AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Covid long pédiatrique

Lors de la pandĂ©mie de Covid-19, il est progressivement apparu qu'il existait des caractĂ©ristiques cliniques et Ă©pidĂ©miologiques de la Covid-19 distinctes chez les enfants et les adultes. Le Covid long pĂ©diatrique est le nom communĂ©ment donnĂ© au « Covid long » (parfois appelĂ© « Covid longue ») chez l'enfant, c'est-Ă -dire aux sĂ©quelles Ă  long terme parfois engendrĂ©s par la Covid-19 chez l'enfant aprĂšs la pĂ©riode de convalescence typique. Les deux symptĂŽmes les plus frĂ©quents en sont l'asthĂ©nie (fatigue trĂšs anormale, avec difficultĂ© d'apprentissage et gĂ©nĂ©ralement des maux de tĂȘte) et une dyspnĂ©e (essoufflement). Mais une parĂ©sie (faiblesse musculaire), une anosmie (perte d'odorat), une agueusie (perte du goĂ»t) et une obnubilation (terme mĂ©dical dĂ©signant des dysfonctionnements cognitifs) sont possibles, en lien avec un schĂ©ma d'hypomĂ©tabolisme cĂ©rĂ©bral[2] (observĂ© au scanner et suggĂ©rĂ© comme biomarqueur)[3].

Covid long pédiatrique
Covid longue pédiatrique
Causes Infection par le virus SARS-CoV-2
DĂ©but habituel 4 semaines aprĂšs l'infection au SARS-CoV-2
Durée 4 semaines au moins et jusqu'à plus d'un an
SymptÎmes Fatigue, asthénie, dyspnée, céphalées, parésie, anosmie, agueusie et obnubilation notamment
Traitement
Différentiel choc septique (septicémie bactérienne, syndrome de choc staphylococcique ou streptococcique), choc toxinique ; appendicite aiguë, péritonite ; hémopathie maligne ; maladie de Kawasaki ; autres maladies infectieuses ; toxidermies médicamenteuses ; myocardite aiguë virale[1]
ÉpidĂ©miologie
Incidence 1 à 17 % des enfants infectées au SARS-CoV-2
Mortalité trÚs rare si hospitalisation
Classification et ressources externes

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

On ne parle de Covid long que quand les symptĂŽmes durent plus de 4 semaines ; il peut survenir chez des jeunes sans comorbiditĂ©s et chez des patients n'ayant pas dĂ©veloppĂ© une forme grave[4]. Environ 1 Ă  6 % des enfants infectĂ©s par le virus pourraient ĂȘtre touchĂ©s par des formes - plus ou moins handicapantes, au moins marquĂ©es par une fatigue anormale - durant plusieurs mois[5]. La forme grave (PIMS) est rare (520 cas rĂ©pertoriĂ©s au 13 juin 2021 en France, dont un dĂ©cĂšs). Elle est sĂ©vĂšre : 2/3 de ces enfants ont du ĂȘtre transfĂ©rĂ©s en soins intensifs. La rĂ©activation du Virus d'Epstein-Barr (de la mononuclĂ©ose) dormant serait une cause possible de ces symptĂŽmes.

En France, une rĂ©solution adoptĂ©e le reconnait la forme longue de la maladie, mais sans Ă©voquer clairement le cas des enfants et adolescents, de mĂȘme pour les recommandations de la Haute autoritĂ© de santĂ© sur le diagnostic et la prise en charge des cas de Covid long. Hormis pour le cas particulier du PIMS, fin septembre 2021, aucun document informatif sur le Covid long pĂ©diatrique n'Ă©tait publiĂ© par le ministĂšre de la santĂ© ou les agences de santĂ©.

Histoire et statistiques

Dans un premier temps, Ă  Wuhan comme ailleurs, le nombre d'enfants rĂ©ellement infectĂ©s par le virus a Ă©tĂ© sous-estimĂ©, en raison de symptĂŽmes absents ou souvent bien plus discrets et non spĂ©cifiques (symptĂŽmes gastro-intestinaux seuls parfois) que chez l'adulte. De plus, « il peut ĂȘtre difficile de distinguer le Covid-19 chez les enfants des autres infections courantes »[6]. Ces difficultĂ©s ont pu faire sous-estimer le rĂŽle des enfants dans la transmission du virus.

En , l'IHU de Marseille lance un suivi de jeunes patients infectĂ©s par le SARS-CoV-2. Ce suivi montrera que certains enfants ont des symptĂŽmes qui perdurent, apparaissent tardivement ou parfois s'aggravent. Dans un premier temps, faute de lĂ©sions observable, de nombreux mĂ©decins ont estimĂ© qu'il s'agit d'une rĂ©action « psychologique » induite par le stress du confinement, la fermeture des Ă©coles ou d'autres phĂ©nomĂšnes psychosociaux issus du contexte pandĂ©mique, et non d'une rĂ©action au virus lui-mĂȘme[3] Un dĂ©pistage plus proactif a permis de dĂ©tecter de nombreux cas asymptomatiques et des patients pĂ©diatriques modĂ©rĂ©ment malades, notamment dans le contexte des clusters familiaux ou scolaires[5].

Les enfants présentent une sensibilité réduite à l'infection, comme le montre le taux d'attaque statistiquement plus faible chez les enfants que les adultes vis à vis de cas contacts dans les ménages[7]. On a néanmoins trouvé une faible part des enfants touchés par un syndrome multisystémique inflammatoire pédiatrique parfois mortel[8], et peu à peu, les études ont décrit des Covid pédiatriques longues à persistantes de 4 semaines ou plus à compter du début de la maladie, avec notamment fatigue, faiblesse musculaire, dyspnée, douleurs thoraciques, toux et anosmie[9] - [8] - [10] - [11]. Jusqu'en 2021, les informations sur la Covid longue pédiatrique étaient rares et concernaient essentiellement les enfants hospitalisés[9], 3 ; ainsi sur les 201 premiers patients pédiatriques de moins de 16 ans testés positifs dans les hÎpitaux publics de Marseille, 1/6Úme environ présentaient ensuite des symptÎmes persistants et/ou récurrents post-Covid-19,2-5 mais sans complications inflammatoires[9] - [8]. L'asthénie est le symptÎme persistant le plus évident et fréquent. Les enfants atteints de Covid-19 aigu symptomatique ont significativement plus de risque de symptÎmes à long terme.

