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Claude Reichman

Claude Reichman, né le à Metz, est un homme politique, dramaturge et essayiste français.

Claude Reichman
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Droite de France (d) (-années 2010)
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Docteur en chirurgie dentaire de la faculté de médecine de Paris, il se présente comme un libéral-conservateur représentant de la société civile.

Ses thĂšmes de prĂ©dilection sont le poids de l'État, la diminution des prĂ©lĂšvements obligatoires, l'« islamisation » de la France et les problĂšmes de la dĂ©linquance. Il a surtout acquis sa notoriĂ©tĂ© en militant pour la fin du monopole de la SĂ©curitĂ© sociale.

Parcours politique

Dans les années 1970, il milite au Centre démocratie et progrÚs[1], dont il est secrétaire général de la fédération iséroise[2].

En 1996, il crĂ©e, avec Alain Dumait, adjoint au maire du 2e arrondissement de Paris, le Parti pour la libertĂ© (PPL) dont il prend la prĂ©sidence. Ce parti politique de tendance libĂ©rale est classĂ© Ă  la droite et Ă  l'extrĂȘme droite par Laurent de Boissieu et considĂ©rĂ© comme « proche de l'extrĂȘme droite » par Le Monde[3] - [4]. Il revendique 10 000 adhĂ©rents mais n'obtiend aucun rĂ©sultat Ă©lectoral significatif. Il rallie le Centre national des indĂ©pendants et paysans deux ans plus tard[3].

En 1998, il est, avec Alain Dumait, l'instigateur d'une pétition intitulée Le Manifeste pour l'entente à droite[5] par laquelle il appelle la droite parlementaire à « engager un dialogue public avec le Front national, en vue de constituer une alternative de gouvernement »[5].

En 1999, il devient vice-président du parti de la Droite libérale-chrétienne, le parti de Charles Millon auquel il a adhéré le 3 octobre 1998[6].

En 2002, il annonce sa candidature Ă  l’élection prĂ©sidentielle, mais n'obtient pas le nombre requis de signatures d'Ă©lus. Il envoie de nombreuses lettres aux maires proches de ses convictions mais n'obtient que peu de rĂ©ponses favorables. Par la suite de cet Ă©chec, il mĂšne des actions en justice contre l'État et les mĂ©dias, les accusant d'une couverture mĂ©diatique insuffisante pour sa candidature. Le parti PPL devient Droite de France[7], sa crĂ©ation est dĂ©clarĂ©e au Journal officiel Associations, le 4 octobre 2002[3]. Un rapport publiĂ© au JO du 22 janvier 2014[8] indique que ce parti est toujours actif mais qu'il n'a pas satisfait Ă  l'obligation comptable lĂ©gale de publication de ses comptes financiers, se mettant ainsi en infraction vis-Ă -vis de l’article 11-7 de la loi no 88-227 du 11 mars 1988 relative Ă  la transparence financiĂšre de la vie politique[8].

Fin 2005, il est l'un des instigateurs de la RĂ©volution bleue, mouvement que certains classent Ă  l’extrĂȘme droite[9], nĂ© notamment en rĂ©action aux Ă©meutes de 2005, et dont le slogan est : « Non Ă  la chienlit, non au trop-plein d'impĂŽts et de charges, non aux politiciens incapables ». Claude Reichman, soutenu par d'autres animateurs de Radio Courtoisie comme Olivier Pichon, lance officiellement le mouvement le 29 novembre 2005 sur les ondes de la radio et sur son site Internet. Il publie Ă©galement un livre consacrĂ© aux revendications du mouvement, La RĂ©volution bleue est en marche, aux Ă©ditions François-Xavier de Guibert[10]. Il organise plusieurs manifestations publiques Ă  Paris avec des orateurs comme les Ă©crivains GĂ©rard Pince et Georges ClĂ©ment. Il entame un rapprochement auprĂšs du Front national et de Jean-Marie Le Pen, celui-ci ayant annoncĂ© Ă©galement que Bruxelles mettait la SĂ©curitĂ© sociale en concurrence, et pensant trouver en celui-ci un alliĂ© politique.

