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Clauses du contrat de travail en France

Les contrats de travail comme les autres contrats sont composés de différentes clauses. Ces assertions définissent des droits ou des obligations, dont certaines sont spécifiques à l'emploi occupé. Ces clauses sont variées et doivent respecter certaines conditions, de fond et de forme, pour être valables et applicables.

En droit français, on distingue habituellement deux types de clauses dans les contrats de travail.

D'une manière générale, les clauses particulières restreignant les droits ou libertés des salariés doivent être « justifiées par la nature de la tâche à accomplir et proportionnées au but recherché » (ArticleL. 1121-1 du Code du travail).

Par ailleurs, les clauses spécifiques apparaissent dans la plupart des contrats de travail. Elles sont généralement imposées et régies par la loi, à la différence des premières, dont le régime relève plus fréquemment de la création jurisprudentielle.

Certaines clauses enfin sont purement et simplement interdites.

Conditions générales de validité d'une clause

Ces conditions s'appliquent Ă  toutes les clauses.

Pour être valable, une clause doit en principe avoir été signée et acceptée par le salarié. Elle doit donc avoir été contractualisée, c'est-à-dire figurer dans le contrat de travail.

Justification et proportionnalité de la clause

Les clauses doivent par ailleurs respecter l'article L. 1121-1 du Code du travail qui protège les libertés individuelles et collectives dans le travail[1]. Elles doivent être justifiées (notamment, par l'intérêt de l'entreprise) et proportionnées. Il a ainsi été jugé par la chambre sociale de la Cour de cassation française qu'imposer une clause de non-concurrence à un laveur de vitres semble excessif, eu égard à la nature de son emploi[2].

À partir de cette condition générale, la jurisprudence a dégagé d'autres conditions qui varient selon le type de clause considéré (exemple :

, clause de mobilité...).

Respect de l'ordre public

Les clauses insérées dans le contrat de travail ne doivent pas être contraires aux lois ou aux conventions collectives. Ainsi, par exemple, sont interdites et sans effet, les clauses portant atteinte à la vie privée, comme une clause de célibat[3] - [4]. Il en est de même pour des clauses discriminatoires ou prévoyant un salaire inférieur au SMIC.

De telles clauses sont alors non seulement nulles en vertu notamment de L1132-1 du Code du travail mais aussi sanctionnées pénalement par les articles 225-1 et 225-2 du Code pénal français en cas de discrimination, et R3233-1 en cas de non-paiement du SMIC.

La difficulté de la mise en œuvre d'une clause réside généralement dans le fait qu'elle ne doit pas entraîner une modification du contrat de travail. Cette notion a été précisée progressivement par la jurisprudence, au cas par cas, selon l'élément du contrat de travail concerné par la clause.

Si l'on considère le but des clauses particulières, il existe deux types de clauses dans un contrat de travail. Celles ayant pour objectif principal de protéger certains intérêts particuliers de l'entreprise (comme les secrets de fabrication, ou sa clientèle). Celles ayant pour objectif principal d'assurer une certaine flexibilité dans la relation de travail (dans les horaires ou les déplacements par exemple).

Clauses particulières

On peut subdiviser ces clauses en deux grands types essentiels en fonction de l'objectif qu'elles poursuivent : elles peuvent viser

  • soit Ă  protĂ©ger les intĂ©rĂŞts de l'entreprise ;
  • soit Ă  assurer Ă  cette dernière une certaine flexibilitĂ© dans la relation de travail.

Clause de non-concurrence

En raison de la nature des fonctions exercée par M………… en cas de rupture du présent contrat à quelque époque et pour quelque cause que ce soit, M………… s’interdit de s’intéresser à quelque titre que ce soit, directement ou indirectement à toute entreprise ayant une activité susceptible de concurrencer en tout ou partie celle de la société………… [et celles des sociétés du groupe………… au sein desquelles M………… aura été amené à intervenir].

Cette interdiction de concurrence est limitée à une période de………… ans à compter de la cessation effective d’activité et couvre………… En contrepartie de cette obligation de non-concurrence, M………… percevra pendant toute la durée d’application de cette interdiction une indemnité mensuelle égale à………… % du salaire moyen brut des………… derniers mois d’activité.

  • La sociĂ©tĂ© pourra dĂ©livrer M………… de la prĂ©sente clause de non-concurrence ou en rĂ©duire la durĂ©e sous condition de l’en informer par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception dans les………… jours qui suivent la notification de la rupture du contrat de travail.
  • Toute violation de la part de M………… Ă  cette interdiction de concurrence le rendrait automatiquement redevable, outre le remboursement de l’indemnitĂ© de non-concurrence dĂ©jĂ  perçue, d’une pĂ©nalitĂ© fixĂ©e dès Ă  prĂ©sent forfaitairement à………… mois de salaire moyen brut. Le paiement de cette pĂ©nalitĂ© ne porte pas atteinte aux droits de la sociĂ©tĂ© de poursuivre M………… en remboursement du prĂ©judice subi et de faire ordonner sous astreinte la cessation de l’activitĂ© concurrentielle.
La présente clause ne s’applique pas en cas de rupture du contrat pendant la période d’essai.

Un exemple de clause de non-concurrence[5]

L'insertion d'une clause de non-concurrence dans le contrat de travail va entraîner pour le salarié l'interdiction, pendant une certaine durée, dans une certaine zone géographique et moyennant une contrepartie financière[6], de se mettre au service d'un autre employeur à l'issue de ce contrat. Cela permet de protéger les intérêts de l'entreprise, afin que l'ancien salarié ne s'approprie pas la clientèle qu'il aurait acquise au cours de son contrat ou ne s'installe pas à son propre compte dans le même secteur et en exerçant la même activité. La jurisprudence a précisé les modalités de la clause.

Aucune disposition légale ou conventionnelle n'interdit aux parties de convenir de dispositions d'application de la clause de non-concurrence distinctes de celles qui étaient prévues dans le contrat de travail[7].

Clause de confidentialité

M………… s’engage à ne communiquer à qui que ce soit, pendant la durée de son contrat de travail et après sa rupture, des informations et documents sur les méthodes, l’organisation et/ou le fonctionnement de l’entreprise et à faire preuve d’une discrétion absolue sur l’ensemble des données ou informations dont il pourrait avoir connaissance, directement ou indirectement que celles-ci soient ou non en rapport avec ses fonctions.

Un exemple de clause d'obligation de discrétion[5]

Cette clause, qui ne doit pas être confondue avec la clause de non-concurrence, engage le salarié à ne pas divulguer certaines informations relatives à l'entreprise, y compris après la cessation de son contrat de travail (comme, un secret de fabrication)[8]. La clause de confidentialité s'impose à tous, « même en l'absence de stipulation expresse et même après la rupture du contrat de travail » [9]. Bien qu'elles portent un nom différent, obligation de discrétion et obligation de confidentialité sont sensiblement équivalentes, la clause ne faisant que préciser le champ de l'obligation.

Obligation de confidentialité

Cette clause facultative ne fait que confirmer l'obligation de discrétion qui est sous-entendue dans tout contrat de travail et s'impose au salarié. Ainsi, ce dernier est tenu au secret professionnel pour toutes les informations confidentielles dont il pourrait avoir connaissance dans le cadre de ses fonctions, et ce, aussi bien vis-à-vis des clients que des concurrents, mais aussi des autres salariés.

Cette obligation peut avoir une portée différente selon les responsabilités des salariés. C'est le cas des cadres, qui ont naturellement plus de responsabilités et sont plus informés des stratégies de l'entreprise (politique de gestion des ressources humaines, stratégies commerciales...), ou des représentants du personnel qui doivent respecter l'obligation de discrétion concernant notamment les informations réputées confidentielles par la loi (comme des documents à caractère prévisionnel, rapports d'analyse et informations communiquées au cours de la procédure d'alerte[10].

L'obligation de confidentialité est toutefois moins stricte que celle du secret professionnel car elle ne concerne que les informations dont des concurrents pourraient tirer parti et qui ne donnent lieu à aucune publicité obligatoire.

Clause d'invention

On peut également trouver dans le contrat de travail une clause d'invention. Cette dernière implique que toute invention réalisée par le salarié dans le cadre de l'exécution de son contrat ou de la réalisation d'une mission appartient à l'employeur[11]. L'article L. 611-7 du Code de la propriété intellectuelle apporte des précisions sur les cas dans lesquels l'invention appartient à l'entreprise et ceux dans lesquels elle reste la propriété du salarié en distinguant deux hypothèses :

  • « Les inventions faites par le salariĂ© dans l'exĂ©cution soit d'un contrat de travail comportant une mission inventive qui correspond Ă  ses fonctions effectives, soit d'Ă©tudes et de recherches qui lui sont explicitement confiĂ©es », appartiennent Ă  l'employeur ;
  • « Toutes les autres inventions appartiennent au salariĂ© ».

