Dernière Rénovation

L'unique revendication de Dernière Rénovation est la rénovation performante du parc immobilier d’ici à 2040 à l'aide d'un engagement et soutien politique du gouvernement[3], afin de baisser les émissions de gaz à effet de serre. Le mouvement souligne que cette revendication repose « sur le modèle de la proposition de la Convention citoyenne pour le climat » dont la grande majorité des propositions ont été ignorées par le gouvernement[4] - [5].

Selon le Journal du Dimanche, les membres de Dernière rénovation s'inscrivent, selon leur propres déclarations dans « un mouvement international de résistance civile » qui vise à alerter, sous la forme d'un décompte en nombre de jours, contre le « désastre climatique en cours ». Ce collectif fait partie du Réseau A22 de résistance civile, dont le nom fait référence à avril 2022, date des premières actions[6].

La première action de l'organisation date du 1^er avril à Paris, lorsqu'une dizaine de citoyens ont bloqué la circulation du périphérique pendant 30 minutes à midi, envoyant également une lettre au gouvernement, lui demandant de s’engager « à financer intégralement la rénovation énergétique des logements de tous les ménages en situation de précarité énergétique, d’ici à 2030 et à rendre obligatoire sous six mois la rénovation globale du parc immobilier français d’ici 2040 »[7].

Le 3 juin, lors du tournoi de tennis de Roland-Garros opposant Marin Čilić et Casper Ruud sur le court Philippe-Chatrier, une jeune femme nommée Alizée de Dernière Rénovation s’attache au filet par le cou avec le texte écrit sur son t shirt en anglais « Il nous reste 1 028 jours », le match a été interrompu pendant 13 minutes[3] - [8] - [9].

Le 19 juin, lors de la finale du tournoi ATP opposant Daniil Medvedev et Hubert Hurkacz à Halle, en Allemagne, une femme a tenté de s’attacher au filet, portant un t-shirt avec l’inscription en allemand « il ne reste que trois ans »[10].

Le 20 juin, la circulation de Boulogne-Billancourt a été bloquée par le mouvement, certains citoyens n’hésitant pas à coller leurs mains au bitume pour ne pas être délogés[11].

Le 25 juin, des citoyens retournent bloquer le périphérique parisien vers la porte d'Italie, collant leurs mains sur la route pour empêcher d'être délogés par les policiers, les pompiers ont examiné leurs mains sans constater de blessure[12].

Le 12 juillet, le Tour de France 2022 est arrêté durant quelques minutes par des militants de l'association au niveau de la commune de Magland, près de Sallanches[13]. Ceux-ci expliquent lors d'une interview qu'ils avaient ciblé l’endroit le moins dangereux pour les coureurs[14].

Le vendredi 28 octobre, une dizaine de membres du mouvement bloquent l’autoroute A6a près d’Arcueil au sud de Paris, provoquant d'importants embouteillages et suscitant des réactions violentes chez quelques automobilistes. Le même soir, un membre du collectif âgé de 25 ans interrompt une représentation de La flûte enchantée, à l’opéra Bastille, en s'enchaînant au décor à l'aide d'un dispositif antivol sous les sifflets et les huées du public, dont une partie criait « dégage »[15] - [16]

Le lundi 31 octobre, un militant du mouvement s'accroche au drapeau du Panthéon à Paris et le met en berne pour dénoncer le fait qu'« aucune mesure importante n'est prise par le gouvernement pour enrayer le changement climatique »[4] - [17]. Le même jour, une nouvelle action de « désobéissance civile » est organisée par onze militants sur le pont de Sèvres dans la capitale, provoquant de nouvelles tensions avec les automobilistes en colère, certains saisissant les militants et les traînant sur le bitume pour dégager la voie[18]. Cette action bloquante a duré environ 40 minutes[19].

Le mercredi 2 novembre, des membres du mouvement organisent un sit-in devant l'Assemblée nationale, bloquant la circulation pendant 2h30[20] et demandant notamment le maintien des 12 milliards d'euros pour la rénovation énergétique des bâtiments, qui figure dans un amendement voté par la représentation parlementaire.

Le samedi 5 novembre, dix militants de Dernière Rénovation bloquent la circulation devant le ministère des Finances, à Bercy (douzième arrondissement de Paris). Des vidéos sur les réseaux sociaux montrent l'énervement des automobilistes qui traînent les bloqueurs « afin de libérer le passage, avant que ceux-ci se remettent en place et bloquent à nouveau la circulation. » Ils sont évacués quelques minutes plus tard par les forces de l'ordre[20].

Le même jour, le 5 novembre, deux militants du mouvement se sont accrochés à des poteaux de rugby, avec « des colliers de serrage en plastique »[21], lors du match de Top 14 opposant le Stade toulousain au Stade français[22]. Cette action interrompt le match durant une dizaine de minutes, le temps que des stadiers les fasse redescendre des poteaux. Les deux citoyens avaient les inscriptions « il nous reste 872 jours » et « le 49.3 tue » sur leur tee-shirts[23]. Avec cette action, l'objectif des militants est d’alerter sur le nouveau budget passé grâce au 49.3 qui « a supprimé deux amendements octroyant douze milliards d'euros à la rénovation thermique des bâtiments »[24]. Le lendemain, les deux hommes ont été placés en garde à vue[25].