En , deux études publiées dans The Lancet décrivent dans la Covid-19 des effets neurologiques et vasculaires délétÚres, rares, mais possibles chez l'enfant et l'adolescents. Mais on ne sais pas encore pourquoi la Covid pédiatrique est presque toujours bénigne (par rapport aux adultes) chez l'enfant, ni si et comment les enfants d'ùges différents contribuent ou non à la transmission communautaire asymptomatique du virus ; ni quelle sont la physiopathologie et les stratégies d'investigation et de traitement les plus appropriées pour le nouveau syndrome hyperinflammatoire décrit[7].

En , Simba et al., en étudiant le cas du Kenya se demandent si les effets directs et indirects de la Covid-19 chez l'enfant pourraient avoir été sous-estimés dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, notamment en Afrique subsaharienne. Parmi les effets indirects, ils citent « les perturbations des soins de santé et des vaccinations de routine, des fermetures d'écoles, la malnutrition et des difficultés économiques accrues pour de nombreuses familles »[12].

En , l'OMS, par la voix de son directeur gĂ©nĂ©ral Tedros Adhanom Ghebreyesus confirme la prĂ©sence de cas de Covid Longue pĂ©diatrique et 4 mois plus tard (), la Dre Janet Diaz (responsable de la Covid longue Ă  l'OMS) alertait la communautĂ© internationale en prĂ©cisant que la forme longue de la maladie touchait environ 10 % des malades ; sans lien statistiquement significatif avec le degrĂ© de gravitĂ© de la primo-infection ni avec l'Ăąge du patient (soulignant que les jeunes enfants pouvaient aussi ĂȘtre concernĂ©s par cette forme longue de la Covid-19).

En , alors que dans le monde, on admet peu Ă  peu qu'existe des formes longues de la maladie chez l'adulte, et alors que l'on pensait que les enfants Ă©taient peu vulnĂ©rables Ă  la Covid-19, l'Office of National Statistics (ONS) du Royaume-Uni estime que 11 000 enfants (de 2 Ă  11 ans), 19 000 adolescents (de 12 Ă  16 ans) et 89 000 jeunes (de 17 Ă  24 ans) manifestaient encore des symptĂŽmes persistants quatre semaines aprĂšs le dĂ©but de la maladie ; Ă  douze semaines, ces taux diminuaient mais en restant significatifs (8 000, 15 000 et 75 000 cas respectivement pour ces tranches d'Ăąge). On ignore encore l'importance relative Ă©ventuelle du type de souche ou variant du virus dans ce phĂ©nomĂšne.

La cellule pédiatrique Covid Longue de l'HÎpital Germans Trias en Espagne confirmait aussi des cas de symptÎmes persistant durant au moins 6 mois ; dans une cohorte de 70 jeunes de 5 à 17 ans (13 ans de moyenne d'ùge) suivis aprÚs avoir contracté le virus SARS-CoV-2, 30 % avaient encore des symptÎmes aprÚs 6 mois, 43 % ne pouvant pas suivre une scolarité normale et 90 % ne pouvant plus avoir d'activité extrascolaire.

Au Royaume-Uni, l'ONS (Office national des statistiques) notait en que 7,4 %, 8,2 % et 11,5 % de patients souffrant de Covid Longue pédiatrique présentaient encore des symptÎmes prolongés au moins 3 mois aprÚs le début de la maladie.

À Marseille (France, AurĂ©lie Morand et ses collĂšgues pĂ©diatres de Ă  l'HĂŽpital de la Timone (AP-HM) suivent depuis l'Ă©tĂ© 2020 un panel d'enfants souffrant de symptĂŽmes prolongĂ©s du Covid. Une Ă©tude publiĂ©e dans Acta Paediatrica estimait que 16,8 % de ces enfants manifestaient de tels symptĂŽmes persistants environ un an aprĂšs leur primo infection[13]. En moyenne les symptĂŽmes apparaissent 5 mois environ aprĂšs la primo-infection (entre 36 et 345 jours aprĂšs la phase aiguĂ« de la Covid)[13].

En , le Conseil scientifique mis en place par le gouvernement introduit le concept de Covid longue pĂ©diatrique en se basant sur des taux publiĂ©s Ă  l'Ă©tranger (4 % Ă  13 % des enfants testĂ©s positifs, selon l'Ăąge des enfants, les mĂ©thodes et critĂšres retenus). L'utilisation du TEP-scan chez 7 cas pĂ©diatriques Ă  l'HĂŽpital de la Timone montre chez ces enfants (comme chez l'adulte) que dans le cerveau le bulbe olfactif et les rĂ©gions limbiques, le tronc cĂ©rĂ©bral, et le cervelet sont touchĂ©s[13] ; or ces zones du cerveau sont impliquĂ©s dans la mĂ©moire, la rĂ©gulation des Ă©motions, les fonctions autonomes du corps (rythme cardiaque, rythme respiratoire, sommeil
), le goĂ»t, la nociception[3]. Ceci pourrait expliquerait la diversitĂ© des symptĂŽmes du Covid long, mĂȘme sans lĂ©sions physiques apparentes d'organes[3].

Mi-2021, en France et dans le monde, le taux de Covid Longue pĂ©diatrique (prĂ©valence) est encore mal Ă©valuĂ©, de mĂȘme que la durĂ©e moyenne ou maximale des symptĂŽmes.

