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Chuyer

Chuyer est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Chuyer
Chuyer
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Loire
Arrondissement Saint-Étienne
Intercommunalité Communauté de communes du Pilat rhodanien
Maire
Mandat
BĂ©atrice Richard
2020-2026
Code postal 42410
Code commune 42064
DĂ©mographie
Gentilé Chuyards, Chuyardes [1]
Population
municipale
754 hab. (2020 en diminution de 3,58 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 63 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 27′ 29″ nord, 4° 41′ 40″ est
Altitude Min. 319 m
Max. 880 m
Superficie 12,06 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton du Pilat
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Chuyer

    GĂ©ographie

    Situation

    La commune se situe à une quinzaine de kilomètres à l'est de Saint-Chamond.

    Toponymie

    Le nom de Chuyer serait dĂ©rivĂ© du mot chirat, dĂ©signant un tas de pierre[2]. Chuyer est mentionnĂ© en 1405 comme faisant partie du territoire de Châteauneuf, sous le nom de « Chuyes Â». La graphie « ChĂĽyes Â» est utilisĂ©e par la carte de Cassini au XVIIIe siècle[3].

    Les habitants de la commune se nomment les Chuyards[4].

    Histoire

    Sous l'Ancien Régime, la paroisse fait partie de la province du Lyonnais ; sur le plan religieux, elle dépend du diocèse de Vienne et de l'archiprêtré de Condrieu[5]. Un affrontement des guerres de religion, connu sous le nom de bataille de Vire-Culs, oppose en 1587 une petite armée protestante, commandée par François de Châtillon, aux troupes catholiques de François de Mandelot à proximité de la commune[6]. En 1697, dans sa réponse au questionnaire d'Henri-François Lambert d'Herbigny, intendant de Lyon, le curé de Chuyer dresse un bilan de la situation de la commune : « aucun négoce, la terre assez revenable que les habitants cultivent pour vivre assez pauvrement »[7].

    Sous la RĂ©volution française, le village sert de refuge Ă  un certain nombre de prĂŞtres considĂ©rĂ©s comme rĂ©fractaires Ă  la Constitution civile du clergĂ©[8]. L'« arbre de la libertĂ© Â» est d'ailleurs coupĂ© en 1795 par des inconnus, ce qui pousse les autoritĂ©s rĂ©volutionnaires Ă  demander aux habitants de redoubler de vigilance[9]. Ă€ l'Ă©poque contemporaine, Chuyer, comme de nombreuses autres communes voisines, entretient des châtaigneraies et produit Ă©galement des vins rĂ©putĂ©s. Un auteur note Ă  ce sujet que « le raisin blanc de La Chapelle, de Chuyer et de Saint-Michel reste sur la branche effeuillĂ©e jusqu'Ă  ce qu'il ait commencĂ© Ă  pourrir »[10].

    Vers 1850, Théodore Ogier en fait la description suivante : « Chuyer est situé entre des montagnes, et sur un sol accidenté, couvert de châtaigners [sic]. Ce village n'offre rien au visiteur. Ses maisons groupées autour de l'église, sont assez bien construites, et commodément distribuées à l'intérieur […]. Les productions consistent en excellents vins, en blés, légumes, céréales et fruits »[11]. En février 1880, la paroisse de Vérin est détachée des villages de Saint-Michel-sur-Rhône et de Chuyer pour former une commune à part entière[12].

    En 2011 et 2012, la commune a accueilli des Ă©tapes de championnat de France de descente en roller, longskate et streetluge.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    En 2017, la commune comptait 600 inscrits sur les listes Ă©lectorales[13].

