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Comenius

Comenius, nĂ© Jan Amos KomenskĂœ le Ă  UherskĂœ Brod en margraviat de Moravie et mort le Ă  Amsterdam (Pays-Bas), est un philosophe, grammairien et pĂ©dagogue morave.

Comenius
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Dessin de Comenius par Reinecke, Pedagogikens historia, 1895.
Nom de naissance Jan Amos KomenskĂœ
Naissance
UherskĂœ Brod, Margraviat de Moravie
DĂ©cĂšs
Amsterdam, Pays-Bas
Nationalité TchÚque
Profession
Philosophe, grammairien, pédagogue

Membre du mouvement protestant des FrÚres tchÚques, il s'occupa toute sa vie de perfectionner les méthodes d'instruction.

Biographie

Jan Amos KomenskĂœ.

Son pĂšre Ă©tait un maĂźtre-meunier extrĂȘmement religieux, suivant les doctrines de Jean Hus. Devenu orphelin Ă  douze ans, il intĂšgre Ă  seize ans l'Ă©cole latine de Pƙerov oĂč ses professeurs remarquent des aptitudes prometteuses et le protĂšgent. Il s'inscrit en 1611 Ă  l'UniversitĂ© calviniste de Herborn en Allemagne oĂč, sous l'influence des thĂ©ologiens Johann Piscator et Johann Heinrich Alsted, il s'initie au millĂ©narisme (attente d'un royaume millĂ©naire parfait sur terre). Il soutient en 1612 sa thĂšse Problemata miscellanea sous la direction de Heinrich Gutberleth[1]. Sa formation philosophique est bien plus marquĂ©e par l'Ă©tude de la Bible que par l'Ă©tude de penseurs hĂ©tĂ©rodoxes. En 1613, il s'inscrit Ă  la facultĂ© de thĂ©ologie de l'UniversitĂ© de Heidelberg.

En 1614, il retourne en Moravie oĂč l’UnitĂ© des frĂšres de BohĂȘme (hussites) lui confie la direction de l'Ă©cole de Pƙerov. Devenu pasteur en 1616, il se voit confier en 1618 la trĂšs importante paroisse de Fulnek. Cette mĂȘme annĂ©e, il Ă©pouse Madeleine VizovskĂĄ, de qui il a deux enfants. En 1621, au dĂ©but de la guerre de Trente Ans, les troupes espagnoles prennent la ville de Fulnek et mettent Ă  prix la vie de son pasteur, Comenius. Celui-ci s'enfuit dans les forĂȘts avoisinantes, abandonnant son Ă©pouse alors enceinte et son fils. Il Ă©crit pour sa femme un traitĂ© de consolation intitulĂ© RĂ©flexions sur la perfection chrĂ©tienne. Madeleine et ses deux enfants meurent de la peste sans avoir revu Comenius. Ayant perdu en quelques mois son pays, sa paroisse, ses travaux et sa famille, il est condamnĂ© Ă  l’éternel exil et voyage dans une grande partie de l'Europe.

Orbis Pictus.
Ce frontispice représente Comenius rédigeant un manuscrit. Sur la table de travail se trouvent une mappemonde, un encrier et deux livres fermés. Comenius assis sous un plafond constellé montre un mur de vignettes. Cette image est commentée dans le Typographeum vivum.
Frontispice des Opera Didactica Omnia (1657).

