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Comancheria

Comancheria (Hell or High Water) est un thriller américain réalisé par David Mackenzie, sorti en 2016.

Comancheria

Titre original Hell or High Water
RĂ©alisation David Mackenzie
Scénario Taylor Sheridan
Acteurs principaux
SociĂ©tĂ©s de production Sidney Kimmel Entertainment (en)
OddLot Entertainment
Film 44
LBI Entertainment
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Thriller
Durée 102 minutes
Sortie 2016

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film a été projeté au 69e Festival de Cannes dans la sélection « Un certain regard » en . Mélangeant les genres du western, du thriller et du film de casse, il raconte l'histoire de deux frÚres originaires du Texas, interprétés par Ben Foster et Chris Pine, qui commettent une série de braquages pour sauver leur famille de la banqueroute. Deux Texas Rangers désabusés (Jeff Bridges et Gil Birmingham) se lancent à leurs trousses.

Le titre original fait rĂ©fĂ©rence Ă  une clause (en) inscrite sur certains contrats de prĂȘts, dĂ©crivant la nĂ©cessitĂ© pour l'emprunteur de procĂ©der au remboursement, quelles que soient les difficultĂ©s qu'il pourrait rencontrer pour y parvenir. Le terme vient d'une expression aux États-Unis qui indique que quelque chose doit ĂȘtre accompli « come Hell or high water », littĂ©ralement « quand bien mĂȘme l'enfer ou le dĂ©luge s’abattrait sur nous ».

Synopsis

AprĂšs la mort de leur mĂšre, Toby Howard et son frĂšre Tanner, celui-ci rĂ©cemment sorti de prison, doivent Ă©viter la saisie de leur propriĂ©tĂ© familiale situĂ©e au Texas, en terre autrefois comanche : un ranch sur lequel des forages pĂ©troliers sont envisagĂ©s. Ils dĂ©cident alors de commettre une sĂ©rie de braquages, visant uniquement les agences d’une mĂȘme banque, la Texas Midlands Bank, prĂ©cisĂ©ment celle qu'ils doivent rembourser. Les deux frĂšres blanchissent leur argent dans des casinos indiens (en) de l’État voisin d’Oklahoma.

Marcus Hamilton, un Texas Ranger bientĂŽt Ă  la retraite, se lance Ă  leur poursuite avec son adjoint d’origine amĂ©rindienne, Alberto Parker.

Fiche technique

IcĂŽne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.

Distribution

Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[2] - [3]; version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca[4].

Production

GenÚse et développement

Le scĂ©nario est Ă©crit par Taylor Sheridan, connu pour son personnage de David Hale dans la sĂ©rie Sons of Anarchy. Il a par ailleurs signĂ© le scĂ©nario du film Sicario de Denis Villeneuve, sorti en 2015. Taylor Sheridan voit Sicario et Comancheria comme les deux premiers volets d'une sorte de trilogie sur le nouvel Ouest amĂ©ricain[5] que va complĂ©ter Wind River qu'il rĂ©alise lui-mĂȘme en 2016.

Le film a mis du temps Ă  ĂȘtre dĂ©veloppĂ©. Le scĂ©nario est ainsi classĂ© comme le meilleur script sur la « Black List » 2012, recensant les meilleurs scĂ©narios en attente de production[6]. Les droits sont ensuite acquis par Sidney Kimmel Entertainment et Film 44, la sociĂ©tĂ© de Peter Berg. Les producteurs dĂ©cident ensuite de confier la mise en scĂšne au Britannique David Mackenzie aprĂšs avoir vu son film Les Poings contre les murs (Starred Up, 2014). Le rĂ©alisateur explique ce qu'il a apprĂ©ciĂ© : « ce qui m'a intĂ©ressĂ© dans ce projet, c'est qu'il met en scĂšne ce que j'appelle la “criminalitĂ© rĂ©demptrice”, autrement dit, il s'attache Ă  des personnages honnĂȘtes qui transgressent la loi pour des raisons lĂ©gitimes. C'est aussi un croisement trĂšs rare entre le western, la comĂ©die, le film de braquage et le road-movie[7]. »

Le film est d'abord dĂ©veloppĂ© sous le titre Comancheria, mot dĂ©signant la rĂ©gion habitĂ©e par les Comanches avant 1860. Elle englobe aujourd'hui l'État du Nouveau-Mexique, l'ouest du Texas et quelques autres territoires. C'est une rĂ©gion oĂč se croisent des Indiens, des Latinos et des Texans et oĂč rĂšgnent la pauvretĂ© et une criminalitĂ© liĂ©e Ă  la drogue[8]. Lors du Cinemacon 2016 Ă  Las Vegas, une affiche du film rĂ©vĂšle que le titre original est dĂ©sormais Hell or High Water[9]. Le titre de production est cependant conservĂ© pour la sortie française.

Tournage

Le tournage a eu lieu au Nouveau-Mexique (Clovis, Portales, Tucumcari, Albuquerque)[10].

Le réalisateur David Mackenzie et son directeur de la photographie Giles Nuttgens ont privilégié une mise en scÚne minimaliste, mettant en valeur les comédiens et la lumiÚre naturelle du Nouveau Mexique. Des caméras numériques de haute précision ont été utilisées ainsi que le format CinemaScope, pour un style visuel contemporain. Par ailleurs, David Mackenzie a voulu réduire au maximum le matériel de tournage. Par exemple, aucun clap n'a été utilisé.