    Lors du premier tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2017, Marine Le Pen (Front national) arrive en tĂŞte avec 25,2 % des votes exprimĂ©s. Elle est suivie par Emmanuel Macron (En marche !) avec 20,24 % et François Fillon (Les RĂ©publicains) avec 20,04 %. Viennent ensuite Jean-Luc MĂ©lenchon (La France insoumise) avec 15,48 %, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) avec 8,93 %, BenoĂ®t Hamon (Parti socialiste) avec 5,56 %, François Asselineau (Union populaire rĂ©publicaine) avec 1,59 %, Jean Lassalle (RĂ©sistons !) avec 1,39 % et Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste) avec 0,99 %. La participation au premier tour Ă©tait de 83,72 % dont 1,17 % de bulletins blancs et nuls. Au second tour la participation est plus faible avec 69,67 % de votants dont 11 % de votes blancs ou nuls. Emmanuel Macron remporte 59,57 % des voix exprimĂ©es au second tour[13].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 ? Yvonne Chavas
    mars 2001 mars 2008 Armand Maras
    mars 2008 2014 Gilles Chavas
    2014 En cours
    (au 28 mai 2020)
    BĂ©atrice Richard[14] - [15]
    RĂ©Ă©lue pour le mandat 2020-2026

    Population et société

    Évolution démographique

    Le village de Chuyer en avril 2020.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

    En 2020, la commune comptait 754 habitants[Note 1], en diminution de 3,58 % par rapport Ă  2014 (Loire : +1,48 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3761 0601 1771 1741 2841 1821 1531 1291 112
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 033976937982969696704660627
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    597581553460470452435415441
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    411383372423457587661694766
    2015 2020 - - - - - - -
    779754-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee Ă  partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,5 % la même année, alors qu'il est de 28,4 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 388 hommes pour 380 femmes, soit un taux de 50,52 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,35 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[20]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8
    90 ou +
    0,3
    5,2
    75-89 ans
    4,8
    18,9
    60-74 ans
    16,9
    29,4
    45-59 ans
    27,9
    15,5
    30-44 ans
    16,4
    13,9
    15-29 ans
    12,9
    16,3
    0-14 ans
    20,9
    Pyramide des âges du département de la Loire en 2018 en pourcentage[21]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8
    90 ou +
    2,2
    7,7
    75-89 ans
    10,9
    17
    60-74 ans
    17,9
    19,6
    45-59 ans
    18,9
    17,8
    30-44 ans
    16,9
    17,8
    15-29 ans
    16,1
    19,3
    0-14 ans
    17

    Urbanisme

    Typologie

    Chuyer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [22] - [23] - [24].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[25] - [26].

    En 2016, les 359 logements de la commune sont Ă  85,4 % des rĂ©sidences principales, essentiellement des maisons. Il y a 7 logements vacants en 2016 contre 5 en 2011. Les habitants sont majoritairement propriĂ©taires (81,8 %) et 15,6 % sont locataires[27].

    Plus de la moitiĂ© (60,9 %) des mĂ©nages en 2016 occupent leur rĂ©sidence principale depuis dix ans ou plus. Sur le total des 307 rĂ©sidences principales, 162 (52,6 %) possèdent cinq pièces ou plus. Le nombre moyen de pièces se situe Ă  4,7 en 2016. La très grande majoritĂ© des rĂ©sidences (98,3 %) possèdent une salle de bains disposant d'une baignoire ou d'une douche. Pour le chauffage, seules 19,9 % des rĂ©sidences possèdent un chauffage individuel tout Ă©lectrique, tandis que 55,2 % possèdent un chauffage central individuel. Enfin, 82,1 % % des rĂ©sidences possèdent au moins un emplacement de stationnement et 97,3 % des mĂ©nages sont Ă©quipĂ©s d'au moins une automobile[27].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (64,4 %), forêts (25,2 %), prairies (10,3 %)[28].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Économie

    Carte de la commune.

    En 2016, le taux d'activitĂ© des 15 Ă  64 ans s'Ă©levait Ă  76,4 %, supĂ©rieur Ă  la moyenne dĂ©partementale (72,7 %). Le taux de chĂ´mage s'Ă©levait Ă  6,6 %, infĂ©rieur aux 10 % de la moyenne dĂ©partementale Ă  la mĂŞme Ă©poque[27] - [29].

