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DJ Arafat

DJ Arafat, de son vrai nom Ange Didier Houon est né le à Yopougon[1]et mort le à Abidjan[2], est un chanteur, compositeur, parolier, danseur-chorégraphe, producteur et arrangeur décoré au grade d'officier de l'ordre du mérite culturel ivoirien[3],il est également appelé le roi du coupé-décalé, du fait de son influence considérable sur la culture musicale ivoirienne[4].

DJ Arafat
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
DJ Arafat en .
Informations générales
Nom de naissance Ange Didier Houon
Naissance
Cocody (CĂŽte d'Ivoire)
DĂ©cĂšs (Ă  33 ans)
Abidjan, Cîte d’Ivoire
Nationalité Drapeau de la CÎte d'Ivoire CÎte d'Ivoire
Activité principale Chanteur, compositeur, parolier, producteur, arrangeur musical, danseur-chorégraphe
Genre musical Coupé-décalé, musique électronique, world music, afrotrap, Trap-décalé, Rap, Trap, Rap Nouchi
Instruments Voix, Cubase (instrument), batterie, Clavier midi, percussions
Années actives 2003 - 2019
Labels Universal Music, Universal Music Africa, Yorogang Production, Monstre Marin, Obouo Music
Influences Bill Clinton Kalonji, Lil Wayne, Bob Marley, Alpha Blondy, Davido, Naza

Biographie

Enfance

Fils de Tina Glamour (aussi appelĂ© Tina Spencer) et de Pierre Houon[5] « Wompi », tous deux musiciens ; Ange Didier Houon est nĂ© le . Sa mĂšre est une artiste chanteuse trĂšs controversĂ©e et Ă  qui ses dĂ©tracteurs reprochent des pas de danses et un style trop osĂ©. Didier Houon a grandi avec cette image de vulgaritĂ© attribuĂ©e Ă  sa mĂšre par les mĂ©dias notamment dans les annĂ©es 1990 oĂč Tina Spencer donnait des prestations scĂ©niques Ă  caractĂšre obscĂšne. Sa mĂšre prĂ©occupĂ©e par ses tournĂ©es, le jeune Didier Ă©tait livrĂ© Ă  lui-mĂȘme. DĂšs l'Ăąge de 11 ans, il est en proie au banditisme de quartiers.

Il est le demi-frÚre d'Armand Stéphane Houon (dit TV3 DJ), Séverin Houon, Marie-Emmanuelle Houon, Yves Raymond Houon et Franck Olivier Prince Houon. Arafat est d'ethnie Guéré par son pÚre et Bété et Gouro par sa mÚre.

DĂ©but

SollicitĂ© en France grĂące Ă  cet album, le promoteur de spectacles et directeur de KD Productions, DĂ©sirĂ© Kouadio, organise une tournĂ©e pour DJ Arafat. Il s'envole pour deux mois Ă  Paris puis revient en CĂŽte d'Ivoire. Ce sĂ©jour a laissĂ© de beaux souvenirs au DJ, et il y voit une belle opportunitĂ© Ă©conomique. Pour son second voyage en France en 2005 organisĂ© par DĂ©sirĂ© Kouadio, il dĂ©cide de rester dans la capitale française malgrĂ© l'expiration de son visa. Étranger en situation irrĂ©guliĂšre en France pendant plus de cinq ans, il travaille en tant que disc-jockey dans un club africain et vend des CD piratĂ©s. Il est finalement arrĂȘtĂ© par la police et passe un mois en centre de rĂ©tention administrative avant d'ĂȘtre expulsĂ© vers la CĂŽte d'Ivoire.

Entre-temps, il avait sorti un 2e album intitulé Femmes en 2005 puis un album en collaboration avec Meiway en 2006 et un single intitulé Abidjan-Paris, en duo avec Christy-B, en 2007.