En 1624, il se remarie avec la fille du pasteur Cyrille, DorothĂ©e. En 1628, il s'Ă©tablit Ă  Leszno en Pologne. À partir de 1630, il commence Ă  s'intĂ©resser Ă  la pĂ©dagogie. Il enseigne le latin Ă  Lissa oĂč il publie son Pansophiae prodromus (1630) et son Janua linguarum reserata (1631), ouvrage qui sera traduit en douze langues europĂ©ennes ainsi qu'en arabe, en persan et en turc[2]. Il devient un personnage extrĂȘmement en vue, Ă©coutĂ© par les catholiques comme par les protestants. En 1638, il est invitĂ© par la SuĂšde Ă  dresser un plan d'amĂ©nagement des Ă©coles du pays. En 1641, il se rend en Angleterre, oĂč le Parlement l'invite Ă  participer Ă  une commission de rĂ©forme de l'Ă©ducation, mais le projet n'a pas de suite en raison des troubles politiques qui secouent alors le pays[2]. Le cardinal de Richelieu l'invite - sans succĂšs - en France. Il s'Ă©tablit un temps en Angleterre, puis en SuĂšde dont il rĂ©forma les Ă©coles, sur l'invitation de Louis De Geer. On lui fait mĂȘme la proposition d'aller diriger dans le Nouveau Monde l'Ă©cole de Harvard, dans la colonie puritaine du Massachusetts.

De 1651 Ă  1654, invitĂ© par le prince hongrois Sigismund RĂĄkĂłczi, il rĂ©side Ă  SĂĄrospatak, oĂč il tente de mettre en place ses idĂ©es pĂ©dagogiques.

EspĂ©rant la dĂ©faite des forces catholiques et de la Maison d'Autriche, il prĂȘte foi aux prophĂ©ties du tanneur Christophe Kotterus, de Nicolaus Drabicius et de la jeune Christina Poniatovia, une hallucinĂ©e de 16 ans qu'il considĂ©ra comme sa propre fille. Il recueille leurs prophĂ©ties dans Lux in tenebris (1657), dont il envoie un exemplaire Ă  Louis XIV pour l'inviter Ă  se joindre Ă  sa campagne contre les ennemis de Dieu[2].

Il perd sa deuxiĂšme Ă©pouse et se marie une troisiĂšme fois. À Leszno, en Pologne, Ă  la suite d'une attaque des catholiques polonais, Comenius perd sa bibliothĂšque et tous ses travaux des vingt annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. En 1656, la Hollande, si gĂ©nĂ©reuse envers les rĂ©fugiĂ©s de l'Ă©poque, l'accueille et la ville d'Amsterdam, oĂč il meurt 14 ans plus tard, lui verse une pension de 800 florins. Comenius est enterrĂ© non loin de cette ville Ă  Naarden.

Un esprit atypique

Comenius est avant tout un théologien qui s'oppose aux philosophes rationalistes de son époque, notamment Descartes qu'il a rencontré en 1642, ainsi qu'à la conception copernicienne de l'Univers[3]. Il est aux antipodes du courant philosophique des LumiÚres. Comme le note Claude Mouchet commentant la biographie d'O. Cauly :

« La volontĂ© comĂ©nienne d'Ă©crire une pansophie est l'expression de ce dĂ©sir de refonder un cosmos, au sens aristotĂ©licien, dont l'unitĂ©, Ă©branlĂ©e par la nouvelle image du monde que donnent l'astronomie, la physique et la philosophie cartĂ©sienne, sera refondĂ©e. La pansophie permettra prĂ©cisĂ©ment de redonner du monde l'image d'une totalitĂ© ordonnĂ©e, dont l'homme, lui-mĂȘme Ă  l'image de Dieu, est le centre par analogie avec l'ordre Ă©ternel dont la nature est le modĂšle [4]. »

Les philosophes de son Ă©poque le rejettent comme un mĂ©taphysicien d'arriĂšre-garde. Ainsi, le philosophe et historien Pierre Bayle est trĂšs critique Ă  son Ă©gard : « La reformation des Ecoles ne fut pas son principal entĂȘtement: il se coiffa encore plus de prophĂ©ties, de rĂ©volutions, de ruines de l'Antechrist, de regne de mille ans & de semblables morceaux d'un dangereux Fanatisme[5]. » L'EncyclopĂ©die de Diderot et d'Alembert ne lui fera pas l'honneur d'un article.

