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Chevroches

Chevroches est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Chevroches
Chevroches
La mairie de Chevroches.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Clamecy
Intercommunalité Communauté de communes Haut Nivernais-Val d'Yonne
Maire
Mandat
Jean-Louis Lebeau
2020-2026
Code postal 58500
Code commune 58073
Démographie
Gentilé Cavarocois
Population
municipale
126 hab. (2020 en diminution de 1,56 % par rapport à 2014)
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 27′ 02″ nord, 3° 32′ 47″ est
Altitude Min. 147 m
Max. 229 m
Superficie 3,21 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Clamecy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Clamecy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Chevroches
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Chevroches
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Chevroches

    Ses habitants sont appelés les Cavarocois.

    Géographie

    Chevroches est située entre le canal du Nivernais, l'Yonne et le vestige fossilisé d'un ancien méandre de cette rivière.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Armes, Clamecy et Dornecy ; la commune comprend le hameau de Chantenot.

    Urbanisme

    Typologie

    Chevroches est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clamecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,8 %), prairies (32 %), terres arables (19,7 %), zones urbanisées (8,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Du latin cava rocca, roche creuse[8].

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Cavaroca en 935, cava ruppe ou Cava ruppis au XIIIe siècle[9].

    Histoire

    • Des fouilles réalisées en 2001 et 2002 ont mis au jour une occupation importante du territoire surplombant le village actuel attribuée au néolithique moyen, une agglomération répartie en cinq îlots reliés par des voies révélant une intense activité métallurgique de la seconde moitié du IIe siècle à la fin du IVe siècle, ainsi qu'une grande nécropole du haut Moyen Âge.
    Parmi les nombreux objets découverts se trouve une calotte zodiacale ayant pu appartenir à un devin itinérant. Réalisée en tôle de bronze, mesurant six centimètres et demi de diamètre, elle est gravée de trois lignes concentriques d'inscriptions en caractères grecs. En allant vers l'intérieur de l'objet, on lit successivement les noms des douze mois égyptiens ; les noms des signes du zodiaque ; les noms des douze mois romains.
    Cette calotte zodiacale et les objets découverts dans les fouilles ont été déposés au musée d'Art et d'Histoire Romain-Rolland de Clamecy[10], où ils sont présentés dans une salle d'exposition permanente.
    • En 849, le village existait comme paroisse et avait déjà son église.
    • En 995, Chevroches se nommait Cava Roca, puis Cava Ruppe en 1287. Ces deux termes et le nom de ses habitants signifient « roche creuse », ce qui évoque les carrières aujourd'hui abandonnées, d'où l'on extrayait des calcaires karstiques.
    • En 1852, trois habitants de la commune passent devant le Conseil de guerre, accusés « d’avoir battu la générale à Chevroches et marché sur Clamecy, où ils ont pris part à l’insurrection ». Le nommé Meunier, dit Pitois, est condamné à la déportation dans une enceinte fortifiée, tandis que Jacques Beaufils, tailleur de pierre, et Jules Girard, carrier, sont condamnés à la « déportation simple »[11].
    • En 1901[12], le nombre d'habitants de Chevroches, qui compte 64 maisons, s'élève à 198 individus. La commune compte un instituteur, un garde champêtre et un « cantonnier du canal ». Il y a un seul commerçant : 1 receveur-buraliste. Les artisans ne sont guère plus nombreux : 3 serruriers et 1 cordonnier et, dans la population féminine, 4 couturières, 2 laitières et 1 lingère. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des cultivateurs (32 individus, dont bon nombre de cultivatrices), suivie par les carriers[13] (23), les journaliers et autres manÅ“uvres (7), les éclusiers (3), les tailleurs de pierre (2) et les domestiques (2). On recense également dans la commune 2 pensionnés, 1 « retraité aux octrois », 1 rentier, 1 entrepreneur, 1 marinier et 1 typographe (au chômage). Au total, on relève à Chevroches 21 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1901, ni curé ni médecin ni notaire ni sage-femme ni cabaretier. Il n’y a aucun étranger. Comme dans bon nombre de communes nivernaises, plusieurs familles du village accueillent un « enfant assisté », c’est-à-dire un enfant de l’Assistance publique : il y en a 9 à Chevroches.
    • En 1912, le maire, considérant que « toute manifestation extérieure d’un culte est une atteinte à la liberté de conscience et peut devenir une entrave à la libre circulation et au bon ordre dans la rue », interdit les processions religieuses sur toute l’étendue du territoire de la commune[14].
    • Le lundi de Pâques de 1937 est célébrée dans l’église du village une messe d’action de grâce en l’honneur de la centenaire du village[15], Pierrette Boussard, veuve Lapertot, ancienne éclusière[16].