En 2007, il se rallie Ă  l'Union patriotique qui soutient Jean-Marie Le Pen Ă  la candidature Ă  la prĂ©sidentielle et participe Ă  l'assemblĂ©e du Front national Ă  Lyon, le 11 mars 2007, aux cĂŽtĂ©s d'Alain Soral, Bruno MĂ©gret, Christian Perez (prĂ©sident du Parti populiste), et Pierre Vial. Il annulera ensuite son soutien Ă  Jean-Marie Le Pen, ce dernier ayant affirmĂ© pendant son discours que l'État avait un rĂŽle Ă  garder dans la SĂ©curitĂ© sociale, ce qui est en contradiction avec les idĂ©es anti-monopoles de Reichman (ce que confirmera Serge de Beketch dans son libre journal du 14 mars 2007[11]). Il appellera Ă  voter au second tour pour Nicolas Sarkozy, plus pour faire barrage Ă  SĂ©golĂšne Royal et pour mettre le candidat de l'UMP face Ă  ses responsabilitĂ©s que par rĂ©el enthousiasme pour ce dernier.

Claude Reichman est par ailleurs président du Mouvement pour la liberté de la protection sociale (MLPS), président du Comité CSG, président du Syndicat Retraite-Action et président du Collectif Vivre En Paix A Paris (VEPAP).

Depuis une vingtaine d'années, Claude Reichman combat activement ce qu'il appelle les monopoles étatiques, et selon lui la Sécurité sociale en fait partie. Il milite pour diffuser auprÚs du grand public son interprétation des textes européens et français, selon laquelle la Sécurité sociale française aurait perdu sa position de monopole.

D'abord assistant de Serge de Beketch Ă  Radio Courtoisie, Claude Reichman se dĂ©tache de ce dernier, pour devenir lui-mĂȘme patron d'Ă©mission sur ladite radio Ă  partir de 1994. Il a animĂ© avec le journaliste Jean-Christophe Mounicq le libre journal de Claude Reichman. AprĂšs le dĂ©cĂšs de Jean FerrĂ©, et aprĂšs la nomination de Henry de Lesquen Ă  la tĂȘte de la radio, il entame une campagne interne de dĂ©nigrement de Jean FerrĂ©[12], et conteste le choix de la nouvelle direction, espĂ©rant prendre la direction de la radio. Il diffuse des propos lors de son libre journal du mardi 14 novembre 2006, jugĂ©s faux, insultants et diffamatoires Ă  l'Ă©gard de certains directeurs d'Ă©mission, appelant mĂȘme les auditeurs Ă  suspendre leurs cotisations[13]. À la suite de cette Ă©mission, le conseil d'administration de la radio, en la personne de son prĂ©sident, Christian Langlois, est saisi. À l'unanimitĂ©, le conseil d'administration votera le renvoi immĂ©diat de Claude Reichman dĂšs le 15 novembre 2006. À la suite des propos tenus lors de son Ă©mission, Claude Reichman est condamnĂ© Ă  payer 1 000 â‚Ź de dommages et intĂ©rĂȘts, plus 2 000 â‚Ź au titre des frais pour diffamation Ă  l'Ă©gard d'Henry de Lesquen en 2009[14].

En 2013, il adhĂšre, avec Christian Vanneste, Mike Borowski et Madi Seydi, Ă  l'association « Contre-attaque » prĂ©sidĂ©e par l'Ă©diteur Jean Robin et qui « ambitionne d’incarner la “vraie droite” »[15].

Opposition au monopole de la Sécurité sociale

Depuis plus de dix ans, Claude Reichman via le Mouvement pour la libertĂ© de la protection sociale (MLPS), dont il est le prĂ©sident et le seul membre connu (les statuts de l'association ne donnent aucun autre nom ni pour le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, ni pour le trĂ©sorier), milite pour obtenir la reconnaissance judiciaire de ce qui est selon lui une rĂ©alitĂ© juridique : du fait de l’application du traitĂ© de Maastricht, le monopole de la SĂ©curitĂ© sociale française aurait Ă©tĂ© aboli en 1994.

