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Culture d'Erlitou

La culture d'Erlitou (chinois : äșŒé‡Œé ­) est une culture du dĂ©but de l’Âge du bronze en Chine. Elle a constituĂ© un des premiers États sur l'actuel territoire chinois[N 1], (v. 1900/1800 - 1500 avant l'Ăšre commune[3]). Elle tire son nom d’un de ses sites Ă  Zhaizhen (chinois : 翟鎼), sur le territoire de la commune de Yanshi (chinois : 恃枫), dans le Henan de l'Ouest, et dans la rĂ©gion de Luoyang. Peut ĂȘtre liĂ©e Ă  ses dĂ©buts Ă  la culture de Longshan, elle s’est dĂ©veloppĂ©e au centre-ouest du bassin du Henan, non loin de la commune de Zhengzhou, sur le cours moyen du fleuve Jaune au Sud, jusqu'Ă  la riviĂšre Dan au Sud-ouest. Le bassin de Yiluo, le long du cours des riviĂšres Yi (chinois : 䌊), Luo (chinois : 掛), Ying (chinois : 朁), Tu (chinois : 汝), ainsi que du cours infĂ©rieur de la Fen (chinois : 江), au sud du Shanxi, semblent constituer le cƓur de cette culture[4]. Lors de sa phase tardive elle a connu une certaine expansion dans le Hubei et le Shaanxi. Elle est donc situĂ©e au Henan et au Shanxi, sur le cours moyen du Fleuve jaune. Une centaine de sites importants lui sont rattachĂ©s, mais on trouve quelques sites avec des Ă©lĂ©ments de la culture d'Erlitou au Sud sur le cours du moyen Yangzi et au Sud-ouest sur la riviĂšre Dan dans le Shaanxi.

Erlitou
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Image illustrative de l’article Culture d'Erlitou
La zone Nord-est des premiers sites de l’ñge du bronze, avec une partie du rĂ©seau hydrographique[2].
Localisation
Pays Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine
CoordonnĂ©es 34° 42â€Č 06″ nord, 112° 41â€Č 49″ est
Superficie Phase III: 300 ha
GĂ©olocalisation sur la carte : Chine
(Voir situation sur carte : Chine)
Erlitou
Erlitou
Histoire
Phase I v. 1900- (?) AEC
Phase II (?)
Phase III (?)
Phase IV v. 1700-1500 AEC

Elle était considérée par un grand nombre d'archéologues chinois comme correspondant à la dynastie Xia, en suivant l'approche traditionaliste et historiographique. Mais la démarche la plus consensuelle en 2012 [5] pense autrement et accorde moins d'importance à la tradition historiographique. Cependant l'identification d'Erlitou avec une capitale de l'hypothétique dynastie des Xia - dont l'histoire a été rédigée un millier d'années aprÚs les faits - reste l'objet de discussions interminables, car non fondée sur des faits archéologiques. Or, les musées de Chine emploient encore systématiquement cette dynastie dans les cartels actuels, comme si elle n'était pas un mythe, et la culture d'Erlitou est ainsi confondue en Chine avec la dynastie Xia[6]. Cette culture a été et elle reste encore l'objet de nombreux débats. Les fouilles archéologiques se sont réparties sur une cinquantaine d'années et ont concerné une centaine de sites (en 2013).

AprĂšs cette culture (1800-1500) du premier Ăąge du bronze en Chine, la pĂ©riode d'Erligang (vers 1600/1500-1400/1300) a, semble-t-il, permis le dĂ©veloppement d'un État, voire de la premiĂšre « civilisation Â» en Chine[7].