The Lancet publie une étude évaluant la prévalence à 2 % pour un suivi sur 56 jours de suivi de jeunes patients via une application mobile (méthode susceptible d'avoir induit des biais statistiques).

Tableau clinique, diagnostic

Comme chez l'adulte les symptÎmes varient beaucoup pour la nature des atteintes et leur gravité, d'une simple fatigue inhabituelle à la nécessité d'utiliser un fauteuil roulant et/ou d'une sonde pour nourrir l'enfant qui est alors déscolarisés plusieurs mois.

Les symptĂŽmes prolongĂ©s observĂ©s chez l'enfant et l'adolescent, dĂ©crits par les groupes de soutien et la littĂ©rature mĂ©dicales (Ă©mergente mais abondante sur la Covid-19) sont comparables Ă  ceux relevĂ©s chez l'adulte : asthĂ©nie marquĂ©e (avec insomnie dans 18,6 % des cas pĂ©diatriques aux Etats-Unis), difficultĂ©s de concentration, dyspnĂ©e, toux, maux de tĂȘte, douleurs abdominales et musculaires, tachycardie (syndromes POTS). Ces effets sont parfois Ă©largis Ă  des symptĂŽmes d'atteintes multi-systĂ©miques affectant le systĂšme nerveux, digestif et musculaire : anosmie, agueusie, douleurs oculaires, troubles du sommeil (hypersomnie ou insomnie), difficultĂ©s motrices, intolĂ©rance Ă  l'effort, dysautonomie, vomissement persistants, dĂ©glutition difficile, amaigrissement, perte de cheveux, Ă©ruption cutanĂ©e, pseudo-engelures aux orteils, etc. Certains enfants dĂ©veloppent une angoisse, mais pas systĂ©matiquement.

Comme chez la plupart des cas de Covid Longue adulte, les examens de premier recours classiques ne révÚlent généralement rien d'anormal. Seuls le TEP-scanner cérébral, l'IRM cardiaque, le tilt-test, la scintigraphie pulmonaire VP, la biopsie du muscle permettent de montrer une inflammation anormale, un dysfonctionnement cérébral et/ou des atteintes multisystémiques caractéristiques de la Covid longue. Mais tout comme la recherche d'auto-anticorps spécifiques, ce sont des examens presque jamais prescrites en pédiatrie.

Selon le Pr Guedj (chef du service de médecine nucléaire de l'hÎpital de la Timone) « Les plaintes de ces enfants ne peuvent simplement s'expliquer par des troubles psychologiques et psychiatriques », estime le spécialiste qui a déjà mis en évidence, à l'identique, cette atteinte cérébrale chez des patients adultes, et qui privilégie aujourd'hui l'hypothÚse de l'inflammation du cerveau, au moment de l'infection par le SARS-CoV-2, pour expliquer, chez un sous-groupe de patients, les symptÎmes de trÚs longue durée : « Il y a une vraie atteinte cérébrale. On ne peut pas résumer ça à quelque chose de purement fonctionnel »[3].

Le diagnostic différentiel doit éliminer la maladie auto-immune, une autre pathologie post-infectieuse ou des troubles d'origine psychogÚne[3].

Évolution de la maladie

L'amélioration de l'état des enfants est progressive, parfois avec des rechutes pouvant durer plusieurs mois, voire une tendance à l'aggravation (à la suite d'efforts cognitifs ou physiques évoquant un syndrome de fatigue post-virale). Le repos et à l'évaluation de la tolérance à l'effort sont recommandés avant toute reprise d'activité ou programme de rééducation.

Il n'y a pas en France de reconnaissance officielle et précise de cette forme maladie dont les tableaux cliniques sont déconcertants et non-répertoriés, et mal révélée par les examens de routine. Ceci fait que certains médecins évoquent un trouble somatique fonctionnel, ce qui selon les organisations de parents concernés n'est pas une réponse adéquate.

Données scientifiques

Comme pour la Covid longue de l'adulte, la littérature est encore émergente et la recherche en cours.

En 2019, les bébés, enfants et adolescentes semblent épargnés par les formes graves de la maladie.

Mais de premiers travaux évoquent peu à peu une maladie non pas uniquement pulmonaire, mais également neurocérébrale[14] - [15] - [16] et une possible combinaison chez l'enfant de syndromes pédiatriques pulmonaires et immunitaires, associés à un hypométabolisme cérébral[2] - [17] - [18] - [19] - , une péricardite ou myocardite ; les enfants et adolescents touchés n'ayant généralement pas connu de forme grave de la maladie (ni hospitalisation, ni réanimation), ayant au contraire eu une primo-infection légÚre ou modérée. Parfois leurs symptÎmes ont simplement persisté (plus d'un an parfois), parfois ils ont émergé des semaines voire des mois aprÚs l'infection.

Parfois les enfants et adolescents étaient asymptomatiques au moment de l'infection mais ont ensuite développé une Covid longue ; dans ces cas ils ont généralement été repérés tardivement, car il n'y avait pas de raisons pour les tester avec un test PCR (par ailleurs indisponible en début de pandémie). Les tests sérologiques chez ces enfants sont en outre souvent négatifs. 36 % de malades adultes ne séroconvertissent pas selon un travail récemment publié, mais ce taux est inconnu pour les cas pédiatriques.

Ce contexte fait qu'un grand nombre de cas de Covid (incluant des Covid longues) n'ont pas été détectés ou ne l'ont été que tardivement. Une absence de séroconversion rend la maladie moins détectable et a favorisé les cas d'errance médicale, et de nombreux cas de PIMS ont été confondus avec la maladie de Kawasaki à cause de cette absence de traces d'infection au SARS-COV-2.

