Die Aktion
Die Aktion est une revue artistique et politique allemande de 1911 à 1932, fondé par Franz Pfemfert, qui fit connaître l'expressionnisme et donna la parole à une politique de gauche sans être dogmatique. Au début, il parait toutes les semaines, puis en 1919 tous les quinze jours et en 1926 de façon irrégulière.
Die Aktion | |
Journal de 1914, illustration d'Egon Schiele | |
Pays | Allemagne |
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Langue | Allemand |
Périodicité | hebdomadaire en 1911, bihebdomadaire en 1919, irrégulier en 1926 |
Prix au numéro | 10 pfennigs en 1911, 30 en 1914, 40 en 1918 jusqu'à 80. |
Diffusion | 7000 ex. (1914) |
Fondateur | Franz Pfemfert |
Date de fondation | 1911 |
Date du dernier numéro | 1932 |
Historique
En 1904, Franz Pfemfert collabore au journal Der Kampf de l'anarchiste Senna Hoy, où il rencontre de nombreuses personnalités artistiques et politiques. Il travaille ensuite pour Das Blaubuch et Demokrat créé en 1910. Dans ce journal pour la démocratie radicale, avec le libre-penseur Georg Zepler, il publie des textes d'auteurs que l'on retrouvera dans Die Aktion. Ils se disputent à propos d'un écrit de Kurt Hiller et Pfemfert décide de créer son propre journal.
Le premier numéro sort le avec le sous-titre "Journal politique libérale et littéraire" et en 1912 "journal hebdomadaire de la politique, de la littérature et de l'art". Grâce à Hiller et ses amis du Der Neue Club (de) où se rencontrent des peintres et des écrivains expressionnistes, Die Aktion devient le journal de ce mouvement. De nombreux auteurs rencontrent les éditeurs Ernst Rowohlt et Samuel Fischer (de). En 1913, certains numéros spéciaux ne publient que de la poésie. En 1912, un numéro est entièrement consacré à Georg Heym, récemment disparu. En 1914, le journal est constitué de gravures sur bois qui modifient totalement son éditorial.
En 1914, Pfemfert voulait influencer le SPD en répandant les idées anarchistes et révolutionnaires. Dans ses éditoriaux, il critique l'attitude chauvine et souvent opportuniste du parti et l'appelle à une Internationale des travailleurs. Par ailleurs, il soutient le médecin autrichien Otto Gross.
Juste avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, le journal est saisi puis après davantage censuré. Pfemfert se contente alors de publier uniquement des textes littéraires. Pour autant, le journal s'attaque à des artistes et des intellectuels qui sont pour la guerre et publie des œuvres écrites depuis le front comme des poèmes d'Oskar Kanehl et de Wilhelm Klemm qui décrivent l'horreur de la guerre. Il publie même des numéros spéciaux d'auteurs de pays en guerre avec l'Allemagne comme un consacré à Hans Flesch-Brunningen (de), illustré par un portrait d'Egon Schiele.
Après la guerre, Pfemfert s'éloigne de l'expressionnisme car de nombreux auteurs ont signé avec des grands éditeurs. Il revient à la politique, soutient la république des Conseils et publie des textes de Lénine et d'autres révolutionnaires russes.
En , Die Aktion publie un appel de la Ligue spartakiste, Franz Pfemfert ouvre son journal au KPD et réécrit un nouveau sous-titre : "Hebdomadaire de la révolution socialiste." Quand le KPD devient syndicaliste, le journal suit ce changement et tente d'unir l'opposition de gauche. En 1920, il soutient le Parti communiste ouvrier d'Allemagne puis en 1921 l'Union générale des travailleurs d'Allemagne - Organisation unitaire dont Pfemfert devient membre dirigeant. Entretemps il s'est rapproché de l'Union Libre des Travailleurs Allemands et publie un texte de Rudolf Rocker. La révolution est toujours soutenue, même si elle a échoué en Allemagne.
Cet échec et la division de l'extrême gauche fait perdre des lecteurs à Die Aktion qui auparavant ne s'intéressaient qu'à l'art. L'hyperinflation de la République de Weimar contraint à réduire les parutions, six ou sept fois par an. En 1929, le sous-titre devient "Journal du communisme révolutionnaire" . Le tirage est très faible, les textes publiés en petits caractères. En 1929, il ne sort que trois numéros, un en 1930, deux en 1931. Le dernier numéro de Die Aktion est publiée en . De plus, Franz Pfemfert est tombé malade.
