Chemins de fer fédéraux autrichiens
Les Chemins de fer fédéraux autrichiens (en allemand : Österreichische Bundesbahnen, en abrégé ÖBB) est l'entreprise ferroviaire publique autrichienne, officiellement créée par loi du . Ils sont notamment présentes dans les domaines du transport de voyageurs, du transport de marchandises et réalise la gestion, l'exploitation et la maintenance du réseau ferré national appartenant à l'État.
Chemins de fer fédéraux autrichiens (de) Österreichische Bundesbahnen | ||
Logo des ÖBB depuis 2004. | ||
Deux rames Railjet en gare centrale de Vienne. | ||
Création | ||
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Prédécesseur | Deutsche Reichsbahn () | |
Forme juridique | Entreprise publique | |
Siège social | Vienne Autriche |
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Direction | Andreas Matthä (CEO) | |
Effectifs | 42951 (2006) | |
Filiales | Österreichische Bundesbahnen (4c) - Rollendes Material (d)[1] City Air Terminal Betriebsgesellschaft m.b.H (d) |
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Site web | https://www.oebb.at/ www.oebb.at | |
Action | Transport de passagers Transport de marchandises Logistique |
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Chiffre d’affaires | 5,5 milliards € | |
Résultat net | 17 millions € | |
Histoire
La compagnie des Chemins de fer impérials-royals autrichiens (k.k. Staatsbahnen, kkStB) a été créée en 1884[2] par la nationalisation de plusieurs entreprises ferroviaires défaillantes dans les pays autrichiens (Cisleithanie) de la monarchie austro-hongroise. Intégrée auprès du ministère des Chemins de fer, la dissolution de l'Autriche-Hongrie après la Première Guerre mondiale entraînait le démantèlement de la société.
En 1918, cette compagnie impériale disparaït, suite à l'effondrement de l'Empire austro-hongrois[2]. Le réseau et le matériel sont partagés entre plusieurs compagnies nationales des États successeurs, dont les chemins de fer de l'Autriche allemande, renommée Chemins de fer de l'État autrichien (Österreichische Staatsbahnen, ÖStB) à la suite de la création de la Première République en 1919. Conformément à la loi portant adoption de la Constitution fédérale de l'Autriche (Bundes-Verfassungsgesetz, B-VG), ils opéraient sous la raison sociale de Chemins de fer fédéraux autrichiens (Österreichische Bundesbahnen) à partir de 1921[3].
L'entreprise a été détachée en tant que personne juridique du droit public par loi du , adoptée sur l'initiative du gouvernement d'Ignaz Seipel. En ce temps-là, l'abréviation était BBÖ pour le compte de la Oensingen-Balsthal-Bahn (OeBB) en Suisse. Jusqu'à la crise économique des années 1930, les Chemins de fer ont en effet largement contribué au développement du tourisme en Autriche. Le , une grève dans les transports générait une crise constitutionnelle au travers de laquelle le chancelier Engelbert Dollfuss paralysa le Conseil national ouvrant le chemin de l'austrofascisme. À la suite de l’Anschluss de l'Autriche par l'Allemagne nazie en 1938, les BBÖ ont été intégrés à la compagnie nationale Deutsche Reichsbahn (DRG) jusqu'en 1945.
Après la Seconde Guerre mondiale le réseau autrichien était en grande partie détruit. Dans leurs efforts de reconstruction, les Chemins de fer ont accéléré l'électrification. Il fut électrifié sur certaines lignes dès 1912 puis sur la majorité des grandes lignes dans les années 1950. La dernière locomotive à vapeur en service régulier en voie normale, a été arrêtée en 1978. Plusieurs lignes à voie étroite sont exploitées par les ÖBB, la plus célèbre étant celle du chemin de fer de Mariazell (Mariazellerbahn).
En 2016, cette compagnie autrichienne a racheté des voitures et des sillons à la Deutsche Bahn, la compagnie ferroviaire publique allemande[4]. Elle a lancé des trains de nuit à travers l’Europe, une activité jugée insuffisamment rentable par la Deutsche Bahn[4]. La même année 2016, la militante écologique Greta Thunberg lance le mouvement dit de la « flygskam ou honte de prendre l'avion », redonnant toute sa vigueur à une des alternatives aux vols aériens, le train de nuit[4]. En décembre 2020, sous le patronage de quatre ministres, en particulier de Leonore Gewessler, ministre autrichienne chargée du climat, de l’énergie et des mobilités, la compagnie autrichienne ÖBB a signé avec la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), la Deutsche Bahn et les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF), un accord pour ouvrir de nouvelles lignes de train de nuit, dont le Paris-Vienne, sous la marque Nightjet de la SNCF[4]. En 2021, les chemins de fer fédéraux autrichiens commandent 20 équipements de trains Nightjet supplémentaires de sept voitures à Siemens Mobility pour d’autres lignes[5]. ÖBB veut investir « dans l'avenir durable du transport », avec une offre confortable et attrayante pour les liaisons nocturnes[5].
Organisation
Le 1er janvier 2005, une nouvelle structure a été mise en place :
- ÖBB-Holding AG (une holding qui donne un aperçu stratégique de la compagnie de chemins de fer) :
- ÖBB-Dienstleistungs GmbH ;
- ÖBB-Personenverkehr AG (transport de voyageurs) ;
- Rail Cargo Austria AG (transport de marchandises).
Les filiales de ÖBB-Personenverkehr AG et Rail Cargo Austria AG sont :
- ÖBB-Traktion GmbH (fourniture des locomotives) ;
- ÖBB-Technische Services GmbH (services techniques et maintenance du matériel roulant) ;
- ÖBB-Postbus GmbH (service automobiles).
D'autres compagnies sont liées :
- ÖBB-Infrastruktur Betrieb AG (maintenance des voies ferrées, gares et ouvrages d'art) ;
- ÖBB-Infrastruktur Bau AG (lignes nouvelles et rénovations) ;
- Brenner Eisenbahn GmbH ;
- ÖBB-Immobilienmanagement GmbH.
Logos
- Logo « Pincette » légèrement modifié. Date de transition inconnue, jusqu'au 31 décembre 2004
- Dernier logo en date, dont les formes du Ö initial suggèrent maintenant un bouton marche/arrêt.
- Un mélange de « Pincette » et de logo ÖBB, 1998
Notes et références
- Pressearchiv 20. Jahrhundert, (organisation), consulté le
- (de) « k.k. Staatsbahnen (1884–1918) », sur Zeise.cc
- Décret du ministre fédéral des Transports du 11 mars 1921 sur la modification de la désignation Chemins de fer de l'État autrichien en Chemins de fer fédéraux autrichiens [lire en ligne]
- Sophie Fay, « La stratégie gagnante d’ÖBB, pionnier autrichien des trains de nuit internationaux en Europe », Le Monde, (lire en ligne)
- (en) Josephine Cordero, « Austrian Federal Railways Orders Additional Night Trains from Siemens », Railway-News, (lire en ligne)