    Curés

    • Simon Lemoine (1541), Jean Fontaine (1553), Théodore de Bèze (1655), Jean Germain (1685) [17], Jean Bernard (1902), Henri Benetière[18] (1903).

    Instituteurs

    • Rousseau[19] (1881).

    Seigneurs

    • Louis d’Armes[20] (1502), François de Chabannes[21] (1573), Hugues-Michel de Charry[20] (1762).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981 ? Germaine Solari
    mars 2001 En cours Jean-Louis Lebeau PS Conseiller général

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

    En 2020, la commune comptait 126 habitants[Note 3], en diminution de 1,56 % par rapport à 2014 (Nièvre : −5,1 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    116127132143193217228250254
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    270257291257243262241183167
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    200213195171149125127126166
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    129123110108116139146133125
    2020 - - - - - - - -
    126--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25]. |recens-prem=2006 |nom.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L’église Saint-Amateur.
    • Église Saint-Amateur[26].

    Personnalités liées à la commune

    Dans la culture

    Dans la littérature

    • Romain Rolland, Colas Breugnon (1914) : « Puis j’allai en catimini à Chevroches, dans les carrières, piocher, gratter, ronger les os de la terre, la belle pierre chaude aux yeux et saignante, où l’on voit des coulées comme de sang caillé ».

    Dans la peinture

    Annexes

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Frédéric Devevey, « L'agglomération antique de Chevroches (Nièvre), Ier siècle-Ve siècle ap. J.-C. », Les Nouvelles de l'Archéologie no 107, , Éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, Errance, p. 4-26 ou Bulletin de la Société scientifique et artistique de Clamecy, 2009, pages 11–51.
    • Pierre-Antoine Jacquin, « Chevroches à la croisée des voies antiques », Archéologia, no 512, Juillet-, p. 8.
    • Collectif, Chevroches à la croisée des voies antiques, Musée d'Art et d'Histoire Romain-Rolland de Clamecy, [2017], 63 p.
    • Collectif, « Chevroches avant la Révolution. Ses seigneurs et ses curés », Bulletin de la Société scientifique et artistique de Clamecy,‎ , p. 55-61 (ISSN 0181-0596).

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clamecy », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, 1963.
    9. Hippolyte Cocheris-Entretiens sur la langue française: Origine et formation des noms de lieux, Volume 2, page 183.
    10. Pierre-Antoine Jacquin, « Chevroches à la croisée des voies antiques », Archéologia, no 512, Juillet-août 2013, p. 8.
    11. « Tribunaux », Le Siècle, 21 février 1852, sur RetroNews.
    12. Recensement de 1901, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 073/1.
    13. Beaucoup sont employés par le « maître carrier » Auguste Conon.
    14. « La circulation à Chevroches », La Croix, 15 août 1912, sur Gallica.
    15. Elle meurt quelques mois plus tard.
    16. « Une ancienne éclusière fête ses cent ans », L’Écho de Paris, 1er avril 1937, sur RetroNews.
    17. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
    18. Semaine religieuse du diocèse de Lyon, 29 mai 1903, sur Gallica.
    19. Discours prononcé par M. Paul Bert, à l’occasion du banquet qui lui a été offert par les instituteurs et institutrices de France, 1882, sur Gallica.
    20. Adolphe de Mullot de Villenaut, Nobiliaire de Nivernois, Nevers, 1900, sur Gallica.
    21. « Accord pour la construction d’une halle à Saignes », Revue de la Haute-Auvergne, 1er janvier 1929, sur Gallica.
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    26. « Église de Chevroches, un beau patrimoine nivernais », sur web-croqueur.
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