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Corinne Bouchoux

Corinne Bouchoux, née le à Issy-les-Moulineaux, est une historienne et femme politique française.

Corinne Bouchoux
Illustration.
Corinne Bouchoux en 2011.
Fonctions
SĂ©natrice de Maine-et-Loire
–
Élection 25 septembre 2011
Groupe politique ÉCO
Présidente du groupe écologiste au Sénat
–
(2 mois et 18 jours)
Prédécesseur Jean-Vincent Placé
Successeur Jean Desessard
–
(1 mois et 7 jours)
Avec Jean-Vincent Placé
Prédécesseur Jean-Vincent Placé
Successeur Jean-Vincent Placé
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine)
Nationalité Française
Parti politique EELV
Diplômée de IEP de Paris
Université d'Angers (docteur en histoire)
Profession Ingénieur de recherche
Directrice de la formation Ă  Agrocampus Ouest

Membre d'Europe Écologie Les Verts (EELV), elle est sénatrice de Maine-et-Loire de 2011 à 2017.

Biographie

Corinne Bouchoux obtient le diplĂ´me de l'Institut d'Ă©tudes politiques de Paris en 1986[1].

Collaboratrice à Science et Vie Économie puis Alternatives économiques, elle a été professeur certifiée en sciences économiques et sociales dans le secondaire et à l'Institut d'études politiques de Paris de 1989 à 2002 enseignante en histoire contemporaine. Entre 1997 et 2007, elle est personnel de direction de l’Éducation nationale.

En septembre 2007, elle devient par détachement, ingénieure de recherche responsable de la direction de la formation et de la vie étudiante à Agrocampus Ouest, centre d'Angers, Institut national d'horticulture et de paysage, avec statut d'EPSCP. Cette école publique liée au ministère de l'Agriculture forme des ingénieurs en horticulture et paysage. Elle quitte l'école le 1er octobre 2011 à la suite de son élection au poste de sénatrice.

Elle soutient une thèse de doctorat en histoire sur le sujet : « Si les tableaux pouvaient parler. Le traitement politique et mĂ©diatique des retours d'Ĺ“uvres d'art pillĂ©es et spoliĂ©es par les nazis (France 1945-2008) Â»[2]. Elle s'est par la suite investie, comme sĂ©natrice, sur la restitution des Ĺ“uvres d'art spoliĂ©es sous le Troisième Reich, afin que soit clarifiĂ© l'historique des Ĺ“uvres d'art en dĂ©pĂ´t, que leur inventaire soit dressĂ© et que ces archives soient disponibles en ligne[3].

Historienne, elle collabore Ă  Musea[4], musĂ©e virtuel d'Histoire des femmes et du genre, Ă©ditĂ© par l'universitĂ© d'Angers, pour lequel elle a conçu quatre expositions : « La citoyenne Marie Bonnevial (1841-1918) Â», « Rose Valland, sur le front de l'art Â», « Le Planning familial : 50 ans en affiches Â» (avec Bibia Pavard), exposition consacrĂ©e au Mouvement français pour le planning familial et une exposition sur Yvette Roudy en affiches et photos. Elle travaille actuellement principalement sur les sujets suivants : l'attractivitĂ© des territoires, l'intelligence Ă©conomique et son enseignement en France depuis 20 ans, la transformation de nos modes de production et l'impact sur les compĂ©tences des acteurs et les territoires, avec la dimension du genre. L'accompagnement Ă  la citoyennetĂ© des Ă©tudiants, la lutte contre l'homophobie et le sexisme sont des engagements Ă  la fois professionnels et militants.

En septembre 2011, elle est Ă©lue sĂ©natrice de Maine-et-Loire[5] sous la bannière Europe Écologie-Les Verts. Elle est membre de la commission de la Culture, de l'Éducation et de la Communication et secrĂ©taire de la commission sĂ©natoriale pour le contrĂ´le de l'application des lois. Le 15 octobre 2012, la commission sĂ©natoriale pour le contrĂ´le de l'application des lois charge Corinne Bouchoux et Jean-Claude Lenoir de faire un bilan de l'application de la loi Morin du 5 janvier 2010 sur la reconnaissance et l'indemnisation des victimes des essais nuclĂ©aires français. Leur rapport d'information, n°856 (2012-2013)[6], dĂ©posĂ© le 18 septembre 2013, ayant pour titre : « L'indemnisation des victimes des essais nuclĂ©aires français : une loi qui n'a pas encore atteint ses objectifs », rappelle le contenu de la loi Morin et dresse un Ă©tat des lieux de son application formelle et pratique, qui, au dire des rapporteurs, « se rĂ©vèle très en deçà des attentes initiales Â». Pour remĂ©dier Ă  cette situation, les deux rapporteurs formulent un ensemble de prĂ©conisations afin que la loi de 2010 produise pleinement ses effets.