En , Acta Paediatrica publie une premiĂšre Ă©tude observationnelle qui porte sur 5 cas d'enfants et adolescents suĂ©dois ĂągĂ©s de 9 Ă  15 ans, non hospitalisĂ©s lors de la primo-infection, mais souffrant de symptĂŽmes persistant encore 6 Ă  9 mois aprĂšs leur diagnostic clinique ; symptĂŽmes similaires Ă  ceux du Covid long adulte (asthĂ©nie, dyspnĂ©e, palpitations, douleurs thoraciques). 4 sur 5 avaient aussi des maux de tĂȘte, maux de gorge, difficultĂ©s de concentration, faiblesse musculaire, vertiges. L'un a Ă©tĂ© hospitalisĂ© pour une pĂ©ri-myocardite. Aucun des cinq enfants n'a pu retourner Ă  temps complet Ă  l'Ă©cole[18] - [20].

En et , en Italie au Royaume-Uni et en Russie, trois autres études portent sur des cohortes plus importantes (129, 510 et 518 enfants et adolescents, respectivement), confirmant l'étude précédente. L'étude italienne note moins un symptÎme 120 jours aprÚs le début de la maladie chez 52,7 % des enfants suivis. Elle confirme que ces symptÎmes prolongés ou tardifs peuvent suivre une forme initiale asymptomatique ou paucisymptomatique.

En , un suivi de 20 000 patients (enfants et adultes) par l'Office for National Statistics du Royaume-Uni conclut que les enfants testĂ©s positifs prĂ©sentaient encore au moins un symptĂŽme aprĂšs 5 semaines (chez 9,8 % dans le groupe 2-11 ans, et chez 13 % des 12-16 ans)[21].

En , on apprend que parmi 129 enfants (<18 ans) suivis en Italie par questionnaire (de au ) 53 % avaient encore des symptĂŽmes de Covid-19 plus de 120 jours aprĂšs le diagnostic, et 43 % en Ă©taient gĂȘnĂ©s dans la vie quotidienne[22] - [23]

En , deux publications britanniques et françaises, respectivement dans The Lancet et Acta Paediatrica confirment l'existence de tels symptĂŽmes, mais en proposant des prĂ©valence diffĂ©rentes. Des chercheurs italiens observent des particularitĂ©s immunologiques propres Ă  la Covid longue pĂ©diatrique oĂč une fois apparemment complĂštement rĂ©tablis, aprĂšs un retour Ă  la normale du nombre de lymphocytes B, l'enfant montre une activation anormale des plasmablastes et des lymphocytes B, et des taux anormalement Ă©levĂ©s de cytokines inflammatoires. Ceci montre que l'immunitĂ© innĂ©e est en cause dans la Covid longue pĂ©diatrique.

En , Levy & al. estiment que les associations entre les comorbidités et les évolutions graves de la Covid-19, tout comme la dynamique de transmission du virus chez les enfants, sont complexes et encore à mieux étudier[24]. Des vaccins hautement efficaces sont désormais disponibles pour les adultes et les adolescents, et des essais pédiatriques sont en cours[24].

Une atteinte inflammatoire cérébrale chez des patients adultes et pédiatriques est possible, mise en évidence par l'imagerie médicale. Pour le professeur Guedj, « les plaintes de ces enfants ne peuvent simplement s'expliquer par des troubles psychologiques et psychiatriques. Il y a une vraie atteinte cérébrale. On ne peut résumer ça à quelque chose de purement fonctionnel » (lien vers l'article). L'hypothÚse d'une inflammation cérébrale au moment de l'infection par le virus pourrait aussi expliquer chez un sous-groupe de patients les symptÎmes de trÚs longue durée.

Traitement et prise en charge

En 2020, des recommandations ont été faites à propos des « spécificités de la prise en charge nutritionnelle des patients pédiatriques Covid 19+ »[25]

Un algorithme de traitement a été co-produit en 2021 par la Société française de pédiatrie et le comité de pilotage du groupe COPIL COVID inflammation pédiatrique[1].

Selon la HAS (2021), le traitement vise Ă  :

  • « prĂ©venir/corriger d'emblĂ©e les dĂ©faillances d'organes (dĂ©faillance cardiaque, vasoplĂ©gie) »[1] ;
  • « rĂ©duire rapidement l'inflammation »[1] ;
  • « limiter les risques de sĂ©quelles »[1].

La prise en charge des formes graves et nécessairement multidisciplinaire[1]. Elle doit donc se faire à l'hÎpital en services pédiatriques, en associant des urgentistes, des pédiatres réanimateurs, cardiologues, infectiologues et rhumatologues ; et d'éventuels autres spécialistes pédiatres (selon le tableau clinique)[1].

Le traitement est Ă  adapter Ă  la sĂ©vĂ©ritĂ© des symptĂŽmes (corticothĂ©rapie, immunoglobulines, anti-agrĂ©gants, anticoagulants, antibiotiques voire biothĂ©rapies). Un accompagnement psychologique de l'enfant et de la famille peut ĂȘtre envisagĂ©, en lien avec le mĂ©decin traitant[1].

En , dans les faits, la prise en charge pédiatrique de la Covid longue varie considérablement selon les pays. Elle est encore récente car Les enfants avaient dans un premier temps été considérés trÚs peu vulnérables face au virus
 ce qui a pu entrainer un déni de la maladie chez certains parents et soignants.

Des témoignages recueillis par les groupes de soutien montrent que certains pédopsychiatres peuvent poser à tort un diagnostic de troubles hystériques et psychosomatiques, faute d'avoir connaissance de la Covid longue pédiatrique et de ses aspects multi-systémiques. Ils proposent alors une simple prise en charge psychologique, trÚs insuffisante selon l'association Covid long France[26]. Faute de reconnaissance officielle, la Covid longue pédiatrique affecte doublement la scolarité car les équipes pédagogiques ignorent ou sous-estiment le plus souvent la maladie, ce qui génÚre des incompréhensions et tensions avec le familles d'enfants ne pouvant rejoindre l'école tout en ne bénéficiant pas d'aménagements scolaires.