En cas de litige, l'article L. 611-7 du Code de la propriété intellectuelle renvoie à l'article L. 615-21 du même code. Ce dernier prévoit la mise en place d'une commission de conciliation.

Si l'invention reste la propriété de l'entreprise, elle doit toutefois faire l'objet d'un accord écrit pour qu'une prime soit versée au salarié inventeur selon les dispositions de la convention collective.

Clause de dédit-formation

M.…………, du fait de la nature de ses fonctions, bénéficiera de la formation spécifique suivante : ………… (à détailler).

Cette formation d’une durée de………… sera exécutée du………… au…………

Le coût de la formation suivie par M.………… s’élève à la somme de………… euros HT. Compte tenu du coût élevé de cette formation pour la société, des frais qu’elle entraîne et de sa durée qui excèdent largement les obligations mise à la charge de la société par la loi ou la convention collective, la mise en œuvre de cette formation, non inscrite dans le plan de formation 200…, n’est justifiée que par le maintien de M.………… au sein de la société de façon durable. M.………… s’engage donc à demeurer au service de la société pendant une durée minimum de………… ans à compter de la fin de la formation susvisée. Il est expressément convenu entre les parties que dans le cas où M.………… serait amené à quitter la société de sa propre initiative ou s’il faisait l’objet d’un licenciement pour faute grave ou lourde pendant la période ci-dessus visée, il sera tenu de rembourser à la société les frais engagés dans les conditions suivantes :

  • le remboursement de la formation portera sur l’intĂ©gralitĂ© de la somme engagĂ©e par la sociĂ©tĂ© en cas de dĂ©part de M.…………durant la première annĂ©e de son embauche.
  • en cas de dĂ©part au-delĂ  de cette première annĂ©e, le remboursement de la formation sera proportionnel au nombre de mois restant Ă  courir jusqu’à l’expiration du dĂ©lai de…………, chacun de ces mois reprĂ©sentant 1/…e du coĂ»t de la formation.

    Un exemple de clause de dédit-formation[5]

La clause de dédit-formation permet à l'employeur d'obtenir le remboursement des frais qu'il aurait engagé pour la formation d'un salarié si celui-ci venait à quitter l'entreprise. Les frais engagés doivent toutefois être supérieurs à ceux prévus par la loi. Le montant de l'indemnisation doit également être proportionné et ne pas priver le salarié de sa faculté de démissionner[12]. Une clause de dédit-formation rendant la démission impossible serait contraire à la prohibition générale des engagements perpétuels qui était rappelée dans le code à l'article L.121-4 du Code du travail[13].

Dispositifs légaux

La clause de dédit-formation s'inscrit dans la formation professionnelle continue consacrée par l'article L.6111-1 du Code du travail.

L'article L.933-2 du Code du travail tel qu'il résultait de la loi du 31 décembre 1991[14], admettait la validité de la clause de dédit-formation en imposant aux partenaires sociaux d’aborder dans la négociation quinquennale de branche sur les objectifs et les priorités de la formation professionnelle, l’encadrement des clauses de dédit-formation. Celles-ci devaient par ailleurs être prévues au contrat de travail avant le début de la formation[14]. Cet article a toutefois été profondément modifié par la loi du 4 mai 2004 (transposant l'accord national interprofessionnel du 20 septembre 2003). À la suite de la refonte du Code du travail de 2007 prévue par l'ordonnance du 12 mars 2007[15], les dispositions relatives à la clause de dédit-formation figurent désormais aux articles L. 6322-1 et suivants du Code du travail.

La clause de dédit formation est interdite dans le cadre d'un contrat de professionnalisation[16], contrat de qualification[17], contrat d'orientation[18] ou contrat d'adaptation[19] (ces trois derniers contrats, bien que ne pouvant plus être conclus, peuvent toujours être en cours d'exécution[20]).

Devant la quasi absence de textes légaux sur le sujet, il a toutefois incombé à la jurisprudence de préciser les conditions de validité et d'application de la clause de dédit-formation. Celle-ci restreignant la liberté des salariés est en général appréciée strictement par les juges.

Conditions de validité

Pour être valable une clause de dédit-formation doit remplir trois conditions de validité : la formation doit correspondre à une dépense non-obligatoire, cette dépense ne doit pas être remboursée et elle doit être proportionnelle entre le coût de la clause et la durée de l'engagement.

La formation doit correspondre à une dépense non-obligatoire, c'est-à-dire que les dépenses exposées par l'entreprise pour la formation du salarié doivent avoir été supérieures aux dépenses prévues par la loi ou les conventions collectives[21] - [22] - [23]. Elles ne doivent pas ôter au salarié la possibilité de démissionner[24] - [22].

Cette dépense ne doit pas être remboursée, c'est-à-dire que la formation ne doit pas avoir été remboursée par l'État ou un organisme paritaire (car il n'y a dans ce cas pas de surcoût pour l'entreprise[25], sinon il y aurait enrichissement sans cause au bénéfice de l'employeur.

Pour finir, la durée de l'engagement du salarié doit être proportionnée à la formation suivie et notamment à son coût ou à sa durée[26].

Conditions d'application et de mise en Ĺ“uvre

La clause de dédit-formation s'applique uniquement si la rupture est à l'initiative ou imputable au salarié. Celle-ci doit de plus être raisonnable.

La clause ne joue uniquement que si c'est le salarié qui prend l'initiative de rompre le contrat de travail (démission) ou si la rupture lui est imputable (licenciement pour faute, pour inaptitude, etc.)[27]. Ainsi, si c'est l'employeur qui rompt, la clause ne jouera pas sauf si une faute grave du salarié a entraîné son licenciement[28] - [29].

En conséquence, la clause ne jouera pas en cas de licenciement pour motif économique ou de liquidation judiciaire[30]. De même, si le salarié démissionne parce que son employeur a refusé de lui fournir du travail[31] ou parce que son employeur ne lui payait plus ses salaires[31].

La clause de dédit-formation doit être raisonnable dans son montant et dans son utilisation. Ainsi, la Cour de cassation a pu estimer que la clause de dédit-formation, parce qu'elle comporte une contrepartie financière, s'apparentait à une clause pénale et était donc, à ce titre, susceptible d'être révisée à la hausse comme à la baisse par le juge[32]. Ce pouvoir de révision du juge est consacré à l'article 1152 alinéa 2 du Code civil.

La clause ne doit enfin pas être détournée de son objet. Ainsi, l'employeur qui embauchait des chauffeurs non qualifiés et leur demandait ensuite de suivre une formation qui les obligeait en définitive à rester dans l'entreprise au moins 18 mois, ce pour faire face à une rotation du personnel trop importante due à la difficulté du travail, avait détourné la clause de son objet[33].

À noter que la clause est valable même pendant la période d'essai[34].

Remboursement des frais engagés

Seul le remboursement du coût réel de la formation peut être demandé au salarié (ce coût prend en compte le coût d'inscription et les frais annexes).

La clause de dédit doit être conclue avant le début de la formation et préciser la date, la nature, la durée de la formation et son coût réel pour l'employeur, ainsi que le montant et les modalités du remboursement à la charge du salarié[35] - [36].

L'employeur peut se rembourser en réalisant une compensation entre le salaire du dernier mois de travail et le montant des dépenses de formation sur la base de la fraction saisissable, mais la jurisprudence lui interdit de prélever la quasi-totalité du dernier mois de salaire[37].

Clause d'exclusivité

M………… consacrera les soins les plus diligents à l’accomplissement des différentes missions lui incombant en application du présent contrat.

En raison de la nature de ses fonctions, M………… s’engage à n’avoir aucune autre activité professionnelle, soit pour son propre compte, soit pour le compte d’une autre entreprise, sauf autorisation préalable expresse de la direction.

Un exemple de clause d'exclusivité[5]

La clause d'exclusivité engage le salarié à ne travailler que pour un seul employeur. Pour être licite, tout comme la clause de non-concurrence, elle doit être indispensable à la protection des intérêts de l'entreprise, justifiée par la nature de la tâche à accomplir et proportionnée au but recherché sous peine de porter atteinte à la liberté du travail[38].