Le film est dédié à David John Mackenzie (1929-2015) et Ursula Sybil Mackenzie (1940-2015), les parents du réalisateur David Mackenzie qui sont tous les deux morts pendant qu'il faisait ce film[11].

Accueil

Le film a reçu un trĂšs bon accueil critique[12]. Le Chicago Sun-Times Ă©crit que « dans les grandes comme les petites lignes, Hell or High Water est un film tellement magnifique, dur, Ă©lĂ©giaque et intelligent que j'ai eu envie de le revoir au moment oĂč il s'est terminĂ©[13]. » The Guardian qualifie le film de cynique, ajoutant que c'est un « film de casse Ă  l'esprit satirique qui rappelle le dicton de Bertolt Brecht sur le fait que voler une banque est une perte de temps si l'on compare cela au fait d'en ĂȘtre propriĂ©taire[14]. »

Les banques, et les investisseurs du New York Stock Exchange en gĂ©nĂ©ral, sont d'ailleurs les ennemis invisibles de ce « post-western anti-finance », d'aprĂšs Slate.fr : « les banques sont en train de faire aux occupants blancs de ces [villes dĂ©sertifiĂ©es] ce que les ancĂȘtres de ces mĂȘmes occupants ont fait 200 ans plus tĂŽt aux AmĂ©rindiens[15]. » Le Monde complĂšte en saluant la rĂ©alisation : « Comancheria, rĂ©alisĂ© par un Écossais, David Mackenzie, habite cet espace oĂč les pionniers du Texas indĂ©pendant livrĂšrent une guerre sans merci aux Comanches, oĂč les cow-boys poussĂšrent des hordes de bovins aprĂšs avoir exterminĂ© les bisons, oĂč les derricks ont Ă©clos Ă  travers les pĂątures, oĂč les cartels mexicains ont tracĂ© les routes commerciales qui ont fait leur fortune. [...] Le terreau est fertile, et le film de Mackenzie s’y Ă©panouit, Ă©nergique, violent, sentimental, spectaculaire[8]
 »

Beaucoup de critiques s'accordent également sur la qualité du scénario de Taylor Sheridan[16], de la photographie de Giles Nuttgens et des interprétations des acteurs[17], ainsi que de la bande originale composée par Nick Cave et Warren Ellis[15] - [14] - [18].

The New Yorker regrette cependant que « l'action soit aussi schématique et artificielle qu'un jeu d'échecs, et les personnages ont autant d'identité que ses piÚces[19]. »

Box-office

Commancheria rencontre un succĂšs commercial modeste, rapportant 37 879 877 $ de recettes mondiales[20], dont 27 007 844 $ aux États-Unis, pour un budget estimĂ© Ă  12 000 000 $[20]. Ce rĂ©sultat a permis au film d'ĂȘtre le film indĂ©pendant le plus rentable de 2016[21]. En France, le film totalise 249 914 entrĂ©es[22].

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations

Notes et références

  1. En plus d'ĂȘtre le titre pour la France, Comancheria est Ă©galement le titre de production du film.
  2. « Fiche du doublage français du film », sur RS Doublage, (consulté le ).
  3. et selon le carton du doublage français cinématographique
  4. « Fiche du doublage québécois du film », sur Doublage.qc.ca (consulté le )
  5. (en) Tommy Cook, « Screenwriter Taylor Sheridan Discusses His Trilogy on the American Frontier: ‘Sicario’, ‘Hell or High Water’ & ‘Wind River’ », sur Collider, (consultĂ© le )
  6. (en) Nikki Finke, « The Black List 2012: Screenplay Roster », sur Deadline, (consulté le )
  7. (en) Iain Blair, « The A-List: ‘Hell or High Water’ director David Mackenzie », sur Post Perspective, (consultĂ© le )
  8. Thomas Sotinel, « « Comancheria » : western noir dans un Texas en crise », sur Le Monde, (consulté le )
  9. (en) « Cinemacon 2016 », sur Joblo (consulté le )
  10. (en) Filming locations sur l’Internet Movie Database
  11. Comancheria sur imdb.com
  12. (en) Anthony D'Alessandro, « ‘Hell Or High Water’ Breaks Out On Croisette; Director David Mackenzie On Capturing “The Loss Of The Old West” », sur Deadline, (consultĂ© le )
  13. (en) Richard Roeper, « ‘Hell or High Water’: Modern western the year’s best film so far », sur Chicago Sun-Times, (consultĂ© le )
  14. (en) Peter Bradshaw, « Hell or High Water review – elegaic Texan western that packs a dizzying punch », sur The Guardian, (consultĂ© le )
  15. Jean-Michel Frodon, « « Comancheria », le western au temps de la toute puissance de la finance », sur Slate.fr, (consulté le )
  16. (en) Tom Stempel, « Understanding Screenwriting #148 », sur Creative Screenwriting, (consulté le )
  17. (en) Stephanie Zacharek, « Hell or High Water Floats on Craggy Jeff Bridges », sur TIME Magazine, (consulté le )
  18. (en) Geoffrey Macnab, « Film reviews: Hell or High Water, Captain Fantastic, Ben-Hur, Anthropoid », sur The Independent, (consulté le )
  19. (en) Richard Brody, « Hell or High Water », sur The New Yorker, (consulté le )
  20. Box Office Mojo
  21. https://www.wacotrib.com/blogs/entertainment_in_waco/hell-or-high-water-tops-in-indie-box-office/article_03f553cf-2aeb-56ac-bff2-10c40df9d888.html
  22. JP-Boxoffice.com ; page du film Comancheria (2016) consulté le 25 novembre 2016.

Liens externes

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