Couargues
Couargues est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Couargues | |||||
La Cure. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Cher | ||||
Arrondissement | Bourges | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pays Fort Sancerrois Val de Loire | ||||
Maire Mandat |
Jacqueline Boulay 2020-2026 |
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Code postal | 18300 | ||||
Code commune | 18074 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
199 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 17 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 16′ 41″ nord, 2° 55′ 47″ est | ||||
Altitude | Min. 141 m Max. 155 m |
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Superficie | 11,62 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Sancerre | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cher
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Géographie
Localisation
Thauvenay | Tracy-sur-Loire (Nièvre) |
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N | Pouilly-sur-Loire (Nièvre) | |||
O Couargues E | ||||
S | ||||
Saint-Bouize | Herry |
Urbanisme
Typologie
Couargues est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,7 %), prairies (16,7 %), eaux continentales[Note 2] (10,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,5 %), forêts (0,5 %)[6].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Couargues est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Loire et le Lac. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2003 et 2016[9] - [7].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[10]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 152 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 152 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[11] - [12].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[7].
Risques technologiques
Une partie du territoire de la commune est en outre située en aval d'une digue. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[13].
Histoire
Au XIIe siècle, la forêt laisse place à des clairières dont l'une permettra le développement du bourg. Les défrichements du XIIIe siècle favorisent l'installation d'une population attirée par la fertilité des terres. La paroisse de Couargues, relativement peuplée à la fin du Moyen Âge, dépendait de la juridiction de la seigneurie de Vèvre puis de celle de la Grange, à Saint-Bouize. Durant la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion, le château de La Grange à Saint-Bouize sert de refuge aux paysans de Couargues. La seigneurie de la Grange se relève toutefois au XVIIe siècle. La construction d'un nouveau château, la réfection des chemins rendent les lieux attractifs : sur la paroisse, on dénombre 13 nouvelles implantations, dont des locatures et domaines appartenant au seigneur de Saint-Bouize. Le XVIIIe siècle débute par une crise économique qui perdurera jusqu'au 2e quart du XIXe siècle.
À la Révolution, la plupart des exploitations menacent ruine, les chemins sont dans un état pitoyable, le revenu des paysans est au plus bas. Les crues de la Loire aggravent encore la situation (celle de 1744 fut particulièrement dévastatrice). L'église est dans un tel état qu'elle sera démolie peu après sa vente comme bien national. Début XIXe siècle, la population constituée en majorité de laboureurs n'est plus que de 290 habitants. La révolution agricole du 2e quart du XIXe, énergiquement soutenue par le comte de Montalivet, donnera à l'économie locale de nouvelles perspectives. Marécages, "patureaux" et "saulaies" laissent place aux cultures fourragères et céréalières et malgré les crues décennales de la Loire (1846, 1856 et 1866)[14].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2020, la commune comptait 199 habitants[Note 3], en diminution de 0,5 % par rapport à 2014 (Cher : −3,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
La population a diversifié ses secteurs d'activité : seuls quelques agriculteurs exploitent la terre ; les actifs travaillent dans les usines ou services des agglomérations urbaines voisines. Les 2/3 de la population est composé d'une population de retraités[14].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La Cure
Le presbytère de l'ancienne église de Saint-Aignan a conservé, dans sa partie Est, des éléments architecturaux des XVe et XVIe siècles (cheminée de pierre, fenêtre, pigeonnier). La partie Ouest date du XVIIIe siècle et dans la seconde moitié du XIXe un rhabillage complet de la façade a été réalisé avec rehaussement de la partie centrale de l'édifice. La grange, qui lui faisait face, date de cette campagne de construction. Le presbytère a été vendu comme bien national à Jean Millet, premier maire de la commune, le 15 vendémiaire an 5 (6 octobre 1796). L'un des derniers curés résidents fut Léonard Seguin, décédé en 1790, et dont la sépulture et la pierre tombale furent découvertes à l'occasion de travaux en 1972.
Photo de La Cure (Couargues) prise en août 1874 (collection Jean-Claude Bonnet)
Jean Millet fit également l'acquisition le 1er thermidor an 13 (20 juillet 1805) de l'église de Saint-Aignan pour la somme de 740 F., sous la réserve des cloches et effets mobiliers qui s'y trouvaient placés et du cimetière attenant. Elle fut probablement rasée peu après son acquisition. Lors de ses visites pastorales, l'archevêque de Bourges (Mgr de La Rochefoucault) décrivait déjà le 23 mai 1738 un édifice en mauvais état. « Il n'y a pas de clocher en sorte qu'on a été obligé de suspendre la cloche dans la charpente de la nef où elle incommode infiniment lorsqu'on la sonne pendant l'office divin ».
L'ancien cimetière (3 ares), au pied de l'église, a été vendu en 1834 à Philippe Constant Simon-Larochère, conseiller auditeur demeurant à Bourges. Lui-même vendit le domaine les 23 et 24 mars 1839 à Guillaume Hyacinthe Bonnet, propriétaire demeurant à Sancerre, pour la somme de 3000 F. La vente comprenait « l'ancienne cure de Couargues et ses dépendances qui se composent de bâtiments d'habitation réservés au propriétaire, bâtiment d'habitation pour un jardinier et bâtiments d'exploitation, cour au centre de ces bâtiments, chenevière, jardin, verger, emplacement de l'ancienne église et de l'ancien cimetière ». Également dans la vente, le lac connu sous le nom de lac de Couargues, appelés aussi Les Crôts.
La Cure est restée dans le patrimoine de la famille Bonnet jusqu'à sa cession à l'actuel propriétaire, en 1969.
- Pont de Pouilly-sur-Loire, traversant la Loire depuis Couargues vers la Nièvre.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Couargues sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune de Couargues », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
- Chazelle Annie, de Buhren Nathalie, « Présentation de la commune de Couargues », sur POP : la plateforme ouverte du patrimoine (consulté le )
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.