La clause d'exclusivité est inopposable au salarié à temps partiel car elle l'empêcherait d'exercer un emploi à temps plein[38].

La clause d'exclusivité ne doit pas être confondue avec la clause de non-concurrence. (En effet, la clause d'exclusivité prend fin avec le contrat de travail, la clause de non-concurrence prenant alors (éventuellement) le relai, s'apparentant alors au mécanisme rencontré dans les contrats de distribution. Par ailleurs, la clause d'exclusivité, à la différence de la clause de non-concurrence, n'impose aucune contrepartie financière).

Concernant la création d'un site Internet, la Cour de cassation estime que dans le cadre d’un contrat de franchise stipulant une clause d’exclusivité territoriale au profit du franchisé, la création d’un site internet n’est pas assimilable à l’implantation d’un point de vente dans le secteur protégé[39].

Clauses de flexibilité

La flexibilité peut être géographique, salariale ou horaire.

Clause de mobilité

Variante 1

Compte tenu des fonctions assurées, M………… sera conduit à exercer celles-ci sur les différents chantiers sur lesquels la société est amenée à intervenir sans que M………… puisse se prévaloir d’une quelconque modification de son contrat.

Variante 2

M………… exerce son activité sur le secteur géographique suivant………… Il est toutefois convenu que cette affectation commerciale pourra être modifiée en fonction notamment des nécessités de l’organisation convenue ou des résultats enregistrés sans que cela constitue une modification de son contrat de travail dès lors qu’elle n’implique pas un changement de résidence.

Variante 3

Le lieu de travail de M………… est actuellement fixé à………… Compte tenu de la nature des fonctions de M…………, les besoins liés à l’organisation et à la bonne marche de l’entreprise ou les opportunités de carrière pourront, à tout moment, conduire à un changement de ce lieu de travail, sans que cela constitue une modification du présent contrat.

Si ce changement de lieu de travail entraîne l’obligation de changer de résidence, les frais de déménagement et de réinstallation seront pris en charge par la société selon les modalités en vigueur.

Variante complémentaire

Par ailleurs, la nature des fonctions de M………… peuvent le conduire à effectuer des déplacements de plus ou moins longue durée (en France ou à l’étranger).

Un exemple de clause de mobilité[5]

La clause de mobilité[40] est une clause par laquelle un salarié consent d'avance à changer de lieu de travail. Cette clause, de plus en plus utilisée, a généré une jurisprudence abondante, eu égard à sa nature souvent contraignante pour le salarié et aux abus parfois commis dans sa mise en œuvre.

Conditions de validité

La clause de mobilité n'est pas régie directement par le code du travail. Son régime est donc celui du droit des contrats français complété par une jurisprudence concernant la notion de « secteur géographique ».

Comme tout contrat, la clause de mobilité géographique doit respecter les conditions classiques d'application des clauses contractuelles.

Conditions d'application des clauses contractuelles
  • La clause doit ĂŞtre rĂ©digĂ©e clairement et sans Ă©quivoque. Cette règle est valable pour tous les contrats en droit français[41] ;
  • La clause doit avoir Ă©tĂ© acceptĂ©e et signĂ©e par le salariĂ©, sinon elle lui est inopposable[42] ;
  • La clause doit ĂŞtre justifiĂ©e par les intĂ©rĂŞts de l'entreprise[43] - [44] ;
  • Elle doit ĂŞtre mise en Ĺ“uvre de manière loyale tant du point vue des circonstances personnelles du salariĂ©[45], que du dĂ©lai de prĂ©venance[46] ;
  • Elle ne doit pas servir directement ou indirectement Ă  modifier, ou entraĂ®ner une modification du montant de la rĂ©munĂ©ration[47] - [48].
La notion de « secteur géographique précis »

La jurisprudence s'est également employée à limiter la clause de mobilité dans l'espace. La Cour de cassation parle ainsi dans plusieurs arrêts de « secteur géographique précis »[49] - [50]. L'appréciation de la précision géographique relève donc du pouvoir d'appréciation des juges du fond.

De plus, une fois la clause insérée (et suffisamment précise), l'employeur ne peut plus en modifier unilatéralement la portée[51].

Auparavant[52], la jurisprudence s'était basée sur la seule notion de « secteur géographique »[53] pour délimiter le champ d'application de la clause. Si celle-ci s'appliquait dans le même secteur géographique, le salarié devait l'exécuter. Cette notion restait toutefois floue. Désormais, la Cour de cassation exige que la clause délimite de façon précise la zone géographique visée[54] - [49],.

Mise en Ĺ“uvre

En principe, le salarié dont le contrat contient une clause de mobilité est censé accepter sa mise en œuvre[44].

La notion d'élément essentiel du contrat de travail est définie par la directive du 14 octobre 1991, dans son article 2[55]. Ce texte évoque notamment l'identité des parties, les dates de début et de fin du contrat de travail, la rémunération, les délais de préavis…

La modification de l'un de ces éléments constitue une modification du contrat de travail au regard de la jurisprudence. Les autres modifications relèvent du pouvoir de direction de l'employeur et seront qualifiées par la jurisprudence de changement des conditions de travail. Dans ce dernier cas, l'accord du salarié n'est pas nécessaire pour effectuer le changement. Si le salarié refuse, il peut être licencié.

En revanche, lorsque la décision de l'employeur affecte un élément essentiel du contrat de travail(la rémunération par exemple), l'accord du salarié est nécessaire. Sinon, le licenciement sera dépourvu de cause réelle et sérieuse.

La directive de 1991 mentionne dans son article 2 le lieu de travail :

« L'employeur est tenu de porter à la connaissance du travailleur salarié [...] le lieu de travail ; à défaut de lieu de travail fixe ou prédominant, le principe que le travailleur est occupé à divers endroits ainsi que le siège ou, le cas échéant, le domicile de l'employeur »

Le lieu de travail n'est donc pas, selon la directive, obligatoirement fixe. Une modification est donc possible. Le salarié doit donc en principe accepter la mise en œuvre de la clause de mobilité, son refus étant constitutif d’une cause de licenciement, voire d’une faute grave[56] justifiant son licenciement.

Toutefois, si l'employeur avait auparavant sollicité l'accord du salarié, lui laissant le choix d'accepter ou de refuser la mutation, il ne peut plus invoquer son refus comme motif de licenciement[57]. Dans le cas contraire, le licenciement serait dépourvu de cause réelle et sérieuse.

Par ailleurs, la mise en œuvre de la clause ne doit pas être abusive[58] - [59] ni porter atteinte à certains intérêts du salarié, comme sa vie familiale, protégée par l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme[60].

Un arrêt rendu par la chambre sociale le 18 mai 1999 permet d'avoir un exemple de mise en œuvre abusive d'une clause de mobilité reconnu par la Haute juridiction : il a alors été décidé qu'un usage abusif de la clause avait été fait par l'employeur en imposant au salarié, qui se trouvait dans une situation familiale critique (femme enceinte de 7 mois), un déplacement immédiat dans un poste qui pouvait être pourvu par d’autres salariés.

La Cour de cassation refuse toutefois de voir dans la mutation, en application ou non d'une clause de mobilité, une atteinte au libre choix par le salarié de son domicile familial[61].

Insertion de la clause dans une convention collective

Il se peut que le contrat de travail ne fasse pas référence à ce type de clause, mais que pourtant les salariés soient soumis à une obligation de mutation. En effet il est possible que les salariés soient soumis à une convention collective dans laquelle figure une clause de mobilité. Pour qu’elle soit applicable, il est nécessaire que le salarié ait été informé de son existence au moment de son embauche ; de plus, il faut qu’il ait été en mesure d’en prendre connaissance. Cela nécessite donc que la convention collective où figure une clause de mobilité existe préalablement à l’embauche. Si le salarié a été engagé antérieurement, il faudra alors une acceptation de sa part pour que la clause lui soit opposable (car il s'agit là d'une modification du contrat de travail)[62].

Clause de rémunération variable

Il s'agit en principe d'une modification du contrat de travail nécessitant l'accord du salarié[63].

Il existe toutefois une exception, avec la clause de rémunération variable, également appelée clause de variation de rémunération ou clause de variabilité. Selon la jurisprudence[64], cette clause est légale, dès lors

  • qu'elle est fondĂ©e sur des Ă©lĂ©ments objectifs, indĂ©pendants de la volontĂ© de l'employeur,
  • qu'elle ne fait pas porter le risque d'entreprise sur la tĂŞte du salariĂ©,
  • et qu'elle ne rĂ©duit pas la rĂ©munĂ©ration en dessous des minima lĂ©gaux et conventionnels.