Peu Ă  peu, en 2021, quelques Ă©tats ont reconnu la forme pĂ©diatrique de la Covid longue et mis en place des services spĂ©cialisĂ©s de prises en charge de Covid longue pĂ©diatrique, par exemple dans 15 cliniques du Royaume-Uni, aux États-Unis d'AmĂ©rique (USA), Canada, en Espagne, en Suisse puis en Allemagne et en Hongrie, mais pas encore en France ou Belgique. En France les familles ne bĂ©nĂ©ficient donc pas d'aides pour affection longue durĂ©e (ALD) ni de reconnaissance de symptĂŽmes invalidants par la Maison dĂ©partementale des personnes handicapĂ©es (MDPH) pouvant permettre des amĂ©nagements scolaires et des aides pour les enfants ne pouvant plus se rendre Ă  l'Ă©cole. L'un des parents peut devoir interrompe son activitĂ© professionnelle sans bĂ©nĂ©ficier de dispositifs d'aide ni d'amĂ©nagements spĂ©cifiques.

Syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique post-infectieux (ou PIMS) chez l'enfant

C'est la forme rare (mais la plus grave de la covid longue pédiatrique, car potentiellement mortelle en cas de défaillance d'un ou plusieurs organes)[1].

Fin , en France et dans d'autres pays, des pédiatres signalent un pic apparent de syndromes proches de la maladie de Kawasaki(myocardite avec état de choc cardiogénique touchant des enfants récemment infectés par le SARS-CoV-2). Depuis cette date, plusieurs autres cas ont été décrits dans la littérature dans différents pays européens (notamment en Italie, UK, Belgique, Espagne) en Amérique du Nord (notamment aux USA) ainsi qu'en Asie et en Amérique latine.

GĂ©nĂ©ralement une fiĂšvre Ă©levĂ©e (>39°C) accompagne une nette altĂ©ration de l'Ă©tat gĂ©nĂ©ral (apathie, asthĂ©nie extrĂȘme, perte d'appĂ©tit, frissons, pĂąleur, douleurs diffuses, marbrures) et des signes digestifs (douleurs abdominales, diarrhĂ©e, nausĂ©es, vomissements, syndrome pseudo-appendiculaire ; le plus souvent, l'abdomen est souple Ă  la palpation).

D'autres signes sont (parfois)[1] :

  • symptĂŽmes de choc : pĂąleur, polypnĂ©e, tachycardie, pouls filant, hĂ©patomĂ©galie, temps de re- coloration cutanĂ©e allongĂ©, tension diffĂ©rentielle pincĂ©e ou hypotension ;
  • signes mucqueux-cutanĂ©s : injection conjonctivale, Ă©ruption maculo-papuleuse, prurit, ƓdĂšme et rougeur des extrĂ©mitĂ©s, lĂšvres sĂšches et fissurĂ©es (chĂ©ilite), glossite ;
  • signes neurologiques : irritabilitĂ©, cĂ©phalĂ©es, mĂ©ningisme, confusion ;
  • signes respiratoires : polypnĂ©e, toux.

Sur la base de ce tableau clinique, les pathologistes ont défini une nouvelle entité, dite PIMS, de maladie inflammatoire systémique chez l'enfant apparue dans le contexte épidémique de l'infection à SARS-CoV-2 en 2020.

En , la revue NATURE (MIS-C : early lessons from immune profiling) a listĂ© chez l'adulte des troubles systĂ©miques du systĂšme digestif, vasculaire, cardiaque, nerveux, respiratoire combinĂ©s Ă  une forte fiĂšvre, des diarrhĂ©e, une conjonctivite, des lĂšvres assĂ©chĂ©es, une fatigue intense ou encore une tachycardie et des manifestations cutanĂ©es. Ces symptĂŽmes apparaissent brutalement, environ 4 Ă  6 semaines aprĂšs l'infection par le virus SARS-CoV-2. 43 % des enfants touchĂ©s nĂ©cessitent une hospitalisation urgente et 24 % une rĂ©animation ou un transfert en unitĂ© de soins intensifs. En , l'OMS publie les critĂšres du PIMS[27] et au mĂȘme moment, en France la HAS demande d'« Ă©voquer un PIMS chez l'enfant de tout Ăąge devant les signes d'appel suivants : fiĂšvre Ă©levĂ©e + altĂ©ration marquĂ©e de l'Ă©tat gĂ©nĂ©ral + signes digestifs. L'association de ces trois signes est trĂšs frĂ©quente dans le PIMS. D'autres signes cliniques Ă©vocateurs peuvent ĂȘtre associĂ©s, notamment un Ă©tat de choc ou des signes cutanĂ©omuqueux (notamment injection conjonctivale, Ă©ruption maculo-papuleuse) ». Le PIMS peut survenir Ă  tout Ăąge, le plus souvent chez les de 4-11 ans. Le PIMS est officiellement reconnu depuis le en France par la Haute autoritĂ© de santĂ© (HAS) qui a Ă©mis des recommandations pour son repĂ©rage et sa prise en charge prĂ©coce.

En 2021 en France, 501 cas ont été signalés entre le 1er mars et le (moyenne d'ùge : 7 ans) et un enfant ùgé de 9 ans en est mort (PIMS associé à une myocardite). Chez certains des enfants hospitalisés, des symptÎmes persistent plusieurs mois en dépit des soins.

Des études récentes, encore à confirmer laissent penser que des facteurs génétiques et immunitaires sont en cause.

Le suivi mĂ©dical des 100 000 participants adultes aux essais de dĂ©veloppement d'un vaccin a montrĂ© () que l'administration du vaccin anti-Covid ne dĂ©clenche pas de covid longue, inversement aux cas d'infections naturelles[28] - [29] - [30].

Sous réserve de nouvelles données, la HAS ne recommande pas la vaccination contre le SARS CoV-2 chez l'enfant ayant présenté un PIMS.

