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Louis de Crevant

Louis de Crevant (ou « de Crévant Â»)[1], quatrième du nom, marquis, puis premier duc d'Humières, vicomte de Brigueuil, baron de Preuilly en Touraine, né en 1628 et mort le à Versailles, est un gentilhomme et militaire français du XVIIe siècle. Il reçut la dignité de maréchal de France en 1668 et sera ensuite connu comme le Maréchal d'Humières.

Louis de Crevant
Duc d'Humières
Louis de Crevant
Louis de Crevant, maréchal d'Humières

Naissance
Décès (à 66 ans)
à Versailles
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Dignité d'État Maréchal de France
Conflits Guerre de Trente Ans
Guerre de Hollande
Guerre de la Ligue d'Augsbourg
Distinctions Pair de France
Chevalier des Ordres du Roi
Autres fonctions Grand maître de l'artillerie de France
Gouverneur de Bourbonnais, puis de Flandre, Hainault, des villes de Lille et de Compiègne, et autres pays conquis
Signature de Louis de Crevant

Biographie

Origines et famille

Il est le fils de Louis III de Crevant, seigneur d'Argy, puis marquis d'Humières (v. 1606-1648), gouverneur de Compiègne, et de sa femme Isabelle Phélippeaux (1611-1642), de la branche des Phélippeaux d'Herbault, fille de Raymond Phélypeaux d'Herbault[note 1]. De cette union naissent neuf enfants, six fils et trois filles. Son frère cadet Raymond-Louis de Crevant s'engage dans la Marine royale et sa carrière avec la dignité de lieutenant général des armées navales.

Carrière militaire

Le marquis d'Humières est nommé gouverneur de Compiègne par Louis XIV le , après la démission de son père, Louis, seigneur d'Argy, puis marquis d'Humières. Le , il est créé maréchal de camp.

En 1653 et 1654, il sert aux sièges et à la prise de Mouzon et de Sainte-Menehould, à l'attaque d'Arras et à la prise du Quesnoy et en 1655 à celle de Landrecies, de Condé, de Saint-Guillain (1655), Hombourg, Bitche, Courtrai, la Capelle et lors de la bataille de Cassel. Promu au grade de lieutenant général des armées du roi en 1656, il participe à la bataille des Dunes en 1658. La même année, il participe également à la prise de Dunkerque, de Bergues, de Furnes et de Dixmude ainsi qu'à celle d'Audenarde et d'Ypres, dont il est nommé gouverneur.

En 1667, il sert comme lieutenant général à l'armée du roi et participe à la prise de Tournai, de Douai puis de Lille. En 1668, après le traité d'Aix-la-Chapelle, il est nommé gouverneur général de Flandre et s'établit à Lille où il est nommé gouverneur. Il est créé maréchal de France la même année.

En 1672, il part en exil pour avoir refusé de prendre ses ordres auprès du maréchal de Turenne, qui venait d'être nommé par Louis XIV capitaine général, et ne rentrera en grâce qu'après avoir fait acte d'obéissance.

En 1676, capitaine de la seconde compagnie de Cent Gentilshommes ordinaires de la Maison du Roi, il prend la place de Condé et quelques mois plus tard, celle d'Aire et le fort de Linck. L'année suivante, avec le maréchal de Luxembourg, il emporte la place de Valenciennes, puis participe à la bataille de la Peene, gagnée par le duc d'Orléans sur le prince d'Orange. La même année, il prend Saint-Guillain et l'année suivante la ville de Gand.

En 1683, lors de la guerre des Réunions alors commandant de l'armée des Flandres, il prend les villes de Courtrai et de Dixmude, puis, l'année suivante, détruit la ville d'Audenarde.

Lieutenant du roi en Picardie, après le traité des Pyrénées, il est nommé Grand maître de l'artillerie de France par Louis XIV en 1685 et est fait chevalier des Ordres du Roi (ordre du Saint-Esprit et ordre de Saint-Michel) en 1688.

En 1689, il est battu devant Walcourt par le prince de Waldeck. Il est alors rappelé par Louvois.

Restitution 3D des jardins disparus du château de Monchy-Humières, fin du XVIIe siècle. Vue depuis le premier étage du château

Louis XIV élève néanmoins sa terre de Monchy-Humières en Picardie en duché par lettres du mois d', qui portent que le duché passerait au mari de Julie de Crevant, sa troisième fille. Le Roi le nomme commandant général dans toute la Flandre. Il commande encore l'armée sur la Lys et, en 1692, participe au siège de Namur.

Il meurt à Versailles, le .

Descendance

II épouse en 1653 Louise Antoinette Thérèse de la Châtre, dame du palais de la reine, fille d'Edme de La Châtre, comte de Nançay, et de Françoise de Cugnac-Dampierre dame de Boucard, dont il a :

  1. Henri-Louis de Crevant, marquis d'Humières, colonel du régiment d'Humières, tué au siège de Luxembourg en 1684 ;
  2. Louis-François-Roger de Crevant, comte de Brigueuil, mort le ;
  3. Marie-Thérèse de Crevant, mariée le à Jean de Gand, dit Vilain, prince d'Isenghien ;
  4. Marie-Louise, abbesse de Mouchi ;
  5. Anne-Louise de Crevant, mariée le à Louis-Alexandre, comte de Vassé, vidame du Mans ; puis en 1686 à Louis Charles de Hautefort, marquis de Surville, seigneur de Champien, lieutenant-général des armées du roi ;
  6. Anne-Louise-Julie de Crevant, duchesse d'Humières, mariée en mai 1690 à Louis-François d'Aumont, qui devient duc d'Humières.

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes de Louis de Crevant (1632-1694), duc d'Humières, maréchal de France, Grand maître de l'artillerie de France (1685), Chevalier du Saint-Esprit (reçu le )

Écartelé : au I et IV, contre-écartelé d'argent et d'azur (qui est de Crevant) ; au II et III, d'argent fretté de sablé (qui est de Humières).[2] - [3]

Notes et références

Notes

  1. Très influent, son grand-père est successivement secrétaire de la Chambre du Roi, trésorier de l'épargne, conseiller d'État, secrétaire d'État, membre du parti catholique, ministre d'État et secrétaire d'État aux Affaires étrangères.

Références

  1. .
  2. Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X).
  3. Source : www.heraldique-europeenne.org.

Bibliographie

  • « De la représentation du Prince : la bataille de Cassel vue par Mignard », L'Oreiller du Roy no 5.
  • « Guerre et propagande au XVIIe siècle, l’affaire du maréchal de Humières », Histoire mondiale des conflits, no 17,‎ déc. 2004-janv. 2005, p. 28-31.

Voir aussi

Liens externes

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