Par ailleurs, la jurisprudence a précisé que dans l'hypothèse où un accord collectif fixant cette rémunération aurait été dénoncé[65] et non remplacé, le salaire doit être le fruit d'une négociation : il ne peut pas être unilatéralement décidé par l'employeur[66].

Modification des horaires

L'établissement des horaires relève en principe du pouvoir de direction de l'employeur, qui peut donc les moduler sans l'accord du salarié.

Quelques particularités restent à souligner :

  • La jurisprudence a estimĂ© que l'accord du salariĂ© Ă©tait requis lorsque son employeur a voulu la faire passer en horaire de nuit[67], d'un horaire continu Ă  un horaire discontinu (ou l'inverse), d''horaires rĂ©partis sur 4 jours Ă  une semaine de travail de 5 jours....
  • lorsque les horaires de travail sont inscrits au contrat de travail, toute modification, mĂŞme minime, nĂ©cessite l'accord du salariĂ©.


Pour les salariés à temps partiel, une condition doit toutefois être remplie selon un arrêt du [68] :

« Une clause du contrat ne peut valablement permettre à l'employeur de modifier l'horaire convenu en prévenant le salarié au moins 7 jours à l'avance qu'à la double condition, d'une part, de la détermination par le contrat de la variation possible, d'autre part, de l'énonciation des cas dans lesquels cette modification pourra intervenir ; »

L'employeur doit donc respecter un délai de prévenance de 7 jours et le contrat doit avoir prévu la possibilité de changer les horaires.

Si le changement respecte ces conditions, il est valable[69].

Quelques particularités restent à souligner :

  • La jurisprudence a estimĂ© que l'accord du salariĂ© Ă©tait requis lorsque son employeur a voulu la faire passer en horaire de nuit[67], d'un horaire continu Ă  un horaire discontinu (ou l'inverse), d''horaires rĂ©partis sur 4 jours Ă  une semaine de travail de 5 jours....
  • lorsque les horaires de travail sont inscrits au contrat de travail, toute modification, mĂŞme minime, nĂ©cessite l'accord du salariĂ©.

Clause attributive de compétence

En droit international privé, la compétence de principe, en cas de litige, appartient au juge du lieu du domicile du défendeur[70].

Les parties peuvent toutefois décider d'insérer dans les contrats une clause attributive de juridiction qui détermine par avance quel sera le juge compétent.

Cette clause est en principe interdite pour les contrats de travail français[71].

Cependant, la Convention de Lugano dans son article 5 1)[72] précise qu'une telle clause peut être reconnue comme valable si elle a été acceptée postérieurement à la naissance du différend.

Une autre exception concerne les contrats de travail internationaux. Dans ce cas, une clause attributive de juridiction peut être valable si elle comporte une renonciation sans équivoque du salarié français au privilège de juridiction des tribunaux français[73].

Le problème s'est également posé de savoir si l'insertion d'une clause de conciliation, c'est-à-dire une clause par laquelle les parties s'engagent à se soumettre à une conciliation préalablement à toute action contentieuse en cas de difficultés soulevées par l'exécution ou l'interprétation du contrat de travail[74], était licite[75].

Selon une jurisprudence antérieure[76], la clause d'un contrat instituant une procédure de conciliation préalable était licite, en tout état de cause et quel qu'en soit le domaine. Les contrats de travail semblaient donc soumis à cette règle, mais sans certitude, la chambre mixte n'ayant pas fait expressement référence au contrat de travail.

L'arrêt de la Cour d'appel de Rennes du [75] pourrait donc, s'il est suivi, apporter une réponse claire, qui va dans le sens d'une reconnaissance de la portée universelle de la jurisprudence de la chambre mixte ; autrement dit, il faudrait partir du principe que la clause de conciliation est valable pour tous les contrats.

Clause de garantie d'emploi

Il est possible de rencontrer ce type de clause dans un contrat de travail. Cette dernière vise à garantir au salarié une certaine stabilité de son emploi, en interdisant la rupture unilatérale du contrat, sauf faute grave ou force majeure. Si l'employeur décidait toutefois de rompre le contrat pendant la période couverte par la clause, il devrait alors verser au salarié des dommages-intérêts. Ces derniers ne peuvent se cumuler avec le revenu de remplacement servi par l'ASSEDIC[77].

Cette clause limite donc le droit à résiliation unilatérale ; un accord des deux parties est en effet requis pour pouvoir rompre le contrat de travail. Si un licenciement avait lieu, il serait alors considéré comme dépourvu de cause réelle et sérieuse. Le licenciement pour motif économique semble toutefois faire échec à cette clause si l'on en croit l'arrêt rendu par la Chambre sociale de la Cour de cassation le [78].

Parachute doré

L'équivalent pour les dirigeants de la clause de garantie d'emploi peut se manifester sous la forme d'une clause dite de parachute en or. Cette dernière prévoit pour le dirigeant une indemnité de départ qui vient en complément des indemnités légales.

La jurisprudence a assimilé ces clauses à des clauses pénales : elles sont donc révisables par le juge si elles sont excessives[79].

Clauses d'objectifs

Surtout utilisées dans les contrats de travail des agents commerciaux ou technico-commerciaux, parfois appelées « clauses de quota », ces clauses visent à définir par avance des objectifs que le salarié doit atteindre.

De telles clauses sont admises en droit français. Elles peuvent même justifier un licenciement, si les objectifs ne sont pas atteints. Toutefois, les juges français ont posé une limite : cette clause ne doit jamais être le seul motif de licenciement du salarié[80]. Cette décision provient du fait que l'employeur ne peut créer d'autres motifs de licenciement que ceux prévus par les textes.

De même, la simple évocation de l'insuffisance de résultats ne suffit pas à justifier un licenciement[81].

Ces exigences vis-à-vis de la clause d'objectifs ne sont guère surprenantes si l'on suit la jurisprudence qui impose :

  • que le salariĂ© ne renonce pas par avance Ă  son licenciement[82] ;
  • que l'insuffisance de rĂ©sultats au regard des objectifs fixĂ©s ne prive pas le juge de son pouvoir d'apprĂ©ciation de la rĂ©alitĂ© du motif rĂ©el et sĂ©rieux du licenciement[83]. Il appartiendra donc au juge de vĂ©rifier si les objectifs sont rĂ©alisables (raisonnables) et compatibles avec le marchĂ©[84].
  • l'insuffisance de rĂ©sultats ne constitue pas, en soi une cause de licenciement[83].

Enfin, l'insuffisance de résultats reprochée ne doit pas résulter du fait de l'employeur, elle doit être imputable au salarié[85]..

Clauses "de conscience"

Des clauses contractuelles peuvent permettre à certains salariés de rompre leur contrat de travail en imputant la rupture à l'employeur en cas de changement de contrôle, de fusion-absorption ou de changement significatif d'actionnariat entraînant une modification importante de l'équipe de direction. Ce type de clause est inspiré de la clause dite "de conscience" des journalistes[86].

Ces clauses sont valables, et pleinement opposables à l'employeur, à condition qu'elles soient justifiées par les fonctions du salarié dans l'entreprise, et qu'elles ne fassent pas échec à la faculté de résiliation unilatérale du contrat de travail[87].

Clauses spécifiques

Il s'agit de clauses plus classiques, qu'on trouve dans presque tous les contrats de travail, Ă  savoir :

  • La clause par laquelle le futur employĂ© se dĂ©clare libre de tout engagement : l'employeur doit s'assurer que le salariĂ© bĂ©nĂ©ficie d'un repos journalier minimum de 11h et d'un repos hebdomadaire d'une journĂ©e, et exige donc en gĂ©nĂ©ral lorsqu'il s'agit d'un emploi Ă  temps complet que l'employĂ© n'ait pas d'autre emploi.
  • La clause mentionnant la convention collective Ă  laquelle sera soumis le salariĂ©.
  • La pĂ©riode d'essai
  • Toutes les clauses du contrat de travail français sont bien sĂ»r soumises Ă  l'article L. 1221-1 du Code du travail français, qui indique que le contrat de travail est soumis aux règles du droit gĂ©nĂ©ral des obligations (contenu essentiellement dans le Code civil) ; cela implique notamment l'absence de vice du consentement.