DJ Arafat dĂ©bute dans l'un des plus grands maquis d'Abidjan, appelĂ© « le ShangaĂŻ » oĂč il est repĂ©rĂ© par le jeune producteur Roland Le Binguiste[6].C'est ainsi que le futur « prĂ©sident de la Chine populaire » se rĂ©vĂšle au grand public grĂące au morceau Hommage Ă  Jonathan en 2003 [7].

En 2015, il remporte le titre d'artiste africain le plus influent Ă  l'international par Forbes Afrique et Trace Africa.

CarriĂšre

De retour sur les rives de la lagune ÉbriĂ© aprĂšs deux ans et demi d'absence, il signe son retour en duo avec Debordo Leekunfa. Le « chouchou » du coupĂ©-dĂ©calĂ©, en 2008, depuis en duo avec Debordo Leekunfa, sort un nouvel opus qui promeut une nouvelle danse appelĂ©e le Kpangor. Le concept et les singles qui s'ensuivent deviennent des succĂšs sur le continent africain, grĂące Ă  son passage au Gabon principalement et au Burkina Faso en passant par le Cameroun. Des tubes naissent dans un bref laps de temps : Kpangor, Confirmation Kpangor, Lebede 2, 25 25 Arachide, Bouddha. Ces tubes s'imposent trĂšs vite et arrivent en tĂȘte des classements ouest-africains. Entre-temps, il sort des freestyles ou encore des atalakus qui rencontrent un tel succĂšs qu'aprĂšs leurs sorties, toutes les dix minutes en moyenne, un mĂ©dia musical ou un maquis les diffusaient, il s'agit de Spot 2009 (aoĂ»t 2009), Le spĂ©cial StĂ©phane SessĂšgnon et Marie-Claude Sessegnon (Ă©tĂ© 2009 en duo avec Debordo Leekunfa), Interdit aux moins de 30 ans (septembre 2009), Retour en clash (octobre 2009) et Cadeau de fin d'annĂ©e (dĂ©cembre 2009). Pour ses prestations scĂ©niques, il engage trois cĂ©lĂšbres et talentueux danseurs dĂ©nommĂ©s Magicien, Ordinateur et BĂ©bĂ© sans os[8].

En 2008, il participe au single Ă  succĂšs African tonik avec MokobĂ©, Mohamed Lamine et Mory KantĂ©, la chanson promo devient Tube de l'Ă©tĂ© en France. La mĂȘme annĂ©e, pour soutenir le single, il met sur le marchĂ© « Cadeau du siĂšcle » un mĂ©lange de RnB contemporain et de coupĂ©-dĂ©calĂ©.

Fan de Yorobo, le footballeur Samuel Eto'o lui offre une montre de 80 000 â‚Ź et une voiture de marque BMW en juillet 2009[9].

Roi du coupé-décalé

Depuis la sortie de son premier hit en hommage Ă  DJ Jonathan, Arafat DJ est, sans conteste devenu le chanteur le plus populaire du pays. Chacun des singles sortis depuis a rencontrĂ© un grand succĂšs. Le Yorobo prouve encore une fois que sa source d’inspiration est intarissable. Le single Gladiator est mis sur le marchĂ© le 16 dĂ©cembre 2009, et l'album le 19 juin 2010 incluant les morceaux Zoropoto I et II.

Le 13 août 2010, il devient le premier DJ de coupé-décalé à faire un concert en solo dans la plus grande salle de CÎte d'Ivoire qui est le Palais de la Culture d'Abidjan.

Depuis 2011, il remplit le Palais de la Culture d'Abidjan chaque 26 décembre.

Inspiré par Lil Wayne, embrassant depuis janvier 2010 le hip-hop et surnommé à cet effet « Sao Tao le dictateur », il conceptualise le « nouchi rnb » dans son single en duo avec Yvan Trésor.

On observe tout au long de sa jeune carriÚre, un changement de style vocal et musical. Il est passé du coupé-décalé classique des premiÚres heures de ce mouvement musical à un coupé-décalé plus sophistiqué aujourd'hui. Sa voix est devenue plus rock, les instrumentaux plus travaillés et plus électroniques, mélangeant des sonorités nouvelles, avec une place importante donnée à la batterie. On parle aujourd'hui d'une sorte d'« African Rock » et d'« African Electro ». Le morceau Rage 202, par exemple, est un mélange de sonorités heavy metal et coupé-décalé.

