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Chien-Shiung Wu

Chien-Shiung Wu (en chinois simplifiĂ© : 搎恄雄, traditionnel : 搳恄雄, et en pinyin : WĂș JiĂ nxĂ­ong), nĂ©e le Ă  Shanghai et morte le Ă  New York, est une physicienne sino-amĂ©ricaine, spĂ©cialiste de physique nuclĂ©aire.

Chien-Shiung Wu (搎恄雄)
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Chien-Shiung Wu à l'Université de Columbia en 1958
Naissance
Shanghai (Chine)
DĂ©cĂšs
New York (États-Unis)
Nationalité Chinoise, américaine
Domaines physique nucléaire
Institutions Université Columbia
Université de Zhejiang
DiplÎme Université nationale centrale à Nankin, Chine
Université de Californie à Berkeley
Renommée pour Preuve expérimentale de la violation de la parité dans les interactions faibles
Distinctions Prix Wolf de physique 1978

Elle a travaillé à l'enrichissement de l'uranium pour le Projet Manhattan, puis démontré expérimentalement en 1956 la non-conservation de la parité dans les interactions faibles, proposée sur des bases théoriques quelques mois auparavant par Lee et Yang.

Biographie

Enfance et formation en Chine

Chien-Shiung Wu est nĂ©e dans la ville de Liuhe Ă  Taicang dans la province du Jiangsu en Chine[1] le [2]. Elle est la deuxiĂšme d'une famille de trois enfants. Son pĂšre se nomme Wu Zhong-Yi (搳ä»Č èŁ”) et sa mĂšre, Fan Fu-Hua (æšŠćŸ©èŻ). Ses parents veulent que le premier symbole du prĂ©nom de leurs enfants soit Chien. Le symbole suivant vient de la phrase Ying-Shiung-Hao-Jie qui signifie «hĂ©ros et personnalitĂ©s exceptionnelles». En consĂ©quence, elle a un frĂšre aĂźnĂ© Chien-Ying et un frĂšre cadet Chien-Hao[3]. Wu et son pĂšre sont extrĂȘmement proches et celui-ci encourage ses intĂ©rĂȘts avec ferveur, lui assurant un environnement de livres, de magazines et de journaux[4].

Wu va Ă  l'Ă©cole primaire Ming De[3], une Ă©cole pour filles fondĂ©e par son pĂšre[5], un dĂ©fenseur de l'Ă©galitĂ© des sexes. En 1923, Ă  l'Ăąge d'onze ans, elle quitte sa ville natale pour Ă©tudier Ă  l'École normale pour femmes no 2 de Suzhou. Il s'agit d'un internat qui offre une formation pour enseignants ainsi que des cours d'une Ă©cole secondaire rĂ©guliĂšre. L'admission Ă  la formation des enseignants est plus compĂ©titive, car elle ne demande pas de frais de scolaritĂ© et garantit un emploi en fin d'Ă©tudes. Bien que sa famille aurait pu payer, Wu choisit l'option la plus compĂ©titive et est classĂ©e neuviĂšme parmi les 10 000 candidatures[6].

En 1929, Wu termine ses Ă©tudes parmi les meilleurs de sa classe et est admise Ă  l'universitĂ© nationale centrale de Nankin. Selon les rĂšglements gouvernementaux de l'Ă©poque, les Ă©tudiants souhaitant travailler comme professeur au niveau universitaire doivent prĂ©alablement ĂȘtre enseignant pendant un an. Elle enseigne ainsi Ă  l'Ă©cole publique de Shanghai prĂ©sidĂ©e par le philosophe Hu Shi, dont elle avait suivi les cours[7] - [8].

De 1930 Ă  1934, Wu Ă©tudie Ă  l'universitĂ© centrale nationale (plus tard renommĂ©e l'universitĂ© de Nanjing et rĂ©intĂ©grĂ© Ă  Taiwan) d'abord en mathĂ©matiques, mais elle change ensuite Ă  la physique[9] - [10]. Elle s'implique alors dans la politique Ă©tudiante. À l'Ă©poque, les relations entre la Chine et le Japon sont tendues, et les Ă©tudiants exhortent le gouvernement Ă  adopter une position plus ferme envers le Japon. Wu est Ă©lue par ses collĂšgues comme l'un des leaders Ă©tudiants parce qu'ils estiment que son implication serait pardonnĂ©e, ou du moins nĂ©gligĂ©e par les autoritĂ©s Ă©tant donnĂ© qu'elle fait partie des meilleurs Ă©tudiants de l'universitĂ©. Elle prend donc grand soin de ne pas nĂ©gliger ses Ă©tudes[11]. Elle mĂšne des manifestations jusqu'Ă  un sit-in au palais prĂ©sidentiel de Nanjing oĂč les Ă©tudiants sont reçus par Chiang Kai-shek[12].