Parallèlement, la directive communautaire du [88] impose dans son paragraphe 2, la remise au salarié dans les deux mois (au plus tard) suivant son embauche, d'un ou plusieurs écrits contenant les éléments essentiels du contrat de travail à savoir notamment le grade et la catégorie d'emploi, la durée des congés, la durée journalière et hebdomadaire normale de travail, le montant, ainsi que les éléments et la périodicité de la rémunération. La directive n'impose toutefois aucune exigence particulière quant à la nature de l'écrit[89]. C'est ainsi que le ministère du travail a pu considérer que la remise d'un bulletin de salaire[90] ou de la déclaration préalable à l'embauche[91] pouvaient suffire à satisfaire à cette obligation.

Le contrat à durée indéterminée reste soumis au principe du consensualisme : il ne doit pas nécessairement être écrit, il peut très bien être verbal. Tous les autres contrats doivent être écrits, notamment les contrats à durée déterminée et les contrats de travail des salariés à temps partiel[92].

Les contrats à durée déterminée et les contrats de travail à temps partiel, font l'objet de dispositions particulières.

Concernant les contrats à durée déterminée, l'article L. 122-3-1 du Code du travail énumère les mentions obligatoires qui doivent y figurer :

  • le nom et la qualification de la personne remplacĂ©e lorsqu'il est conclu au titre du 1Âş de l'article L. 122-1-1 ;
  • la date d'Ă©chĂ©ance du terme et, le cas Ă©chĂ©ant, une clause de renouvellement lorsqu'il comporte un terme prĂ©cis ;
  • la durĂ©e minimale pour laquelle il est conclu lorsqu'il ne comporte pas de terme prĂ©cis ;
  • la dĂ©signation du poste de travail en prĂ©cisant, le cas Ă©chĂ©ant, si ce poste figure sur la liste prĂ©vue Ă  l'article L. 231-3-1, de l'emploi occupĂ© ou, lorsqu'il est conclu au titre du 2Âş de l'article L. 122-2, de la nature des activitĂ©s auxquelles participe l'intĂ©ressĂ© durant son sĂ©jour dans l'entreprise ;
  • l'intitulĂ© de la convention collective applicable ;
  • la durĂ©e de la pĂ©riode d'essai Ă©ventuellement prĂ©vue ;
  • le montant de la rĂ©munĂ©ration et de ses diffĂ©rentes composantes, y compris, s'il en existe, les primes et accessoires de salaire ;
  • le nom et l'adresse de la caisse de retraite complĂ©mentaire ainsi que, le cas Ă©chĂ©ant, ceux de l'organisme de prĂ©voyance.

Les conditions de forme du contrat de travail des salariés à temps partiel sont quant à elles précisées dans l'article L. 212-4-3 du Code du travail.

Les clauses interdites

L'interdiction de recourir Ă  certaines clauses dans le cadre d'un contrat de travail trouve son origine tantĂ´t dans les textes, tantĂ´t dans la jurisprudence.

Les atteintes à la liberté tolérées...mais encadrées

Toutes les clauses allant Ă  l'encontre de l'article L.1121-2 du Code du travail sont illicites.

Le droit tolère toutefois quelques atteintes aux libertés individuelles et collectives à condition qu'elles ne soient pas excessives, c'est-à-dire en droit du travail, justifiées par la nature de la tâche à accomplir et proportionnées au but recherché. La jurisprudence, qui a dû fixer les limites à ces atteintes, est vaste. Il faut cependant garder à l'esprit que toutes les libertés ne sont pas protégées de la même façon.

Ainsi, la liberté vestimentaire peut faire l'objet de certaines restrictions[93].

En revanche, le droit de grève est beaucoup plus protégé car il a été érigé en liberté fondamentale par les juges[94] - [95]. C'est pourquoi aucune clause insérée dans le contrat de travail ne saurait faire échec à l'application de ce droit.

De même est protégée la liberté du mariage. Ainsi, une clause ne peut stipuler que des conjoints ne pourront pas être employés simultanément dans l'entreprise[96]. Les clauses de célibat sont également condamnées[97]. Seules d'impérieuses nécessités tirées de la nature des fonctions ou de leurs conditions d'exercice peuvent légitimer une clause restrictive du droit du mariage. C'est ainsi que le licenciement d'une enseignante, qui s'était remariée après son divorce tout en exerçant dans une institution religieuse, a été reconnu valable[98].

L'article 9 du Code civil consacre le droit au respect de la vie privée. Il doit souvent être combiné avec l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme qui protège plus spécifiquement la vie privée et familiale, le domicile et la correspondance. L'arrêt de référence en la matière est celui rendu par la chambre sociale de la Cour de cassation le , dit arrêt Spileers[60].

Clauses discriminatoires

Les clauses contraires à l'article L.1132-1 du Code du travail sont nulles de plein droit. Ce qui exclut d'emblée toutes les clauses discriminatoires, qu'elles portent par exemple atteinte à l'égalité entre hommes et femmes (également protégée par l'article L. 1142-3 du Code du travail), ou à l'égalité entre salariés[99].

Liberté syndicale

Par ailleurs les clauses de union-shop obligeant le futur salarié à adhérer à un syndicat pour pouvoir être embauché sont interdites, conformément aux dispositions des articles L.1132-1 et L.2141-5 du Code du travail, ce dernier visant plus spécialement les discriminations syndicales. De même pour les clauses de closed shop interdisant de s'affilier à un syndicat sous peine de licenciement. Ces clauses sont en effet contraires à la liberté syndicale consacrée par le préambule de la Constitution de 1946 en son alinéa 6 :

« Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l'action syndicale et adhérer au syndicat de son choix[100].. »

Clause compromissoire

La clause compromissoire prévoit le recours, en cas de différend, à un arbitre désigné par les parties.

Elle est interdite en droit du travail français car le Code du travail réserve une compétence d'ordre public exclusive au juge prud'homal[101]. Dans l'hypothèse où une telle clause figurerait tout de même dans le contrat, le salarié pourrait saisir directement le Conseil de Prud'hommes, seul compétent pour connaître des litiges individuels nés de la relation de travail[102].

Autres clauses interdites

  • Une clause ne peut pas prĂ©voir un motif de licenciement[103].
  • Concernant la retraite, l'utilisation des clauses « couperet » a Ă©tĂ© condamnĂ©e[104]. Il s'agissait de clauses prĂ©voyant la rupture du contrat dès lors que le salariĂ© atteignait un certain âge. En vertu de l'article L.122-14-12 du Code du travail, ces clauses sont nulles.
  • Les clauses d'indexation des salaires sur l'indice des prix, le SMIC, le niveau gĂ©nĂ©ral des prix ou sur les prix de biens, produits et services n'ayant pas de relation directe avec l'objet de la convention ou avec l'activitĂ© de l'une des parties sont interdites[105] - [106].

En revanche, il est permis d'indexer les salaires sur les prix des biens ou produits fabriqués par l'entreprise. Il est également possible de prévoir que le salaire sera réévalué par rapport à la progression de l'indice INSEE à partir du résultat de réunions organisées selon des périodicités déterminées[107].

Notes et références

  1. « Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché. »