Pourtant, par sa pensée utopique et « sa modernité paradoxale[6] », Comenius aura préparé le monde protestant à accepter le rationalisme plutÎt antichrétien des LumiÚres. Il est souvent considéré aujourd'hui comme le pÚre de l'éducation moderne. Pour Jules Michelet, il serait le Galilée de l'éducation[7], mais il s'est intéressé à celle-ci « en théologien et non en pédagogue[8] ». Il est aussi considéré comme l'inspirateur de la franc-maçonnerie.

Comenius, hĂ©ritier spirituel de Johann Valentin Andreae et porte-parole des Rose-Croix, se chargera de jeter les bases du mondialisme entendu dans son sens moderne, en projetant un dessein de sociĂ©tĂ© Ă©largie Ă  tous les peuples, un vĂ©ritable plan d'ƓcumĂ©nisme politique Ă  mĂȘme de s'approprier toute valeur politico-religieuse au moyen d'une rĂ©forme universelle de la sociĂ©tĂ© humaine. Jean Piaget prĂ©sente ainsi les fins que Comenius entendait poursuivre Ă  travers son programme :

  • unification et propagation du savoir grĂące Ă  un systĂšme scolaire perfectionnĂ© placĂ© sous la direction d'une sorte d'acadĂ©mie internationale;
  • coordination politique par une direction d'institutions internationales ayant pour but le maintien de la paix entre les peuples;
  • rĂ©conciliation des Églises sous le signe d'un christianisme tolĂ©rant[9].

Un tel programme fait de lui « un grand ancĂȘtre spirituel » de l'UNESCO[10].

Le pÚre de la pédagogie moderne

Orbis Pictus, détail de la p. 1. Extrait de Google Books.

Pour Comenius, la rĂ©forme de l’éducation est l’unique remĂšde Ă  la profonde crise culturelle que traverse l’Europe Ă  l’époque de la guerre de Trente Ans. Cette rĂ©flexion a des racines religieuses. En plaidant pour une dĂ©mocratisation de l’éducation, Comenius se fait l’hĂ©ritier du message Ă©galitaire du christianisme : puisque chaque ĂȘtre humain est une image de Dieu, chaque ĂȘtre humain mĂ©rite d’ĂȘtre Ă©duquĂ©. De plus – et c’est lĂ  l’une des revendications de la RĂ©forme tchĂšque – une population qui reçoit une Ă©ducation peut accĂ©der directement aux textes sacrĂ©s et se rapprocher ainsi de Dieu. Lors de l’édition de ses ƒuvres didactiques complĂštes (1657) il donne une interprĂ©tation « typographique » de ce projet : l'Ă©ducation vise la multiplication des « livres-vivants » que sont les jeunes gens, reflĂ©tant de mieux en mieux le « livre-monde » : de mĂȘme que l’imprimerie permet de diffuser le savoir, l’école, organisĂ©e comme un atelier typographique, permettra d’imprimer la sagesse dans les esprits avec rapiditĂ©, richesse et Ă©lĂ©gance[11].

Ainsi, « tout doit ĂȘtre enseignĂ© Ă  tout le monde, sans distinction de richesse, de religion ou de sexe ». Cette dimension universaliste de la pensĂ©e de Comenius, contenue dans le concept de pansophia, ou sagesse universelle, est son aspect le plus ambitieux. À une Ă©poque oĂč l’infĂ©rioritĂ© des femmes est communĂ©ment admise, Comenius affirme que les filles ont les mĂȘmes capacitĂ©s intellectuelles que les garçons ; il plaide aussi pour une meilleure prise en charge des Ă©lĂšves en difficultĂ©. Du reste, la pensĂ©e de Comenius dĂ©coule pour partie de sa propre enfance : orphelin, il doit son ascension non pas Ă  sa situation sociale, mais Ă  l’éducation.