Il est considĂ©rĂ© Ă  l’extĂ©rieur de son pays natal comme l’ambassadeur du coupĂ©-dĂ©calĂ©, suivi par Serge Beynaud, qu’il considĂšre comme un rival.

En 2012, il reçoit deux prix : celui du meilleur artiste africain de l'annĂ©e et celui du meilleur artiste masculin de l'Afrique de l'Ouest au Kora Awards. Un sacre qui le positionne comme un ambassadeur de la musique africaine dans le monde. Fort de son assise sur le continent, il est souvent sollicitĂ© pour des collaborations : de Davido (Nigeria) Ă  Toofan (Togo) en passant par J-Martins (Nigeria) sans oublier Fally Ipupa (RD Congo). En 2012, il s’impose sur le marchĂ© français, avec « Oulala ». Un morceau en collaboration avec MokobĂ©, tubes de l’étĂ© de la mĂȘme annĂ©e.

DJ Arafat signe chez Universal Music Group. Il fait donc son entrĂ©e dans une grande Ă©curie de l’industrie musicale qui l’alignera dans son registre des artistes African Pop[10].Avec son album ‘’ Renaissance ‘’, il s’est fixĂ© pour objectif de remporter un disque d’or. Mais malheureusement il meurt Ă  la suite d'un accident le 12 aout a 8 heures[11]. Ses fans ayant rĂ©solus rĂ©aliser le rĂȘve de leur artiste ont massivement acheter cet album[12].

Un rÚgne contesté

La fin d’annĂ©e 2014 voit la suprĂ©matie de l’artiste ĂȘtre de plus en plus contestĂ©e par ses propres fans. Le succĂšs grandissant de son rival Serge Beynaud avec son morceau Okeninkpin le place pour la premiĂšre fois depuis cinq ans second des hits urbains ivoiriens sur la fin de l’annĂ©e 2014. Les auditeurs de la musique ivoirienne commencent, pour une bonne part, Ă  remettre son « titre » de numĂ©ro 1 du mouvement coupĂ©-dĂ©calĂ© en cause. Il s’avĂšre que le succĂšs d’Okeninkpin en un court laps de temps (sortie octobre 2014, un million de vues du clip vidĂ©o sur YouTube en dĂ©cembre 2014) contraste avec la timide entrĂ©e sur le marchĂ© des deux opus de DJ Arafat sur la mĂȘme pĂ©riode (Trapaty Lomber et 2 Matin 3 le soirs). Sans omettre les nombreux dĂ©rapages de l’artiste DJ Arafat sur la mĂȘme pĂ©riode.

Son style, rock et trĂšs rythmique, qui lui avait permis d’innover Ă  l’époque, fait de moins en moins d’émules contrairement au style plus posĂ© et mĂ©lodique de son rival Serge Beynaud. Les fans sont de plus en plus rĂ©ceptifs aux genres « mĂ©lodieux », de par l’influence du style nigĂ©rian, communĂ©ment appelĂ© « Naija ».

Frasques et scandales

Le nom de ce disc-jockey est souvent au centre de nombreuses polémiques. Il est connu pour ses multiples dérives dans le milieu musical ivoirien, notamment avec Serge Beynaud, Kedjevara, Jessy Matador, DJ Lewis ou encore DJ Rodrigue.

Magicien et BB Sans Os, les danseurs de DJ Arafat.
Violences conjugales

En 2011, une polĂ©mique naĂźt d’une vidĂ©o affichant DJ Arafat en Ă©tat d’ivresse et portant main sur son ex-compagne Alexia Vody JosĂ©phine Zeplenou. La vidĂ©o met en scĂšne DJ Arafat, accusant la jeune fille de l’avoir trompĂ© avec son seul sponsor Jean-Olivier Akoun, cassant une assiette sur la tĂȘte d’Alexia Vody. Les rĂ©actions fusent et plusieurs associations pour le droit des femmes montent au crĂ©neau. La vidĂ©o aurait Ă©tĂ© publiĂ©e par son ex-ami Tya Vuitton, avec qui il Ă©tait en discorde.