Cette thÚse est une interprétation de lois et de textes qui est actuellement réfutée par la justice française[16]. Selon un article de Contrepoint :

« l’erreur grossiĂšre de Claude Reichman est de proclamer par militantisme l’existence de droits acquis en interprĂ©tant poussivement divers Ă©lĂ©ments au mĂ©pris du droit positif, qui dĂ©clare l’inverse. Seul un juge possĂšde un tel pouvoir prĂ©torien, et sĂ»rement pas le MLPS qui se livre Ă  un numĂ©ro d’astrologie pour y voir l’expression divine de la reconnaissance de son argumentation[16]. »

En 2014, Ă  la suite d'affirmations qu'il a diffusĂ©es lors de ses confĂ©rences, la CARMF publie un dĂ©menti indiquant que Claude Reichman n'a jamais pu quitter la SĂ©curitĂ© sociale et qu'il a entiĂšrement payĂ© ses cotisations sociales[17]. Il affirme de son cĂŽtĂ© l'avoir quittĂ©e en 1992 ou 1994, sans pour autant fournir d'Ă©lĂ©ments pouvant prouver ses dires. Il continue d'affirmer avoir quittĂ© son organisme de retraite et il dĂ©clare ĂȘtre toujours en conflit avec la CARMF et que des actions en justice sont toujours en cours.

En 2019, le seul procÚs gagné par le MLPS depuis sa création en 1991, est celui de Nice, datant du 11 décembre 2014, contre le mandat d'un huissier par le RSI lors d'une réunion privée à Nice, seul procÚs connu impliquant Reichman et le MLPS et ayant eu une publication[18]. AprÚs l'appel intenté par le RSI, la cour d'appel d'Aix-en-Provence infirme l'ordonnance et déboute le MLPS [19]. Le pourvoi en cassation du MLPS est rejeté[20].

Par ailleurs, Claude Reichman affirme Ă©galement dans ses confĂ©rences avoir gagnĂ© tous ses procĂšs europĂ©ens[21] sans jamais les citer spĂ©cifiquement. Contradictoirement, il se plaint de ne pas avoir accĂšs Ă  la Cour de justice europĂ©enne Ă  cause d'un supposĂ© coup d'État en France, et de complots visant Ă  ne pas faire appliquer les lois en France[22].

Le MLPS est rĂ©guliĂšrement condamnĂ© dans les tribunaux autres que les TASS (TGI de Melun en 2015 contre la CNRSI, TGI de Nantes en 2014 contre le CNRSI, TGI de Pau en 2014 contre le CNRSI, TGI de la Roche sur Yon en 2014 contre le CNRSI
)[23]. Le site du MLPS diffuse ainsi les jugements qui sont en sa faveur, mais omet gĂ©nĂ©ralement de diffuser les jugements perdus. Ainsi, Laurent C, dans l'un de ses posts sur le site contrepoint.org le 11 juillet 2015 explique : « Ă  ce jour 100 % des libĂ©rĂ©s ont perdu au Tass, en appel et en Cassation[24] ». Il continue en expliquant que chaque procĂšs perdu apporterait un lot de jurisprudences nĂ©anmoins favorables aux libĂ©rĂ©s, sans pour autant que ces nouvelles jurisprudences influent sur les rĂ©sultats nĂ©gatifs des jugements. Laurent C. a finalement indiquĂ© avoir abandonnĂ© sa « libĂ©ration » le 31 janvier 2016[25], en rĂ©-intĂ©grant le rĂ©gime social gĂ©nĂ©ral de la sĂ©curitĂ© sociale. Il motive cette dĂ©cision par le risque encouru par sa sociĂ©tĂ© Ă  la suite d'un redressement URSSAF.