Séquelles neurodéveloppementale ? (chez le nouveau-né issu d'une mÚre atteinte de Covid lors de la grossesse)

Plusieurs Ă©tudes ont recherchĂ© d'Ă©ventuelles sĂ©quelles psychomotrices chez les nouveaux nĂ© issus d'une femme ayant contractĂ© la maladie durant la grossesse[31]. Si des effets induits existent, ils pourraient varier selon le variant en cause et ĂȘtre liĂ© Ă  un taux accru d'une interleukine, l'IL-6, connue pour contribuer Ă  l'induction de retards psychomoteurs, Ă  un risque accru d'autisme et de schizophrĂ©nie chez les enfants issus de mĂšres touchĂ©es par le VIH ou la rubĂ©ole lors de leurs grossesse[32].

  • Une Ă©tude chinoise basĂ©e sur l'Ă©valuation ASQ-3 (tests rĂ©alisĂ©s Ă  un an chez des enfants nĂ©s au printemps 2019, qui se sont donc dĂ©veloppĂ©s in utero avant la pandĂ©mie qui a dĂ©marrĂ© vers leur premier anniversaire a conclu Ă  un lĂ©ger retard dans le dĂ©veloppement de la motricitĂ© fine (comparativement Ă  celle d'enfants nĂ©s au cours des printemps prĂ©cĂ©dents)[33].
  • Une Ă©tude amĂ©ricaine ayant portĂ© sur 255 mamans dont 114 ont accouchĂ© dans un hĂŽpital new-yorkais entre et en Ă©tant contaminĂ©e par le virus (asymptomatiquement ou avec peu de symptĂŽmes) a conclu (dĂ©but 2022) Ă  un dĂ©veloppement psychomoteur plus lent Ă  l'Ăąge de 6 mois chez les enfants nĂ©s au cours de la pandĂ©mie du coronavirus que chez les petits venus au monde juste avant la crise, et ce indĂ©pendamment d'une Ă©ventuelle exposition au Sars-CoV-2[31]. Ce retard qui pourrait ĂȘtre expliquĂ© par l'IL-6 et le stress de l'organisme maternel lors de l'infection (sans contamination verticale mĂšre-enfant) et peut ĂȘtre ensuite ĂȘtre compensĂ© grĂące Ă  la plasticitĂ© cĂ©rĂ©brale du nouveau-nĂ©[32] ;
  • Une autre Ă©tude (en attente de publication dĂ©but 2022) constate, elle, une diffĂ©rence de dĂ©veloppement psychomoteur chez les enfants exposĂ©s au SARS-CoV-2 [34].

Modalités de signalement ; suivi de cohorte

Une méthodologie et les premiers résultats de la surveillance des PIMS en France ont été publiés en [35].

En France, SantĂ© publique France en lien avec le comitĂ© de pilotage du groupe COPIL COVID inflammation pĂ©diatrique comitĂ© de pilotage du Groupe d'intĂ©rĂȘt « COVID Inflammation PĂ©diatrique » a crĂ©Ă© sur son site une fiche de signalement des cas de PIMS en France[36]

La Société française de pédiatrie et le comité de pilotage du groupe COPIL COVID inflammation pédiatrique ont mis en place :

  • un protocole de collecte de donnĂ©es cliniques et d'explorations complĂ©mentaires ;
  • une fiche d'Ă©valuation Ă  6±1 mois de l'Ă©volution d'une infection Ă  SARS-CoV-2 chez les enfants ayant prĂ©sentĂ© un PIMS[37]

Groupes de soutien

  • Au Royaume-Uni, un collectif dĂ©nommĂ© Long Covid Kids promeut une meilleure reconnaissance du Covid long pĂ©diatrique, via un site traduit en plusieurs langues[38].
  • En France sur Facebook des familles partagent des tĂ©moignages de formes longues de la Covid chez les enfants et adolescents, des articles de presse ou des publications scientifiques (groupe Covid Enfants/Adolescents)[39].

Lydia Pastore (franco-américaine de 16 ans) a créé un site site d'entraide (anglo-français) permettant aux jeunes adolescents de témoigner d'échanger et de se soutenir mutuellement, en anglais ou français[40]. Une association « Familles des enfants victimes du PIMS Covid » a été créée.

Enjeux de connaissance

Il s'agit de mieux comprendre cet aspect de l'épidémiologie et de la clinique de la Covid-19, trop souvent confondu avec de supposés effets psychosomatiques, pour trouver d'éventuels marqueurs biomédicaux, mieux identifier les individus à risque (en précisant les facteurs de risque) et pour mieux soigner les jeunes patients[41].

Il s'agit aussi de mieux préparer et budgétiser les réponses sanitaires en anticipant les ressources nécessaires pour prendre en charge cette pathologie qui s'ajoute au fardeau croissant des maladies chroniques[41].