AprĂšs l'obtention de son diplĂŽme, elle fait deux ans d'Ă©tudes supĂ©rieures en physique et travaille comme assistante Ă  l'universitĂ© de Zhejiang. Elle devient chercheuse Ă  l'Institut de physique de l'Academia sinica. Sa superviseure est la professeure Gu Jing-Wei qui a obtenu son doctorat Ă  l'Ă©tranger Ă  l'universitĂ© du Michigan. Elle encourage Wu Ă  suivre le mĂȘme parcours et celle-ci est acceptĂ©e Ă  l'universitĂ© du Michigan. Son oncle, Wu Zhou-Zhi, lui fournit les fonds nĂ©cessaires.

Carriùre scientifique aux États-Unis

Chien-Shiung Wu en 1963.

Elle s'embarque pour les États-Unis avec une amie chimiste de Taicang, Dong Ruo-Fen (è‘Łè‹„èŠŹ), sur le bateau SS President Hoover en aoĂ»t 1936. Ses parents et son oncle sont prĂ©sents lors de son dĂ©part. Elle ne reverra plus jamais ses parents par la suite[13]. Wu Ă©tudie Ă  l'universitĂ© de Californie Ă  Berkeley, sous la direction d'Ernest Lawrence, et obtient son doctorat en 1940[9].

Deux ans plus tard, elle Ă©pouse Luke Chia-Liu Yuan, un physicien rencontrĂ© Ă  San Francisco[9]. Ils ont un fils, Vincent (èąç·Żæ‰ż), qui deviendra lui aussi physicien. La famille dĂ©mĂ©nage sur la cĂŽte est, oĂč Wu enseigne au Smith College, Ă  l'universitĂ© de Princeton (1942-1944), puis Ă  l'universitĂ© Columbia (1944-1980)[9].

À Columbia, elle contribue au Projet Manhattan en dĂ©veloppant un processus pour sĂ©parer les isotopes d'uranium par diffusion gazeuse, et en dĂ©veloppant des compteurs Geiger amĂ©liorĂ©s[9]. Elle assiste personnellement Lee dans son travail sur les lois de paritĂ© (avec Yang), en validant par l'expĂ©rience avec sa propre Ă©quipe les hypothĂšses qu'ils ont Ă©mises : elle montre en 1956 que la paritĂ© est violĂ©e lors de la dĂ©sintĂ©gration ÎČ d'atomes de cobalt 60. Cette contribution est considĂ©rĂ©e comme fondamentale dans la validation des lois[14], mais elle ne partagea pas leur prix Nobel, un fait souvent attribuĂ© au sexisme du comitĂ© de sĂ©lection[9].

Son livre Beta decay (La DĂ©sintĂ©gration ÎČ), publiĂ© en 1965, figure encore comme rĂ©fĂ©rence standard pour les physiciens nuclĂ©aires.

Plus tard, elle dirigea des recherches sur les changements de conformation de la molécule d'hémoglobine, responsables de l'anémie falciforme.

Wu a posé des jalons pour l'avancement des femmes en plusieurs occasions. Elle fut notamment :

La dĂ©sintĂ©gration bĂȘta et la conservation de la paritĂ©

L'expérience de Wu (en).

Dans ses recherches d'aprĂšs-guerre, Wu continue d'Ă©tudier la dĂ©sintĂ©gration bĂȘta. Enrico Fermi avait publiĂ© sa thĂ©orie de la dĂ©sintĂ©gration bĂȘta en 1934, mais une expĂ©rience de Luis Walter Alvarez a produit des rĂ©sultats en dĂ©saccord avec la thĂ©orie. Wu entreprend de rĂ©pĂ©ter l'expĂ©rience pour en vĂ©rifier le rĂ©sultat[15]. Elle suspecte que le problĂšme est qu'un film Ă©pais et inĂ©gal de sulfate de cuivre (II) (CuSO4) est utilisĂ© comme source de rayons bĂȘta cuivre-64, ce qui entraĂźnerait une perte d'Ă©nergie pour les Ă©lectrons Ă©mis. Pour contourner cela, elle adapte pour une forme plus ancienne de spectromĂštre, un spectromĂštre solĂ©noĂŻdal. Elle y ajoute du dĂ©tergent au sulfate de cuivre pour produire un film mince et rĂ©gulier. GrĂące Ă  cela, elle dĂ©montre que les Ă©carts constatĂ©s Ă©taient le rĂ©sultat d'une erreur expĂ©rimentale : ses rĂ©sultats sont en accord avec la thĂ©orie de Fermi[16] - [9].