Affirmer que « tout doit ĂȘtre enseignĂ© » ne signifie toutefois pas que les Ă©lĂšves doivent tout apprendre. Dans Prodromus pansophiae, Comenius raille les efforts des encyclopĂ©distes, dont il juge absurde la façon de prĂ©senter les connaissances comme une chaĂźne d’élĂ©ments juxtaposĂ©s plutĂŽt que comme un tout. Il s’agit plutĂŽt d’apprendre Ă  bien penser ; les Ă©lĂšves doivent ainsi mĂ©moriser le moins possible.

Pour Comenius, le systĂšme Ă©ducatif devrait non seulement s’attacher aux activitĂ©s de la pensĂ©e et de la raison (ratio), mais aussi au travail manuel (operatio), dont il affirme qu’il n’est en aucun cas honteux. Il considĂšre que les Ă©coles devraient montrer moins d’intĂ©rĂȘt pour l’enseignement du latin, et bien plus d’intĂ©rĂȘt pour des matiĂšres comme la gĂ©ographie, l’histoire ou la biologie. Il insiste particuliĂšrement sur l’importance de l’éducation artistique ; il juge que l’art doit ĂȘtre rendu accessible Ă  tous. C’est ainsi qu’en musicologue avisĂ©, il plaide pour la gĂ©nĂ©ralisation de l’enseignement de la musique Ă  tous les niveaux scolaires.

Pour concrĂ©tiser la « sagesse universelle », Comenius conçoit un systĂšme d’éducation rationalisĂ©, unique pour les deux sexes, et composĂ© de quatre degrĂ©s : l’école maternelle pour les plus petits (une idĂ©e qu’il dĂ©veloppe tout particuliĂšrement), l’école publique pour les enfants, l’école secondaire pour les adolescents et les acadĂ©mies pour les plus ĂągĂ©s. En outre, Comenius considĂšre que l’éducation est un processus qui doit durer toute la vie et que le monde entier est une Ă©cole.

Selon Jean Piaget, « il est incontestable qu’on peut considĂ©rer Comenius comme l’un des prĂ©curseurs de l’idĂ©e gĂ©nĂ©tique, en psychologie du dĂ©veloppement, et comme le fondateur d’une didactique progressive diffĂ©renciĂ©e en fonction des paliers de ce dĂ©veloppement[12]. »

Ce qui fait de Comenius un des pionniers de la pĂ©dagogie moderne, c’est sa rĂ©flexion sur la maniĂšre d’enseigner, et en particulier l’idĂ©e que l’enseignant se doit d’éveiller l’intĂ©rĂȘt de l’élĂšve. Pour ce faire, Comenius prĂ©conise l’utilisation d’images. C’est ainsi que son manuel Orbis sensualium Pictus (1659) a pour ambition d’apprendre le latin aux enfants par association d’un mot Ă  une image. Comenius dĂ©fend aussi le rĂŽle des jeux, en particulier des jeux de groupe ; selon lui, il n’existe rien de tel qu’apprendre en s’amusant. L’enseignant doit aussi encourager la participation des Ă©lĂšves. ParallĂšlement, la pratique de la punition corporelle est vigoureusement dĂ©conseillĂ©e. Selon Comenius, l'Ă©lĂšve n'a pas besoin de la contrainte pour apprendre car c'est un dĂ©sir naturel.

Dans sa Didactica magna, il propose l'Ă©tablissement de collĂšges oĂč seraient formĂ©s les futurs enseignants.

Enseignement des langues

Comenius est surtout connu par le petit ouvrage intitulĂ© Janua linguarum reserata ou la ClĂ© des langues (Lesna, 1631) : il y a rassemblĂ© en 1 000 phrases tous les mots usuels, de maniĂšre Ă  donner Ă  la fois, en un temps trĂšs court, la connaissance des mots et celle des choses. Cet ouvrage eut un succĂšs prodigieux ; il fut souvent rĂ©imprimĂ© et fut traduit dans de trĂšs nombreuses langues.

Comenius a complĂ©tĂ© cet ouvrage avec divers livres : Orbis sensualium pictus (en), Nuremberg; Grammatica janualis et Lexicon januale, recueils oĂč tous les radicaux sont rĂ©unis en phrases suivies.