NĂ©anmoins, la jeune Alexia, refuse de porter plainte contre l’artiste et publie une vidĂ©o pour demander aux mĂ©lomanes de « se mĂȘler de ce qui les regarde ».

Rivalités artistiques

Arafat DJ (Ă  droite) et DĂ©bordo Leekunfa sur scĂšne.
Arafat DJ (Ă  droite) et Debordo Leekunfa sur scĂšne.
Debordo Leekunfa

En aoĂ»t 2009, aprĂšs une dispute de leadership, il se sĂ©pare de son binĂŽme Debordo Leekunfa avec lequel il a connu le plus de succĂšs[13]. Le duo connaĂźt une crise au point que leurs dĂ©clarations dans la presse deviennent pour le moins acerbes : Arafat DJ accuse Debordo Leekunfa d'ĂȘtre « jaloux de son succĂšs » et d'avoir essayĂ© de le tuer en l'empoisonnant. En , les deux chanteurs partisans de la citĂ© de Yopougon (opposĂ© Ă  Marcory dans le milieu musical ivoirien) se rĂ©concilient et donnent pour l'occasion un concert live gratuit de 1h30 au gigantesque maquis le « Monde Arabe » sur la mythique rue Princesse qui a fait le succĂšs d'Arafat DJ[14].

Dans le courant du mois de septembre 2009, s'ouvre un clash au niveau musical avec le chanteur DJ 5 Ă©toiles, ce dernier reprochant au Yorobo d'avoir plagiĂ© l'instrumental de son single Sans GuĂšbĂš dans le freestyle de Yorobo dĂ©nommĂ© Spot 2009 qui a rencontrĂ© le succĂšs. 5 Ă©toiles DJ ouvre le clash dans un freestyle (qui selon les Ivoiriens, n'Ă©tait pas Ă  la hauteur du talent reconnu Ă  Yorobo) en octobre 2009. Dans le mĂȘme temps, Arafat DJ subit un grave accident de moto (Ă  la fin du mois d'octobre, le 2e en l'espace de quelques mois) mais s'en sortira aprĂšs quelques jours passĂ©s Ă  l'hĂŽpital[15]. Une semaine aprĂšs sa sortie, en novembre 2009, il rĂ©pond Ă  tous ses dĂ©tracteurs dans un freestyle de dix minutes intitulĂ© Retour en clash (dont la version courte est Djessimidjeka) ou il s'auto-proclame l'Apache 8 500 volts.

Juste avant la sortie de son album Gladiator, une querelle sépare le Yorobo de son célÚbre danseur Magicien, qui fut l'un des premiers danseurs du DJ. Ainsi, Magicien décide de faire carriÚre seul, et sort un single intitulé « Placali », dont la danse ressemble étrangement au Zoropoto du Yorobo. Une autre occasion de discorde, quand on se souvient que la querelle qui séparait Arafat et DJ Lewis avait pour motif similaire la création de la danse « lÚbÚdÚ ». Par ailleurs Arafat fera cas du passé de Magicien dans une de ses chansons ou il raille l'endroit de vie de son ex danseur.

En janvier 2011, la rivalitĂ© entre DJ Arafat et Debordeaux Leekunfa reprend de plus belle, Ă  l'instar de Notorious B.I.G. et Tupac aux États-Unis dans les annĂ©es 1990. Dans le morceau Rage 202, DJ Arafat lance une pique Ă  son ancien binĂŽme : « on est fatiguĂ© d'Ă©couter ton seul morceau trĂ©vĂ©li-trĂ©vĂ©lou ». Car depuis prĂšs de deux ans, Debordeaux n'avait plus sorti de nouveau titre, prĂ©fĂ©rant effectuer des tournĂ©es de longue durĂ©e Ă  l'Ă©tranger. Cependant la rĂ©ponse de Debordeaux DJ (dĂ©sormais « Opa la nation » - « Le pĂšre de la nation ») ne se fait pas attendre, ce dernier rĂ©pond au Yorobo dans un morceau intitulĂ© « VĂ©ritĂ© » alliant vulgaritĂ© et confession. Deux jours aprĂšs la diffusion de ce titre, DJ Arafat rĂ©pond Ă  Debordeaux DJ avec le morceau « Reste tranquille Rantanplan » sans prendre de gants. Ensuite il a eu des problĂšmes avec de multiples personnes tels que Tya Vuitton (son ex meilleur ami), Francky Dicaprio, etc.

