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Roger Frey

Roger Frey, né le à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) et mort le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est un homme politique français. Il est ministre de l'Intérieur sous Charles de Gaulle, puis président du Conseil constitutionnel.

Roger Frey
Illustration.
Roger Frey dans les années 1960.
Fonctions
Président du Conseil constitutionnel français
–
(8 ans, 11 mois et 27 jours)
Prédécesseur Gaston Palewski
Successeur Daniel Mayer
Ministre d'État
Ministre des Réformes administratives
–
(1 an, 5 mois et 28 jours)
Président Georges Pompidou
Gouvernement Jacques Chaban-Delmas
Prédécesseur Louis Joxe
(ministre, indirectement)
Philippe Malaud
(secrétaire d'État)
Successeur Alain Peyrefitte (indirectement)
Ministre d'État
Ministre des Relations avec le Parlement
–
(3 ans, 9 mois et 2 jours)
Président Charles de Gaulle
Alain Poher (intérim)
Georges Pompidou
Gouvernement Georges Pompidou IV
Maurice Couve de Murville
Jacques Chaban-Delmas
Prédécesseur Pierre Dumas
Successeur Jacques Chirac
Ministre de l'Intérieur
–
(5 ans, 10 mois et 26 jours)
Président Charles de Gaulle
Gouvernement Michel Debré
Georges Pompidou I, II et III
Prédécesseur Pierre Chatenet
Successeur Christian Fouchet
Ministre délégué auprès du Premier ministre
–
(1 an, 3 mois et 1 jour)
Président Charles de Gaulle
Gouvernement Michel Debré
Prédécesseur Aimée Batier
Successeur Charles Magaud
Ministre de l'Information
–
(1 an et 28 jours)
Président Charles de Gaulle
Gouvernement Michel Debré
Prédécesseur Jacques Soustelle
Successeur Louis Terrenoire
Député français
–
(11 mois et 2 jours)
Réélection
Circonscription 11e de Paris
Législature Ve (Cinquième République)
Groupe politique UDR
Prédécesseur Charles Magaud
Successeur Charles Magaud
–
(1 mois et 1 jour)
Réélection
Circonscription 11e de Paris
Législature IVe (Cinquième République)
Groupe politique UDR
–
(1 mois et 4 jours)
Réélection
Circonscription 11e de Paris
Législature IIIe (Cinquième République)
Groupe politique UD-Ve
Prédécesseur Jean-Claude Servan-Schreiber
Successeur Aimée Batier
–
(27 jours)
Réélection (partielle)
Circonscription 11e de Paris
Législature IIe (Cinquième République)
Groupe politique UNR-UDT
Prédécesseur Raphaël Touret
Successeur Jean-Claude Servan-Schreiber
–
(1 mois)
Élection
Circonscription 11e de Paris
Législature IIe (Cinquième République)
Groupe politique UNR-UDT
Prédécesseur Raphaël Touret
Successeur Raphaël Touret
Biographie
Nom de naissance Roger Marc Pierre Frey
Date de naissance
Lieu de naissance Nouméa (Nouvelle-Calédonie, France)
Date de décès (à 84 ans)
Lieu de décès Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine, France)
Nationalité Française
Parti politique UNR (1958-1962)
UNR-UDT (1962-1967)
UD-Ve (1967-1968)
UDR (1968-1974)
Profession Industriel

Signature de Roger Frey

Roger Frey
Président du Conseil Constitutionnel

Il fait partie des « barons du gaullisme ».

Jeunes années

Son père, François Frey, était inspecteur général de la société Le Nickel. Roger Frey fréquente le lycée Stanislas. De 1936 à 1939, il dirige les affaires familiales de nickel en Nouvelle-Calédonie[1]. En 1940, il rejoint la France libre et s'engage au bataillon du Pacifique. On le retrouve chargé de mission auprès de MacArthur, puis soldat dans les campagnes d’Allemagne et d’Autriche, puis en mission en Chine auprès de Mao Zedong et de Zhou Enlai.

Carrière politique

En 1947, il adhère au RPF, fait partie du comité directeur du mouvement gaulliste et en devient en 1951 le trésorier. Il siège à l'Union française dès 1952. Il est secrétaire général des Républicains sociaux en 1955. Proche de Jacques Soustelle, il s’active lors de la crise de mai 1958 à préparer le retour de De Gaulle au pouvoir. Il est nommé membre du comité consultatif constitutionnel.

Il est secrétaire général de l’UNR de 1958 à 1959, et attaché au cabinet de Jacques Soustelle, alors ministre de l'Information. Il est lui-même ministre de l’Information du au puis ministre délégué auprès du Premier ministre jusqu'au , dans le gouvernement Michel Debré.

Il est ensuite ministre de l’Intérieur, de à , dans les gouvernements Debré et Georges Pompidou. Il met en place une police parallèle, les barbouzes, pour lutter contre les activités de l’OAS à la fin de la guerre d'Algérie[2] - [3]. Il fait réprimer une manifestation d’Algériens le , au cours de laquelle plusieurs dizaines d'Algériens sont tués par la police et jetés dans la Seine, notamment près du pont de Bezons. La gauche critique son action lors de la manifestation au métro Charonne en 1962. L’enlèvement de Mehdi Ben Barka par des policiers marocains a lieu en 1965 alors qu’il est place Beauvau, ce qui est à l’origine de l'affaire Ben Barka.

Tombe de Roger Frey au cimetière de Passy (division 10).

Dans le gouvernement Pompidou (4), il est ministre d’État chargé des Relations avec le Parlement du au . Il occupe la même fonction dans le gouvernement Maurice Couve de Murville du au et dans le gouvernement Jacques Chaban-Delmas dès le , puis il est ministre d’État chargé des Réformes administratives du au .

Député de Paris dès 1962, il ne siège effectivement comme parlementaire qu’à compter du , et préside alors le groupe UDR de l’Assemblée nationale durant un an.

Du au , il est président du Conseil constitutionnel, dont les compétences sont accrues sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing et qui doit aussi examiner la constitutionnalité des nationalisations décidées par la Gauche à compter de 1981.

Fin politique mais personnage réputé secret, Roger Frey fait partie du cercle restreint des barons du gaullisme.

Il est inhumé au cimetière de Passy (division 10)[4].

Décorations

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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