sibaek (ìë°±, æäŒŻ). Il a exercĂ© le pouvoir sous le nom de Heungseon Daewongun et Ă©tait connu des diplomates occidentaux en tant que prince Gung.
Jeunes années
Yi Ha-eung est le fils du prince Namyeon (ëšì°ê”°, 1788â1836), sa mĂšre est inconnue. Il a Ă©pousĂ© Yeoheung du clan des Min (1818-1898) et il est le pĂšre du prince impĂ©rial Heung (í„ìčì, 1845-1912 ; pĂšre du prince Youngsun), de l'empereur Gojong (1852-1919) et de Yi Jae-son (ìŽìŹì , ?-1881), un fils illĂ©gitime, ainsi que de trois filles.
RĂ©gence
En 1863, le roi Cheoljong est gravement malade et n'a pas de fils pour lui succéder. La responsabilité de choisir le prochain roi incombe alors à la plus ùgée des reines douairiÚres, Sinjeong, qui appartient au clan des Cho de Pungyang. Ce clan est un rival des Kim d'Andong dotés d'une solide influence acquise par une politique de mariage au sein de la famille royale des Yi. C'est alors que Yi Ha-eung prend contact avec Sinjeong, qui est un lointain descendant de la famille régnante, en particulier du roi Yeongjo (1694-1776). Sa famille a survécu aux intrigues en évitant les alliances avec les factions les plus puissantes ; il offre donc la possibilité d'amoindrir la puissance des Kim d'Andong. C'est ainsi qu'à la mort du roi, son fils Yi Myeong-bok accÚde au trÎne sous le nom de Gojong le à l'ùge de 11 ans et que Yi Ha-eung devient le Daewongun, assurant la régence du pays.
Au milieu des annĂ©es 1860, constatant la lente colonisation de la Chine et l'Ă©clatement des guerres de l'opium, le Daewongun s'affirme comme l'un des plus fervents partisans de lâisolationnisme. Fortement confucianiste, il supprime les vieilles institutions gouvernementales corrompues par l'influence des divers clans. Il remanie la lĂ©gislation ainsi que les rĂšgles concernant la cour. En quelques annĂ©es, il est capable de prendre un contrĂŽle complet de la cour et d'obtenir la soumission du clan des Cho de Pungyang. En mĂȘme temps, il met Ă l'Ă©cart le dernier des Kim d'Andong dont il estimait que leur corruption Ă©tait la cause de la ruine du pays.
Il organise également la fermeture de la plupart des seowon, des écoles pour la noblesse yangban et combat le développement du mouvement religieux du Donghak, laissant exécuter son fondateur, Choe Je-u, en 1864 et plongeant les adeptes dans la clandestinité. Prenant en compte la révolte des Taiping en Chine, inspirée par les doctrines chrétiennes, il tente aussi d'éradiquer le catholicisme, faisant exécuter 10 000 fidÚles ainsi que neuf missionnaires français dont Mgr Berneux.
Il doit faire face aux pressions des occidentaux pour ouvrir des liaisons commerciales. Ainsi, en , un navire russe menace le port de Wonsan. En juillet de la mĂȘme annĂ©e, un bateau amĂ©ricain, le GĂ©nĂ©ral Sherman force la porte de Keupsa et doit ĂȘtre dĂ©truit aux portes de Pyongyang. Ă l'automne suivant, il repousse une expĂ©dition française venue venger ses missionnaires et qui emporte comme butin de guerre 297 manuscrits pris dans la bibliothĂšque royale Oegyujanggak sur lâĂźle de Kanghwa. En , il est confrontĂ© Ă une autre attaque amĂ©ricaine. Le fait que toutes ces attaques sont repoussĂ©es est considĂ©rĂ© comme un succĂšs montrant que la petite CorĂ©e vassale de la Chine est capable de tenir en Ă©chec les puissances occidentales.
Sur le plan intérieur, il fait reconstruire le palais royal, le Gyeongbokgung (« palais du bonheur resplendissant »). C'est aussi sous sa régence que le clan des Kim d'Andong perd toute son influence.
La chute
Il quitte le pouvoir le à cause du mécontentement de l'aristocratie dû à la fermeture des seowon et à l'opposition grandissante de son fils et de sa belle-fille, la reine Min.
Il revient briĂšvement au pouvoir en 1882 Ă la suite de la mutinerie d'Imo se plaçant du cĂŽtĂ© des soldats et tentant de ramener l'ordre. Il est alors capturĂ© par des troupes chinoises et emmenĂ© en Chine[1] oĂč il reste quatre ans.
à son retour à Séoul, il s'installe dans Unhyeongung, son palais privé, non loin du Gyeongbokgung, le palais royal. Il fait un court retour au pouvoir en 1895 lorsque les Japonais le choisissent pour superviser les réformes Gabo du gouvernement. Il est rapidement démis de ces fonctions car son engagement envers les réformes est mis en doute. Il meurt le à l'ùge de 78 ans à Unhyeongung.
Références
- Nussbaum, Louis Frédéric et al. (2005). "Jingo-jihen" in Japan Encyclopedia, p. 422. sur Google Livres
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Heungseon Daewongun » (voir la liste des auteurs).