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Commanderie de Savigny-le-Temple

La commanderie de Savigny-le-Temple est une ancienne commanderie templière puis hospitalière, situĂ©e dans le quartier du Bourg de Savigny-le-Temple, en France, dans l'ouest de la Seine-et-Marne, Ă  51 km au sud-est de Paris et Ă  km au nord-ouest de Melun.

Commanderie de Savigny-le-Temple
Présentation
Fondation Drapeau de l'Ordre du Temple Templiers 1149
Reprise Drapeau des chevaliers hospitaliers Hospitaliers 1312
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Seine-et-Marne
Ville Savigny-le-Temple
GĂ©olocalisation
CoordonnĂ©es 48° 34′ 26,8″ nord, 2° 34′ 57,5″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Commanderie de Savigny-le-Temple
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(Voir situation sur carte : ĂŽle-de-France)
Commanderie de Savigny-le-Temple

Histoire

Le roi de France, Louis VII, part en croisade de 1147 Ă  1148. Il est accompagnĂ© entre autres par un contingent templier qui se rĂ©vĂ©la efficace contre les attaques turques en Asie mineure. Le roi est de retour en France Ă  la mi- en compagnie du maĂ®tre de l'ordre du Temple, Évrard des Barres. Louis VII dĂ©cide de remercier les Templiers en leur donnant ses terres de Savigny-sur-Melun et toutes leurs dĂ©pendances. Cet acte de donation fait Ă  OrlĂ©ans comporte dix-neuf lignes manuscrites en latin. il leur accorde aussi une rente annuelle de 30 livres, Ă  prendre sur le cens qu'il percevait Ă  Étampes. Il est authentifiĂ© par l'apposition des signatures des tĂ©moins, du monogramme du roi et de son sceau [1] - [2].

En plus des terres royales, d'autres dons vont enrichir la commanderie. L'Ă©tang et le moulin de Saint-Leu sont donnĂ©s en 1164 par l'abbĂ© de Saint-Port[3] - [n 1]. L'Ă©glise Saint-Germain est possession de la commanderie dès 1168. En 1194, Gaudefroy de Nandy, un croisĂ© du pays, alors en train d'assiĂ©ger Saint-Jean-d'Acre, fait don d'une « terre Ă  deux charrues » dans le territoire de Savigny, vers Nandy, oĂą dans tout autre endroit aux bons vouloirs des Templiers[4] - [2]. Des lettres d'Alix, reine des Francs, datant de 1197, confirment l'abandon par Hugues de Chamilly et sa femme Gille, de tout ce qu'ils possĂ©daient Ă  Savigny et Ă  Saint-Leu. Le don profite aux Templiers, sous la forme d'aumĂ´ne[5] - [2]. Des dĂ®mes de Savigny et environs leur sont donnĂ©s par Gui de Melun, chanoine de Sens, en 1177, par Raoul Morin en 1205, par Guillaume du Châtellier en 1211, par Adam de Milly en 1229 et par Eudes Leuverdys, chevalier, en 1230. En dĂ©finitive, au XIIIe siècle la commanderie possède plusieurs fermes, vignobles, prĂ©s et Ă©tangs aux alentours. La surface totale mesure plus de 1 500 arpents[6].

À la suite de la dévolution des biens de l'ordre du Temple, les Hospitaliers reprennent la commanderie.

Le commandeur avait la haute, moyenne et basse justice. Il Ă©tait le collateur de Savigny et le grand dĂ©cimateur sur l'ensemble de ses terres qui comprenait Saint-Leu, Noisement, Forges, Villebohet, le Plessis-le-Roi, la Grange-du-Bois et les dĂ©pendances de Savigny[6]. Le revenu de la commanderie de Savigny Ă©tait, en 1792, de 7 000 livres[7].

Au XVIIIe siècle, il ne restait plus que la ferme du Château avec les terres de toutes les autres[7].

Après la révolution, de la commanderie ne subsiste que la grande ferme, située sur l'ancien fief du Coulevrain. Avec le développement de la culture de la betterave à la fin du xixe siècle, une distillerie est érigée pour produire de l’alcool. En 1986, l’activité agricole y cesse définitivement et le bâtiment est transformé en écomusée jusqu'en 2016.