Notes et références

  1. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2021-07/rr_pims-version_finale_2021_07_06._version4_pourinsertionlogos.pdf
  2. (en) E Guedj, M Million, P Dudouet et H Tissot-Dupont, « 18F-FDG brain PET hypometabolism in post-SARS-CoV-2 infection: substrate for persistent/delayed disorders? », European Journal of Nuclear Medicine and Molecular Imaging, vol. 48, no 2,‎ , p. 592–595 (ISSN 1619-7070 et 1619-7089, DOI 10.1007/s00259-020-04973-x, lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. Paris Match, « "Le Covid long de l'enfant est probablement une réaction au virus ou à l'inflammation" », sur parismatch.com, (consulté le ).
  4. (en) Daniel Brito, Scott Meester, Naveena Yanamala et Heenaben B. Patel, « High Prevalence of Pericardial Involvement in College Student Athletes Recovering From COVID-19 », JACC: Cardiovascular Imaging, vol. 14, no 3,‎ , p. 541–555 (PMID 33223496, PMCID PMC7641597, DOI 10.1016/j.jcmg.2020.10.023, lire en ligne, consultĂ© le ).
  5. (en) Tatiana Matteudi, LĂ©a Luciani, Alexandre Fabre et Philippe Minodier, « Clinical characteristics of paediatric COVID-19 patients followed for up to 13 months », Acta Paediatrica, vol. n/a, no n/a,‎ (ISSN 1651-2227, PMID 34403523, PMCID PMC8444774, DOI 10.1111/apa.16071, lire en ligne, consultĂ© le ).
  6. (en) Sebastian Hoehl, Felix Schneider, Martin Eckrich et Tim Ole GrĂŒndler, « COVID‐19 among children seeking primary paediatric care with signs of an acute infection », Acta Paediatrica,‎ , apa.16101 (ISSN 0803-5253 et 1651-2227, DOI 10.1111/apa.16101, lire en ligne, consultĂ© le ).
  7. (en-US) Alasdair P. S. Munro et Saul N. Faust, « COVID-19 in children: current evidence and key questions », Current Opinion in Infectious Diseases, vol. 33, no 6,‎ , p. 540–547 (ISSN 0951-7375, DOI 10.1097/QCO.0000000000000690, lire en ligne, consultĂ© le ).
  8. Brian Eley, « Faculty Opinions recommendation of Risk factors for long covid in previously hospitalised children using the ISARIC Global follow-up protocol: A prospective cohort study. », European Respiratory Journal,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  9. Danilo Buonsenso, Daniel Munblit, Cristina De Rose et Dario Sinatti, « Preliminary evidence on long COVID in children », Acta Paediatrica, vol. 110, no 7,‎ , p. 2208–2211 (ISSN 0803-5253 et 1651-2227, DOI 10.1111/apa.15870, lire en ligne, consultĂ© le ).
  10. Danilo Buonsenso, Daniela Di Giuda, Louise Sigfrid et Daniele Antonio Pizzuto, « Evidence of lung perfusion defects and ongoing inflammation in an adolescent with post-acute sequelae of SARS-CoV-2 infection », The Lancet Child & Adolescent Health, vol. 5, no 9,‎ , p. 677–680 (ISSN 2352-4642, DOI 10.1016/s2352-4642(21)00196-6, lire en ligne, consultĂ© le ).
  11. Aurelie MORAND, Jacques-Yves CAMPION, Anne LEPINE et Emmanuelle BOSDURE, « Similar patterns of 18F-FDG brain PET hypometabolism in paediatric and adult patients with long COVID: a paediatric case series », European Journal of Nuclear Medicine and Molecular Imaging.,‎ (DOI 10.21203/rs.3.rs-722537/v1, lire en ligne, consultĂ© le ).
  12. (en) Tobias AlfvĂ©n, « What will the long-lasting effect of the COVID-19 pandemic be on children's health and wellbeing? », Acta Paediatrica, vol. 109, no 10,‎ , p. 1924–1925 (ISSN 1651-2227, DOI 10.1111/apa.15513, lire en ligne, consultĂ© le ).
  13. (en) Aurelie Morand, Jacques-Yves Campion, Anne Lepine et Emmanuelle Bosdure, « Similar patterns of [18F]-FDG brain PET hypometabolism in paediatric and adult patients with long COVID: a paediatric case series », European Journal of Nuclear Medicine and Molecular Imaging,‎ (ISSN 1619-7070 et 1619-7089, PMID 34414470, PMCID PMC8376118, DOI 10.1007/s00259-021-05528-4, lire en ligne, consultĂ© le ).
  14. (en) Eric Song, Ce Zhang, Benjamin Israelow et Alice Lu-Culligan, « Neuroinvasion of SARS-CoV-2 in human and mouse brain », Journal of Experimental Medicine, vol. 218, no 3,‎ , e20202135 (ISSN 0022-1007 et 1540-9538, DOI 10.1084/jem.20202135, lire en ligne, consultĂ© le ).
  15. (en) Geidy E. Serrano, Jessica E. Walker, Richard Arce et Michael J. Glass, Mapping of SARS-CoV-2 Brain Invasion and Histopathology in COVID-19 Disease, Infectious Diseases (except HIV/AIDS), (DOI 10.1101/2021.02.15.21251511., lire en ligne).
  16. (en) Jenny Meinhardt, Josefine Radke, Carsten Dittmayer et Jonas Franz, « Olfactory transmucosal SARS-CoV-2 invasion as a port of central nervous system entry in individuals with COVID-19 », Nature Neuroscience, vol. 24, no 2,‎ , p. 168–175 (ISSN 1097-6256 et 1546-1726, DOI 10.1038/s41593-020-00758-5, lire en ligne, consultĂ© le ).
  17. (en) E. Guedj, J. Y. Campion, P. Dudouet et E. Kaphan, « 18F-FDG brain PET hypometabolism in patients with long COVID », European Journal of Nuclear Medicine and Molecular Imaging, vol. 48, no 9,‎ , p. 2823–2833 (ISSN 1619-7070 et 1619-7089, DOI 10.1007/s00259-021-05215-4, lire en ligne, consultĂ© le ).
  18. (en) Jonas F. Ludvigsson, « Case report and systematic review suggest that children may experience similar long‐term effects to adults after clinical COVID‐19 », Acta Paediatrica, vol. 110, no 3,‎ , p. 914–921 (ISSN 0803-5253 et 1651-2227, DOI 10.1111/apa.15673, lire en ligne, consultĂ© le ).
