Didier Guillaume
Didier Guillaume, né le à Bourg-de-Péage (Drôme), est un homme politique français.
Didier Guillaume | |
Portrait de Didier Guillaume. | |
Fonctions | |
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Sénateur français | |
– (moins d’un jour) |
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Circonscription | DrĂ´me |
Groupe politique | RASNAG |
Prédécesseur | Bernard Buis |
Successeur | Bernard Buis |
– (10 ans, 1 mois et 15 jours) |
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Élection | 21 septembre 2008 |
RĂ©Ă©lection | 28 septembre 2014 |
Circonscription | DrĂ´me |
Groupe politique | SOC (2008-2018) RDSE (2018) |
Successeur | Bernard Buis |
Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation | |
– (1 an, 8 mois et 20 jours) |
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Président | Emmanuel Macron |
Premier ministre | Édouard Philippe |
Gouvernement | Philippe II |
Prédécesseur | Stéphane Travert |
Successeur | Julien Denormandie |
Président du groupe socialiste au Sénat | |
– (3 ans, 9 mois et 7 jours) |
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Élection | |
RĂ©Ă©lection | |
Prédécesseur | François Rebsamen |
Successeur | Patrick Kanner |
Premier vice-président du Sénat | |
– (2 ans, 6 mois et 14 jours) |
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Président | Jean-Pierre Bel |
Prédécesseur | Catherine Tasca |
Successeur | Christiane Demontès |
Président du conseil général de la Drôme | |
– (11 ans et 1 jour) |
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Prédécesseur | Jean Mouton |
Successeur | Patrick Labaune |
Conseiller général de la Drôme | |
– (17 ans et 11 jours) |
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Circonscription | Canton de Bourg-de-PĂ©age |
Prédécesseur | Henri Durand |
Successeur | GĂ©rard Chaumontet Anna Place |
Maire de Bourg-de-PĂ©age | |
– (8 ans, 9 mois et 13 jours) |
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Prédécesseur | Henri Durand |
Successeur | Jean-FĂ©lix Pupel |
Conseiller régional de Rhône-Alpes | |
– (5 ans, 11 mois et 16 jours) |
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Élection | 22 mars 1992 |
Circonscription | DrĂ´me |
Groupe politique | PS |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bourg-de-PĂ©age (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS (jusqu'en 2018) SE (depuis 2018) |
Profession | Agent du Trésor public |
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Maires de Bourg-de-PĂ©age | |
Sénateur de la Drôme entre 2008 et 2020, il préside le groupe socialiste au Sénat de 2014 à 2018. Après avoir annoncé son retrait de la vie politique puis s'être ravisé, il rejoint le groupe RDSE au Sénat.
Sous la présidence d'Emmanuel Macron, il est ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation dans le second gouvernement d'Édouard Philippe entre et .
Biographie
Fils d'un éleveur de brebis de la Drôme, il est agent du Trésor public de profession[1].
Premiers mandats politiques
Responsable départemental du Mouvement des jeunes socialistes, il est coprésident du comité de soutien drômois à François Mitterrand lors de l'élection présidentielle de 1981. En 1983, il est élu pour la première fois, comme conseiller municipal d'opposition de Bourg-de-Péage, dont le maire est alors Henri Durand. Premier secrétaire fédéral de la Drôme pour le Parti socialiste de 1986 à 1997, il est élu conseiller régional de Rhône-Alpes en 1992, mandat qu'il occupe jusqu'en 1998.
Initialement agent du Trésor public, il est ensuite directeur de cabinet de Rodolphe Pesce, président du conseil général (1990-1992), puis conseiller politique de Jean Glavany au ministère de l'Agriculture et de la Pêche (1998-2002). En 1995, il gagne les élections municipales de Bourg-de-Péage, devenant ainsi le premier maire de gauche de cette commune traditionnellement acquise à la droite depuis Charles Combe, de la SFIO, dont le mandat s'était achevé en 1949.
En 1998, il est élu conseiller général de la Drôme dans le canton de Bourg-de-Péage, le plus peuplé du département. Réélu conseiller général du canton de Bourg-de-Péage en 2004, il devient président du conseil général de la Drôme. Il démissionne alors de son poste de maire pour devenir premier adjoint chargé des finances (afin de respecter la loi sur le cumul des mandats) de Jean-Félix Pupel, nouveau maire. De 2001 à 2004, il est président de l'association des maires de la Drôme.