À Columbia, Wu connaissait personnellement le physicien thĂ©oricien chinois Tsung-Dao Lee. Au milieu des annĂ©es 1950, Lee ainsi qu'un autre physicien thĂ©oricien chinois, Chen Ning Yang, s'interrogent sur une loi hypothĂ©tique de la physique des particules Ă©lĂ©mentaires, la «loi de la conservation de la parité». Un exemple mettant en Ă©vidence le problĂšme Ă©tait l'Ă©nigme des particules thĂȘta et tau de charge diffĂ©rente, mais Ă©tant tous les deux des quarks Ă©tranges. Ces particules sont si semblables qu'elles seraient normalement considĂ©rĂ©es comme Ă©tant la mĂȘme particule[17]. Toutefois, diffĂ©rents modes de dĂ©sintĂ©gration rĂ©sultant en deux Ă©tats de paritĂ© diffĂ©rents ont Ă©tĂ© observĂ©s, suggĂ©rant que Θ + et τ + sont des particules diffĂ©rentes si la paritĂ© est conservĂ©e :

Les recherches de Lee et Yang sur les rĂ©sultats expĂ©rimentaux existants les ont convaincus que la paritĂ© Ă©tait conservĂ©e pour les interactions Ă©lectromagnĂ©tiques et pour l'interaction forte. Pour cette raison, les scientifiques s'attendaient Ă  ce que cela soit Ă©galement vrai pour l'interaction faible, mais cela n'avait pas Ă©tĂ© testĂ©, et les Ă©tudes thĂ©oriques de Lee et Yang ont montrĂ© que cela pourrait ne pas ĂȘtre vrai pour l'interaction faible. Lee et Yang ont mis au point une conception sur papier d'une expĂ©rience pour tester la conservation de la paritĂ© dans le laboratoire. Lee s'est ensuite tournĂ©e vers Wu pour son expertise dans le choix et la mise au point de la fabrication, de la configuration et des procĂ©dures de laboratoire pour la rĂ©alisation de cette expĂ©rience[18] - [19].

Wu choisit de le faire en prĂ©levant un Ă©chantillon de cobalt-60 radioactif et en le refroidissant Ă  des tempĂ©ratures cryogĂ©niques avec des gaz liquides. Le cobalt 60 est un isotope qui se dĂ©sintĂšgre par Ă©mission de particules bĂȘta, et Wu est justement une experte de la dĂ©sintĂ©gration bĂȘta. Les tempĂ©ratures extrĂȘmement basses sont nĂ©cessaires pour rĂ©duire la vibration thermique des atomes de cobalt pour qu'elle soit pratiquement nulle. En outre, Wu doit appliquer un champ magnĂ©tique constant et uniforme Ă  travers l'Ă©chantillon de cobalt 60 afin d'aligner dans la mĂȘme direction les axes des spins des noyaux atomiques. Pour ce travail cryogĂ©nique, elle a besoin des installations de l'Institut national des normes et de la technologie (National Bureau of Standards) et de son expertise dans le travail avec les gaz liquides. Elle se rend Ă  son siĂšge social dans le Maryland avec son Ă©quipement pour pouvoir effectuer ces expĂ©riences[20].

Les calculs thĂ©oriques de Lee et Yang prĂ©disaient que les particules bĂȘta provenant des atomes de cobalt 60 seraient Ă©mises de maniĂšre asymĂ©trique et que la «loi de conservation de la parité» hypothĂ©tique serait invalide. L'expĂ©rience de Wu dĂ©montra que c'est effectivement le cas : la paritĂ© n'est pas conservĂ©e lors des interactions nuclĂ©aires faibles. Θ+ et τ+ sont en effet la mĂȘme particule connue sous le nom de kaon, K+[21] - [22] - [23]. Ce rĂ©sultat est rapidement bientĂŽt confirmĂ© par ses collĂšgues de l'universitĂ© de Columbia dans diffĂ©rentes expĂ©riences. DĂšs que tous ces rĂ©sultats sont publiĂ©s (dans deux articles de recherche diffĂ©rents dans le mĂȘme numĂ©ro de la mĂȘme revue de physique) les rĂ©sultats sont Ă©galement confirmĂ©s dans de nombreux autres laboratoires et dans de nombreuses expĂ©riences diffĂ©rentes[24] - [25].

La découverte de la violation de la parité est une contribution majeure à la physique des particules et au développement du modÚle standard[26]. En reconnaissance de leur travail théorique, Lee et Yang reçoivent le prix Nobel de physique en 1957[27]. Le rÎle de Wu dans la découverte ne sera honoré publiquement qu'en 1978, date à laquelle elle reçoit le premier prix Wolf[28].

Fin de vie

Chien-Shiung Wu prend sa retraite en 1981. Elle meurt seize ans plus tard[9]. En fĂ©vrier 2021, Ă  l'occasion de la JournĂ©e internationale des femmes et des filles de science, le service postal des États-Unis Ă©met un timbre Ă  l'effigie de la « Marie Curie chinoise »[9].