  19. (en) Eric Guedj, Silvia Morbelli, Elsa Kaphan et Jacques-Yves Campion, « From early limbic inflammation to long COVID sequelae », Brain, vol. 144, no 8,‎ , e65–e65 (ISSN 0006-8950 et 1460-2156, DOI 10.1093/brain/awab215, lire en ligne, consultĂ© le ).
  20. Ellinor Sterky, Selma Olsson‐Åkefeldt, Olof Hertting et Eric Herlenius, « Persistent symptoms in Swedish children after hospitalisation due to COVID‐19 », Acta Paediatrica, vol. 110, no 9,‎ , p. 2578–2580 (ISSN 0803-5253 et 1651-2227, DOI 10.1111/apa.15999, lire en ligne, consultĂ© le ).
  21. (en) « Prevalence of ongoing symptoms following coronavirus (COVID-19) infection in the UK - Office for National Statistics » (consulté le ).
  22. (en) Danilo Buonsenso, Daniel Munblit, Cristina De Rose et Dario Sinatti, « Preliminary evidence on long COVID in children », Acta Paediatrica, vol. 110, no 7,‎ , p. 2208–2211 (ISSN 0803-5253 et 1651-2227, PMID 33835507, PMCID PMC8251440, DOI 10.1111/apa.15870, lire en ligne, consultĂ© le ).
  23. (en) Dyani Lewis, « Long COVID and kids: scientists race to find answers », Nature, vol. 595, no 7868,‎ , p. 482–483 (ISSN 0028-0836 et 1476-4687, DOI 10.1038/d41586-021-01935-7, lire en ligne, consultĂ© le ).
  24. (en-US) Emily R. Levy, Jennifer Blumenthal et Kathleen Chiotos, « Coronavirus disease 2019 in children », Current Opinion in Infectious Diseases, vol. 34, no 5,‎ , p. 500–509 (ISSN 0951-7375, DOI 10.1097/QCO.0000000000000762, lire en ligne, consultĂ© le ).
  25. PERETTI, N., LAMBE, C., LOPEZ, M., VALLA, F., VIALA, J., & de Gastroentérologie Hépatologie, G. F. (2020). Spécificités de la prise en charge nutritionnelle des patients pédiatriques Covid 19|url=https://www.fimatho.fr/images/actualites/Fiche_13_COVID-19.pdf
  26. « Le Covid Long pédiatrique », sur apresj20 (consulté le ).
  27. (en) « Multisystem inflammatory syndrome in children and adolescents temporally related to COVID-19 », sur who.int (consulté le ).
  28. (en) Fernando P. Polack, Stephen J. Thomas, Nicholas Kitchin et Judith Absalon, « Safety and Efficacy of the BNT162b2 mRNA Covid-19 Vaccine », New England Journal of Medicine, vol. 383, no 27,‎ , p. 2603–2615 (ISSN 0028-4793 et 1533-4406, PMID 33301246, PMCID PMC7745181, DOI 10.1056/NEJMoa2034577, lire en ligne, consultĂ© le ).
  29. (en) Evan J. Anderson, Nadine G. Rouphael, Alicia T. Widge et Lisa A. Jackson, « Safety and Immunogenicity of SARS-CoV-2 mRNA-1273 Vaccine in Older Adults », New England Journal of Medicine, vol. 383, no 25,‎ , p. 2427–2438 (ISSN 0028-4793 et 1533-4406, PMID 32991794, PMCID PMC7556339, DOI 10.1056/NEJMoa2028436, lire en ligne, consultĂ© le ).
  30. (en) Elisabeth Mahase, « Covid-19: Oxford vaccine could be 59% effective against asymptomatic infections, analysis shows », BMJ,‎ , m4777 (ISSN 1756-1833, DOI 10.1136/bmj.m4777, lire en ligne, consultĂ© le ).
  31. (en) Lauren C. Shuffrey, Morgan R. Firestein, Margaret H. Kyle et Andrea Fields, « Association of Birth During the COVID-19 Pandemic With Neurodevelopmental Status at 6 Months in Infants With and Without In Utero Exposure to Maternal SARS-CoV-2 Infection », JAMA Pediatrics,‎ , e215563 (ISSN 2168-6203, PMID 34982107, PMCID PMC8728661, DOI 10.1001/jamapediatrics.2021.5563, lire en ligne, consultĂ© le )
  32. Dr MichÚle Langendries, « Un retard psychomoteur pour la génération covid? », sur Site-LeJournalDuMedecin-FR, (consulté le )
  33. Peiyuan Huang, Fengjuan Zhou, Yixin Guo et Shanshan Yuan, « Association Between the COVID-19 Pandemic and Infant Neurodevelopment: A Comparison Before and During COVID-19 », Frontiers in Pediatrics, vol. 9,‎ , p. 662165 (ISSN 2296-2360, PMID 34692602, PMCID PMC8527007, DOI 10.3389/fped.2021.662165, lire en ligne, consultĂ© le )
  34. (en) Andrea G. Edlow, Victor M. Castro, Lydia L. Shook et Anjali J. Kaimal, Neurodevelopmental outcomes at one year in offspring of mothers who test positive for SARS-CoV-2 during pregnancy, Neurology, (DOI 10.1101/2021.12.15.21267849, lire en ligne)
  35. F. Bajolle, « Syndrome inflammatoire avec atteinte multisystĂ©mique post-infection par le SARS-CoV-2 chez l'enfant : quand l'envisager et comment le prendre en charge ? », Perfectionnement en PĂ©diatrie, vol. 4, no 1,‎ , p. 10–16 (PMCID PMC7709602, DOI 10.1016/j.perped.2020.11.001, lire en ligne, consultĂ© le ).
  36. https://voozanoo.sante-publiquefrance.fr//1851260971/scripts/newrec.php
  37. Ces informations sont disponibles sur le site de la Société Français de Pédiatrie : https://gfrup.sfpediatrie.com/actualites/covid-19prise-en-charge-pims-0
  38. (en) « Long Covid Kids », sur Long Covid Kids (consulté le ).
  39. (en) « Facebook Groups », sur facebook.com (consulté le ).
  40. (en) « Teen long haulers », sur Chronic Connections (consulté le ).
  41. (en) David H. Jiang, Darius J. Roy, Brett J. Gu et Leslie C. Hassett, « Postacute Sequelae of Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2 Infection », JACC: Basic to Translational Science,‎ , S2452302X21002345 (PMID 34541421, PMCID PMC8442719, DOI 10.1016/j.jacbts.2021.07.002, lire en ligne, consultĂ© le ).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.