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Champien

Champien est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Champien
Champien
Eglise Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Intercommunalité CC du Grand Roye
Maire
Mandat
Thierry Guerle
2020-2026
Code postal 80700
Code commune 80185
Démographie
Gentilé Champiennois
Population
municipale
285 hab. (2020 en augmentation de 6,74 % par rapport à 2014)
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 41′ 43″ nord, 2° 51′ 39″ est
Altitude Min. 82 m
Max. 99 m
Superficie 8,77 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Roye
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Roye
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
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Champien
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Champien
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Champien
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Champien

    Géographie

    Localisation

    Entrée du village.

    Communes limitrophes

    À quelques kilomètres à l'est de Roye, Champien se situe à la limite des départements de la Somme et de l'Oise.

    Urbanisme

    Typologie

    Champien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roye, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,9 %), forêts (14,4 %), zones urbanisées (5,2 %), prairies (1,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Cempien (1142.) ; Cempieng (1146.) ; Cemping (1152.) ; Cempiens (1153.) ; Chempieng (1153.) ; Cempeieng (1206.) ; Champieng (1217.) ; Campieng (1239.) ; Champien (1425.) ; Champiegne (1579.) ; Champaigne (1626.) ; Champien (1653)[8].

    Histoire

    La seigneurie de Champien appartenait à la famille d'Estourmel au début du XVIIe siècle.

    Marthe d'Estourmel la fait entrer dans la famille de Hautefort en l'apportant à Gilles d'Hautefort, comte de Montignac, qu'elle épouse en 1650. Celui-ci exerce une carrière militaire, qu'il termine comme lieutenant général des armées du Roi Louis XIV.

    Avec son épouse, il fait construire à Champien un château[9], vaste édifice en brique et pierre, composé d'un long corps de logis cantonné par deux pavillons.

    Ce château se trouvait sur le côté nord de l'église actuelle. Il était précédé par une avenue qui longeait le village sur tout son côté nord.

    Gilles d'Hautefort décède en 1693 et son épouse en 1701.

    Ils ont pour successeur à Champien leur fils Louis Charles d'Hautefort (1656-1721), également lieutenant-général des Armées du Roi, époux en 1686 d'Anne-Louise de Crevant d'Humières, fille de Louis de Crevant, duc d'Humières, maréchal de France.

    Champien échoit à leur fils Emmanuel Dieudonné de Hautefort (1700-1777), maréchal des camps et armées du Roi Louis XV, que celui-ci choisit pour le représenter de 1749 à 1751 auprès de la cour d'Autriche.

    Emmanuel Dieudonné de Hautefort, marquis de Hautefort, épouse en 1727 Reine Madeleine Marguerite de Durfort-Duras, décédée en 1737 à Champien, puis en 1738, Françoise Claire d'Harcourt, morte à Vienne en 1751, fille de François duc d'Harcourt, pair et maréchal de France.

    Emmanuel Dieudonné de Hautefort fait agrandir le château de Champien en y ajoutant deux ailes en retour et, sur son côté sud, de vastes communs, toujours construits en brique et pierre.

    Leur successeur à Champien, leur fils Abraham Frédéric d'Hautefort, maréchal des camps et armées du roi, épouse à Champien en 1773 sa cousine Marie Bertrande d'Hautefort.

    Pendant la Révolution, tous deux sont guillotinés à Paris en 1794.

    Le château de Champien est habité après eux par leur fils Amédée d'Hautefort, jusqu'à sa mort en 1809, puis par leur autre fils, Alphonse d'Hautefort, décédé à Champien en 1877 sans s'être marié.

    Le domaine est alors démantelé, le château vendu, puis laissé à l'abandon et aux deux tiers détruit en 1908. Seuls subsistaient alors le pavillon sud, l'aile en retour sud et le grand commun.

    Les deux premiers furent détruits par les combats de la première guerre mondiale, pendant laquelle la quasi-totalité du village fut également dévastée.

    Les murs des communs, incendiés, restèrent debout et furent restaurés après la guerre. Situés à côté de l'église, ils sont aujourd'hui le seul témoin de l'ancien domaine de Champien, avec quelques restes du mur de clôture du parc[10].

    Fin mai 1940, sur la ligne défensive, appelée « ligne Weygand », la 29e division d’infanterie (France) alpine se voit confier la charge de tenir la rive sud de la Somme, de Cizancourt à Caniay. Le poste de commandement de son commandant, le général Gerodias, est alors installé dans le village de Champien, où se déploie le 34e GRDI, une unité issue du 10e régiment de dragons. Le 5 juin, le sous-lieutenant Francis Vincent et ses hommes défendirent héroïquement Champien. L’action du peloton aura permis le retrait du 34e GRDI[11].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2008 Francine Mascre
    mars 2008[12] 2014 François Sauve
    2014[13] mai 2020 Yvan Hincelin
    mai 2020[14] En cours
    (au 1er juin 2020)
    Thierry Guerle

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

    En 2020, la commune comptait 285 habitants[Note 3], en augmentation de 6,74 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    527555534547556508512512503
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    463459459440443404383397354
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    335331299184255242240217252
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    217226231176251249286297271
    2018 2020 - - - - - - -
    283285-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Pierre, reconstruite à l'emplacement de l'ancienne église (XVIIIe siècle), et incendiée au début de la Première Guerre mondiale.
    • Monument aux morts.
      Monument aux morts.
    • Mare communale.
      Mare communale.
    • La mairie.
      La mairie.
    • Hommage aux victimes militaires.
      Hommage aux victimes militaires.
    • Portail de l'église.
      Portail de l'église.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Roye », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 226 (lire en ligne sur DicoTopo) .
    9. Ch. Duhamel-Decéjean, La Picardie historique et monumentale, tome 2, arrondissement de Montdidier, canton de Roye, Amiens & Paris, Yvert et Tellier et Picard, 1900-1903 (lire en ligne), p. 158-160
    10. Christian du Passage, Châteaux disparus dans la Somme, Amiens, CRDP, , p. 69, 70 et 136..
    11. La défense héroïque du village de Champien par le peloton du sous-lieutenant Francis Vincent, par Laurent LAGNEAU, http://www.opex360.com/2021/05/08/la-defense-heroique-du-village-de-champien-par-le-peloton-du-sous-lieutenant-francis-vincent/ , 8 MAI 2021
    12. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    13. « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    14. Aude Collina, « À Champien, le maire voulait redevenir conseiller : Yvan Hincelin retourne dans l’ombre du conseil municipal à Champien, village de 300 habitants à l’est de Roye. Il a goûté un an à la fonction de maire et, à 69 ans, il laisse la place à son premier adjoint », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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