Francky Dicaprio

Lors d’une virĂ©e nocturne Ă  Yopougon en juillet 2013, DJ Arafat affirme que l’artiste Francky Dicaprio, l’auteur du tube Fatiguer Fatiguer, n’est plus d’actualitĂ© depuis fort longtemps, qu’il devrait chanter RĂ©veiller RĂ©veiller. Francky Dicaprio ne digĂšre pas cette sortie et met sur le marchĂ© un morceau « clash » Ă  l’endroit de DJ Arafat, un opus oĂč il accuse DJ Arafat de pratiquer de la sorcellerie en buvant « du sang humain » afin de demeurer le meilleur sur scĂšne. DJ Arafat rĂ©plique dans un morceau clash oĂč il affirme que Francky Dicaprio aurait contractĂ© le VIH mais qu’il cacherait sa maladie Ă  ses « maĂźtresses ».

Serge Beynaud

La discorde entre les deux gĂ©ants du coupĂ©-dĂ©calĂ© commence avec la sortie du single Talehi de Serge Beynaud en dĂ©but d’annĂ©e 2014, dans lequel il accuse des artistes d’ĂȘtre hypocrites Ă  son Ă©gard, et d’essayer de lui mettre des bĂątons dans les roues. Selon les indiscrĂ©tions du milieu musical ivoirien, les accusations s’adressaient Ă  son ancien collĂšgue Bebi Philip. NĂ©anmoins, DJ Arafat le prend comme une attaque personnelle. MalgrĂ© l’échec du single Talehi, DJ Arafat met en ligne sur Facebook une vidĂ©o oĂč il clashe Serge Beynaud en le traitant de « pĂ©dĂ© ». Une vidĂ©o parsemĂ©e d’injures homophobes, oĂč il explique que Serge Beynaud serait l’amant de son producteur David Monsoh. Serge Beynaud dĂ©cide de ne pas rĂ©pondre et de couper toutes amitiĂ©s avec ce dernier. DĂšs la publication de la vidĂ©o de DJ Arafat, les rĂ©actions d’indignation fusent au travers de tweets et statuts Facebook. DJ Arafat, rĂ©alisant son erreur, s'excuse publiquement.

Lors des « Afrimma Awards » Ă  Dallas aux États-Unis, Serge Beynaud et DJ Arafat se retrouvent logĂ©s dans le mĂȘme hĂŽtel, avec par ailleurs, de nombreux artistes africains tels que Fally Ipupa, Flavour, Iyanya ou encore Eddy Kenzo. Fally Ipupa tente une rĂ©conciliation entre les deux maĂźtres du coupĂ©-dĂ©calĂ©, DJ Arafat accepte tandis que Serge Beynaud refuse de lui serrer la main en prĂ©sence de nombreux artistes nigĂ©rians. DJ Arafat le perçoit comme une humiliation et publie une vidĂ©o dans laquelle il accuse Serge Beynaud de ne pas honorer la musique ivoirienne devant les « Ă©trangers » et de salir le nom du mouvement coupĂ©-dĂ©calĂ© en n’étant pas solidaire. Il en profite pour demander une seconde fois pardon Ă  Serge Beynaud pour les propos qu’il a pu tenir auparavant.