    — Art. L1121-1 du Code du travail, ancien art. L.120-2

  2. Cass. soc., , pourvoi no 89-45300, Bull. civ. V no 309 p. 193 (Godissard), Recueil Dalloz 23 août 1992, no27, p. 350, note Y. Serra, 25 juillet 1996, no28 p. 245, note Y. Serra, Juris-Classeur périodique 8 août 1992, no21.889, note J. Amiel-Donat
  3. Cass. soc., , Bull. civ. V no 460 (Époux Barbier)
  4. Cass. soc., , pourvoi no 65-40622, Bull. civ. V no 86 (Dame Forestier-Noirot), Les grands arrêts de la jurisprudence civile observations Henri Capitant, Alex Weill, François Terré, p. 64
  5. Dominique Jourdan et Olivier Chénedé, Contrat de travail : Du recrutement à la rupture, Paris, Delmas, coll. « Encyclopédie Delmas pour la vie des affaires », , 294 p., broché (ISBN 2-247-05305-X), accessible sur « Clauses particulières du contrat de travail », sur L'Entreprise, (consulté le )
  6. Cass. soc., , pourvoi no 00-45135, Bull. civ. V no 239 p.234, Recueil Dalloz no32, 19 septembre 2002, p. 2491-2498, note Y. Serra, Répertoire du notariat Defrénois, 30 décembre 2002, no37644, p. 1619-1624, note R. Libchaber, Droit social, n° 11, novembre 2002, p. 949-958, note R. Vatinet
  7. Cass. soc., , pourvoi no 04-43121
  8. Sandrine Busin, « Les informations confidentielles d'entreprise », sur tripalium.com, La Gazette Sociale, (consulté le )
  9. François Xavier Testu, « La confidentialité conventionnelle », sur testu-avocats.com (consulté le )
  10. Articles L.432-4 et L.432-5 du Code du travail
  11. Loi n°78-742 du modifiant et complétant la loi 681 du 2 janvier 1968 tendant à valoriser l'activité inventive et à modifier le régime des brevets d'invention, JORF 14 juillet 1978 p. 2803 ; Modifié par décret n°84-684 du relatif aux inventions de salariés, JORF 22 juillet 1984 p. 2403
  12. Cass. soc., , pourvoi no 88-40201, Bull. civ. V no 373 ; extrait :
    « [...] les clauses de dédit-formation sont licites dans la mesure où elles constituent la contrepartie d'un engagement pris par l'employeur d'assurer une formation entraînant des frais réels au-delà des dépenses imposées par la loi ou la convention collective et où elles n'ont pas pour effet de priver le salarié de la faculté de démissionner [...] »
  13. L'article du code du travail a été abrogé mais la notion est toujours en vigueur s'agissant d'une notion relative au droit des contrats en général et donc pas uniquement au contrat de travail.
  14. Article L.933-2 dans sa version antérieure au 19 juillet 1992
  15. Ordonnance n°2007-329 du relative au code du travail (partie législative), notamment ses articles 12, I. et 13
  16. Le contrat de professionnalisation succède aux contrats de qualification et d'orientation. Il s'adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus et aux demandeurs d'emploi âgés de 26 ans et plus. Il s'agit d'un contrat de travail en alternance à durée déterminée ou indéterminée incluant une action de professionnalisation. Son objectif est de permettre aux salariés d'acquérir une qualification professionnelle et de favoriser leur insertion ou réinsertion professionnelle. L'action de professionnalisation comporte des périodes de travail en entreprise et des périodes de formation ; sa durée est en principe comprise entre 6 et 12 mois, mais peut être portée à 24 mois par accord collectif de branche. La durée de formation est d'au moins 15 % de la durée de l'action de professionnalisation. Les bénéficiaires âgés de 16 à 25 ans révolus sont rémunérés en pourcentage du Smic (entre 55 % et 80 %) selon leur âge et leur niveau de formation ; les autres salariés perçoivent une rémunération qui ne peut être ni inférieure au Smic ni à 85 % du salaire minimum conventionnel. Ce contrat ouvre droit pour l'employeur à une exonération des cotisations patronales de sécurité sociale quand le bénéficiaire a entre 16 et 25 ans ou quand il s'agit d'un demandeur d'emploi âgé de 45 ans ou plus. Source : http://www.insee.fr
  17. Le contrat de qualification est un contrat de travail à durée déterminée concernant l'embauche de jeunes de moins de 26 ans dans le secteur marchand. Suivant le principe de l'alternance entre occupation d'un emploi et formation, il comporte l'acquisition d'une qualification reconnue par un diplôme, un titre homologué ou reconnu dans les conventions collectives. La formation doit représenter au moins 25 % de la durée du contrat. Le salaire est au moins un pourcentage du Smic ou du salaire conventionnel de l'emploi (30 % à 75 %) en fonction de l'âge et de l'année d'exécution du contrat ; il est exonéré de cotisations patronales de sécurité sociale. Source : http://www.insee.fr
  18. Le contrat d'orientation était un contrat de travail à durée déterminée, non renouvelable, exonéré de cotisations patronales proposé par les entreprises à des jeunes de moins de 22 ans sans diplôme, et suivant le principe de l'alternance entre emploi et formation. Le salaire variait de 30 % à 65 % du Smic selon l'âge. Le contrat d'orientation a été supprimé par la loi n°2004-391 du 4 mai 2004, cette dernière ayant créé les contrats de professionnalisation.
  19. Le contrat d'adaptation a pour objectif de faciliter l'embauche des jeunes de 16 à 25 ans susceptibles d'occuper rapidement un emploi, via le principe de l'alternance entre occupation d'un emploi et formation. Il peut s'agir d'un contrat à durée déterminée (6 mois au minimum) ou d'un contrat à durée indéterminée. La formation doit être de 200 heures et peut se dérouler dans l'entreprise. Source : http://www.insee.fr
  20. Article L. 6325-4 du Code du travail
  21. Cass. soc., , pourvoi no 91-44644
  22. Cass. soc., , pourvoi no 94-43195
  23. Cass. soc., , pourvoi no 90-45374
  24. Cass. soc., , pourvoi no 88-40201, Bull. civ. V no 373, p. 230 (Jourdan c/ Société Fidal)
  25. CA Paris,
  26. Cass. soc., , pourvoi no 84-41056
  27. CA Nancy,
  28. CA Nancy, , Portolès c/Sothef, Droit social 1989, p.392
  29. CA Grenoble, , SARL Tradikit c/Vanderpotte
  30. CA Montpellier, , Favresse c/Fourtet, RJS octobre 1991, n°1073
  31. CA Montpellier,
  32. Cass. soc., , pourvoi no 82-42992, Bull. civ. V no 58 p.40
  33. Cass. soc., , pourvoi no 84-43639
  34. Cass. soc., , pourvoi no 00-44327 : « la circonstance que la rupture du contrat de travail à l'initiative du salarié soit intervenue en cours de période d'essai ne privait pas l'employeur de son droit au dédit-formation contractuellement prévu » ; solution critiquée par Yann Aubrée, « Contrat de travail (clauses particulières) », répertoire Dalloz de droit du travail, n° 108 : « Applicabilité de la clause en cas de rupture de la période d’essai », septembre 2006.
  35. Cass. soc., , pourvoi no 01-43651, Bull. civ. V no 40 p.38, Revue des Contrats, 1er juillet 2004 n° 3, P. 72, note Christophe Radé, Cahiers Sociaux du Barreau de Paris, 1er avril 2004 n° 159, p. 170, note Frédéric-Jérôme Pansier
  36. Cass. soc., , pourvoi no 03-47760 , JuriTravail.com, « La clause de dédit formation », Centre de Ressources Interactif. Mis en ligne le 18 octobre 2005, consulté le 30 août 2007
  37. Cass. soc., , pourvoi no 99-40003, Bull. civ. V no 118 p. 90 (Etcheverry c/Maafa), Droit social, juin 2000, n° 6, p. 594, note Christophe Radé
  38. Cass. soc., , pourvoi no 98-43240, Bull. civ. V no 277 p. 219
  39. Cass. com., , pourvoi no 03-14639, Bull. civ. IV no 65 p.65, Oswald Seidowsky, Cejem.com, « La création d’un site Internet n’est pas assimilable à l’implantation d’un point de vente dans un secteur protégé par une clause d’exclusivité territoriale », Centre d’Études Juridiques et Économiques du multimédia (Université Paris-II). Mis en ligne le 2 juin 2006, consulté le 30 août 2007 ; extrait :
    « [...] le contrat souscrit par les parties se bornait à garantir au franchisé l'exclusivité territoriale dans un secteur déterminé [...] la création d'un site internet n'est pas assimilable à l'implantation d'un point de vente dans le secteur protégé […] »
  40. Me Michael Amado, « Les clauses de mobilité : les nouvelles règles », sur Le village de la justice, Légiteam, (consulté le )
  41. Ex : Cass. 1re civ., , pourvoi no 99-10849, Bull. civ. I no 140 p. 92, Recueil Dalloz 4 octobre 2001, n° 34, jurisprudence, p. 2778-2779, note Bernard Beignier, Revue de droit immobilier, n° 5, novembre-décembre 2001, p. 488, note Georges Durry, Rapport 2001 de la Cour de cassation : Les libertés, « Les assurances », Paris, 2002, 698 pages [rapport intégral] [analyse de la jurisprudence sur les assurances] ; extrait :
    « Vu l'article L. 113-1 du Code des assurances ; [...] au sens de ce texte, une clause d'exclusion de garantie ne peut être formelle et limitée dès lors qu'elle doit être interprétée »
  42. Cass. soc., , pourvoi no 95-43541, Bull. civ. V no 196 p. 145