    En 2015, il y a huit exploitations agricoles sur la commune. Pour l'année 2017, hors agriculture, on recense 39 entreprises, dont deux dans le secteur de l'industrie, douze dans celui de la construction et huit commerces[27].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Une pancarte située à la sortie du hameau de Métrieux commémore la bataille de Vire-Culs, livrée le 10 décembre 1587 pendant les guerres de religion[6].

    L'église, datant probablement du XIIe siècle, est en partie détruite dans un incendie en 1838[30]. Elle est d'abord vouée au culte de Saint Julien puis à celui de Saint François Régis. Son chœur est de style byzantin[31].

    Une ancienne grange fortifiée, le Grand Maras, a jadis appartenu à la famille du maréchal de Villars[32].

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-Paul Marat (1743-1793), rĂ©volutionnaire français, dont la famille serait originaire de Chuyer ; cette filiation n'est toutefois pas clairement Ă©tablie[33].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/loire-42
    2. Lhortolat et al. 2004, p. 35.
    3. Jean-Édouard Dufour, Dictionnaire topographique du département de la Loire, Université de Saint-Étienne, , 1184 p. (ISBN 978-2-86272-412-6, lire en ligne), p. 219.
    4. Lhortolat et al. 2004, p. 35.
    5. Jean Perreton, « Quelques particularités historiques sur les communes du canton de Pélussin », Dan l'tan, Visages de notre Pilat, no 21,‎ , p. 29 (ISSN 0246-8174).
    6. François Patard, « La bataille de Vire-Culs à Chuyer », La Pie du Pilat, no 3,‎ , p. 19.
    7. Jean Combe, Histoire du Mont Pilat : des temps perdus au XVIIe siècle, Visages de notre Pilat, (1re éd. 1965), 269 p., p. 258.
    8. Odile Faivre, « Persécutions contre l'Église catholique », Dan l'tan, Visages de notre Pilat, no 10,‎ , p. 83 (ISSN 0246-8174).
    9. Marcelle Tabaillon, « Les arbres de la liberté », Dan l'tan, Visages de notre Pilat, no 10,‎ , p. 49-50 (ISSN 0246-8174).
    10. Aristide Matthieu Guilbert, Histoire des villes de France : Bretagne. Touraine. Lyonnais. Béarn. Navarre. Provence, Bureau des publications illustrées, (lire en ligne), p. 453.
    11. Théodore Ogier, La France par cantons : cantons de Pélussin et de Condrieu, Visages de notre Pilat, (1re éd. vers 1850), 124 p., p. 15.
    12. Lhortolat et al. 2004, p. 125.
    13. « Résultats de l'élection présidentielle 2017 », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur, (consulté le ).
    14. Chuyer, site de l'association des maires de France, consulté le 13 mars 2015
    15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    20. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Chuyer (42064) », (consulté le ).
    21. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Loire (42) », (consulté le ).
    22. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    24. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    25. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    26. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    27. « Dossier complet : Commune de Chuyer (42064) », sur insee.fr, Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    28. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    29. « Dossier complet : Département de la Loire (42) », sur insee.fr, Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    30. Jules Éraud, Contribution à l'étude historique du canton de Pélussin (Loire), Visages de notre Pilat (1re éd. 1895), 43 p., p. 38 et 39.
    31. Lhortolat et al. 2004, p. 36.
    32. Lhortolat et al. 2004, p. 39.
    33. Adolphe Vachet, Les paroisses du diocèse de Lyon : archives et antiquités, Abbaye de Lérins, Imprimerie de M. Bernard, , 753 p. (lire en ligne), p. 117.

    Bibliographie

    • Michel Lhortolat, Pierre Dumas, Suzanne Corompt et Jean Perreton, Le patrimoine du canton de PĂ©lussin, Visages de notre Pilat, , 130 p. (ISSN 0246-8174).
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