En septembre 2014, fort du succĂšs de Serge Beynaud avec Okeninpkin, DJ Arafat dĂ©cide de publier une vidĂ©o oĂč il adopte la chorĂ©graphie d'Okeninkpin afin de prouver une troisiĂšme fois qu’il n’éprouve aucune haine Ă  l’encontre de Serge Beynaud. Ce dernier rĂ©pond pour la premiĂšre fois dans une vidĂ©o oĂč il affirme ne pas croire en la sincĂ©ritĂ© de DJ Arafat mais nĂ©anmoins ne pas garder rancune contre son rival. En octobre, lors d’un showcase Ă  Marcory, DJ Arafat affirme que « ceux qui dansent des concepts crĂ©Ă©s par des homosexuels sont eux-mĂȘmes gay ». Les rĂ©actions d’indignations fusent Ă  son Ă©gard, les mĂ©lomanes ivoiriens voient en cet Ă©niĂšme dĂ©rapage une attaque contre Serge Beynaud Ă  propos de sa danse Okeninkpin. Certains homosexuels l’accusent d’homophobie sur les rĂ©seaux sociaux. InvitĂ© le mercredi 26 novembre 2014 Ă  l’émission Ă  succĂšs dĂ©nommĂ© C’Midi sur RTI, il affirme que son triomphe lui vient des clashs, et qu’il aime provoquer ses « camarades » afin de les « amener Ă  travailler en les poussant dans leur retranchement ». Les affrontements et les rivalitĂ©s seraient pour lui une source d’inspiration et de challenge qui incitent Ă  produire le meilleur de ses capacitĂ©s.

Mort

Dans la nuit du [16], Ă  22 h 35 Ă  Abidjan, DJ Arafat est impliquĂ© dans un accident de la route : sa moto percute violemment une voiture conduite par une journaliste de Radio CĂŽte d'Ivoire, Denise Delaphafiet. Inconscient, il est admis aux urgences Ă  la polyclinique des Deux Plateaux. Il souffre, notamment, d'une fracture du crĂąne et d'un ƓdĂšme liĂ© au non-port du casque[17] - [18]. Les mĂ©decins ne parviendront pas Ă  le rĂ©animer et il dĂ©cĂšde des suites de ses blessures le aux environs de 8 heures GMT[19] - [20]. L’annonce de sa mort donne lieu Ă  des scĂšnes d’hystĂ©rie parmi ses fans. En effet, l’annonce du dĂ©cĂšs de DJ Arafat par la tĂ©lĂ©vision nationale ivoirienne est perçue comme une onde de choc. La polyclinique des Deux Plateaux d’Abidjan dans laquelle il a Ă©tĂ© transportĂ© et oĂč le dĂ©cĂšs a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© est prise d’assaut par les populations qui ne croyaient pas en cette nouvelle. Le dĂ©cĂšs du « Yorobo » (un autre de ses surnoms) suscite un Ă©moi national en CĂŽte d’Ivoire : dirigeants politiques, stars de football et artistes de renom se succĂšdent pour « saluer son talent ».

Une cĂ©rĂ©monie est organisĂ©e au stade FĂ©lix-HouphouĂ«t-Boigny, Ă  Abidjan, pour lui rendre hommage, CĂ©rĂ©monie qui rassemble plus de 10 000 personnes. Le quartier du stade est quadrillĂ© dĂšs le matin par les forces de l’ordre. Quelque 6 500 hommes sont dĂ©ployĂ©s, selon la radio-tĂ©lĂ©vision publique ivoirienne, pour Ă©viter les dĂ©bordements. Des Ă©crans gĂ©ants sont installĂ©s dans des quartiers populaires d’Abidjan, dont Yopougon, Koumassi, Abobo, ainsi qu’à Cocody-AngrĂ© oĂč rĂ©sidait DJ Arafat, pour suivre la cĂ©rĂ©monie qui Ă©tait aussi retransmise en direct par la Radio-TĂ©lĂ©vision publique ivoirienne.

