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Claude Labbé

Claude Labbé, né le à Argenteuil (Val-d'Oise) et mort le à Marseille, est un homme politique français.

Claude Labbé
Fonctions
Député français
–
(25 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 12 mars 1967
RĂ©Ă©lection 30 juin 1968
11 mars 1973
19 mars 1978
21 juin 1981
16 mars 1986
12 juin 1988
Circonscription 9e des Hauts-de-Seine
Législature IIIe, IVe, Ve, VIe, VIIe, VIIIe et IXe (Cinquième République)
Groupe politique UNR puis UD-Ve puis UDR puis RPR
Prédécesseur Création de la circonscription
Successeur Jean-Jacques Guillet
–
(3 ans et 10 mois)
Circonscription 1e de Seine-et-Oise
Législature Ire (Cinquième République)
Prédécesseur Création de la circonscription
Successeur Disparition de la circonscription
Biographie
Nom de naissance Claude Léon Louis Pascal Labbé
Date de naissance
Lieu de naissance Argenteuil
Date de décès
Lieu de décès Marseille 6e
RĂ©sidence Val-d'Oise puis Hauts-de-Seine

Biographie

Enfance et formation

Claude Labbé est né à Argenteuil (Val-d'Oise) d'un père employé des postes ancien combattant de la Première Guerre mondiale passé a Verdun et d'une mère receveuse des postes, une famille de fonctionnaires de condition modeste républicain, laïc et nationaliste[1]. La famille Labbé est d'origine auvergnate, d'un village près de Montboudif et entretient alors de bonnes relations avec la famille Pompidou.

Labbé passe son enfance à Argenteuil puis étudie au lycée Condorcet de Paris. Il s’intéresse à la politique, mais veut devenir journaliste[1]. Il effectue des études à la faculté de lettres de Paris, il devient ensuite inspecteur à Air France[2].

RĂ©sistance

Labbé s'engage dès 1939 avant l'appel et devient élève-officier à l'école des chars de Versailles. Il est intéressé par les théoriciens militaires, le colonel Charles de Gaulle et est officier au 2e régiment de dragons. Après le 18 juin 1940, sur les bords du Chers, il prend le train en direction de Bordeaux pour continuer le combat en Afrique du Nord. Le 23 juin, il tente une contre-attaque dans le Gers qui n'aura pas lieu. Par la suite, le Lieutenant Labbé veut rejoindre Londres, mais son frère est fait prisonnier et ne parvient pas à rejoindre la zone libre, Labbé le rejoint en région parisienne. Il participe, après avoir pris contact avec Yvon Morandat et Jacques Baumel, à l'organisation du « réseau Comète ». En 1944, il participe à la libération d'Argenteuil[1].

DĂ©buts

Claude Labbé, adhère au Rassemblement du peuple français (RPF) en 1947 dès la fondation de ce mouvement par Charles de Gaulle et est nommé responsable RPF Seine-et-Oise. Il devient alors conseiller municipal d'Argenteuil en 1953[2].

Député

Député gaulliste élu pour la première fois en 1958, à la demande de Roger Frey, il se présente à la députation dans une « mission-suicide » à Argenteuil-Bezons contre Mathilde Gabriel-Péri (veuve de Gabriel Péri), candidate du PCF. Il gagne cependant l’élection à la surprise générale dans cette circonscription communiste. En 1962, Pompidou et d'autres lui conseillent de changer de circonscription, il refuse et perd. Il demande alors une enquête au conseil constitutionnel[3].

En 1967, il retrouve son mandat de député et est élu vice-président du groupe UDR (UDR) puis président en 1973, et succède à Roger Frey. Il joue un rôle de conciliateur au sein du groupe gaulliste notamment sous Georges Pompidou. Il participe à la préparation de la manifestation pour le général de Gaulle le 30 mai 1968 sur les Champs-Elysées[2].

En 1979, il devient conseiller politique de Jacques Chirac, président du Rassemblement pour la République (RPR). Il est chargé d'apaiser les députés du mouvement contre Marie-France Garaud et Pierre Juillet, proche de Chirac. Labbé renforce le poids du RPR avec une intransigeance certaine contre la gauche, mais également contre Valéry Giscard d'Estaing et Raymond Barre, alors Premier ministre.

En avril 1982, il demande la démission de François Mitterrand qu'il juge « incapable », ainsi que la dissolution de l'Assemblée nationale. Il s'inscrit contre le principe même de cohabitation, qu'il considère comme un système « aberrant [...] contraire à la définition gaulliste de l'exercice de la démocratie » . Il prend position pour le « non » au référendum sur le traité de Maastricht[4].

Il siège à l'Assemblée nationale jusqu'en 1993.

Mort

Labbé meurt le à soixante-treize ans[5] - [6].

DĂ©corations

Claude Labbé est titulaire de la légion d'honneur[7]:

DĂ©tail des mandats et fonctions

Au sein de l'UNR-UDT

  • SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral-adjoint

Au niveau local

1953 - 1956 : Conseiller municipal d'Argenteuil

À l’Assemblée nationale

  • 09 dĂ©cembre 1958 - 04 octobre 1962 : DĂ©putĂ© de la Première circonscription de Seine-et-Oise
  • 03 avril 1967 - 30 mai 1968 : DĂ©putĂ© de la Neuvième circonscription des Hauts-de-Seine
  • 11 juillet 1968 - 1er avril 1973 : DĂ©putĂ© de la Neuvième circonscription des Hauts-de-Seine
  • 02 avril 1973 - 02 avril 1978 : DĂ©putĂ© de la Neuvième circonscription des Hauts-de-Seine
    • PrĂ©sident du groupe UDR
  • 03 avril 1978 - 22 mai 1981 : DĂ©putĂ© de la Neuvième circonscription des Hauts-de-Seine
    • PrĂ©sident du groupe RPR
  • 02 juillet 1981 - 1er avril 1986 : DĂ©putĂ© de la Neuvième circonscription des Hauts-de-Seine
    • PrĂ©sident du groupe RPR
  • 02 avril 1986 - 14 mai 1988 : DĂ©putĂ© des Hauts-de-Seine (au scrutin proportionnel)
  • 13 juin 1988 au 1er avril 1993 : DĂ©putĂ© de la Huitième circonscription des Hauts-de-Seine
    • Membre de la commission de la production et des Ă©changes
    • Vice-prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale

Au Parlement européen

  • DĂ©putĂ© europĂ©en (1979-1980)

Références

  1. Thierry Desjardins, Les chiraquiens, La Table ronde (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-7103-8496-0, lire en ligne)
  2. « Ancien président du groupe RPR de l'Assemblée nationale Claude Labbé est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Décision n° 62-254 AN du 5 février 1963 », sur Conseil constitutionnel (consulté le )
  4. « Claude Labbé, député des Hauts-de-Seine, président d'honneur du groupe RPR à l'Assemblée n », sur L'Humanité, (consulté le )
  5. « Décès de Claude Labbé », sur Les Echos, (consulté le )
  6. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  7. « LÉGION D'HONNEUR », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Lien externe

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