Historique des découvertes et des débats

  • Le premier site appartenant Ă  cette culture a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1952; Ă  Yucun (chinois : 玉村), dans le district de Dengfeng (chinois : 登氁) (Henan), le deuxiĂšme en 1956 au Temple de Luoda (chinois : æŽ›é”ć»Ÿ) Ă  Zhengzhou. Le nom utilisĂ© Ă©tait alors « style de Luoda ». En 1959, le site d'Erlitou a Ă©tĂ© repĂ©rĂ© : c’est avec la dĂ©couverte sur ce site en 1960 par Xu Xusheng (chinois : ćŸæ—­ç”Ÿ) d'un complexe palatial de l'Âge du bronze. Quant Ă  Yanshi, Ă  km. du site d'Erlitou et une dĂ©couverte majeure des annĂ©es 1980, elle apparait au moment de la chute de la culture d'Erlitou, sur les contreforts du Mont Song et sa relation politique avec la culture d'Erlitou est encore une question [8]. Le site d'Erlitou Ă©tait le plus ancien jamais mis au jour Ă  l’époque (occupĂ© entre 1700 et 1500[9]) , et c'est ainsi qu’est apparu le concept de « culture d’Erlitou » Ă  laquelle se rattachent dĂ©sormais plus de 500 sites [10] rĂ©partis sur une vaste rĂ©gion dans le bassin du moyen Fleuve jaune.
En 1988, Erlitou a été déclaré « patrimoine culturel national de premiÚre importance »[N 2].
  • L'historiographie chinoise a constituĂ© les premiĂšres sources sur lesquelles s'appuyer pour Ă©crire l'histoire : avant l'apparition de l'archĂ©ologie en Chine le dĂ©veloppement social Ă©tait liĂ© aux « origines » de la « civilisation »[N 3] chinoise et aux histoires plus ou moins lĂ©gendaires des sages, des rois et des dynasties Xia, Shang et Zhou, textes qui ignoraient leurs voisins[11]. Or les dates de la culture d'Erlitou (v. 1900-1500) recouvrent partiellement les dates que l'historiographie traditionnelle chinoise attribue Ă  la dynastie Xia (v. 2070-1600). Et parce que l'aire Ă©voquĂ©e dans les textes et les dates correspondent Ă  la derniĂšre partie de la dynastie Xia, la plupart des archĂ©ologues chinois sont encore persuadĂ©s qu'il y a un lien direct entre la fin de la dynastie Xia et celle d'Erlitou[12], et que les premiers temps de cette dynastie doivent ĂȘtre recherchĂ©s « avant » Erlitou. Cette recherche conduit Ă  la phase Xinzhai, qui semble une pĂ©riode intermĂ©diaire entre la culture de Longshan, NĂ©olithique, et la culture d'Erlitou dans cette rĂ©gion. En consĂ©quence Erlitou et Xinzhai ont polarisĂ© les recherches sur l'hypothĂ©tique dynastie Xia.
Par ailleurs l'accord n'est encore pas entiĂšrement unanime sur les termes essentiels. Actuellement une approche socio-archĂ©ologique sino-internationale repose les questions liĂ©es Ă  la crĂ©ation de ce que les uns et les autres appellent des «États » : on peut se mettre d'accord sur le fait qu'un pouvoir centralisĂ© concentre les prises de dĂ©cisions d'une part sur les relations extĂ©rieures, les processus locaux Ă  rĂ©guler, et d'autre part sur les relations intĂ©rieures qui organisent la sociĂ©tĂ© en un ensemble de travaux que l'on peut diviser et rĂ©partir sur des individus ou des groupes[6]. L'apparition de l’État en Chine peut ĂȘtre datĂ©e de la pĂ©riode d'Erlitou : on envisage ainsi un État d'Erlitou, en 2013 [13].
Dans ce contexte intellectuel la communauté scientifique internationale considÚre aujourd'hui que l'interruption de la production de biens réservés à l'élite, au cours de la derniÚre phase de la « culture » d'Erlitou, sur le site d' Erlitou phase IV (v. 1560-1520), signifie la fin de cette culture.

Les phases archéologiques

Les archĂ©ologues ont Ă©tabli quatre phases de dĂ©veloppement sur le site urbain d'Erlitou[14] en se basant sur les cĂ©ramiques. La quatriĂšme fusionne avec la pĂ©riode dite d'Erligang ancien[15]. Au cours de l'ultime phase, Erligang rĂ©cent, la production de produits de luxe dans les tombes disparait complĂštement. Rien ne peut, en l'Ă©tat actuel des connaissances (2013), discerner la prĂ©sence d'un État de type royal ou autre[13]

  • Erlitou phase I (v. 1900/1800-1750)[16]: le site s’étend sur 100 ha. On y trouve des indices de prĂ©sence d'une Ă©lite : poterie blanche, objets d'ivoire et de turquoise et des outils de bronze.
  • Erlitou phase II: le site s’étend sur 300 ha et possĂšde un ensemble de monuments de terre battue de 12 ha au Sud-est, un ensemble « palatial » est coupĂ© par l'intersection de quatre routes de 20 m. de large. Ces constructions ressemblent Ă  celles de la phase finale des Shang: larges et Ă  la composition complexe. D'autres bĂątiments sur fondations en terre damĂ©e et de taille modĂ©rĂ©e sont dispersĂ©s dans les parties Nord-ouest et Nord-est.
  • Erlitou phase III: la densitĂ© augmente rapidement et le premier ensemble « palatial » est remplacĂ© par un second. Les fonderies regroupĂ©es Ă  proximitĂ© de ce nouvel ensemble palatial produisent des bronzes rituels.
  • Erlitou phase IV (v. 1560-1520) et ancien Erligang (v. 1600-1415): le site s'Ă©tend toujours sur 300 ha et l'ensemble palatial est toujours en usage. Les bronzes rituels sont plus nombreux et de meilleure qualitĂ©. Les flĂšches sont produites en bien plus grandes quantitĂ©s. De toute Ă©vidence Erlitou maintient sa suprĂ©matie sur la rĂ©gion correspondant Ă  la vallĂ©e de la Yiluo (Nord et Centre du Henan). Un nouveau complexe palatial apparait Ă  Yanshi, ville trĂšs fortifiĂ©e sur 200 ha, Ă  km. de lĂ . Le style des objets est celui d'Erligang.
  • Erligang rĂ©cent (v. 1450-1300): la production de biens rĂ©servĂ©s Ă  l'Ă©lite a complĂštement disparu, en particulier le bronze. L'espace dĂ©diĂ© anciennement aux palais n'est plus occupĂ© que par un petit village d'environ 30 ha. Le dĂ©clin d'Erlitou ne correspond donc pas seulement Ă  l'Ă©mergence d'un nouveau centre, Ă  Yanshi, mais aussi Ă  une trĂšs grande citĂ© fortifiĂ©e sur le site de Zhengzhou, Ă  85 km. Ă  l'Est d'Erlitou, qui relĂšve, quant Ă  elle, de la culture d'Erligang[17].