L’artiste ivoirien Ă©tait reconnu sur tout le continent et dans le monde entier. Il a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ© de Libreville Ă  Cotonou. À Abidjan, la crĂšme de la musique africaine avait fait le dĂ©placement. Plus de 50 artistes congolais, maliens, sĂ©nĂ©galais ou camerounais ont ainsi dĂ©filĂ© sur scĂšne dont le Congolais Fally Ipupa, le Français Dadju, DJ Mix, Davido, Sidiki diabatĂ© ou encore Koffi OlomidĂ© se sont produits. Des personnalitĂ©s comme Didier Drogba Ă©taient aussi prĂ©sentes, ainsi que des hommes politiques comme Kandia Kamara, Hamed Bakayoko, le ministre de la DĂ©fense, proche du chanteur.

Il est enterré le 31 août 2019 au cimetiÚre de Williamsville. A peine inhumé, son tombeau est profané par des fans mécontents d'avoir été refoulés du cimetiÚre[21].

Vie privée

Houon a eu 5 enfants avec 4 femmes.

La premiĂšre est Arelia, la mĂšre de Lachoina et d’Ezechiel. La deuxiĂšme est Aicha Ballo, la mĂšre de Mael. La 3e est Alexia Vodi, la mĂšre d’Owen et la derniĂšre est Carmen, la mĂšre de Rafna. Il Ă©tait fiancĂ© et prĂ©parait son mariage.

Postérité

Les nombreux hommages qui lui sont rendus tĂ©moignent de son rayonnement international : « Le petit est parti. Il a vĂ©cu comme une Ă©toile filante. Nous sommes tous effondrĂ©s. Dans le style du zouglou, Ă  l’international, il y a Magic System. Pour le coupĂ©-dĂ©calĂ©, c’était DJ Arafat
 C’est une grande perte pour la musique ivoirienne », regrette A'salfo, le leader du groupe Magic System, contactĂ© par Jeune Afrique[22].

Ses funĂ©railles se sont dĂ©roulĂ©es du , 10 heures, au , 7 heures du matin, rĂ©unissant sa famille, ses fans affectueusement appelĂ©s chinois (plus de 35 000 personnes qui remplirent le plus grand stade du pays), un grand nombre d'artistes venus de tous les horizons ainsi que des personnalitĂ©s politiques. Pendant presque 24h donc, un grand hommage retranscrit en direct pour les fans du monde entier, riche en Ă©motions, fut rendu Ă  l'artiste afin de lui dire adieu comme il le mĂ©ritait selon tous. Durant cet hommage, il y eut des prestations Ă©mouvantes comme celle de Sidiki DiabatĂ© (qui offrit son disque de platine au DaĂŻshi), de DJ Mix, de Tenor de Messi King DJ , des danseurs ; un discours de ses enfants (MaĂ«l, Lachoina et ÉzĂ©chiel) au nom de tous les enfants Houon ; la reprise de ses plus grand tubes, et des priĂšres en faveur du repos de son Ăąme. Puis, Ă  la fin de l'hommage (ponctuĂ© par un tour d'honneur du DaĂŻshi tout autour du stade), il fut accompagnĂ© Ă  sa derniĂšre demeure par ses proches, pour une cĂ©rĂ©monie plus intime au cimetiĂšre de Williamsville.

Discographie

Albums studio

  • 2003 : Goudron noir
  • 2005 : Femmes
  • 2008 : Don de Dieu (Roi du Kpangor)
  • 2009 : Attalaku Eto'o vol. 1 (mixtape)
  • 2010 : Gladiator
  • 2012 : Commandant Zabra
  • 2012 : Kpankaka
  • 2013 : Chebeler
  • 2016 : Yorogang (mixtape)
  • 2019 : Renaissance