Ses traités les plus importants ont été réunis sous le titre d'Opera didactica, Amsterdam, 1657.

Il a souhaitĂ© comme Descartes l'instauration d'une langue auxiliaire commune. Une langue commune est nĂ©cessaire pour le monde. Elle doit ĂȘtre "entiĂšrement nouvelle" et "plus facile que toutes les langues".

Comenius a en outre Ă©crit sur l'histoire, la religion, la philosophie. Quelques-uns de ses ouvrages sont Ă©crits en langue tchĂšque plutĂŽt que dans la langue savante qu'Ă©tait alors le latin.

ƒuvres de Comenius

Via Lucis, 1668.
  • Problemata miscellanea, 1612 - un traitĂ© philosophique
  • Grammaticae facilioris praecepta (PrĂ©ceptes d'une Grammaire plus facile), 1616 - manuel de grammaire, aujourd’hui perdu
  • Divadlo veĆĄkerenstva věcĂ­ (ThĂ©Ăątre de l'universalitĂ© des choses), 1616 - un projet incomplet en vue de la premiĂšre encyclopĂ©die tchĂšque
  • Retuƈk proti Antikristu a svodĆŻm jeho, 1617-1618 - un manifeste contre le pape
  • ListovĂ© do nebe, 1619 - une critique de l’injustice sociale
  • O poezii českĂ© (De la poĂ©sie tchĂšque), 1620 - manuel de poĂ©sie tchĂšque
  • PƙemyĆĄlovĂĄnĂ­ o dokonalosti (RĂ©flexions sur la perfection), 1622 - une Ɠuvre dĂ©diĂ©e Ă  sa femme
  • NedobytelnĂœ hrad jmĂ©no Hospodinovo, 1622
  • TruchlivĂœ (Triste), 1622-1651
  • Labyrint světa a rĂĄj srdce (Le labyrinthe du monde et le paradis du cƓur), 1623-1631
  • O sirobě, 1624
  • Pƙes boĆŸĂ­, 1624
  • Centrum securitatis čili hlubina bezpečnosti, 1625
  • Carte de Moravie, 1627, Amsterdam
  • ČeskĂĄ didaktika (Didactique tchĂšque), 1627-1632 - Cette Ɠuvre pĂ©dagogique fondatrice sera traduite en latin sous le titre Didactica magna en 1638. Sera repris dans le recueil de 1657.
  • Informatorium ĆĄkoly materskĂ©, 1630 - sur l’éducation des jeunes enfants dans des Ă©coles maternelles
  • Ianua linguarum reserata (La porte ouverte sur les langues), 1631 - manuel de latin
  • NavrĆŸenĂ­ krĂĄtkĂ© o obnově ĆĄkol v krĂĄlovstvĂ­ českĂ©m (BrĂšves propositions pour la rĂ©forme des Ă©coles du Royaume de BohĂȘme), 1632 - proposition de rĂ©forme du systĂšme scolaire de BohĂȘme
  • Haggaeus redivivus, 1632 - critique de l'oppression de la sociĂ©tĂ© et des Habsbourg
  • Pozoun milostivĂ©ho lĂ©ta, 1632 - exprime l'espoir d'un retour prochain en BohĂšme
  • Vestibulum, 1633 - manuel de latin, plus accessible que Ianua linguarum reserata
  • Physicae synopsis, 1633, Leipzig - manuel de physique
  • Conatuum Comenianorum praeludia, 1637, Oxford
  • Prodromus pansophiae (PrĂ©lude Ă  la sagesse universelle), 1639, Londres
  • Via lucis (La voie de la lumiĂšre), 1642 et 1668 - opinions sur l'Ă©ducation et le systĂšme scolaire
  • Pansophiae diatyposis, 1643, Danzig (En ligne)
  • Methodus linguarum novissima, 1649 - manuel de langues
  • Historia persecutionum Ecclesiae Slavonicae, 1647 - demande aux Protestants europĂ©ens d’aider les TchĂšques
  • KĆĄaft umĂ­rajĂ­cĂ­ matky, Jednoty bratrskĂ©, 1650 - dĂ©ception du fait de la paix de Westphalie
  • Rebita Laucus, 1650
  • Independentia aeternarum confusionum origo, 1650
  • Schola pansophica (L'Ă©cole pansophique), 1651
  • Sermo secretus Nathanis ad Davidem, 1651 - demande au prince hongrois Sigismund RĂĄkĂłczi de combattre les Habsbourg
  • Gentis felicitas, 1659, Amsterdam - exhortation Ă  combattre les Habsbourg
  • Schola ludus, 1654
  • Panegyricus Carolo Gustavo (PanĂ©gyrique de Charles Gustave), 1655 - demande au roi de SuĂšde de rĂ©former la Pologne
  • Opera didactica omnia (ƒuvres didactiques complĂštes) (1657) - un recueil de ses Ă©crits pĂ©dagogiques
  • Lux in tenebris (La LumiĂšre dans les tĂ©nĂšbres), 1657
  • Orbis sensualium pictus, 1658, Nuremberg - imagier pour l'apprentissage du latin (En ligne)
  • KancionĂĄl, 1659 - un recueil de chants religieux
  • Ecclesiae Slavonicae brevis historiola, 1660, Amsterdam - une histoire de l'Église slave
  • De rerum humanarum emendatione consultatio catholica, 1662 - son Ɠuvre la plus imposante, une Ɠuvre philosophique divisĂ©e en 7 parties, dont 4 inachevĂ©es
  • Lux e tenebris, 1665 - complĂšte Lux in tenebris
  • Clamores Eliae, 1665-1670 - idĂ©es sur l'amĂ©lioration du monde et la coopĂ©ration internationale
  • Angelus pacis (L'Ange de la paix), 1667 - exhortation Ă  la paix
  • Unum necessarium, 1668 - une sorte de testament philosophique
  • Continuatio admonitionis fraternae, 1669 - polĂ©mique