Le site Ă©ponyme

Objet dĂ©couvert sur le site d'Erlitou; plaque de bronze incrustĂ©e de turquoises Ă©voquant (?) un masque / une tĂȘte de renard. L. 16,1 cm[18]

Origines

Le site éponyme, Erlitou, a d'abord été occupé par trois petites installations Yangshao (v. 3500-3000), puis par une autre au début de la période Longshan (v. 3000-2600). Ensuite le lieu a été abandonné pendant 500-600 ans et un nouveau groupe a fondé les prémices de la culture d'Erlitou[19]. Cette installation, au début non fortifiée, est devenue rapidement la plus vaste cité de la région. On y trouve, du point de vue archéologique, des différences sociales marquées qui étaient bien moins visibles auparavant.

Localisation

SituĂ© sur la rive nord des anciens cours de la Luo[20] et de la Yi, le site prĂ©sente une orientation gĂ©nĂ©rale N-O / S-E (maximum E-O : 2 400 m ; N-S : 1 900 m). L’ensemble aurait Ă©tĂ© Ă  l’origine plus vaste que les km2 qui ont Ă©tĂ© mis au jour, mais la riviĂšre Luo en se dĂ©plaçant en a dĂ©truit la partie nord. Les vestiges essentiels (palais, ateliers, tombes) se trouvent sur un terrain lĂ©gĂšrement surĂ©levĂ© du secteur sud-est ; le secteur ouest est plus bas. À l’est du site, on a repĂ©rĂ© des tronçons de tranchĂ©es dont 500 m ont Ă©tĂ© explorĂ©s ; on pense que la terre ayant servi aux constructions ou Ă  la fabrication des poteries en a Ă©tĂ© extraite.

Le bronze

Bronze rituel de type jue, site de Xinzheng (banlieue sud de Zhengzhou). Musée Provincial du Henan

Erlitou semble avoir eu le monopole de la fabrication des objets en bronze de grande complexitĂ©[21] dans sa derniĂšre phase, de 1700 Ă  1550. Il s’agit de modĂšles archaĂŻques aux parois trĂšs minces, coulĂ©s la tĂȘte en bas entre une Ăąme de terre compacte et des segments de terre cuite portant en creux les thĂšmes dĂ©coratifs encore parcimonieux. Mais les quinze piĂšces de vaisselle rituelle dĂ©couvertes Ă  ce jour doivent ĂȘtre comprises dans l'ensemble bien plus vaste des objets de bronze qu'il s'agisse des armes ou des outils[13] qui caractĂ©risent cette premiĂšre grande pĂ©riode de l'Ăąge du bronze en Chine.

La céramique

Il y avait également des ateliers de poterie, dont le modÚle le plus typique est blanc, en forme de chapeau chinois. Certaines céramiques portent des signes symboliques ou graphiques, mais il n'y a pas de trace d'un véritable systÚme d'écriture[22].