  43. Cass. soc., , pourvoi no 87-40261, Bull. civ. V no 210 p. 126, Juris-Classeur périodique Édition entreprise, 28 février 1991, n° 126, note F. Taquet ; extrait :
    « [...] bien que le contrat de travail comportât une clause de mobilité, la mutation de la salariée sur un secteur de moindre importance, alors qu'il n'était pas justifié que la décision de l'employeur était dictée par l'intérêt de l'entreprise, constituait en réalité de la part de celui-ci un abus de pouvoir [...] »
  44. Cass. soc., , pourvoi no 95-43187, Bull. civ. V no 289 p. 211 ; extrait :
    « [...] la mutation du salarié en application d'une clause de mobilité ne concerne que les conditions de travail et relève du pouvoir de direction de l'employeur [...] il en résulte que le refus du salarié constitue en principe une faute grave [...] »
  45. Cass. soc., , pourvoi no 96-44315, Bull. civ. V no 219 p. 161, Juris-Classeur périodique Édition entreprise, 13 janvier 2000, n°1-2, p. 40, note C. Puigelier ; extrait :
    « [...] l'employeur, tenu d'exécuter de bonne foi le contrat de travail, avait fait un usage abusif de cette clause en imposant au salarié, qui se trouvait dans une situation familiale critique, un déplacement immédiat dans un poste qui pouvait être pourvu par d'autres salariés »
  46. Cass. soc., , pourvoi no 97-45545, Bull. civ. V no 64 p. 47 ; extrait :
    « [...] en l'état de la clause de mobilité, la cour d'appel qui a constaté que l'employeur ne s'était pas contenté d'observer le délai de prévenance prévu à la clause mais avait avisé à l'avance le salarié de son déplacement pour lui permettre de s'organiser, a pu décider que le refus délibéré et injustifié du salarié d'obéir à l'ordre qui lui était donné, rendait impossible son maintien dans l'entreprise pendant la durée du préavis et caractérisait une faute grave [...] »
  47. Cass. soc., , pourvoi no 02-44714, Bull. civ. V no 336 p. 301, Droit social, 2005-03, n° 3, p. 337-339, observations Jean Mouly, RJS 2005, n° 122
  48. Cass. soc., , pourvoi no 04-46141, Bull. civ. V no 162 p. 157
  49. Cass. soc., , pourvoi no 04-45846, Bull. civ. no 209 p. 201 [déplacement d'un lieu de travail de 1 457 kilomètres] ; extrait :
    « [...] une clause de mobilité doit définir de façon précise sa zone géographique d'application et ne peut conférer à l'employeur le pouvoir d'en étendre unilatéralement la portée. [...] »
  50. Cass. soc., , pourvoi no 04-45396, Bull. civ. V no 241 p. 230 [confirmation de la jurisprudence du 7 juin 2006, pour des lieux distants de 57 kilomètres]
  51. Cass. soc., , pourvoi no 05-45319 , JuriTravail.com, « Clause de mobilité : son étendue géographique doit être délimitée », Centre de Ressources Interactif. Mis en ligne le 20 mars 2007, consulté le 30 août 2007
  52. Cass. soc., , pourvoi no 96-40757, Bull. civ. V no 431 p. 323
  53. Cass. soc., , pourvoi no 96-40757 ; extrait :
    « la mutation avait lieu dans le même secteur géographique en sorte qu'elle n'était pas constitutive d'une modification du contrat mais consistait en un simple changement des conditions de travail qui s'imposait à la salariée »
  54. Arrêt du 7 juin 2006, publié au bulletin ; Voir également la jurisprudence du 12 juillet 2006 en sens contraire, pour une distance inférieure.
  55. EUR-Lex - Recherche simple
  56. Cass. soc., , pourvoi no 03-41753, Bull. civ. V no 156 p. 135 ; extrait :
    « la cour d'appel a exactement décidé que le refus par un salarié d'un changement de ses conditions de travail, s'il rend son licenciement fondé sur une cause réelle et sérieuse, ne constitue pas à lui seul une faute grave »
  57. Cass. soc., , pourvoi no 05-41062
  58. Cass. soc., , pourvoi no 98-46226, Bull. civ. V no 3 p. 2 ; extrait :
    « le conseil de prud'hommes a constaté que la salariée se trouvait dans l'impossibilité en l'absence de transport en commun de se rendre à l'heure prévue sur le nouveau lieu de travail qui lui était imposé ; qu'il a pu décider, bien que le contrat ait comporté une clause de mobilité, que l'employeur, à défaut de lui assurer des moyens de se rendre sur son lieu de travail, avait abusé du droit qu'il tient de l'exercice de son pouvoir de direction et a ainsi légalement justifié sa décision »
  59. Cass. soc., , pourvoi no 94-42939, Bull. civ. V no 211 p. 152 ; extrait :
    « en procédant à un changement des conditions de travail en exécution d'une clause de mobilité, l'employeur ne fait qu'exercer son pouvoir de direction, et qu'il appartient à celui qui invoque un détournement de pouvoir d'en apporter la preuve ; d'où il suit qu'en statuant comme elle l'a fait la cour d'appel, qui a inversé la charge de la preuve, a violé les textes susvisés »
  60. Cass. soc., , pourvoi no 96-40755, Bull. civ. V no 7 p. 4 (Spileers), Recueil Dalloz 15 novembre 1999, n° 41, p. 645, J.-P. Marguénaud et J. Mouly, Revue de jurisprudence de droit des affaires Francis Lefebvre, 1999, n° 2, p. 94, note J. Richard de la Tour ; extrait :
    « Vu l'article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales ; Attendu que selon ce texte, toute personne a droit au respect de son domicile ; que le libre choix du domicile personnel et familial est l'un des attributs de ce droit ; qu'une restriction à cette liberté par l'employeur n'est valable qu'à la condition d'être indispensable à la protection des intérêts légitimes de l'entreprise et proportionnée, compte tenu de l'emploi occupé et du travail demandé, au but recherché »
  61. Cass. soc., , pourvoi no 04-41016, Bull. civ. V no 126 p. 122 ; extrait :
    « une mutation géographique ne constitue pas en elle-même une atteinte à la liberté fondamentale du salarié quant au libre choix de son domicile et, si elle peut priver de cause réelle et sérieuse le licenciement du salarié qui la refuse lorsque l'employeur la met en œuvre dans des conditions exclusives de la bonne foi contractuelle, elle ne justifie pas la nullité de ce licenciement »
  62. Cass. soc., , pourvoi no 00-42646, Bull. civ. V no 222 p. 216
  63. Cass. soc., , pourvoi no 99-40219, Bull. civ. V no 60 p.45Droit social, mai 2001, no5 p. 514, note Christophe Radé ; extrait :
    « La clause, par laquelle l'employeur se réserve le droit de modifier, en tout ou en partie, le contrat de travail, est nulle comme contraire aux dispositions de l'article 1134, alinéa 2, du Code civil, le salarié ne pouvant valablement renoncer aux droits qu'il tient de la loi ;
    […] Le salarié était libre de refuser la modification de son contrat et plus spécialement des modalités de sa rémunération, peu important que l'employeur soutienne que le nouveau régime ait été plus favorable. (Rejet) »
  64. Cass. soc., , pourvoi no 00-13111, Bull. civ. V no 229 p. 224
  65. La dénonciation est la procédure par laquelle un employeur ou des organisations syndicales demandent la suppression de l'accord, généralement en vue de le remplacer par ce que l'on nomme alors un accord de substitution.
  66. Cass. soc., , pourvoi no 95-44290, Bull. civ. C no 435 p. 326, Recueil Dalloz , 14 octobre 1999, no36, p. 525, note F. Jault-Seseke et M. Moreau, Juris-Classeur périodique , 24 novembre 1999, no47, p. 2094, note F. Millet
  67. Cass. soc., , pourvoi no 98-46160, Bull. civ. V no 388 p. 311 ; extrait :
    « aux termes de l'article L. 213-2 du Code du travail, « tout travail entre 22 heures et 5 heures est considéré comme travail de nuit » ; [qu']il résulte de l'arrêt que l'employeur entendait substituer à un horaire de travail de 5 heures à 13 heures un travail de 16 heures à 0 heure, en sorte qu'il devait obtenir l'accord du salarié pour cette modification du contrat de travail, nonobstant la clause de variabilité des horaires qui ne pouvait avoir pour effet de permettre à l'employeur d'imposer une telle modification »
  68. Cass. soc., , pourvoi no 00-43979
  69. Cass. soc., , pourvoi no 97-44339, Bull. civ. V no 67 p. 55 ; extrait :
    « le changement d'horaire consistant dans une nouvelle répartition de l'horaire au sein de la journée, alors que la durée du travail et la rémunération restent identiques, constitue un simple changement des conditions de travail relevant du pouvoir de direction du chef d'entreprise et non une modification du contrat de travail »
  70. Donc au Conseil de Prud'homme en France, article L.121-3 et article L.517-1
  71. Article article L.121-3, Code du travail français
  72. « Le défendeur domicilié sur le territoire d'un État contractant peut être attrait, dans un autre État contractant :
    1. [...] en matière de contrat individuel de travail, ce lieu est celui où le travailleur accomplit habituellement son travail, et, si le travailleur n'accomplit pas habituellement son travail dans un même pays, ce lieu est celui où se trouve l'établissement qui a embauché le travailleur »