Singles

  • 2003 : Hommage Ă  Jonathan
  • 2005 : Kpangor
  • 2005 : Confirmation Kpangor
  • 2006 : À nous la victoire avec Meiway
  • 2009 : Djessimidjeka (Atalaku October 2009)
  • 2009 : Maman Serie la Paix CLK
  • 2010 : Zoropoto 12500 Volts
  • 2012 : Frapper Naboula
  • 2013 : Ketebo
  • 2013 : Ketebo Reload
  • 2015 : Maplorly feat. Messi King DJ
  • 2015 : C'est moi
  • 2015 : Kouaiba feat. MC One
  • 2018 : Kaikilada
  • 2018 : Dosabado
  • 2018 : Pandoukoule
  • 2018 : Ça bouai
  • 2019 : Lekile
  • 2019 : Maman
  • 2019 : Moto-Moto
  • 2019 : Je vais les tuer
  • 2019 : Ventripotent feat. Naza
  • 2020 : Kong

Distinctions

Officier dans l'ordre du mérite culturel ivoirien[23].

Nominations

Notes et références

  1. « Biographie DJ Arafat », sur musicMe (consulté le )
  2. « La CĂŽte d’Ivoire pleure DJ Arafat, un artiste qui a « vĂ©cu comme une Ă©toile filante » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. APANEWS, « DJ Arafat élevé au grade d'officier de l'ordre du mérite culturel ivoirien », sur apanews.net (consulté le ).
  4. « DJ Arafat ambassadeur du coupé-décalé auto mechant house », sur TheAfricanCherry (consulté le ).
  5. « DĂ©cĂšs / Houon Pierre n’est plus ! La musique ivoirienne perd une virtuose », sur Abidjan.net (consultĂ© le ).
  6. « Roland le Binguiste fait des révélations sur Arafat Dj - Abidjanshow.com », sur www.abidjanshow.com, (consulté le )
  7. « DJ Arafat - Universal Music France », sur www.universalmusic.fr (consulté le )
  8. Photo : DJ Arafat et son danseur Magicien exécutant des pas de danse.
  9. « Qui veut tuer DJ Arafat ? », .
  10. « DJ Arafat parle de sa signature chez Universal grùce à Maitre Gims », sur TRACE, (consulté le ).
  11. « DĂ©cĂšs de l’artiste ivoirien DJ Arafat », BBC News Afrique (consultĂ© le )
  12. « Musique: DJ Arafat remporte le prix du meilleur artiste francophone aux AFRIMMA 2019 - Abidjan.net News », sur news.abidjan.net (consulté le )
  13. Debordeaux Leekunfa (interview) : « Moi et Arafat c'est terminé » in Abidjanshow.com.
  14. « Nouveau rebondissement au sujet du couple Arafat DJ – Debordeaux Leefunfa ! »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) « Alors qu’il y a quelques semaines on apprenait avec stupĂ©faction que le duo choc connaissait une crise au point que leurs dĂ©clarations dans la presse Ă©taient pour le moins acerbes, il semblerait que leur sĂ©paration n’ait Ă©tĂ© que passagĂšre. YĂŽrĂŽbĂŽ 5 500 Volts et l’American soldier ont partagĂ© la scĂšne au monde arabe ce dimanche. Le duo a gratifiĂ© les noceurs d'un show d'atalaku pendant plus d’une heure et demie. En espĂ©rant que ces retrouvailles annoncent une rĂ©conciliation dĂ©finitive entre les deux DJs ».
  15. « AprĂšs une virĂ©e nocturne jeudi dans un night-club d’Abidjan, Arafat YĂŽrĂŽbĂŽ 5 500 Volts a Ă©tĂ© victime d’un accident alors qu’il Ă©tait sur sa moto, en compagnie de ses amis. L’accident s’est dĂ©roulĂ© aux environs de 4 heures du matin dans la commune de Cocody. Joint au tĂ©lĂ©phone, son manager adjoint Xzoh Manadja, estime que ce n’est pas grave. Selon lui, l’enfant de Tina Glamour n’a eu que des Ă©gratignures. Alors attention ! », selon Nord-sud.
  16. « Mort accidentelle du chanteur ivoirien DJ Arafat Ă  l’ñge de 33 ans », sur leparisien.fr, (consultĂ© le )
  17. « Musique. Mort de DJ Arafat, la star ivoirienne du coupé-décalé », sur Courrier international, (consulté le ).
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Annexes

Bibliographie

Liens externes

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