Habitats

Durant la phase II, Erlitou couvre jusqu'Ă  300 ha. Une fonderie de bronze et quelques autres ateliers d'artisanat d'art comme la turquoise et le jade - avec leurs lieux d'habitation et leurs tombes Ă  proximitĂ© - sont entourĂ©s d'une terrasse protectrice en terre damĂ©e au Sud-est et Ă  environ 300 m. de l'ensemble palatial principal. Ces constructions pour les plus riches Ă©taient bĂąties sur des terrasses de terre damĂ©e sur une zone de 12 ha au Sud-est, et dĂ©limitĂ©es dans un quadrilatĂšre par quatre routes et leurs intersections quasiment Ă  angle-droit[23]. Les plus remarquables sont deux (ou trois, selon certaines interprĂ©tations) ensembles de bĂątiments importants, plusieurs douzaines [24] de complexes palatiaux ou cultuels anciens (phase II) sont remplacĂ©s, au cours des phases III et IV, par deux grands complexes palatiaux structurĂ©s sur les mĂȘmes axes. Ceux-ci prĂ©sentent des caractĂ©ristiques que l’on retrouvera au cours des siĂšcles suivants : orientation gĂ©nĂ©rale selon les points cardinaux, forme gĂ©nĂ©rale rectangulaire, disposition symĂ©trique de part et d’autre d’une ligne centrale, quadrillage orthogonal des voies. Ces complexes palatiaux sont entourĂ©s par les quatre routes qui doivent leur ĂȘtre antĂ©rieures. Le premier ensemble a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1960 ; le second, repĂ©rĂ© en sous-sol dĂšs 1978 et fouillĂ© Ă  partir de 2001, serait un peu plus ancien. Il est bordĂ© par un mur et trois voies principales : deux voies E-O de 300 m de long chacune Ă©cartĂ©es de 400 m, et une voie N-S de 700 m Ă  l’est, et partagĂ© en deux par une voie centrale sous laquelle se trouve une structure de bois servant Ă  l’évacuation des eaux. Les deux ensembles semblent de plus avoir Ă©tĂ© quadrillĂ©s d’un lacis de petits chemins.

Les structures palatiales sur terre damée se distinguent par leur structure des anciennes constructions importantes au Néolithique, elles sont semblables à ce qu'elles seront sous la dynastie Shang. DÚs la phase II certains palais possédaient déjà trois cours intérieures, si ce n'est plus[24]. Les tombes de l'élite se trouvent à proximité. La riche tombe d'un adulte mùle de 30-35 ans a reçu des dépÎts précieux de bronze, de jade, de turquoise, des cauris, de l'ivoire et des céramiques en kaolin (une poterie blanche fragile). Une draperie recouverte d'une mosaïque de turquoise et de jade en forme de dragon ayant été déposée sur le haut du corps[25].

Ces constructions luxueuses contrastent vivement avec celles du peuple, de petite taille et semi enterrées[19] avec de bien pauvres tombes.

D'autres terrasses plus petites conçues pour recevoir des habitations sont dispersées, avec leurs tombes attenantes, au Nord-ouest et au Nord-est, hors de la zone palatiale.

La population estimĂ©e au plus fort de cette citĂ© semble ĂȘtre de l'ordre de 200 000 habitants, alors qu'elle n'Ă©tait que de 5000 pendant la pĂ©riode de Longshan[26]. La trĂšs grande majoritĂ© des outils est constituĂ©e d'outils liĂ©s Ă  l'agriculture et reprĂ©sente 42 % de l’ensemble[27].

Au cours de la phase III la population n'a cessĂ© de s'accroitre et de se densifier. On a fait entourer la zone palatiale d'un mur en terre damĂ©e et les anciens palais remplacĂ©s par d'autres bien plus rĂ©guliĂšrement tracĂ©s. Dans une dĂ©marche opposĂ©e, dans la partie non-palatiale, le nombre de rĂ©servoirs d'eau, de fosses-greniers, etc. a dramatiquement baissĂ© dans la zone rĂ©servĂ©e des palais. Tandis que dans la zone « artisanale » une aire de 1 000 m2 a Ă©tĂ© rĂ©servĂ©e aux productions de turquoise, qui se retrouvent dans les bronzes incrustĂ©s que l'on dĂ©couvre dans les tombes de l'Ă©lite d'Erlitou Ă  cette Ă©poque. La fonderie de bronze se met Ă  produire la vaisselle rituelle : jue et jia[28] que l’on commence Ă  rencontrer dans les tombes de l’élite.

Les tombes

Les installations contiennent des tombes. Les cinq du second palais qui ont été explorées ont produit un mobilier particuliÚrement riche : poudre de cinabre, bronzes, jades, objets en coquillage ou incrustés de turquoise, dont un en forme de dragon (?) ou d'animal composite, poteries blanches ou vernissées.

La disposition inhabituelle des tombes pourrait faire penser que la cité-capitale Erlitou était peuplée d'immigrants venus des autres contrées du Nord. Au lieu de trouver des cimetiÚres tous semblables les tombes, ici, sont disposées en différents endroits du site, souvent en petites rangées, dans les cours des palais, à proximité des zones résidentielles du peuple.

Glyphes

Par ailleurs, plus d'une quarantaine de glyphes, ou de graphes tracés sur des poteries, ont été repérés[29], mais si certains ressemblent en effet à des signes gravés sur des os oraculaires ultérieurs, il est trÚs peu probable qu'il s'agisse d'une soi-disant écriture à l'état naissant, on considÚre plutÎt ces signes comme un systÚme sans rapport à une écriture.