Il entre au bureau de l'Assemblée des départements de France (ADF) et est, à partir de 2004, chargé des affaires internationales et de la coopération décentralisée. À la suite des élections cantonales de 2008, il est réélu président du conseil général de la Drôme par 26 voix sur 36.
SĂ©nateur
Le , il est élu sénateur dans le département de la Drôme au premier tour. Il est membre de la Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire[2]. Il est vice-président du groupe socialiste au Sénat de septembre 2008 à octobre 2011. Il est premier vice-président du Sénat du 5 octobre 2011 jusqu'à son élection à la tête du groupe socialiste et apparentés (SOC) du Sénat le 15 avril 2014. Il succède à cette présidence à François Rebsamen, devenu ministre du Travail dans le gouvernement Valls.
Lors des élections sénatoriales de 2014 il est réélu avec 39,46 % des voix. Il est ensuite candidat à la présidence du Sénat pour le groupe socialiste, il obtient 124 voix au deuxième tour et est donc battu par Gérard Larcher avec 194 voix. Il est cependant réélu largement président du groupe SOC au Sénat.
Le , il annonce qu’il ne se représentera pas aux élections départementales qui ont lieu la même année, abandonnant ainsi le siège de président du conseil général de la Drôme qu’il occupait depuis 2004.
Il est directeur de campagne de Manuel Valls pour la primaire citoyenne de 2017[3].
En 2017, candidat à sa réélection à la présidence du groupe socialiste au Sénat, il est réélu avec deux voix d'avance, face à Laurence Rossignol et à Martial Bourquin[4] par 36 voix sur 70, plusieurs sénateurs socialistes lui ayant reproché une trop grande proximité avec Emmanuel Macron[5]. Le , candidat à la présidence du Sénat, il est de nouveau battu par Gérard Larcher.
En janvier 2018, il annonce son intention de quitter prochainement ses mandats politiques[5]. Il démissionne alors de la présidence du groupe socialiste. Le 9 mai 2018, alors qu'il avait été proposé par Bernard Laporte[6], il renonce à prendre la direction du groupement d'intérêt public de la coupe du monde de rugby à XV 2023 en France[7]. Il revient finalement sur sa décision de se retirer de la vie politique et rejoint, le 22 mai 2018, le groupe RDSE[8].
Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation
Le , il est nommé ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation du gouvernement Philippe II[9]. Quelques jours plus tard, répondant à une question sur les conséquences sanitaires des pesticides, il demande aux scientifiques des preuves avant d'envisager leur retrait, alors que la loi dispose qu'il est au producteur du pesticide de prouver son innocuité pour obtenir l'autorisation de commercialisation[10].
Alors que son prédécesseur Stéphane Travert était accusé par ses détracteurs d'être lié aux lobbys agro-alimentaires, Didier Guillaume déclare lors de son arrivée au ministère : « Moi, ministre de l'Agriculture, les lobbys ne pourront pas franchir la porte de mon ministère ». Quelques jours plus tard, il nuance cependant sa position : « Je n'ai pas voulu dire que je ne recevrai pas de lobbys, mais seulement que je prendrai mes décisions en toute indépendance »[11].
Le , il assiste avec la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, à une corrida à Bayonne, provoquant la colère des associations de défense des animaux[12] - [13].
Il déclare son opposition à l'instauration de zones sans pesticides dans un rayon de 150 mètres autour de toute habitation que réclament certains maires de communes et associations[14].
Il se « parachute » à Biarritz pour les élections municipales de 2020 face au secrétaire d'État Jean-Baptiste Lemoyne. À la demande du président de la République, ils retirent tous deux leur candidature en afin de mettre fin à la situation conflictuelle créée par les candidatures rivales de ces deux membres du gouvernement[15].
Lors de la pandémie de Covid-19, le , il exhorte les Français disponibles à rejoindre « la grande armée de l'agriculture », pour aider « celles et ceux qui vont nous permettre de nous nourrir de façon propre, saine, durable ». Le 25 mars, 50 000 volontaires s'étaient déjà manifestés pour venir aider les agriculteurs[16].