Prix et distinctions

À sa mort, Wu Ă©tait titulaire de la chaire de professeur Ă©mĂ©rite de physique Pupin de l'universitĂ© Columbia.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Chien-Shiung Wu » (voir la liste des auteurs).
  1. Hammond 2007, p. 1.
  2. (en) R. Garwin et T.-D. Lee, « Chien-Shiung Wu », Physics Today, vol. 50, no 10,‎ , p. 120 (DOI 10.1063/1.2806727, Bibcode 1997PhT....50j.120G).
  3. Chiang 2014, p. 3–5.
  4. McGrayne 1998, p. 254–260.
  5. Wang 1970–80, p. 364.
  6. Chiang 2014, p. 11.
  7. Chiang 2014, p. 15–19.
  8. (zh) « 搎恄雄 » [archive du ], China Network (consultĂ© le ).
  9. Xuejian Wu, « Femmes pionniĂšres : Chien-Shiung Wu, des expĂ©riences pour tester la physique nuclĂ©aire », The Conversation, (consultĂ© le ).
  10. (en) M. Weinstock, « Chien-Shiung Wu: Courageous Hero of Physics », Scientific American,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  11. (en) Noemie Benczer-Koller, « Chien-Shiung Wu 1912–1997 », National Academy of Sciences,‎ , p. 3–16 (lire en ligne [PDF], consultĂ© le ).
  12. Chiang 2014, p. 30–31.
  13. Chiang 2014, p. 31–34.
  14. « La violation de parité dans les interactions faibles - Un miroir brisé qui fait le bonheur des physiciens », CEA, Lhuilier, 8 décembre 2006 télécharger.
  15. (en) Tsai-Chien Chiang, Madame Wu Chien-Shiung : the first lady of physics research (ISBN 978-981-4368-93-3 et 9814368938, OCLC 868980332, présentation en ligne), p. 107.
  16. (en) Richard Hammond, Chien-shiung Wu : pioneering nuclear physicist, Chelsea House, , 139 p. (ISBN 978-1-4381-2662-3 et 143812662X, OCLC 556274945, prĂ©sentation en ligne), p. 46–48.
  17. (en) Richard Hammond, Chien-shiung Wu : pioneering nuclear physicist, Chelsea House, , 139 p. (ISBN 978-1-4381-2662-3 et 143812662X, OCLC 556274945, prĂ©sentation en ligne), p. 64–67.
  18. (en) Tsai-Chien Chiang, Madame Wu Chien-Shiung : the first lady of physics research (ISBN 978-981-4368-93-3 et 9814368938, OCLC 868980332, prĂ©sentation en ligne), p. 123–125.
  19. (en) T. D. Lee, « Question of Parity Conservation in Weak Interactions », Physical Review, vol. 104, no 1,‎ , p. 254–258 (DOI 10.1103/PhysRev.104.254).
  20. (en) Tsai-Chien Chiang, Madame Wu Chien-Shiung : the first lady of physics research (ISBN 978-981-4368-93-3 et 9814368938, OCLC 868980332, prĂ©sentation en ligne), p. 126–128.
  21. (en) Richard Hammond, Chien-shiung Wu : pioneering nuclear physicist, Chelsea House, , 139 p. (ISBN 978-1-4381-2662-3 et 143812662X, OCLC 556274945, prĂ©sentation en ligne), p. 76–82.
  22. (en) Tsai-Chien Chiang, Madame Wu Chien-Shiung : the first lady of physics research (ISBN 978-981-4368-93-3 et 9814368938, OCLC 868980332, prĂ©sentation en ligne), p. 136–139.
  23. (en) C. S. Wu, « Experimental Test of Parity Conservation in Beta Decay », Physical Review, vol. 105, no 4,‎ , p. 1413–1415 (DOI 10.1103/PhysRev.105.1413).
  24. (en) Richard L. Garwin, « Observations of the Failure of Conservation of Parity and Charge Conjugation in Meson Decays: the Magnetic Moment of the Free Muon », Physical Review, vol. 105, no 4,‎ , p. 1415–1417 (DOI 10.1103/PhysRev.105.1415).
  25. (en) E. Ambler, « Further Experiments on », Physical Review, vol. 106, no 6,‎ , p. 1361–1363 (DOI 10.1103/PhysRev.106.1361).
  26. (en) Madame Wu Chien-Shiung : the first lady of physics research (ISBN 978-981-4368-93-3 et 9814368938, OCLC 868980332, présentation en ligne), p. 142.
  27. (en) « The Nobel Prize in Physics 1957 », sur www.nobelprize.org (consulté le ).
  28. (en) Tsai-Chien Chiang, Madame Wu Chien-Shiung : the first lady of physics research (ISBN 978-981-4368-93-3 et 9814368938, OCLC 868980332, prĂ©sentation en ligne), p. 228–231.

Voir aussi

Articles connexes

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