Le char Ă  deux roues

C'est le site le plus ancien qui contient les traces (isolĂ©es) de roues de char, un char Ă  deux roues espacĂ©es d'environ m, sur l'ancienne voie au sud de la zone palatiale. Cet usage n'est pas unique mais se retrouve plus tard aussi : d'autres traces espacĂ©es de 1,20 m sont datĂ©es des derniĂšres phases (III et IV) d'Erlitou. Ces traces de chars posent question sur leur origine, locale ou Ă©trangĂšre[30]. Plus tardives, les premiĂšres autres traces de chars ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes sur le site de Yinxu Ă  Anyang et datent de la fin de la pĂ©riode Shang [30]. Des vĂ©hicules attelĂ©s Ă©taient utilisĂ©s par les SumĂ©riens vers 2500. En fait le problĂšme essentiel rĂ©side dans le fait que l'on n'a retrouvĂ© aucun os de cheval dans les phases anciennes ou rĂ©centes d'Erligang et pas plus Ă  Yinxu, dans le premier site reconnu comme Shang, Ă  la fin de la dynastie. Au dĂ©but du second millĂ©naire des chariots tractĂ©s par des chevaux sont apparus dans les prairies d'Asie centrale. Et le char attelĂ© de chevaux apparait au cours de la fin de la dynastie Shang, vers 1250-1046 [30]. Le dĂ©bat reste donc ouvert quant Ă  savoir si le chariot Ă  deux roues, tractĂ© par un cheval, est d'origine indigĂšne ou provient d'Ă©changes avec des populations d'Asie centrale.

Les autres sites de la culture d'Erlitou

Plus de 20 sites datant de la période d'Erlitou (entre 10 et 30 ha) ont été découverts dans les environs [31]. Il semble qu'Erlitou a été la ville la plus importante pendant environ trois siÚcles[13].  

Expansionnisme

La culture d'Erlitou s'est rĂ©pandue fort loin : Dongxiafeng et Nanguan dans les monts Zhongtiao et Donglongshan dans les monts Qinling. On a mĂȘme trouvĂ© des objets d'Erlitou Ă  Palongcheng sur le cours moyen du Yangzi. Tous proches de sites de ressources naturelles importantes[32].

Le site de Yanshi

  • Vase rituel gu, Terre cuite grise au dĂ©cor rĂ©duit. Site de Yangshi. Exposition Treasures of Ancient China exhibit, collection du MusĂ©e National de Chine, PĂ©kin
    Vase rituel gu, Terre cuite grise au décor réduit. Site de Yangshi. Exposition Treasures of Ancient China exhibit, collection du Musée National de Chine, Pékin
  • Poterie grise de type zun, pour contenir des boissons fermentĂ©es. Site de Yanshi, vers 1500 AEC. MusĂ©e Provincial du Henan
    Poterie grise de type zun, pour contenir des boissons fermentées. Site de Yanshi, vers 1500 AEC. Musée Provincial du Henan
  • Poteries grises de types jue, he.... Site de Yanshi. vers 1500 AEC. MusĂ©e Provincial du Henan
    Poteries grises de types jue, he.... Site de Yanshi. vers 1500 AEC. Musée Provincial du Henan
  • Pierres polies : hache de type yue, hache, bĂȘche et faucille. Site de Yanshi. MusĂ©e Provincial du Henan
    Pierres polies : hache de type yue, hache, bĂȘche et faucille. Site de Yanshi. MusĂ©e Provincial du Henan
  • Vase rituel jue destinĂ© Ă  chauffer l'alcool, bronze exempt de dĂ©cor. Culture de Yanshi
    Vase rituel jue destiné à chauffer l'alcool, bronze exempt de décor. Culture de Yanshi
  • Lame de couteau en jade Ă  sept trous. Site de Yanshi, dĂ©couverte en 1975
    Lame de couteau en jade à sept trous. Site de Yanshi, découverte en 1975

S'il faut en croire les publications savantes les plus rĂ©centes le site de Yanshi est indĂ©pendant de la culture d'Erlitou, bien qu'il soit trĂšs proche gĂ©ographiquement, Ă  km. seulement du site d'Erlitou[N 4]. C'est une dĂ©couverte majeure des annĂ©es 1980. Cette culture apparait, en fait, au moment de la chute de la culture d'Erlitou, sur les contreforts du Mont Song et sa relation politique avec la culture d'Erlitou est encore une question [8] . Les dĂ©couvertes effectuĂ©es sur ce site ont Ă©tĂ© trop rapidement attribuĂ©es Ă  la dynastie Xia, et les cartels du musĂ©e du Henan sont restĂ©s en place donnant une vision dĂ©passĂ©e de cette culture qui reste nĂ©anmoins fort proche dans les formes et les techniques de la culture d'Erlitou, et une hĂ©ritiĂšre de la culture de Longshan. Pour ce qui est de cette urbanisation du dĂ©but de l'Âge du bronze, cette ville est quasi contemporaine de la grande citĂ© dĂ©couverte Ă  Zhengzhou et qui est considĂ©rĂ©e comme la plus grande citĂ© actuellement de la culture d'Erligang et envisagĂ©e comme citĂ©, voire « premiĂšre capitale » de la dynastie Shang dĂšs sa dĂ©couverte au dĂ©but des annĂ©es 1950[33]. Sur de nombreux cartels anciens, dans les musĂ©es de Chine, la citĂ© de Yanshi est considĂ©rĂ©e comme une ville Xia.