Elle préside le groupe écologiste au Sénat de novembre à décembre 2015, en tandem avec Jean-Vincent Placé, puis à partir de février 2016, à la suite de l'entrée de celui-ci au gouvernement[7] - [8] - [9]. Elle quitte cette fonction le 3 mai 2016, devenant secrétaire du bureau du Sénat, à la place de Jean Desessard, qui la remplace à la présidence du groupe[10]. Elle décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales de 2017 en Maine-et-Loire[11].

En 2019, elle rejoint la liste du maire sortant d'Angers, Christophe Béchu, qui dispose du soutien de La République en marche[12] en vue des élections municipales de 2020 dans cette ville. Élue, elle est 5e vice-présidente chargée de la transition écologique et des déplacements[13] au conseil communautaire d'Angers Loire Métropole.

En parallèle de sa fonction d'élue, elle travaille en tant qu'enseignante de sciences sociales et économiques (SES) au lycée Auguste-et-Jean-Renoir d'Angers.

Vie privée

Corinne Bouchoux, ouvertement homosexuelle, est pacsée depuis 2001 avec l'historienne Christine Bard, spécialiste de l'histoire des femmes, du genre, du féminisme et de l'antiféminisme.

Elle considère la revendication de son homosexualité comme un acte militant, surtout vis-à-vis des jeunes, qui « n'ont pas assez de représentations positives de l'homosexualité. C'est important qu'ils puissent se dire on peut être homo et arriver à faire de la politique[14]. »

Publications

  • L’Allemagne rĂ©unifiĂ©e, Paris, Syros, 122 pages, 1992, (ISBN 978-2-8673-8794-4)
  • Cette exigeante libertĂ©, avec Lucie Aubrac, Paris, L’Archipel, 219 pages, 1997, (ISBN 978-2-8418-7061-5)
  • Rose Valland une rĂ©sistante sur le front de l’art, Geste Ă©dition, 134 pages, 2006, (ISBN 978-2-8456-1236-5)
  • Corinne Bouchoux, ” Si les tableaux pouvaient parler ”... Le traitement politique et mĂ©diatique des retours d'Ĺ“uvres d’art pillĂ©es et spoliĂ©es par les nazis (France 1945-2008), UniversitĂ© d'Angers, (lire en ligne)
  • De l'utilitĂ© du SĂ©nat et de l'Ă©cologie, Editions du Petit PavĂ©, 188 pages, 2019, (ISBN 978-2-84712-591-7)

Notes et références

  1. « Annuaire : Corinne Bouchoux », sur sciences-po.asso.fr.
  2. « Résultats recherche », sur sudoc.fr.
  3. Bernard Génies et Jean-Gabriel Fredet, « Le casse de Hitler - À la recherche des chefs-d'œuvre volés aux Juifs », Le Nouvel Observateur no 2575, semaine du 13 mars 2014, pages 64-77.
  4. Site de Musea.
  5. « Les portraits des quatre sénateurs de Maine-et-Loire », sur Ouest-France, .
  6. « L'indemnisation des victimes des essais nucléaires français : une loi qui n'a pas encore atteint ses objectifs », sur senat.fr (consulté le ).
  7. « Groupe écologiste du Sénat : fin du psychodrame avec une coprésidence Bouchoux/Placé », sur Public Sénat, (consulté le ).
  8. « Nominations, dépôts et interventions des sénateurs (2015) », sur senat.fr.
  9. « Nominations, dépôts et interventions des sénateurs (2016) », sur senat.fr.
  10. « CommuniquĂ© de presse du Groupe Ă©cologiste sur sa nouvelle prĂ©sidence Â», ecologistes-senat.fr, 3 mai 2016.
  11. « Politique. La sénatrice EELV Corinne Bouchoux prépare sa sortie », sur courrierdelouest.fr, (consulté le ).
  12. « Christope Béchu reçoit l'investiture LREM », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  13. « Le président et les vice-présidents », sur angersloiremetropole.fr (consulté le ).
  14. « Corinne Bouchoux : "Je suis une sénatrice lesbienne mais je ne dois pas être réduite à ça" », Têtu, 25 mai 2012.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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