Le 6 juillet 2020, il est remplacé dans ses fonctions ministérielles par Julien Denormandie. Il redevient sénateur le mais démissionne de ce mandat le jour même[17] - [18].
En , il est candidat pour intégrer le comité directeur de la Ligue nationale de rugby, dont l'élection est prévue le . Il n'exclut pas de présenter sa candidature pour la présidence si de nombreux clubs le sollicitent[19]. Il est finalement élu au comité directeur et René Bouscatel en est élu président[20]. Didier Guillaume est nommé conseiller du président sur les affaires publiques[21].
DĂ©tail des mandats et fonctions
- Conseiller régional de Rhône-Alpes (1992-1998)
- Maire de Bourg-de-PĂ©age (1995-2004)
- Conseiller général de la Drôme, élu dans le canton de Bourg-de-Péage (1998-2015)
- Président du conseil général de la Drôme (2004-2015)
- SĂ©nateur de la DrĂ´me (2008-2018, 2020)
- Président du groupe socialiste au Sénat (2014-2018)
- Ministre de l'Agriculture et de l’Alimentation (2018-2020)
DĂ©corations
- Officier de la Légion d'honneur depuis le 31 décembre 2020[22].
- Commandeur de l'ordre du Mérite maritime, ex officio en tant que ministre chargé de la pêche[23].
Notes et références
- Éric Hacquemand, « Didier Guillaume. Vaches, vin et terroirs », Paris Match, semaine du 28 février au 6 mars 2019, p. 22.
- Commission de l'Ă©conomie sur le site senat.fr
- « Primaire à gauche : Valls présente son QG et son état-major de campagne », lesechos.fr, 14 décembre 2016.
- Charles Sapin, « La guerre couve chez les sénateurs socialistes », Le Figaro,‎ samedi 4 / dimanche 5 novembre 2017, p. 3 (lire en ligne)
- « Le président du groupe socialiste au Sénat, Didier Guillaume, quitte la vie politique », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- R.B., « Didier Guillaume à la direction du GIP de la Coupe du monde 2023 », L'ÉQUIPE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Le président pressenti du comité d'organisation, Didier Guillaume, renonce - Rugby - CM 2023 », sur lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le ).
- Sénat français, « Modifications de la composition du Sénat - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le )
- Manon Rescan, « Didier Guillaume, un ancien socialiste à l’agriculture », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Agence France-Presse, « Didier Guillaume, ministre de l’agriculture, demande aux scientifiques de « faire la preuve » des conséquences des pesticides sur la santé », sur lemonde.fr, (consulté le )
- Judith Waintraub, « Le vrai pouvoir des lobbys », Le Figaro Magazine, semaine du 16 novembre 2018, p. 46-54.
- La rédaction de LCI, « Les ministres Didier Guillaume et Jacqueline Gourault assistent à une corrida à Bayonne, les défenseurs des animaux fulminent », sur lci.fr, (consulté le )
- « Le ministre de l'agriculture déplore "la récupération" de sa photo lors d'une corrida », sur Le Huffington Post, (consulté le )
- « Guillaume dit 'non' à des zones de 150 mètres sans pesticides », Reuters,‎ (lire en ligne)
- « Municipales 2020 : les ministres Didier Guillaume et Jean-Baptiste Lemoyne renoncent tous les deux à se présenter à Biarritz, annonce l'Élysée », sur France Info, (consulté le )
- Mathieu Laurent, « Des volontaires nombreux pour « l’armée de l’agriculture » », La Croix, 25 mars 2020, lire en ligne
- Composition du sénat.
- Composition du sénat.
- « Didier Guillaume candidat à la Ligue Nationale de Rugby », sur www.francebleu.fr, (consulté le ).
- Leo Faure, « LNR : Goze et Bouscatel élus à l'assemblée générale », sur www.rugbyrama.fr, (consulté le ).
- « Les décisions du comité directeur » [PDF], sur lnr.fr, (consulté le ).
- Décret du 31 décembre 2020 portant nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur.
- Décret n°2002-88 du 17 janvier 2002 relatif à l'ordre du Mérite maritime
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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