Durant la premiĂšre phase de Yanshi, un mur rectangulaire de 1100 x 740 m. plaçant en son centre l'« ensemble palatial central », avec un bĂątiment servant de rĂ©serve. Dans une seconde phase une vaste extension s'est dĂ©veloppĂ©e Ă  l'intĂ©rieur d'une autre enceinte qui jouxtait la premiĂšre et contenait un site de fonderie du bronze et l'autre entrepĂŽt, principal, de la ville[34]. Des datations rĂ©centes donnent Ă  la premiĂšre phase entre 1605 et 1490 tandis que pour la derniĂšre phase (phase III) : 1425-1365 AEC. Ce qui donne une pĂ©riode d'occupation d'environ 250 ans, postĂ©rieurs Ă  la chute d'Erlitou, et faisant de cette citĂ© la plus puissante (en l'Ă©tat actuel de nos connaissances) de la plaine de Luoyang, mais pas la plus importante de la Chine du nord.

Quel rapport avec la dynastie mythique des Xia ?

On distingue quatre grands niveaux sur le site d'Erlitou ; les bronzes et l’architecture palatiale caractĂ©risent les niveaux III et IV. Au moment de la dĂ©couverte et dans les annĂ©es qui ont suivi, du fait de sa position gĂ©ographique « centrale » et des dates proposĂ©es pour les vestiges, qui correspondent « approximativement » Ă  celles donnĂ©es par l’historiographie chinoise traditionnelle pour les Xia, la culture d'Erlitou est identifiĂ©e Ă  cette dynastie par la plupart des archĂ©ologues de Chine populaire. NĂ©anmoins, les bronzes et jades des niveaux III et IV offrent une grande parentĂ© avec leurs homologues Shang, de mĂȘme que la position des corps dans les tombes, aussi certains proposent-ils de rattacher les deux premiers niveaux aux Xia et les deux derniers au dĂ©but des Shang. En dehors de Chine et aujourd'hui (2012) [35] en Chine mĂȘme, tout en reconnaissant l’importance de cette culture, les archĂ©ologues sont plus circonspects quant Ă  l’attribution d’un nom prĂ©cis Ă  l’entitĂ© politique dont elle dĂ©pendait. En effet, aucune trace Ă©crite mentionnant le nom des dirigeants ou de la dynastie n’a Ă©tĂ© retrouvĂ©e sur le site d'Erlitou. Et la « dynastie Xia » reste dans le domaine des mythes, les premiers textes qui y font rĂ©fĂ©rence ayant Ă©tĂ© composĂ©s un millĂ©naire aprĂšs cette Ă©poque.

L'une des spĂ©cialistes de l'archĂ©ologie de l'ancienne Chine, Li Liu, a rĂ©cemment fait l'Ă©tude critique de cette question et elle apporte des arguments qui s'opposent Ă  l'idĂ©e d'une conception « politiquement correcte Â» dans l'identification de la dynastie Xia avec une quelconque culture archĂ©ologiquement documentĂ©e, idĂ©e prĂ©sentĂ©e par l'Ă©minent spĂ©cialiste Lothar von Falkenhausen (UniversitĂ© de Californie, Los Angeles[36]). Elle construit son argumentation sur l'Ă©tude d'un ensemble de questions posĂ©es aux archĂ©ologues chinois travaillant en Chine et Ă  ceux travaillant Ă  l'Ă©tranger[37].

Les recherches actuelles sur cette question s'orientent vers la phase Xinzhai qui apparait comme un intermédiaire entre le Néolithique et la culture d'Erlitou.