Ceci est le résultat de la stratégie affichée de Claude Reichman, qu'il appelle « la stratégie du petit juge ». Comme il l'explique lors de ses conférences, cette stratégie consiste à envoyer les libérés devant les tribunaux dans l'espoir qu'un jour un juge leur donne raison, au risque de les faire condamner.

En 2018, il est effectivement condamné à une peine de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris[26].

Ouvrages

Essais

Théùtre

  • Des choses merveilleuses (jouĂ©e au thĂ©Ăątre Fontaine Ă  Paris)
  • M. Dehors (jouĂ©e au thĂ©Ăątre des Mathurins Ă  Paris)
  • La RĂ©volution des Termites (jouĂ©e au centre culturel Vavin Ă  Paris)
  • La Balance (1975)[28]

Prix

  • Prix Renaissance de l'Ă©conomie 1996[29].

Références

  1. « ISÈRE : l'accord entre les socialistes et le P.S.U. inquiĂšte les communistes », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. « À Grenoble, le siĂšge de M. Volumard (U.D.R.) que brigue M. MendĂšs France suscite de nombreuses candidatures », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. Laurent de Boissieu, « Droite de France (DDF) », sur France politique, (consulté le ).
  4. « INDÉPENDANTS : le Parti national rĂ©publicain (PNR) et le Parti pour la libertĂ© (PPL) devraient rejoindre le Centre national des indĂ©pendants et paysans (CNI) », sur Le Monde, (consultĂ© le ).
  5. Christiane Chombeau, « Passerelles entre la droite et l'extrĂȘme droite », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. Source : France Politique.
  7. « Déclaration du parti, et programme du parti Droite de France DDF », sur www.claudereichman.com
  8. « JO du 22/01/2014: Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques texte 65/108 », sur www.cnccfp.fr,
  9. « Classement extrĂȘme droite des partis et mouvements politiques »
  10. La RĂ©volution bleue est en marche, manifeste de lancement du mouvement
  11. Voir sur sdebeketch.com.
  12. « Témoignage de Henry de Lesquen »
  13. « Les explications de Serge de Beketch »
  14. Jugement du tribunal correctionnel de Paris du 17 fĂ©vrier 2009 et arrĂȘt de la cour d'appel de Paris du 27 mai 2010.
  15. « Jean Robin, Christian Vanneste, Mike Borowski : tiercé gagnant à la droite de la droite ! », StreetPress, 20 juin 2013.
  16. « Non, le monopole n'a pas (encore sauté) », sur www.contrepoints.org, .
  17. « Démenti de la CARMF sur la sortie de la sécu de Claude Reichman », sur www.carmf.fr, .
  18. « Unique procÚs gagné par le MLPS ».
  19. COUR D’APPEL D’AIX-EN-PROVENCE, 1re chambre Civile, ARRÊT DU 24 NOVEMBRE 2016, N° 2016/1164, Rîle N° 14/23860, lire en ligne : https://www.doctrine.fr/d/CA/Aix-en-Provence/2016/68F22E3C3C71BBCB7ED4
  20. Cour de cassation, civile, Chambre civile 1, 16 mai 2018, 17-11.210, Inédit
  21. « Interview de Reichman », sur http://www.letelegramme.fr
  22. « Communiqué MLPS du 02-02-2013 »
  23. « Liste partielle de condamnations du MLPS », sur www.rsi.fr
  24. Voir sur contrepoints.org.
  25. « Je quitte la sĂ©cu : Je quitte la SĂ©cu – Épisode 43 – Fin de saison 1 », sur jequittelasecu.blogspot.fr (consultĂ© le )
  26. Anne Bayle-Iniguez, « Peut-on quitter la SĂ©cu ? Non, rĂ©affirme la justice qui condamne le Dr Reichman, fer de lance de la dĂ©saffiliation », sur lequotidiendumedecin.fr, Le Quotidien du MĂ©decin, (consultĂ© le )
  27. « RĂȘves administratifs », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  28. COLETTE GODARD., « " LA BALANCE " », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  29. « Prix Renaissance des arts », sur cerclerenaissance.info.

Liens externes

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