    — Convention de Lugano, article 5 1)

  73. Cass. soc., , pourvoi no 85-46006, Bull. civ. V no 156 p. 94
  74. J-P Tricoit, « Clause de conciliation et contrat de travail », Droit social, avril 2007, pp. 445-452
  75. CA Rennes, , SELARL CNM c./M. Pascal G.
  76. Cass. ch. mixte, , pourvoi no 00-19423 et pourvoi no00-19424, Bull. ch. mixte no 1 p. 1, Recueil Dalloz n° 21, 2003-05-29, Doctrine, p. 1386-1391, note P. Ancel et M. Cottin, Revue trimestrielle de droit civil avril-juin 2003, n° 2, p. 294-295, note Jacques Mestre et Bertrand Fages, Contrats - Concurrence - Consommation, n° 6, juin 2003, Commentaires, n° 84, p. 12-13, note Laurent Leveneur, Répertoire du notariat Defrénois, 30 septembre 2003, n° 18, jurisprudence, article 37810, p. 1158-1163, note Rémy Libchaber.
  77. Cass. Ass. plén., , pourvoi no 00-17143, Bull. ass. plén. no 3 p. 5, Bulletin d'information de la Cour de cassation, n° 571, 15 février 2003 [avis de l'avocat général et rapport du conseiller rapporteur]. Mis en ligne le 15 février 2003, consulté le 30 août 2007
  78. Cass. soc., , pourvoi no 01-17501, Bull. civ. V no 294 p. 296, Revue trimestrielle de droit civil octobre-décembre 2004, n° 4, p. 733-734, observations Jacques Mestre et Bertrand Fages, Droit social, n° 2, février 2004, p. 166-171, observations Jean Savatier
  79. Cass. soc., , pourvoi no 03-45827 ; extrait :
    « l'indemnité de licenciement, lorsqu'elle est prévue par le contrat de travail, a le caractère d'une clause pénale et peut être réduite par le juge si elle présente un caractère manifestement excessif »
  80. Cass. soc., , pourvoi no 90-42556 Net-Iris, Ariel Dahan, « Licenciement pour non-respect des objectifs contractuels », Éditions NET-IRIS. Mis en ligne le 18 juillet 2001, consulté le 1er septembre 2007
  81. Cass. soc., , pourvoi no 88-44059
  82. Cass. soc., , pourvoi no 00-42037 ; extrait :
    « aucune clause du contrat ne peut valablement décider qu'une circonstance quelconque constituera une cause de licenciement ; [qu']il appartient au juge d'apprécier, dans le cadre des pouvoirs qu'il tient de l'article L. 122-14-3 du Code du travail si les faits invoqués par l'employeur dans la lettre de licenciement constituent une cause réelle et sérieuse de licenciement »
  83. Cass. soc., , pourvoi no 97-41028, Bull. civ. V no 143 p. 102
  84. Cass. soc., , pourvoi no 99-41812, Bull. civ. V no 86 p. 66
  85. Cass. soc., , pourvoi no 00-42866
  86. Article L. 7112-5 du Code du travail
  87. | juridiction = Cass| formation =Soc| jour =26| mois =janvier| année =2011| ref =Bull. civ. V| pourvoi =09-71271
  88. Directive 91/533/CEE du Conseil, du 14 octobre 1991, relative à l'obligation de l'employeur d'informer le travailleur des conditions applicables au contrat ou à la relation de travail, JO L 288 du 18.10.1991, p. 32–35
  89. Jean-Michel Gasser, « Forme et contrats de travail », sur Juripole (consulté le )
  90. Article R320-5 du Code du travail
  91. Article L. 620-3 du Code du travail
  92. Mais aussi les contrats de travail à durée indéterminée intermittents, les contrats de travail temporaire, les contrats en alternance, les contrats aidés par l'État, les contrats spécifiques prévus pour les personnes en difficulté (contrat d'accompagnement dans l'emploi, contrat initiative emploi par exemple)et les contrats nouvelles embauches
  93. Cass. soc., , pourvoi no 02-40273, Bull. civ. V no n° 178 p. 174 (dit « Arrêt Bermuda »), Juris-Classeur périodique n° 30, 2003-07-23, Jurisprudence, II, 10128, p. 1422-1426, note Danielle Corrigan-Carsin, Droit social, n° 9-10, septembre-octobre 2003, p. 808-813, note Philippe Waquet
  94. Celui-ci, constitutionnellement reconnu (notamment par le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946) et réaffirmé par une jurisprudence abondante, est en effet érigé en liberté fondamentale.
  95. Cass. soc., , pourvoi no 93-42247, Bull. civ. V no 379 p. 272 ; extrait :
    « Attendu cependant que, si la grève est la cessation collective et concertée du travail par des salariés en vue d'appuyer des revendications professionnelles et ne peut, en principe, être le fait d'un salarié agissant isolément, dans les entreprises ne comportant qu'un salarié, celui-ci, qui est le seul à même de présenter et de défendre ses revendications professionnelles, peut exercer ce droit constitutionnellement reconnu »
  96. Cass. soc., , pourvoi no 80-40929, Bull. civ. V no 392
  97. Cass. soc., , pourvoi no 93-42247, Bull. civ. V no 392 p. 272, Juris-Classeur périodique 1997-01-01, n° 1, p. 10, rapport et note P. Waquet et D. Corrigan-CarsinRevue de jurisprudence sociale Francis Lefebvre, 1997-01, n° 1, p. 8, note J. Savatier
  98. Cass. Ass. plén., , pourvoi no 76-41211, Bull. Ass. plén. no 1, Recueil Dalloz 1978 IR p.391 note Jean Pélissier, 1978 p.541 note Schmelck et Ardant, Juris-Classeur périodique 1978 II no19009, note Sauvageot et Lindon
  99. Article L. 3221-7 du Code du travail
  100. Préambule de la Constitution de 1946 sur Légifrance. Consulté le 1er septembre 2007
  101. article L.1411-4 du Code du travail
  102. Article L. 1411-3 du Code du travail
  103. Cass. soc., , pourvoi no 98-42371, Bull. civ. V no 367 p. 281
  104. Cass. Ass. plén., , pourvoi no 97-41931, Bull. Ass. plén. no 3, Juris-Classeur périodique 6 janvier 1999, n° 1, p. 35, note D. Corrignan-Carsin, Édition générale, 21 janvier 1999, n° 3, p. 133, note D. Corrignan-Carsin
  105. Article L.3231-3 du Code du travail
  106. Cass. soc., , pourvoi no 05-14685, Bull. civ. V no 382 p. 369
  107. Article L. 112-2 du Code monétaire et financier

Annexes

Articles connexes

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Bibliographie

  • Jean PĂ©lissier, Alain Supiot, Antoine Jeammaud, Droit du travail, Paris, Dalloz-Sirey, coll. « PrĂ©cis », , 1387 p. (ISBN 2-247-06916-9)
  • Sophie Selusi, La cession du contrat de travail (Thèse), LGDJ, coll. « Bibliothèque de droit privĂ© », , 364 p. (ISBN 978-2-275-05663-0)
  • GwennhaĂ«l François et Michel Morand, La modification du contrat de travail, vol. 2, Liaisons, coll. « Liaisons sociales », (ISBN 978-2-37148-150-3), p. 114
  • GĂ©rard Diotallevi et Alain Coeuret (dir.), De quelques obligations accessoires au contrat de travail (Thèse), LGDJ, coll. « Bibliothèque de droit privĂ© », (ISBN 9782275047553), p. 495
  • Laurent Gamet, Les contrats de travail conclus au titre des dispositifs publics de mise Ă  l'emploi (Thèse), LGDJ, coll. « Bibliothèque de droit privĂ© », , 305 p. (ISBN 9782275022963)
  • Laurène-Kirstie Gratton, Les clauses de variation du contrat de travail, vol. 104, Dalloz, , 510 p. (EAN 9782247105441)
  • François Gaudu, Droit du travail, Dalloz-Sirey, coll. « Cours droit privĂ© », , 416 p. (ISBN 978-2-247-06207-2 et 2-247-06207-5)
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