Possessions

L'hôtel du commandeur, dit aussi « le Château » ou « la Grande-Cour », était près de l'église. À ses côtés se trouvaient la basse-cour et la ferme, et à l'opposé la chapelle Saint-Jean et un grand bâtiment où le commandeur rendait la justice[6]. Une branche du ru de Balory passait devant le château et alimentait le moulin banal, au Follet. Le commandeur y avait droit de pêche et de chasse[6].

Le domaine de Savigny Ă©tait composĂ© de plusieurs fermes : la ferme du Château, la ferme de la Malaquinerie sur le chemin de Melun, la ferme de la Grange-du-Bois près de Villebohet, la ferme de la Barre sur le chemin de Moissy, la ferme des Mesnys et la ferme du Plessis. Les trois dernières fermes avaient Ă©tĂ© Ă©changĂ©es avec Nicolas Fouquet, comte de Melun, vicomte de Vaux, ministre d'Etat, contre 120 arpents de terre Ă  Maincy et Rubelles[8] - [6].

La commanderie de Savigny était composé de sept membres hospitaliers suivant une déclaration de 1692[7] :

  • le plus important Ă©tait le membre de Saint-Leu, ayant la haute, moyenne et basse justice. Les maisons, terres et cens Ă©tait possĂ©dĂ©es par Santeuil, conseiller du roi et trĂ©sorier de France.
  • le membre de Coulevrin, Ă  Savigny, regroupait 50 arpents de terre.
  • le membre des Forges, avec un grand hĂ´tel, la moitiĂ© des moulins de Forges et terres Ă  labour, Ă©tait situĂ© entre Saint-Leu et Saint-Port.
  • le membre de la Souche comprenait 21 arpents de bois, près de Saint-Port. Il Ă©tait possĂ©dĂ© par Antoine de Linois, conseiller et secrĂ©taire du roi, seigneur et baron de Saint-Port et de Sainte-Assise.
  • le membre du Petit-Plessis-le-Roi, maisons, terres et pâtures, Ă©tait possĂ©dĂ© par le prĂ©sident de La Grange, Ă  charge de rente de 25 livres payable chaque annĂ©e.
  • le membre de Champlatreux, composĂ© d'une maison, cens et bois sur le chemin de Melun, Ă©tait possĂ©dĂ© par madame Delamarre.
  • la dĂ©pendance de Savigny Ă©tait composĂ©e d'une pièce de terre Ă  Savigny.

Notes

  1. « Stagnum et molendina de Sancto Lupo ». Monsieur Tardif indique à tort dans l'index qu'il s'agit de Saint-Leu (Seine-et-Oise) alors que cela correspond au moulin et à l'étang de Saint-Leu entre Seine-Port et Cesson.

Références

Nota : les références des Archives nationales ont été reclassées et les références actuelles sont changées[9].

  1. Archives nationales K 23, n. 15, 10
  2. Mannier (1872) p. 59
  3. Tardif (1866) p. 300
  4. Archives nationales S 5749, inventaire de titres
  5. Archives nationales S 5146, supplément n. 24
  6. Mannier (1872) p. 60
  7. Mannier (1872) p. 61
  8. Archives nationales S 5146, liasse 3
  9. inventaire des Archives nationales

Sources

  • Eugène Mannier, Les commanderies du grand prieurĂ© de France d'après les documents inĂ©dits conservĂ©s aux archives nationales Ă  Paris, Paris, (lire en ligne)
  • Jules Tardif, Monuments historiques (carton des rois), Paris, coll. « Archives de l'Empire, inventaires et documents », (lire en ligne), p. 300 (n° 587)

Annexes

Articles connexes

Liste des commanderies templières en Île-de-France

Bibliographie

  • Les Templiers, seigneurs de Savigny, Les Chartes royales de 1149 et 1164, coll. mĂ©moires et histoire, Éditions de l'Ă©comusĂ©e de Savigny-le-Temple, mai 2006, 64 pages (ISBN 2-908686-08-2)
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