Éditions rĂ©centes

  • La Grande didactique ou l'art universel de tout enseigner Ă  tous (1627-1632), trad. de Marie-Françoise Bosquet-Frigout, Dominique Saget, Bernard Jolibert. 2 e Ă©d. revue et corrigĂ©e. Klincksieck, 2002. (Philosophie de l'Ă©ducation ; 9). (ISBN 2-252-03407-6).
  • Novissima linguarum methodus. La toute nouvelle mĂ©thode des langues, Ă©d. et trad. par HonorĂ© Jean, sous la dir. de Gilles Bibeau, Jean Caravolas et Claire Le Brun-Gouanvic. GenĂšve, Droz, 2005. (Langue et cultures ; 37). (ISBN 2-600-00979-5).
  • Art et enseignement de la prĂ©dication. Manuel d'homilĂ©tique de l'UnitĂ© des FrĂšres tchĂšques et moraves, Ă©d. et trad. par Daniel S. LarangĂ©. L'Harmattan, 2006. (ISBN 2-296-00513-6).
  • Le Labyrinthe du monde et le paradis du cƓur, trad. par Xavier Galmiche. DesclĂ©e, 1991. (ISBN 2-7189-0560-3).
  • Le Labyrinthe du monde et le paradis du cƓur, Ă©d. et trad. par Christian Fleischl. Ottawa, eBooksLib, 2005. (ISBN 1-4121-0472-6).
  • L'Unique NĂ©cessaire, Ă©d. et trad. par Christian Fleischl. L'Harmattan, 2009. (ISBN 978-2-296-09544-1).
  • La Typographie vivante, Ă©d. critique par P. Billouet, Ă  partir d'une trad. par C. Commiot et P. Billouet. HonorĂ© Champion, 2014.