La phase Xinzhai, avant Erlitou : datations

Cette phase (la datation par le carbone 14 donne v. 1870-1720) est nommĂ©e dans les annĂ©es 1980, et correspond Ă  une cĂ©ramique dans l'Ouest du Henan, entre les cultures de la fin de Longshan (v. 2200-1855) et celle d'Erlitou (v. 1750-1530). Cela concerne en 2012 une quinzaine de sites autour du mont Song et deux sites de taille moyenne : Xinzhai et Huadizui. Le site de Xinzhai, occupĂ© Ă  l'Ă©poque Longshan Ă©tait fortifiĂ© par un mur, ce qui en faisait un village important. À la phase en question l'installation qui a atteint sa maturitĂ© est entourĂ©e de deux fossĂ©s qui protĂšgent un mur de terre battue entourĂ© d'une douve. L'espace intĂ©rieur couvre 70 ha mais l'ensemble atteint les 100 ha. On ya trouvĂ© des indices de notabilitĂ© : un objet de cuivre, du jade et des poteries Ă©laborĂ©es. Un vaste espace Ă  semi-enterrĂ© couvrait 1 400 m2. Au dĂ©but de l'Ă©poque d'Erlitou le site est encore occupĂ© mais les indices se font plus rares et dispersĂ©s[38]. Pour Huadizui, le site, sur une terrasse lƓssique, couvre 30 ha entourĂ©e de trois fossĂ©s. On y a dĂ©couvert de nombreuses fosses sacrificielles oĂč ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s des objets de jade, des haches yue, des bĂȘches, des lames zhang et des tubes cong, ainsi que des poteries contenant du grain et des os d'animaux. Deux belles urnes sont d'une qualitĂ© exceptionnelle par leur dĂ©cor remarquablement Ă©laborĂ©. Mais il apparait que ces sites ne tĂ©moignent pas d'un pouvoir central fort et d'une quelconque lignĂ©e de rois.

Cependant il reste beaucoup Ă  faire afin de mieux connaitre les autres sites Xinzhai et leurs relations. Les deux centres principaux sont Ă  50 km. de distance Ă  vol d'oiseau mais la prĂ©sence de la montagne entre eux en rallonge l'Ă©loignement au sol. Il faut peut-ĂȘtre les imaginer comme des centres rivaux, eux-mĂȘmes dominant des villages plus petits. Ils se seraient dĂ©veloppĂ©s comme les autres centres de la pĂ©riode de Longshan, avec le mĂȘme schĂ©ma de rivalitĂ©s interrĂ©gionales. Ce qui s'oppose Ă  la vision traditionnelle d'une dynastie Xia comme entitĂ© Ă©tendue et au pouvoir fort[39].

Notes et références

Notes

  1. Si l'on s'entend sur le sens du mot « Ă‰tat Â». Voir ci-dessous.
  2. On peut se référer au site de l'Office National du Tourisme de Chine : , qui est significatif à bien des égards.
  3. Le terme reste l'objet de discussions; voir l'article correspondant : Civilisation.
  4. Li Feng, 2013, p. 60, mentionne que la question reste encore posĂ©e Ă  savoir si la plaine de Luoyang Ă©tait majoritairement Xia, Ă  une Ă©poque oĂč Yanshi est considĂ©rĂ©e comme une citĂ© moins importante que Zhengzhou, dans l'État Shang et joue le rĂŽle de bastion dans cette zone depuis peu dominĂ©e par Shang. Cette distinction entre le site d'Erlitou et celui de Yanshi est aussi indiquĂ© par une orientation sensiblement diffĂ©rente des fondations des bĂątiments, ce qui suppose des usages diffĂ©rents, une « culture » diffĂ©rente : cette orientation Ă  Yanshi se retrouve sur les autres sites identifiĂ©s comme Shang, incluant Zhengzhou et Anyang. Mais une diffĂ©rence d'usage, comme l'orientation, doit-elle ĂȘtre attribuĂ©e Ă  des États diffĂ©rents ou Ă  d'autres considĂ©rations ?