Composition
Le journal est publié au format in-quarto avec deux colonnes. Au début, les caractères sont le Fraktur puis en 1912, l'Antiqua plus moderne.
Le plus souvent, le journal s'ouvre par un texte politique de Franz Pfemfert. Puis la couverture se fait avec une image expressionniste et une table des matières.
Soutien et financement
En dépit de son succès auprès des intellectuels, Die Aktion a toujours connu des difficultés. Le journal s'est vendu jusqu'à 7000 exemplaires. Son premier numéro coûte 10 pfennigs puis 30 lors de la Première Guerre mondiale, 40 en 1918 jusqu'à 80. Une édition de luxe est faite en cent exemplaires sur du papier artisanal et vendu quatre fois plus cher.
Franz Pfemfert tient fortement à son indépendance. Il n'y a pas d'annonces et il refuse tout soutien comme celui de Paul Cassirer pendant la guerre. En 1916, Die Aktion publie des livres et des livres d'art, une maison d'édition que dirige Alexandra Ramm-Pfemfert (de), la femme de Franz, au Kaiserallee 222 (aujourd'hui Bundesallee), à Berlin-Wilmersdorf.
RĂ©daction
Au début, l'anarchiste Anselm Ruest et Kurt Hiller collaborent puis partent en 1912 et en 1913. De 1918 à 1929, le poète Oskar Kanehl y travaille beaucoup ainsi qu'Alexandra Ramm-Pfemfert (de). Il y a quelquefois une secrétaire, Lisa Pasedag.
Die Aktion n'a jamais eu de véritable bureau de rédaction. L'adresse du journal est l'adresse du domicile de Franz Pfemfert : Nassauische Straße 17 in Berlin-Wilmersdorf.
Artistes et auteurs ayant collaboré à Die Aktion
Source, notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Die Aktion » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
- „Die Aktion.“ Reprint der Zeitschrift 1911–1932, alle Ausgaben in 15 Bänden. Mit Einführung und Kommentar von Paul Raabe. Kraus, Millwood, New York, 1983; Photomech. Nachdruck der ersten vier Jahrgänge bereits 1961 bei Cotta, Stuttgart. Mit Einführung, Zeugnissen, drei Verzeichnissen (1. der Mitarbeiter und 2. der Rezensionen und behandelten Personen sowie 3. zum Verlag Die Aktion und seinen Veranstaltungen und Veröffentlichungen)
- Die Aktion 1911–1918. Wochenschrift für Politik Literatur und Kunst. Herausgegeben von Franz Pfemfert. Eine Auswahl von Thomas Rietzschel. Aufbau, Berlin und Weimar 1986, sowie DuMont, Köln 1987, (ISBN 3-7701-2137-6)
- Franz Pfemfert: Ich setze diese Zeitschrift wider diese Zeit. Hrsgg. von Wolfgang Haug, Darmstadt und Neuwied 1985
- Franz Pfemfert. Zur Erinnerung an einen revolutionären Intellektuellen. In: Lutz Schulenburg (Hrsg.): Die Aktion, Heft 209 vom August 2004. Édition Nautilus, Hamburg (ISSN 0516-334X)
- Franz Pfemfert: Erinnerungen und Abrechnungen. Texte und Briefe. Hrsgg. von Lisbeth Exner und Herbert Kapfer. Belleville, MĂĽnchen 1999
- Ursula W. Baumeister: „Die Aktion“ 1911–1932. Publizistische Opposition und literarischer Aktivismus der Zeitschrift im restriktiven Kontext. Erlangen & Jena 1996
- Lothar Peter: Literarische Intelligenz und Klassenkampf. „Die Aktion“ 1911–1932. Köln 1972
- Paul Raabe: „Ich schneide die Zeit aus.“ Expressionismus und Politik in Franz Pfemferts „Aktion“ 1911–18. München 1964
- Julijana Ranc: Alexandra Ramm-Pfemfert. Ein Gegenleben. Edition Nautilus, Hamburg 2004
- Petra Jenny Vock: Kritikwürdige Lyrik aus dem Kriege, dokumentarisch vielleicht wichtig. Die Gedichte des „Aktions“-Lyrikers Alfred Vagts aus dem Ersten Weltkrieg. Jahrbuch der Deutschen Schillergesellschaft XLIII, 2004, S. 231–266