Le 7 novembre, au moment où débute la COP27, une dizaine de militants bloque quelques minutes le périphérique parisien aux abords du XIV^e arrondissement[26].

Le 9 novembre, neuf citoyens vêtus de gilets oranges bloquent le périphérique de Paris durant une trentaine de minutes, au niveau de la porte d’Issy, dans le 15^e arrondissement[27]. Ils sont ensuite emmenés en garde à vue[28].

Le 17 novembre, sept membres du collectif s'installent sur le périphérique au niveau de la Porte d'Italie et bloquent la circulation durant une trentaine de minutes, avant d'être délogés par les forces de l'ordre[29].

Le 18 novembre, une trentaine de citoyens et citoyenes investissent conjointement des axes routiers de Paris, Lyon et Toulouse, s'asseyant sur les voies du périphérique de la Ville rose, de la M7 à Lyon et de l’autoroute A6, au sud de la capitale[30]. Le même jour, deux militants aspergent de peinture orange la statue “Horse and Rider" située à la Bourse de commerce de Paris[31].

Le samedi 19 novembre, six militants du mouvement, installés avec une banderole, bloquent le boulevard Haussmann à Paris, avant d'être évacués par les forces de l'ordre[32].

Le 24 novembre, dans le cadre de la journée sur la précarité énergétique, une dizaine de membres du collectif s'enchaînent sur le boulevard Marengo de Toulouse, puis sont emmenés en garde à vue par la police[33]. Le même jour, une action de blocage se déroule sur une partie de la rue de Bercy, à Paris, dans le XII^e arrondissement[34].

Le 25 novembre, sept militants du mouvement bloquent l’accès au tunnel de Fourvière, à Lyon, avant d’être délogés par les forces de l’ordre[35].

Le 26 novembre, une nouvelle action de "Dernière Rénovation" a lieu au niveau du pont de Saint-Cloud, à Boulogne Billancourt, provoquant d'importantes tensions entre les activistes et certains automobilistes en colère[36].

Le 30 novembre, sept militants du groupe Dernière rénovation se mobilisent sur le boulevard Chambaud de la Bruyère à Lyon, à la sortie du périphérique au niveau de Gerland[37].

Le jeudi 1^er décembre 2022, un petit groupe de citoyens soutenant Dernière Rénovation investit le milieu du pont d'Issy-les-Moulineaux, provoquant la réaction des automobilistes dont la plupart désapprouve le mode d'action[38].

Le 3 décembre, des membres du mouvement entravent la circulation dans la rue de Rivoli, à Paris. Les forces de l'ordre les délogent au bout de quelques minutes, procédant à neuf interpellations[39].

Le 5 décembre, un autre groupe de neuf militantes et militants bloque le périphérique parisien au niveau de la Porte de Gentilly. Excédées, certaines personnes forcent le passage[40].

Dans la matinée du 8 décembre, le périphérique toulousain est bloqué durant une demi-heure[41] par le collectif à une heure de pointe[42]. La police arrive quelques minutes après le début de l'action et onze personnes sont interpelées[42]. Durant l'après-midi, un blocage est organisé par une vingtaine de personnes du collectif sur l’avenue des Champs-Élysées[41]. Après cinq[43] à dix minutes[41] de blocage, la police commence à déloger les militants qui ne résistent pas et se laissent emmener sous les applaudissements de certains piétons[43]. Cette action bloquante surprend les touristes présents, certains filment la scène[41].

Le 9 décembre, la circulation du tunnel du Mont-Blanc, côté français, est bloquée par une dizaine de personnes du mouvement. À la suite de cette action, six activistes sont placés en garde à vue[44].

Le 10 décembre, vingt-cinq citoyens, scindés en deux groupes, s'installent sur les axes intérieurs et extérieurs du périphérique sud parisien, à la porte d’Ivry. Le blocage dure une quarantaine de minutes, avant l'intervention des forces de l'ordre[45].

Après une période d'interruption, les actions du mouvement reprennent à partir du 4 janvier 2023 : ce jour-là, l'hôtel de Matignon, résidence de la première ministre Elizabeth Borne, est aspergé de peinture orange par des militants[46]. Le 5 janvier 2023, le Ministère de l'Économie est maculé de peinture par des citoyens. Le lendemain, trois membres de Dernière Rénovation projettent également de la peinture sur les murs du ministère de la Transition écologique[47].

Dans la nuit du 16 au 17 mars 2023, des membres du collectif ont mis des t-shirts portant des inscriptions sur des statues situées dans 11 villes françaises différentes (à Paris, Lyon, Toulouse, Tours, Bordeaux, Montpellier, Grenoble, Chambéry, Lille, Strasbourg et Limoges). Les messages écrits sur les t-shirts dénoncent l'inaction du gouvernement français[48] - [49].

Dans la matinée du mercredi 19 avril, 3 militants ont aspergé de peinture orange effaçable la façade l'hôtel de région d'Occitanie situé à Toulouse[50]. Cette action menée avec des extincteurs a pour but de protester contre le projet d'autoroute A69 mené par la région alors qu'une mobilisation contre ce projet est prévue durant le week-end suivant[51].

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