Références

  1. Art and Archaeology of the Erligang Civilization 2014, p. 20.
  2. Art and Archaeology of the Erligang Civilization 2014, p. 20.
  3. Art and Archaeology of the Erligang Civilization 2014, p. 75 qui donne 1800-1500, alors qu'anciennement les dates retenues Ă©taient 1900-1500 : Danielle Elisseeff, 2008, p. 354.
  4. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 262
  5. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 256 sqq.
  6. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 258
  7. Art and Archaeology of the Erligang Civilization 2014
  8. Li Feng 2013, p. 56
  9. Corinne DEBAINE-FRANCFORT 1998, p. 53
  10. Xu Hong in Anne P. Underhill 2013, p. 301
  11. Corinne DEBAINE-FRANCFORT 1998, p. 52
  12. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 260
  13. Li Feng 2013, p. 47
  14. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 263 avec une carte détaillée de la région p. 264.
  15. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 266-269, et pour l'ensemble de cette partie.
  16. Xu Hong in Anne P. Underhill 2013, p. 306
  17. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 269
  18. Repr. site du musĂ©e : : ExposĂ© au Sackler Museum, Harvard University, Cambridge, Massachusetts, États-Unis. InterprĂ©tation de Gabriele Fahr-Becker Les arts de l'Asie orientale, Könemann 1998, Tome 1, p. 27. Cet objet est similaire Ă  une piĂšce conservĂ©e Ă  l'Institut d'ArchĂ©ologie de PĂ©kin, repr.: Violette Fris-Larrouy, Arts de Chine, Adam-Biro 1999, p. 31: L. 14,2 cm
  19. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 263
  20. Plan : in Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 333
  21. Li Feng 2013, p. 46
  22. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 265
  23. Description des ensembles et plan : Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 267
  24. XU Hong in Anne P. Underhill 2013, p. 309
  25. Cette mosaĂŻque de turquoise est reproduite (en partie) sur la premiĂšre de couverture, et p. 265 (ensemble) de : Li Liu and Xingcan Chen 2012
  26. Xu Hong in Anne P. Underhill 2013, p. 307
  27. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 268
  28. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 268
  29. De ces graphes 22 sont reproduits ( [9: pottery marks] ) dans : Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 265
  30. Xu Hong in Anne P. Underhill 2013, p. 308
  31. Plan : in Anne P. Underhill 2013, p. 302 et Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 264 qui indique des relations possibles entre Erlitou, ces villes moyennes et la cité de Yanshi, à environ km de là.
  32. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 273, qui renvoie Ă  la figure 8.1 : carte des ressources en sel, cuivre, plomb et Ă©tain, avec les centres anciens et les villes modernes.
  33. Li Feng 2013, p. 57
  34. Li Feng 2013, p. 56-57 avec plans détaillés.
  35. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 259-260
  36. UCLA page de Lothar von Falkenhausen, département d'Histoire de l'Art
  37. Texte de Li Liu, 2009, (Cambridge : Antiquity Publications), consultable en ligne sur le site de l'UniversitĂ© de La Trobe, par laquelle Li Liu est passĂ©e avant d'ĂȘtre professeur dans le dĂ©partement d' "East Asian Langages and Cultures" Ă  l' Stanford.
  38. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 260-261, avec cartes, ainsi que pour Huadizui dans la suite de l'article.
  39. Li Liu and Xingcan Chen 2012, p. 262.

Bibliographie

  • Corinne DEBAINE-FRANCFORT, La redĂ©couverte de la Chine ancienne, Paris, Gallimard, coll. « DĂ©couvertes Gallimard / ArchĂ©ologie » (no 360), , 159 p. (ISBN 2-07-053352-2). Autres tirages : 2001, 2003, 2005. (ISBN 978-2-07-039173-8) en 2008. La page 53 traite d’Erlitou et d'Erligang dans un chapitre consacrĂ© aux Shang.
  • Danielle Elisseeff, Art et archĂ©ologie : la Chine du nĂ©olithique Ă  la fin des Cinq Dynasties (960 de notre Ăšre), Paris, École du Louvre, Éditions de la RĂ©union des musĂ©es nationaux (Manuels de l'École du Louvre), , 381 p. (ISBN 978-2-7118-5269-7) RMN, Ouvrage de rĂ©fĂ©rence, bibliographie et sites Internet.
  • (en) Li Feng, Early China : A Social and Cultural History, Cambridge et New York, Cambridge University Press, , 367 p. (ISBN 978-0-521-89552-1, lire en ligne) 24 cm , noir et blanc.
  • (en) Li Liu, The Chinese Neolithic : Trajectories to Early States, Cambridge et New York, Cambridge University Press, , 310 p. (ISBN 978-0-521-81184-2) 24 cm , noir et blanc. Madame Li Liu est professeur d'archĂ©ologie chinoise Ă  l'UniversitĂ© Stanford, Californie. (Stanford Daily 22/01/2014 : Sa recherche l'a amenĂ©e aux origines de l'agriculture chinoise, il y a -12 000 ans).
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article(en) Li Liu et Xingcan Chen, The Archaeology of China : From the Late Paleolithic to the Early Bronze Age, Cambridge et New York, Cambridge University Press, , 498 p. (ISBN 978-0-521-64432-7), 24 cm , noir et blanc.
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article (en) Anne P. Underhill (dir.), A companion to Chinese archaeology, Chichester, West Sussex ; Malden (Mass.), Wiley-Blackwell, , 640 p. (ISBN 978-1-4443-3529-3), 26 cm , noir et blanc.
  • (en) Li Liu, Academic freedom, Political Correctness, and Early Civilization in Chinese Archaeology : The debate on Xia-Erlitou Relations, Latrobe University, , p. 931-943 Antiquity; ; 83, 321; Research Library. Version en ligne Ă  tĂ©lĂ©charger sur le site de Latrobe University : . : ActualitĂ© du dĂ©bat. Li Liu enseigne en 2014 Ă  l'UniversitĂ© Stanford.
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article (en) Kyle Steinke (dir.) et Dora C. Y. Ching, Art and Archaeology of the Erligang Civilization, Princeton University Press, coll. « Publications of the Department of Art & Archaeology, Princeton University », , 240 p. (ISBN 978-0-691-15994-2), 30,5 Ă— 24,9 Ă— 1,5 cm , couleurs. Avec les contributions de Robert Bagley et Zhang Changping. Voir le « Lien externe », ci-dessous, pour la « Preface », mise en ligne.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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