Bibliographie

  • Jean BĂ©dard, philosophe, Comenius ou l'art sacrĂ© de l'Ă©ducation roman, JC LattĂšs, 2002.
  • Jean-Antoine Caravolas, Les Français et Jan Amos Comenius, HonorĂ© Champion, 2016.
  • Olivier Cauly, Comenius. Ă©ditions du FĂ©lin, 1995. (ISBN 978-2-86645-207-0)
  • Marie ChatardovĂĄ, Comenius : le 'GalilĂ©e de l'Ă©ducation' , Soleo : magazine de l'Agence Europe-Éducation-Formation France no 27 () - p. 16–17.
  • Jean ChĂąteau (dir.), Les Grands PĂ©dagogues, PUF, 1956, p. 109-124 (par J.-B. Piobetta).
  • Marcelle Denis, Comenius. PUF, 1994. (PĂ©dadogues. PĂ©dagogies). (ISBN 2-13-045819-X).
  • Étienne Krotky, Former l'homme - L'Éducation selon Comenius. Publications de la Sorbonne, 1996
  • Jean Houssaye (dir.), Premiers pĂ©dagogues. De l'AntiquitĂ© Ă  la Renaissance, Issy-les-Moulineaux, 2002, p. 366-394 (par Helmut Heiland).
  • Daniel S. LarangĂ©, La Parole de Dieu en BohĂȘme et Moravie : La tradition de la prĂ©dication de Jan Hus Ă  Jan Amos Comenius, Paris, L'Harmattan, coll. « Religions & spiritualitĂ© », [dĂ©tail de l’édition] (ISBN 978-2-296-06552-9).
  • Claude Mouchet, « Notes critiques: Cauly (Olivier). Comenius, Paris: Éditions du FĂ©lin, 1995 », Histoire de l'Ă©ducation, no 77,‎ , p. 86-93 (lire en ligne)
  • Jean Piaget, « Jan Amos Comenius », Perspectives : revue trimestrielle d’éducation comparĂ©e, Paris, UNESCO, vol. XXIII, n° 1/2,‎ , p. 175-99 (lire en ligne)
  • Jacques PrĂ©vot, L'Utopie Ă©ducative. ComĂ©nius. Belin, 1981. (ISBN 2-7011-0357-6).
  • Jean de Viguerie, Les PĂ©dagogues, Paris, Le Cerf, 2011.

Postérité

Sa date de naissance est commémorée en République tchÚque et en Slovaquie par la Journée des professeurs.
Les billets de 200 couronnes en RĂ©publique tchĂšque sont Ă  son effigie.
L'Université Comenius de Bratislava (capitale de Slovaquie) porte son nom.

Le projet Comenius, un programme d'échange entre enseignants mais aussi élÚves européens, allant de la maternelle au secondaire et patronné par l'Union européenne, porte son nom.

Dans l'art et la culture

  • Lenka HorƈåkovĂĄ-Civade (cs) (1971-), Un Regard bleu (2022) (ISBN 978-2-36279-600-5) : rencontre de Rembrandt et de Comenius Ă  Amsterdam

Références

  1. Olivier Cauly, Comenius, Paris, Éditions du FĂ©lin, , 346 p. (ISBN 9782402044509, lire en ligne).
  2. Encyclopaedia Britannica, Article "Comenius"
  3. Mouchet, p. 90.
  4. Mouchet, p. 91-92.
  5. Pierre Bayle, Dictionaire historique et critique, I, 2, p. 884
  6. Mouchet, p. 89.
  7. Jules Michelet, Nos fils (1870), Paris, Slatkine, 1980, p. 174-176.
  8. Mouchet, p. 93.
  9. Piaget, p. 13.
  10. Piaget, p. 14.
  11. Comenius, La Typographie vivante., Paris, Honoré Champion, 2014.
  12. Piaget, p. 4.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Source partielle

Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Comenius » dans Dictionnaire universel d’histoire et de gĂ©ographie, (lire sur Wikisource)

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